- Paulin d'Aquilee
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Paulin d'Aquilée
Paulin d’Aquilée (né avant 750 - mort en 802), en latin Paulinus Aquileiensis, était un homme d'église, évêque, théologien et poète italien du VIIIe siècle. C'est un saint de l’Église catholique, qui fut évêque d’Aquilée.
Paulin d'Aquilée fut l'un des éléments moteurs de la Renaissance carolingienne.
Il est sans doute d'origine italienne, peut-être lombarde. On ne sait rien de sa jeunesse et de ses années de formation, mais son oeuvre montre qu'il a reçu une solide éducation classique et chrétienne. Son nom apparaît en 776 dans un acte de transfert de bien-fonds en sa faveur par Charlemagne et où il est indiqué comme maître de grammaire (« grammaticae magister »). Il fait partie aux côtés d’Alcuin du cercle de savants de la cour franque, où il porte le surnom de « Thimotée »[1].
En 787 Charlemagne le fait nommer évêque d’Aquilée, dans le Frioul italien. Il s’engage dans la réforme de l’église et la lutte contre l’hérésie adoptianiste qui tend à voir en Jésus Christ le fils adoptif de Dieu. Ses écrits polémiques en font un champion de l’orthodoxie. Son activité de patriarche est fondamentale dans la région du Frioul durant les années difficiles du passage de la domination lombarde à celle carolingienne. Il prend part aux conciles d’Aix-la-Chapelle (789), de Ratisbonne (792) et de Francfort (794).
Il est l’auteur de traités théologiques, d’un livre d'exhortations destinées aux princes et de poèmes.
- Fête canonique : le 11 janvier
Œuvres
- traités théologiques : Libellus sacrosyllabus, court traité polémique contre l’adoptianisme ; Contra Felicem, en trois livres, réfutation de l’adoptianisme
- Liber exhortationis ou Liber de salutaribus documentis, composé avant 799, écrit pour Eric de Frioul : c’est le premier « miroir des princes » du Moyen Age
- poèmes : une dizaine lui sont attribués ; trois sont certainement de lui : Regula fidei, profession de foi personnelle ; Versus de Herico duce, chant funèbre en l’honneur d’Eric de Frioul mort en 799 en combattant les populations païennes du sud-est de la Liburnie ; Versus de Lazaro, poème sur la résurrection de Lazare. On lui attribue[2] l’hymne sur l’amour de Dieu : Congregavit nos in unum Christi amor, avec le refrain : Ubi caritas est vera, Deus ibi est.
Bibliographie
- Franz Brunhölzl, Histoire de la littérature latine du Moyen Age. Tome 1, vol. 2, L’Époque carolingienne, Brepols, 1991, p. 14-20.
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