Charles le grand

Charles le grand

Charlemagne

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Charlemagne
Empereur d'Occident
Karl 1 mit papst gelasius gregor1 sacramentar v karl d kahlen.jpg
Charlemagne entre les papes Gélase Ier et Grégoire Ier
d'après le sacramentaire de Charles le Chauve (vers 870)

Règne
25 décembre 800 - 28 janvier 814
Sacre 25 décembre 800 à Rome par le pape Léon III
Dynastie Carolingiens
Titre complet Roi des Francs
(768 - 814)
Roi des Lombards
(774 - 814)
Empereur d’Occident (800-814)
Prédécesseur Pépin le Bref (Roi des Francs)
Successeur Louis le Pieux

Autres fonctions
Roi des Lombards
Période
5 juin 774 - 28 janvier 814
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Monarque Charlemagne
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Prédécesseur Didier de Lombardie
Successeur Louis Ier le Pieux

Roi des Francs
Période
9 octobre 768 - 28 janvier 814
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Monarque Charlemagne
Gouverneur général {{{gouverneur2}}}
Prédécesseur Pépin le Bref
Carloman Ier ((Co-)Roi des Francs:968-971)
Successeur Louis le Pieux

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Biographie
Naissance 2 avril 742 ou 748
lieu de naissance inconnu
Décès 28 janvier 814
Aix-la-Chapelle (Allemagne)
Père Pépin le Bref
Mère Bertrade de Laon
Conjoint(s) Himiltrude
Désirée de Lombardie
Hildegarde de Vintzgau
Fastrade de Franconie
Luitgarde d'Alémanie
Descendance Avec Himiltrude :
Pépin (v.770-811)
Avec Hildegarde de Vintzgau : Charles (v.772-811)
Adélaïde (?-774)
Rotrude (v.775-810)
Pépin d'Italie (777-810)
Louis Ier (778-840)
Lothaire (778-779)
Berthe (v.779-823)
Gisèle (781-ap.814)
Hildegarde (782-783)
Avec Fastrade de Franconie : Théodrade (v.785-v.853)
Hiltrude (ou Rotrude, Rothilde) (v. 787-?)
Enfants issus de concubines :

Avec Madelgarde : Ruotilde (790-852)
Avec Gerwinde : Adeltrude
Avec Régina : Drogon (801-855) Hugues (v.802-844)
Avec Adelinde : Thierry (807-ap.818)

Signature Karldergrossesignatur.jpg

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Charles, dit le Grand ou Charlemagne (en latin Carolus Magnus, en allemand Karl der Große), est né le 2 avril, probablement en 742 ou 748, sans certitude quant au lieu (voir ci-dessous en Date et lieu de naissance). Il est mort à Aix-la-Chapelle (Aachen en allemand et anglais), le 28 janvier 814[1]. Il est roi des Francs (768-814), devient par conquête roi des Lombards (774-814) et est couronné empereur par le pape Léon III le 25 décembre 800, relevant une dignité prestigieuse disparue depuis l'an 476 en Occident.

Monarque guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes successives, en particulier par la lente mais violente soumission des Saxons païens (772-804). Souverain réformateur, soucieux d'orthodoxie religieuse et de culture, il protège les arts et les lettres et est à l'origine, dans son vaste empire, du brillant mouvement ultérieurement qualifié de renaissance carolingienne.

Son œuvre politique immédiate ne lui survit pas longtemps. L'empire est partagé entre ses trois petits-fils dès le traité de Verdun en 843. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la division de l'Europe en États-Nations rivaux condamnent à l'impuissance ceux qui tentent explicitement de restaurer l'empire universel de Charlemagne, en particulier les souverains du Saint-Empire romain germanique, d'Otton Ier en 962 à Charles Quint au XVIe siècle, ou encore Napoléon Ier, hanté par l'exemple du plus éminent des Carolingiens[2].

Pourtant, Charlemagne peut être considéré comme le « Père de l'Europe » avant l’heure[3],[4],[5], pour avoir assuré le regroupement d'une partie notable de l'Europe occidentale, et posé les principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens[6].

Sommaire

Biographie

Charlemagne est le plus illustre représentant des souverains de la dynastie carolingienne, qui lui doit d'ailleurs son nom.

Petit-fils de Charles Martel, il est fils de Pépin III dit « le Bref » et de Berthe de Laon dite « au Grand Pied ».

Date et lieu de naissance

La naissance et l’enfance de Charlemagne restent obscures, faute de documents d’époque[7].

La date de l'année de naissance de Charlemagne est sujet de discussion. La date de 742[8],[9],[10] est avancée par le père Anselme, qui reprend l'unique témoignage d'Eginhard[11], qui dit dans sa Vita Karoli Magni que Charlemagne avait soixante douze-ans à son décès en 814. Mais il est apparu qu'Eginhard paraphrasait la Vie des douze Césars de Suétone, ce qui fait que l'âge qu'il donne à Charlemagne n'est pas du tout fiable. En ce qui concerne le jour précis de cette naissance, un calendrier du IXe de l'abbaye de Lorsch dit que la naissance de Charlemagne a eu lieu un 2 avril (IV nonas aprilis, nativitas domni et gloriosissimo Karoli imperatoris et semper Augusti)[12]. En 755, un clerc irlandais du nom de Cathuulf rappelle à Charlemagne que tout le clergé s'étaient mis en prière pour que le roi et la reine aient un enfant : cela suppose une naissance forcément légitime, pour que le clergé fasse une telle action et plusieurs années après le mariage (Pépin et Berthe se sont mariés en 743 ou 744). Les Annales Petaviani donnent la date de 747, mais pose un problème : elles précisent également que Charlemagne est né après le départ de son oncle Carloman pour Rome, évènement qui a eu lieu le 15 août 747. De plus, en 747, Pâques tombe le 2 avril et les chroniqueurs n'auraient pas manqué de signaler cette coïncidence. C'est pour ces raisons que la naissance de Charlemagne est plus probablement à dater du 2 avril 748[13],[14],[15].

Selon certains il aurait vu le jour en Austrasie à Herstal ou à Jupille[16], où réside le plus souvent[17] son père Pépin le Bref. (Herstal et Jupille se situent aujourd'hui dans la banlieue de la ville de Liège en Belgique et sont à l'époque des lieux de résidence privilégiée de certains souverains ancêtres des Carolingiens, notamment Pépin le Gros, le père de Charles Martel)[18].

D'autres lieux de naissance sont également évoqués : Aix-la-Chapelle[19], à Ingelheim[20],[21], Quierzy-sur-Oise[22] ou encore Prüm.[réf. nécessaire]

Début du règne

Après la mort de Pépin le Bref, le 24 septembre 768, ses deux fils Charles (futur Charlemagne) et Carloman sont élus rois, le 9 octobre 768, par une assemblée populaire. Charles se voit attribuer la partie de territoire que possédait son père, et Carloman le royaume de leur oncle Carloman, frère de Pépin le Bref.
En 770, son frère refusant de l'aider, Charles est seul à combattre et à remporter une victoire complète sur les peuples d'Aquitaine aux velléités d'indépendance.
En 771, soit après un peu plus de trois années de règne et de paix relative entre les deux frères, Carloman meurt au palais carolingien de Samoussy, tout près de Laon. Dès le lendemain de sa mort, Charles s'empare du royaume de son frère en usurpant l'héritage de ses neveux. Gerberge, la veuve de Carloman, se réfugie en Italie, avec ses fils et quelques partisans. À l'âge de vingt-neuf ans, Charles est alors élu souverain de tout le royaume franc.

Extensions territoriales

La guerre entre Charlemagne et les Saxons

Dans le royaume franc, les puissants accueillent des hommes libres qu'ils éduquent, protègent et nourrissent. L'entrée dans ces groupes se fait par la cérémonie de la recommandation : ces hommes deviennent des guerriers domestiques (vassus) attachés à la personne du senior[23]. Le seigneur doit entretenir cette clientèle par des dons pour entretenir sa fidélité[24].

La monnaie d'or devenant rare du fait de la distension des liens commerciaux avec Byzance (qui perd le contrôle de la Méditerranée occidentale au profit des musulmans) la richesse ne peut guère provenir que de la guerre : butin ou terres conquises à redistribuer[25]. En l'absence d'expansion territoriale les liens vassaliques se distendent. Pour se pérenniser, une puissance doit s'étendre. Depuis des générations, les Pippinides étendent ainsi leurs dominations, et leurs comtes s'enrichissant, cèdent des terres à leurs propres vassaux. Charles Martel et Pépin le Bref ayant récupéré les biens de l'Église, pour nommer évêques ou abbés des vassaux laïcs, ont les moyens d'être à la tête d'une armée sans égale dans l'Occident médiéval à cette époque, tout en stabilisant leurs acquis[26].

Charlemagne se retrouve avec le même problème : il doit s'étendre en permanence pour entretenir ses vassaux et éviter la dissolution de ses possessions. Pendant tout son règne, il tente de les fidéliser par tous les moyens : en leur faisant prêter serment, en leur allouant des terres (seule richesse de l'époque) qu'ils doivent lui restituer à leur mort, en envoyant des missi dominici pour les contrôler et pour surveiller ce qui se trame à travers son empire[27]. Pour pérenniser son empire naissant, il doit chaque année réunir son armée et la lancer vers de nouvelles conquêtes.

Extension de l'empire carolingien sous Charlemagne.     à la mort de Pépin le Bref 768     Conquêtes de Charlemagne (768-814)      Royaumes versant un tribut

Une fois seul maître du royaume franc, il agrandit son royaume vers le nord et l’est (Bavière, Saxe, Frise), vers l’ouest (Bretagne) et vers le sud (nord de l’Èbre en Espagne en 778, établissant des marches). Il fait, à partir de 772, une guerre acharnée aux Saxons, qui, commandés par Widukind, lui opposent une vigoureuse résistance : il n'achève de les soumettre qu'en 804 ; il se voit même contraint, pour prévenir leurs révoltes, d'en déporter un certain nombre.

À l'avènement de Charlemagne, l'Italie a, depuis la reconquête byzantine par Justinien en 535, été envahie progressivement (mais dans sa quasi totalité) par les Lombards. La papauté est toujours sous tutelle de l'Empire byzantin qui possède toujours les territoires autour de Rome. Cependant, accaparé par sa lutte contre l'expansion de l'empire musulman, le basileus n'a plus les moyens de protéger Rome menacée par les Lombards. S'affranchissant de la tutelle byzantine, la papauté se tourne donc vers les Francs[28]. En 774, Charlemagne intervient et défait Didier, roi des Lombards qui menace de nouveau le pape, et s'empare de ses États. L'exarchat byzantin de Ravenne n'est tombé que 23 ans plus tôt et c'est donc une région très cultivée qui passe sous domination franque[28].

En 778, Charlemagne intervient en Espagne et, malgré un échec subi de la part des Vascons à Roncevaux par son arrière-garde que commande Roland, présenté comme son neveu dans la célèbre chanson de geste qui porte son nom, il remporte plusieurs victoires sur les Sarrasins et réussit à conquérir une partie de la Catalogne.

L'annexion de la Frise orientale (la région s'étendant du Zuiderzee jusqu'à l'embouchure de la Weser) par les Francs ne fut acquise, en apparence, qu'après 782, voire 785. C'est à cette dernière date que Widukind, le chef de la résistance païenne des Saxons se soumit à Charlemagne. Néanmoins, la situation politique demeura tendue encore plusieurs années pour les Francs.

Le peuple, d'origine celtique, de Bretagne considère le roi des Francs comme un monarque étranger, et lui résiste de manière acharnée. En 786, Charlemagne envoie des forces considérables ravager la Bretagne, sans toutefois parvenir à la soumettre. Il essaye à nouveau en 799 puis en 811, mais à chaque fois sans succès.

En 788, il s'attaque à Tassillon, duc de Bavière, qui conspire contre lui avec les Saxons. Il le réduit à l'impuissance et ajoute ses États à son empire.

En 791, avec l'aide de son fils Pépin d'Italie, il mène contre les Avars une première expédition. En 795, il réussit à s'emparer de leur camp retranché, le Ring avar, avec un trésor considérable, fruit de plusieurs dizaines d'années de pillage. En 805, les derniers Avars rebelles sont définitivement soumis.

Couronnement impérial

Couronnement de Charlemagne. Chroniques de Jean Fouquet
Article détaillé : empire carolingien.

Le jour de Noël de l'an 800, Charlemagne est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III, à Rome, en la basilique Saint-Pierre. Il se montre courroucé que les rites de son couronnement soient inversés au profit du pape. En effet, ce dernier lui dépose subitement la couronne sur la tête alors qu'il est en train de prier, et ensuite seulement le fait acclamer et se prosterne devant lui. Une manière de signifier que c'est lui, le pape, qui fait l'empereur – ce qui anticipe sur les longues querelles des siècles ultérieurs entre l'Église et l'Empire. Selon Eginhard, le biographe de Charlemagne, l'empereur serait sorti furieux de la cérémonie : il aurait préféré que l'on suive le rituel byzantin, à savoir l'acclamation, le couronnement et enfin l'adoration – c'est-à-dire, selon les Annales Royales, le rituel de la proskynèse (prosternation), le pape s'agenouillant devant l'empereur. C'est en se souvenant de cet épisode que Napoléon prend soin, un millénaire plus tard, lors de son couronnement en présence du pape, de se poser la couronne lui-même sur la tête.

Mais l'empire byzantin refuse de reconnaître le couronnement impérial de Charlemagne, le vivant comme une usurpation. Charles et ses conseillers objectent que l'empire d'Orient étant tombé aux mains d'une femme, l'impératrice Irène de Byzance, cela équivaut à une déshérence pure et simple du titre impérial, qui ne peut être assumé que par un mâle. Avec le traité de paix d’Aix-la-Chapelle en 812, l’empereur d'Orient Michel Ier Rhangabé daigne accepter vraiment de reconnaître le titre impérial de Charlemagne et de ses successeurs, et encore, en utilisant des formules détournées évitant de se prononcer sur la légitimité du titre, telles que : « Charles, roi des Francs (...), que l'on appelle leur empereur. »

L'empire de Charlemagne en 814.

Charlemagne considère que la dignité impériale ne lui est conférée qu'à titre personnel, pour ses exploits, et que son titre n'est pas appelé à lui survivre. Dans ses actes, le souverain se titre « empereur gouvernant l’Empire romain, roi des Francs et des Lombards » (Karolus, serenissimus augustus, a Deo coronatus, magnus et pacificus imperator, Romanum gubernans imperium, qui et per misericordiam Dei rex Francorum et Langobardorum). Dans son testament, en l'an 806, il partage l'empire entre ses fils, suivant la coutume franque, et ne fait aucune mention de la dignité d'empereur. C'est seulement en 813, quand il n'a plus qu'un seul fils encore vivant, le futur Louis le Pieux, que Charlemagne décide dans son testament du maintien de l'intégralité de l'empire et du titre impérial.

Selon les lettrés de l'époque, comme Alcuin, le prince idéal doit avoir un but religieux, et lutter contre les hérétiques et les païens, y compris hors des frontières. Mais il doit avoir aussi un but politique : ne pas se contenter de la dignité royale, et devenir empereur d'Occident. Léon III va dans ce sens, mais pour lui le pouvoir spirituel l'emporte sur le pouvoir temporel, ce qui explique cette organisation lors du couronnement de Charlemagne.

Restructuration de la société agricole et féodalité

À partir de 800, les campagnes militaires se font plus rares et le modèle économique franc basé sur la guerre cesse d'être viable. Il repose sur une main-d'œuvre alternativement combattante ou servile où l'agriculture est encore largement inspirée du modèle antique esclavagiste. Mais ces esclaves ont une productivité faible, car non seulement ils ne sont pas intéressés aux résultats de leur travail, mais ils sont coûteux en saison morte. En période de paix, nombreux sont les hommes libres qui choisissent de poser les armes pour le travail de la terre, plus rentable. Ceux-ci confient leur sécurité à un protecteur, contre ravitaillement de ses troupes ou de sa maison. Certains arrivent à conserver leur indépendance, mais la plupart cèdent leur terre à leur protecteur, et deviennent exploitants d'une tenure (ou manse), pour le compte de ce dernier[29].

Inversement, les esclaves sont émancipés en serfs, dépendants d'un seigneur auxquels ils versent une redevance et deviennent plus rentables. Cette évolution se fait d'autant mieux que l'Église condamne l'esclavagisme entre chrétiens. La différence entre paysans libres et ceux qui ne le sont pas s'atténue.

Parallèlement, la frappe de monnaie d'argent, développée depuis plusieurs générations, et son homogénéisation en 781 par Charlemagne, est un progrès énorme. Sans monnaie, le paysan ne produisait que ce qu'il lui fallait pour survivre et pour le versement d'une partie de sa production à son seigneur. Avec la monnaie, il peut vendre des surplus de production et améliorer sa condition.

Les Carolingiens ont pris d'autres mesures pour favoriser le commerce : ils entretiennent les routes, favorisent les foires... Cependant, ce commerce est étroitement encadré (les prix sont fixés depuis 794, l'exportation des armes est prohibée) et taxé puisque le but initial de cette activité est d'avoir accès à des produits précieux afin d'entretenir ses vassaux. Ainsi, si la restructuration de la société agricole est en germe, elle ne se concrétisera pas avant la révolution agricole de l'an 1000.

Fin de règne

En 813, il associe son fils Louis à l'empire. Au lendemain de sa mort en 814, le vaste empire de Charlemagne est borné à l'ouest par l'océan Atlantique (sauf la Bretagne), au sud, par l'Èbre, en Espagne, par le Volturno, en Italie ; à l'est par la Saxe, la rivière Tisza, les contreforts des Carpates et l'Oder ; au nord par la Baltique, le fleuve Eider, la mer du Nord et la Manche.

Chronologie

Charlemagne et son fils Louis le Pieux, miniature des Grandes Chroniques de France, France, Paris (BnF Français 73, fol. 128v)

La renaissance carolingienne

Article détaillé : Renaissance carolingienne.
Charlemagne et le pape Adrien Ier

Les lettrés du temps utilisent le terme renovatio pour qualifier le mouvement de renouveau en Occident qui caractérise la période carolingienne, après deux siècles de déclin.

Depuis la chute de l'Empire romain, en 476, les rois Ostrogoths, fortement romanisés, respectent le patrimoine culturel latin et s'entourent de lettrés tels que Cassiodore ou Boèce. L'isolement est de courte durée puisque, dès 535, l'empereur byzantin Justinien réussit à reconquérir l'Italie.

L'exarchat de Ravenne et des lettrés, tels Cassiodore, préservent et enrichissent les connaissances qui sont conservées dans les bibliothèques italiennes depuis la chute de l'Empire romain. Au VIIIe siècle, l'exarchat est soumis à la pression des Lombards, qui profitent du fait que les Byzantins, accaparés par leur lutte contre les musulmans, ne peuvent plus protéger l'Italie. Rome s'affranchit alors de la tutelle byzantine. Les tensions entre Rome et Byzance s'aggravent, et le premier iconoclasme, ou Querelle des Images, fait fuir de nombreux artistes byzantins à Rome où l'art se développe rapidement. L'exarchat de Ravenne tombe aux mains des Lombards seulement en 751 : ils administrent l'Italie du nord, mais ne détruisent pas plus le patrimoine culturel que ne l'ont fait avant eux les Ostrogoths. Rome donne donc tout son soutien à la constitution d'un empire d'Occident capable de défendre la papauté contre les Lombards et les Byzantins. Dès 774, Charlemagne vainc les Lombards et prend ainsi le contrôle de l'Italie du nord et de son précieux patrimoine culturel.

La chute du royaume Wisigoth, lors de l'invasion de l'Espagne par les Sarrasins, fait que de nombreux intellectuels et ecclésiastiques, comme Théodulf d'Orléans ou Benoît d'Aniane, rejoignent la cour de Pépin le Bref. Les Carolingiens bénéficient ainsi de connaissances venues du royaume qui se voulait l'héritier de l'Empire romain et le conservateur de sa culture.

Charlemagne, entouré des ses principaux officiers, reçoit Alcuin qui lui présente des manuscrits, ouvrage de ses moines. Victor Schnetz, 1830, musée du Louvre, Paris

Depuis le VIe siècle, le monachisme est très fortement développé en Irlande et en Northumbrie. Les monastères irlandais conservent les connaissances latines et grecques, et sont le siège d'une vie intellectuelle intense. Les invasions perpétrées par les Vikings font venir des îles britanniques des érudits qui contribuent, avec l'instauration de la règle de saint Benoît d'Aniane, à l'essor de la vie monastique dans le royaume carolingien.

Cette poussée monastique et la facilitation de l'écriture aboutissent à un meilleur partage des connaissances. Ainsi, de nombreux érudits de toute l'Europe viennent à la cour de Charlemagne et, en y partageant leurs connaissances, déclenchent la renaissance carolingienne. Parmi ceux-ci, on compte :

  • Alcuin, arrivé d’Angleterre en 782, est l’un des principaux conseillers de l’empereur. Il participe activement au renouveau biblique : la bible d’Alcuin est l’un des plus anciens manuscrits d’Occident. Il institue à Aix-la-Chapelle une école palatine pour former les futures élites laïques et religieuses. Il met en place un vaste programme d'éducation reprenant la structure des sept arts libéraux de Martianus Capella, Cassiodore, Boèce, transmise par Bède le Vénérable.
  • Théodulf, Wisigoth (originaire de l’actuelle Espagne), poète, théologien, s’oppose à Constantinople sur la question de l’iconoclasme.
  • Benoît d'Aniane qui instaure une réforme religieuse en Aquitaine, puis unifie la liturgie en 817, forme des centaines de moines qui vont essaimer dans tout l'empire répandant la règle bénédictine.
  • Eginhard, historien et biographe de Charlemagne (voir ci-dessous),
  • Paul Diacre, auteur d'une histoire des Lombards,
  • Pierre de Pise, lettré italien.
Minuscule Caroline dans un parchemin du Xe siècle

Au début de son règne, Charlemagne n’a pas de lieu de résidence fixe. Il se déplace avec sa cour de villa en villa comme celles de Metz ou de Thionville où il rédigera un premier testament en 805.

L’empire est administré par les missi dominici, qui vont par deux : un comte et un évêque. Ces hauts commissaires sont chargés de visiter chaque année toutes les provinces de son vaste empire et de faire respecter partout le pouvoir central selon les capitulaires. Ces capitulaires sont des directives élaborées à la cour au cours de grandes assemblées appelées plaids. Sur le modèle des Annales maximi de la république romaine, un clerc tient à jour la chronique des événements du règne, consignés dans les Annales regni Francorum.

À partir de 790, l'empereur réside le plus souvent à Aix-la-Chapelle qui devient capitale de l'empire carolingien. Il entretient de très bonnes relations avec le calife abasside de Bagdad, Haroun ar-Rachid, son allié de fait contre l'émirat ommeyyade dissident de Cordoue qui contrôle l'Espagne, mais aussi contre l'empire byzantin. Il reçoit de lui en cadeau, entre autres, un éléphant blanc nommé Abul-Abbas, en 797 ou 801 selon les sources. Le calife l'assure en outre que la pleine liberté resterait assurée aux pèlerins chrétiens se rendant à Jérusalem.

Denier sous Charlemagne

Charlemagne met en place une monnaie unique dans l’empire, et développe l’utilisation de l’écrit comme moyen de diffusion de la connaissance, et particulièrement l’usage de la langue latine.

Les scriptoria se développent dans les abbayes carolingiennes : Saint-Martin de Tours, Corbie, Saint-Riquier, etc. Le succès de ces ateliers de copiage est rendu possible grâce à l’invention d’une nouvelle écriture, la minuscule Caroline, qui gagne en lisibilité, car les mots sont séparés les uns des autres, et les lettres mieux formées. L’Évangile de Godescalc, un évangéliaire écrit par un scribe franc entre 781 et 783 sur ordre de Charlemagne, est le premier exemple daté d’écriture minuscule caroline.

À sa cour, il encourage l'étude de certains auteurs de l’Antiquité, et Platon y est connu. (Aristote ne sera redécouvert qu’à partir du XIIe siècle en Occident). En 789, il promulgue le capitulaire Admonitio generalis qui ordonne que soit créée dans chaque évêché une école destinée aux enfants laïcs.

Sous son règne, l'art préroman apparaît, et un bon nombre de cathédrales sont construites dans tout l’empire. Elles seront pour la plupart toutes reconstruites lors de la renaissance ottonienne et au XIIe siècle. Certains de ces monuments reprennent le plan hexagonal des églises d’Orient. La chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle en est un exemple, ainsi que la petite église de Germigny-des-Prés entre Orléans et Saint-Benoît-sur-Loire.

L’héritage administratif de Charlemagne sera repris dans les Flandres, ainsi que par les Normands qui vont appliquer ces principes après leur conquête de l'Angleterre.

Précédé par Charlemagne Suivi par
fondation de l'Empire
empereur d'Occident
Louis Ier le Pieux

Généalogie

Articles détaillés : Généalogie des Carolingiens et des Pépinides.

Ascendance

   ┌─ Charles dit Martel (v.685-† 741), maire du palais d’Austrasie (719),
   │     maire du palais de Neustrie (719), maire du palais de Bourgogne (719)
┌─ Pépin dit le Bref (v.715-† 768), maire du palais de Bourgogne (741),
│  │     maire du palais de Neustrie (741), maire du palais d’Austrasie (747),
│  │     roi des Francs (751)
│  └─ Rotrude (?-?)
│
Charles dit le Grand ou Charlemagne
│
│  ┌─ Caribert ou Héribert (?-?), comte de Laon
└─ Bertrade ou Berthe de Laon dite au Grand Pied (?-† 783)
   └─ Gisèle. (?-?)

Descendance

Charles Ier dit le Grand ou Charlemagne
  Concubine 768 Himiltrude
    │  
    └─ Pépin dit le Bossu (ca 770-811), enfermé par son père à l’abbaye de Prüm en 792
1)x 769 Désirée de Lombardie (cf. Lombardie), répudiée vers 770/771, sans descendance.
2)x 771 Hildegarde de Vintzgau, fille de Gérold Ier de Vintzgau et Emma d'Alémanie. (cf. Agilolfing)
    │
    ├─1 Charles le jeune (ca 772-811)
    ├─2 Adélaïde (?-774)
    ├─3 Rotrude (ca 775-6 juin 810), fiancée pendant six ans à Constantin VI, fils de l’impératrice Irène
    │    x Rorgon Ier du Maine (cf. Rorgonides)
    │    │
    │    └─Louis (?-† 867), abbé de Saint-Denis, Saint-Riquier, Saint-Wandrille. Chancelier de Charles le Chauve.
    │
    ├─4 Pépin d'Italie (777-810), roi d’Italie (cf. Herbertiens)
    │    x Rothais
    │    │
    │    └─ Bernard d'Italie dit Bernard Martel, roi d'Italie.
    │       x Cunégonde de Gellone, fille de Guillaume de Gellone, et de Cunégonde d’Austrasie 
    │       │
    │       └─ Pépin II d'Italie, ancêtre des comtes de Vermandois
    │
    ├─5 Louis Ier dit le Pieux (778-840), roi d’Aquitaine, empereur d’Occident
    │   1) x 793 Theudelinde de Sens
    │   2) x 798 Ermengarde de Hesbaye
    │   3) x 819 Judith (cf. Welfs)
    │
    ├─6 Lothaire (778-779), frère jumeau de Louis
    ├─7 Berthe (ca 779-823) 
    │    x 795 Angilbert de Ponthieu, abbé de Saint-Riquier
    │    │
    │    ├─ Nithard
    │    └─ Harmid 
    │
    ├─8 Gisèle (781-ap. 814)
    └─9 Hildegarde (782-783)
3)x en 783 Fastrade de Franconie
    │
    ├─ Théodrade (ca 785-ca 853), abbesse d’Argenteuil
    └─ Hiltrude (ca 787-?), abbesse de Faremoutiers
4)x vers 794 Luitgarde d'Alémanie, sans descendance
 concubine Madelgarde
    │
    └─ Rothilde (790-852), abbesse de Faremoutiers
 concubine ???
    │
    └─ Rothaide (v.784-ap.814)
 concubine Gerswinde de Saxe 
    │
    └─ Adeltrude(?-?)
 concubine vers 800 Régina
    │
    ├─ Drogon (801-855), abbé de Luxeuil (820), puis évêque de Metz, vicaire du Saint-Siège (844)
    └─ Hugues (802-844), archichancelier de Louis le Pieux, abbé de Saint-Quentin, de Lobbes et de Saint-Bertin. 
 concubine vers 806 Adelinde 
    │
    └─ Thierry ou Théodoric (807-ap. 818), clerc

Le monogramme de Charlemagne

Signature de Charlemagne contenant son monogramme

Charlemagne apprend à écrire tardivement, et ne parvient jamais à maîtriser cette difficile technique, ce qui motive la création d’une école du palais, afin que les hommes devant le servir soient à même de rédiger des rapports. Cependant, afin de lui permettre de signer autrement que d’une simple croix, Eginhard lui apprend à tracer ce signe simple, un monogramme, qui contient toutes les lettres de son nom, Charles (Karolus en latin). Les consonnes sont sur les branches de la croix, les voyelles contenues dans le losange central (A en haut, O est le losange, U est la moitié inférieure).

Bien que ne sachant pas écrire, Charlemagne sait lire. Sa langue maternelle est le francique, mais il parle couramment le latin et le grec. La vie de Charlemagne est relatée par le moine Eginhard, qui le suit tout au long de sa vie (voir l'article général Les Carolingiens)

La figure de Charlemagne est idéalisée dans la culture médiévale, notamment au travers des chansons de geste, dans lesquelles il fait partie des Neuf Preux :

Articles détaillés : Neuf Preux et Bataille du bois des Héros.

Charlemagne vu par…

Statue de Charlemagne en Allemagne

Saint-Just, dans le chant I de son poème Organt, Saint-Just fait allusion à Charlemagne en ces termes :

« Il prit un jour envie à Charlemagne

De baptiser les Saxons mécréants :
Adonc il s’arme, et se met en campagne,
Suivi des Pairs et des Paladins francs.
Monsieur le Magne eût mieux fait à mon sens
De se damner que de sauver des gens,
De s’enivrer au milieu des Lares,
De caresser les Belles de son temps,
Que parcourir maints rivages barbares,

Et pour le Ciel consumer son printemps. »

Éginhard, dans Le couronnement de Charlemagne. Chroniqueur franc, ami et conseiller de Charlemagne, Éginhard a écrit sur lui une biographie plutôt élogieuse. En voici un extrait :

« Venant à Rome pour rétablir la situation de l’Église, qui avait été fort compromise, il y passa toute la saison hivernale. Et, à cette époque, il reçut le titre d’empereur et d’auguste. Il y fut d’abord si opposé qu’il s’affirmait ce jour-là, bien que ce fut celui de la fête majeure, qu’il ne serait pas entré dans l’église, s’il avait pu savoir à l’avance le dessein du pontife. »

Honneurs posthumes

Charlemagne est mis au nombre des saints en 1165 par l'antipape Pascal III, à l'instigation de l'empereur Frédéric Barberousse[30]. La cérémonie religieuse d'élèvation des ossements de Charlemagne eut lieu à Aix-la- Chapelle le 29 décembre 1165, par Renaud, archevêque de Cologne et Alexandre II, évêque de Liège[31]. Toujours est-il qu'il est entré dans l'ordo (calendrier) de plusieurs diocèses situés dans la région d'Aix-la-Chapelle, où ses ossements sont encore exposés à la vénération des fidèles.

Son épée Joyeuse et ses éperons d'or étaient utilisés lors du couronnement des rois de France. Ils firent -ainsi que son échiquier personnel en ivoire- partie du trésor des rois de France en la basilique Saint-Denis jusqu'au 11 septembre 1793, date où ce dernier fut en grande partie dispersé ou perdu du fait des révolutionnaires français. Joyeuse fut réutilisée lors du couronnement impérial de Napoléon 1er. Ces objets -sauf l'échiquier perdu- sont actuellement en la galerie Richelieu, au musée du Louvre.[32]

Sa fête est fixée au 28 janvier.

La papauté qui suivit ne se prononça jamais sur la légitimité de la canonisation de Charlemagne, mais préféra ne pas le compter au nombre des saints, en raison de la conversion des Saxons par la violence ; en revanche, son culte reste toléré et sa qualité de bienheureux reconnue par le pape Benoît XIV [33].

Depuis 1661, il est le patron de l'Université de Paris qui le fête encore annuellement au XIXe siècle et dans plusieurs collèges encore dans la première moitié du XXe siècle.

L'Association des lauréats du Concours général, en France, tient toujours son repas annuel aux environs de la Saint-Charlemagne.

Statue de Charlemagne à Liège
Buste de Charlemagne dans la chambre des trésors de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle

Bibliographie

  • Généralités
    • Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 1983 (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3) 
    • Pierre Riché, De Charlemagne à Saint Bernard : culture et religion, Paradigme, coll. « Varia », Caen, 1995, 223 p. (ISBN 2-86878-155-1) 
    • Philippe Depreux, Charlemagne et les Carolingiens 687-987, Talandier, Paris, 2002, 159 p. (ISBN 2-235-02320-7) 
  • Études scientifiques générales
    • Charlemagne, l'empereur des temps hostiles, Olivier Hanne, Paris, Éditions Giovanangeli, 2006, 144 pages.
    • Arthur Kleinclausz, Charlemagne, Talandier, Paris, 1935 (réimpr. 2005), 565 p. (ISBN 2-84734-212-5) 
    • Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige / Grands textes », Paris, 1937 (réimpr. 1992, 2005), 224 p. (ISBN 2-13-054885-7) 
    • Robert Folz, Le Couronnement impérial de Charlemagne : 25 décembre 800, Gallimard, coll. « Folio / Histoire », Paris, 1989, 348 p. (ISBN 2-07-032544-X) 
    • Renée Mussot-Goulard, Charlemagne, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », Paris, 1984 (réimpr. 1992, 1998), 126 p. (ISBN 2-13-044225-0) 
    • Jean Favier, Charlemagne, Fayard, Paris, 1999 (réimpr. 2002), 769 p. (ISBN 2-213-60404-5) 
    • Éric Vanneufville, Charlemagne : Rome chez les Francs, France-Empire, coll. « Histoire », Paris, 2000, 226 p. (ISBN 2-7048-0900-3) 
    • Reynald Seycher et Ray Saint-Yves, Charlemagne Empereur d'Occident - Du royaume franc à l’empire carolingien (ISBN 2-912064147) 
    • Alessandro Barbero (trad. Jérôme Nicolas), Charlemagne : un père pour l'Europe, Payot & Rivages, coll. « Biographie Payot », Paris, 2004, 475 p. (ISBN 2-228-89888-0) 

Notes et références

  1. La mort de Charlemagne
  2. Bernardine Melchior-Bonnet, Dictionnaire de la Révolution et de l'Empire, 1965, p. 279
  3. Robert John Morrissey, L'empereur à la barbe fleurie - Charlemagne dans la mythologie et l'histoire de France, 1997, p. 24
  4. Thomas Ferenczi, Pourquoi l'Europe ?, 2008, p. 101
  5. Élisabeth Guigou, Je vous parle d'Europe, 2004, p. 26
  6. Philippe Depreux, Charlemagne et la dynastie carolingienne, 2007
  7. Pages 185 et 186 dans Revue d'édition de la Bibliothèque de l'École des chartes (1864)
  8. Pierre Auguste Florent Gérard, Histoire des Francs d'Austrasie, 1865, p. 130 et suivantes
  9. Paule Lejeune, Les Reines de France, 1989, p. 5
  10. Bulletins de l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, 1856, p. 167
  11. Les autres chroniqueurs de la cour impériale annonçaient leur ignorance sur le sujet.
  12. Jean Mabillon, Annales Ordinis Sancti benedicti occidentalium Monachorum Patriarchae, tome II p. 116
  13. Settipani 1983, p. 191.
  14. Charlemagne sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale
  15. Voir les notes page 351 in Charlemagne: Father of a Continent, Alessandro Barbero, (traduit par Allan Cameron), University of California Press, 2004
  16. Philippe Biermé et François-Xavier Nève, Chez Edgar P. Jacobs Dans l'intimité du père de Blake et Mortimer, 2004, p. 84
  17. Pierre Riché, (traduit par Michael I. Allen), University of Pennsylvania Press in The Carolingians: A Family who Forged Europe, 1993, p.  33
  18. Henri Pirenne (traduit par Frank D. Halsey),Medieval Cities: Their Origins and the Revival of Trade, Princeton University Press, 1969, pages 61-63
  19. Victor Hugo, Le Rhin, 1906, p. 66
  20. Robert John Morrissey, L'empereur à la barbe fleurie, 1997, p. 164
  21. Adrien Jacques Joseph Le Mayeur, Les Belges, 1812, p. 120
  22. Quierzy, là où serait né Charlemagne
  23. Vassus signifie jeune homme fort et a donné en français "vassal" en opposition à Senior qui signifie vieux et a donné "seigneur"
  24. Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, Le Moyen Âge en Occident, Hachette 2003, p. 42
  25. Philippe Norel, L'invention du marché, Seuil, 2004, p.1 39 et Georges Duby, Guerriers et paysans, Gallimard,1973, p. 69
  26. Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, Le Moyen Âge en Occident, Hachette, 2003, p. 45
  27. Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, Le Moyen Âge en Occident, Hachette 2003, p. 65-66
  28. a  et b Jean-Claude Cheynet L'exarchat de Ravenne et l'Italie byzantine:Clio.fr
  29. Philippe Noirel, L'invention du marché, seuil 2004, p.140
  30. Edmond Lafond, Rome - lettres d'un pèlerin, 1856, p. 532
  31. Fédération archéologique et historique de Belgique, Annales du congrès, 1901, p. 378
  32. Énigmes inexpliquées de l'Histoire de France, Didier Audinot, éd. Grancher, 2005
  33. http://nominis.cef.fr/contenus/saint/520/Bienheureux-Charlemagne.html

Voir aussi

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