- Famille de Saint-Mauris-en-Montagne
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La Famille de Saint-Mauris-en-Montagne est une ancienne famille de la Franche-Montagne ; elle reçut très tôt la gardienneté héréditaire des villes et châteaux de cette contrée avec les fiefs et les titres qui en dépendaient et qu'elle gardait plusieurs siècles durant[1].
Sommaire
Le manoir d'Ambon
Le manoir d'origine de la famille de Saint-Mauris-en-Montagne n'existe plus, il se dressait près d'Ambon (à peu de distance de Cour-Saint-Maurice où se trouve le belvédère du baron d'Ambon, au-dessus des gorges du Dessoubre[1]) ; là se réunissaient souvent les comtes de la Roche et de Montjoie avec lesquels la maison de Saint-Mauris contractait de fréquentes alliances, déjà en 1060 Richard de Saint-Mauris épousait Adeline de Montjoie[1]. Au cours du siècle suivant ils intervenaient souvent par des donations dans la ville de Saint-Hippolyte et dès lors ils portèrent le titre de seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne[1]. Les biens de la famille de Saint-Mauris était considérable en ce XIe siècle car en 1040 Hugues Ier de Salins, archevêque de Besançon, donnait à l'abbesse de Baume-les-dames, sa tante, la propriété de quatorze églises dont celle de Saint-Maurice en Ajoie[1].
Armoiries
- de sable à deux fasces d'argent, timbrées d'une couronne de marquis, sommée d'un heaume grillé d'argent (taré de front à sept grilles), damasquiné d'or, ornées d'une couronne antique de baron et de ses lambrequins aux émaux de l'écu, et ayant pour cimier un maure naissant (issant de carnation), tenant de la main dextre un badelaire menaçant, et de la senestre une banderole flottante de sable, portant en lettres d'argent le cri : plus de deuil que de joye.
- Tenants : Deux maures ceints et tortillés d'argent, tenant d'une main l'écu et une bannière en pénon, au blason de l'écu, et de l'autre, un bandelaire nu, et autour ou au-dessus de l'écu la devise : antique, fier et sans tache.
- Devise : Antique, fier et sans tache. La devise primitive était : De la mor je me ris.
- Cri : Plus de deuil que de joie.
La branche aînée (élevée à la pairie) posait les armoiries sur un manteau de pair, de velours bleu, brodé d'or, doublé d'hermine, sommé de la toge ou bonnet de pair aussi en velours bleu, à houppe d'or, cerclé de la couronne de marquis[2],[3].
Les villages de Saint-Mauris
La maison de Saint-Mauris avait été élevée à la pairie en 1827 par Charles X[3], elle était une des plus ancienne de la haute noblesse de Franche-Comté[2]. Elle avait donné son nom à trois villages du bailliage de Baume-les-Dames : Saint-Mauris-en-Montagne, Cour-les-Saint-Mauris et Saint-Mauris-sur-le-Doubs[2]. Les deux premiers étaient possédés jusqu'en 1792 par la branche des marquis de Saint-Mauris dite des "barons de Châtenois" et dont les membres avaient été admis aux honneurs de la cour en 1787[2]. Le fief de Saint-Mauris-sur-le-Doubs avait été retiré des possessions de cette famille depuis 1530 sans raison apparente[3]. Parmi ses domaines se trouvait les marquisats de Genevrey et de Spincourt en Lorraine, les comtés de Saulx et de Lambrey, les baronnies de Châtenois et de la Villeneuve, les châteaux forts de Mathay, Bermont, Roye, Allenjoye, Bambrouch, ainsi qu'un très grand nombre de villages, de terres ou de fiefs seigneuriaux en plus d'hôtels et de maisons à Besançon, Dole, Remiremont, Vesoul, Montbéliard, Saint-Hippolyte, Mirecourt, et Louvain[2]. Ils se distinguaient lors de la guerre entre Armagnac et Bourguignons, au siège d'Orléans, à la bataille de Pavie où Hugues de Saint-Mauris était armé chevalier par Charles Quint et lors de la révolte des Pays-Bas où deux des seigneurs de Saint-Mauris étaient tués en 1583[1].
Saint-Georges, Malte et Saint-Louis
Elle comptait plusieurs chevaliers croisés qui avaient accompagné les comtes de La Roche et de Montjoie aux croisades des XIIe siècle et XIIIe siècle, un membre du conseil de régence du duché de Bourgogne sous Philippe de Rouvre ainsi qu'un grand nombre de chevaliers et d'hommes d'armes[2]. Elle avait été reçue dans les ordres des chevaliers de Saint-Georges (fondé en 1315 par Odoard de Montagu[1]), de Malte et de Saint-Louis, cette famille à compté des grands-prieurs et des abbesses à Saint-Jean, Saint-Etienne, Remiremont, Lyon, Murbach, Guebwiller, Lure, Maubeuge et Liège[2]. Après la guerre de dix ans à laquelle participaient plusieurs des Saint-Mauris cette famille continuait son ascension dans la noblesse Franc-Comtoise grâce à sa renommée militaire jusqu'à la Révolution française qui lui faisait perdre son antique résidence des montagnes du Doubs[1].
Les croisades
Jean III de Saint-Mauris, à la tête d'une troupe de francs-montagnards[1], avait accompagné le comte Othon de La Roche, qui était son parrain, dans l'une des dernières croisades et celui-ci pour le remercier de sa bravoure lui faisait épouser Simonne de Vennes, une parente, et lui confiait des droits considérables dans les terres du comté de La Roche[1]. Jean III devenait le premier membre de la maison de Saint-Mauris-Châtenois, son frère aîné créait la branche des Saint-Mauris-Berchenet qui se séparait de la première vers la fin du XIIIe siècle[1]. C'est en souvenir de ces croisades que la maison de Saint-Mauris portait dans son blason, en cimier, un maure brandissant une épée d'argent[1].
Généalogie[3],[4]
La famille de Saint-Mauris donnait naissance à trois branches au-cours des siècles :
- Celle issue d'Albert de Saint-Mauris, au XIe siècle, qui avait eu pour enfants Bernard, Guy et Vuillaume tous nommés frères et fils d'Albert dans des chartes de 1130, 1134 et 1138 ; de laquelle sortirait Marguerite de Saint-Mauris épouse de Richard II, sire de Saint-Mauris en 1250.
- Celle des seigneurs de Saint-Mauris-sur-le-Doubs qui s'éteignait en 1360.
- Celle des Saint-Mauris-Berchenet, seigneurs châtelains de Mathay, Roye, Bermont, Bustal, Allenjoie avec le gouvernement de L'Isle-sur-le-Doubs et de Neuchâtel qui s'éteignait au cours du XVIe siècle[1].
Richard de Saint-Mauris, Henry et Albert, tous frères, vivaient vers 1060. Ils sont les trois premiers seigneurs de cette maison dont il a été possible de retrouver la trace.
Richard de Saint-Mauris : chevalier, vivait vers 1060, il avait épousé Adeline de Montjoie. Vers la fin du XIe siècle il faisait le don d'un canton de vigne situé au Mont-des-Vandales (Vregille) à l'abbaye Saint-Paul de Besançon. Il a :
- Bernard qui suit,
- Pierre, (? - 1169), chanoine à Besançon,
- Lambert, vivant en 1130,
- Hugues, chevalier, chambellan de l'archevêché, mentionné dans une charte de l'abbaye Notre-Dame de Belchamp en 1134,
- Vuillaume, religieux de l'abbaye de Lieu-Croissant en 1138,
- Corvaur, vivant en 1134,
- Rodolphe, chevalier, il épousait Damnaz de Parcey vers 1140.
Bernard de Saint-Mauris : ( - 1180), il faisait des dons à l'abbaye des trois rois en 1134, il est mentionné dans le nécrologue de l'abbaye Saint-Paul de Besançon où il est dit que le 6 des calendes de fevrier 1180, est mort Bernard de saint-Mauris, qui, avec Pierre et Martin, ses fils, nous ont par ci-devant donné une vigne, cise au Mont des Vandales ; comme Adeline, femme de Richard de Saint-Mauris, chevalier, son père, nous avait déjà donné un chazal à Nancray.... Il a :- Pierre Ier qui suit,
- Martin, mentionné dans le nécrologue de l'abbaye Saint-Paul de Besançon en 1180,
- Lambert, chanoine de Saint-Etienne en 1184,
- Jean, (? - 1160), chanoine et garde des sceaux de Besançon,
- Vuillaume, religieux des trois rois en 1177.
Pierre Ier de Saint-Mauris : chevalier, mentionné dans une charte de donation faite par Evrard de Villers et, avec son père, dans des titres de l'abbaye des trois rois en 1169 et 1180. Il a :- Jean 1er qui suit,
- Rodolphe, chevalier,
- Humbert, chevalier,
- Conrad, chevalier,
- Pierre, chevalier, mort en 1223 selon le nécrologue de Saint-Etienne de Besançon.
Jean 1er de Saint-Mauris : chevalier, il est mentionné dans des titres de 1200 selon un titre du cabinet du roi, de 1221 et de 1250. Il a :- Jean II qui suit,
- Humbert, vivant en 1250,
- Thiébaud, chevalier, vivant en 1230,
- Conrad, chevalier, il créait la branche des seigneurs de Saint-Mauris-sur-le-Doubs ou sauvaget éteinte en 1530.
Jean II de Saint-Mauris : chevalier, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Court, Fleurey et Roye, mentionné dans des titres de 1250 et de 1251. Il a :- Richard II qui suit,
- Richard 1er, chevalier, il épousait Agnès de Quenoche,
- Perrin, damoiseau et écuyer, vivant en 1300,
- Odat, damoiseau et écuyer, vivant en 1286,
- Guy, damoiseau et écuyer,
- Hugues, chevalier en 1268,
- Virgile, damoiseau et écuyer, vivant en 1275.
Richard II de Saint-Mauris : (? - 1304), chevalier. Seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Court, Lomont, Roye, Accolans, Trévillers, Belleherbe et Battenant. Il épousait Marguerite de Saint-Mauris sa parente. Il a :- Jean l'ainé, chevalier, il fondait la branche des seigneurs châtelains de Mathay, de Bermont et de Bustal éteinte au XVIe siècle,
- Hugues, chevalier,
- Guy, chevalier en 1340,
- Henri, chevalier,
- Jean III qui suit,
- Othenin, damoiseau, il achetait en 1304 de son frère Jean la seigneurie de Belleherbe et devenait homme d'armes puis en 1350 un des seigneurs de la cour du duc de Bourgogne,
- Colin, il épousait Clémence de Montjoie-le-Château en 1318,
- Pierre, abbé de Bonlieu en 1325 et 1348,
- Jacquette, abbesse Béguine,
- Isabelle, dame de Baume
Jean III de Saint-Mauris : chevalier croisé, dit le jeune, seigneur de Saint-Mauris, de Cour-Saint-Maurice, de Battenant et de Lomont, il accompagnait en Palestine Jean de La Roche son parent et parrain. ce dernier pour le remercier de sa bravoure à la Septième croisade[5] le mariait à Simone de Vennes en 1302 et lui donnait à perpétuité les droits de pêche, de chasse, de sépulture, de préséance à l'église de Saint-Hippolyte etc. Il héritait des biens de son père qu'il transmettait à ses héritiers sauf le fief de Lomont qu'il vendait à Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, en 1288. Il a :- Richard III qui suit,
- Richard dit le jeune, écuyer,
- Michel, il épousait en 1386 Etiennette de Laporte,
- Etienne, gentilhomme de la cour et de l'hotel du Duc de Bourgogne,
- Perrin, homme d'armes, vivait en 1333,
- Thiébaud, homme d'armes, vivant en 1372,
- Gauthier, homme d'armes, gentilhomme de la cour du duc de Bourgogne,
- Renaud, il épousait Jeannette de Falon,
- Alix, elle épousait en 1355 Richard de Vennes, chevalier,
- Simone, mariée en 1339 à Vuillaume de Vennes, écuyer,
- Agnès, elle épousait en première noce en 1330 Jean de Thuillière, baron de Montjoie puis Jean de Trévillers, écuyer en 1338,
- Jeanne, mariée à Pierre de Crosey en 1350.
Richard III de Saint-Mauris : Damoiseau puis chevalier, dit le viel, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Fleurey, Accolans et Rahon. Il faisait partie du nombres des seigneurs qui composaient le conseil de régence pendant la minorité du duc Philippe de Rouvre en 1349 et participait à la libération, en 1366, de l'abbé de Saint-Paul de Besançon qui était détenu à Besançon. Il épousait en 1355 Alix de Vuillafans. Il a :- Guillaume qui suit,
- Jeanne, abbesse de Migette,
- Colin, homme d'armes en 1417, marié à Jeanne de Provenchères en 1440,
- Jeannette, dame de Liebvillers, mariée en 1417 à Philippe de Renédale,
- Marguerite, mariée à Jacques de Breurey, Damoiseau, en 1406,
- Marc, chevalier de la confrérie de Saint-Georges,
- Estevenin.
Guillaume de Saint-Mauris : Damoiseau et homme d'armes du duc de Bourgogne, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Cour-Saint-Mauris, Battenant, Accolans, Rahon, la Grosse-Maison, Belvoir, Sancey et Vallerot. Marié en 1396 à Jeanne d'Ancelle. tous deux inhumés dans la chapelle de l'église de Saint-Mauris. Il a :- Jean IV qui suit,
- Huguenin, homme d'armes en 1418
- Etienne, écuyer-panetier du duc de Bourgogne et l'un de ses capitaines, marié à Huguette de Grammont, dame de Remiremont,
- Michel, religieux à l'abbaye Saint-Pierre de Baume-les-Messieurs en 1450,
- Vuillemette, mariée en 1440 à Odat, sire d'Esnans,
- Anne, dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette,
- Marguerite, dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette,
- Louise, mariée à Nicolas de Saint-Martin, écuyer, en 1451.
Jean IV de Saint-Mauris : chevalier de Saint-Georges en 1437, homme-d'armes puis écuyer du duc Philippe III de Bourgogne en 1460 puis chambellan du duc Charles le Téméraire en 1470 et de Louis XI. Seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Cour-Saint-Maurice, Sancey, Fleurey, Accolans et Battenant Il épousait en 1450 Guillemette de Blandans puis Louise de Rougemont en 1478. Il a :- Pierre II qui suit,
- Philibert de Saint-Mauris : homme d'armes marié en 1488 à Agnès de Bauffremont,
- Isabelle,
- Pernette.
Pierre II de Saint-Mauris : chevalier de Saint-Georges, capitaine gouverneur de Châtillon en 1494. Seigneur de Saint-Mauris, Cour-Saint-Maurice, Sancey, Fleurey et Battenant. Il épousait en 1478 Françoise de Rougemont. Il a :- Hugues qui suit,
- Huguenin dit le jeune, il épousait en 1550 Catherine de Thuillière-Montjoie,
- Pierre, (? - 1560), grand-prieur de Murbach et de Lure,
- Guillaume,
- Claudine, mariée à Jean, sire de Mathay, chevalier, en 1510,
- Rose de Saint-Mauris : dame de Migette en 1516,
- Jeanne ; Marguerite, mariée en 1515 à Etienne de Crosey.
Hugues de Saint-Mauris : il était armé chevalier par Charles Quint après la bataille de Pavie, capitaine-gouverneur de la Franche-Montagne et des comté, villes et châteaux de la Roche, Saint-Hippolyte et Maîche, Seigneur de Saint-Mauris, Cour-Saint-Maurice, Sancey, Fleurey, Battenant, Roye, Accolans, Itahon et Belvoir. Marié en 1525 à Claudine de Mugnans. Il a :- Jean V, chevalier de Saint-Georges en 1555, il fondait avec Anne d'Aroz les quatrième et cinquième branches dites de Sancey et de Saint-Hippolyte éteinte en 1704,
- Pierre III qui suit,
- Nicolas, écuyer du duc de Lorraine, il épousait Françoise baronne de Nogent et créait la branche dite des comtes de Lambrey,
- Hugues, marié à Catherine de Courbessaint en 1580,
- Jean, grand-prieur et vicaire-général au monastère de Condat et abbé de l'abbaye Notre-Dame du Miroir,
- Jean-Claude-Marc, grand-prieur et vicaire-général au monastère de Condat et abbé de l'abbaye Notre-Dame du Miroir,
- Pierre, (? - 1525), grand-prieur de l'abbaye de Murbach et de l'abbaye de Lure,
- Claudine, mariée en premier lieu à Thiébaud baron de Jussey en 1542 puis à François de Leugney gouverneur de Montfaucon,
- Lucie, mariée à Pierre de Vaudrey,
- Isabelle.
Pierre III de Saint-Mauris : il fondait la branche des Barons de Châtenois et de Sainte-Marie où il bâtissait un château fort. Co-seigneur avec ses frères de Saint-Mauris-en-Montagne, chevalier de Saint-Georges, capitaine et gouverneur de la Franche-Montagne, député des états du comté en Flandre et en Espagne. Marié en 1550 à Anne de Courbessaint puis en 1564 à Philiberte de Vuillafans. Il a :- Adam qui suit,
- Claude-Gaspard, il épousait en 1585 Marguerite de Champagne,
- Chrétienne, mariée à Pierre du Houx de Vioménil en 1600,
- Jeanne, mariée en 1593 à Antide, comte de la Verne, commandant de Dole,
- Marguerite de Saint-Mauris : dame de Montigny,
- Etienne, dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette,
- Philipotte.
Adam de Saint-Mauris : baron de Chatenois, seigneur de Saulx, Sainte-Marie, Lambrey..., chevalier de Saint-Georges, colonel de cavalerie et commandant de la franche-Montagne. Il épousait en 1603 Bonne de Coinetet, chanoinesse à Baume. Il a :- François qui suit,
- Adrien, capitaine et commandant de deux cents chevau-légers du terce (en Bourgogne : régiment de deux mille hommes d'infanterie et de mille de cavalerie) de bourgogne,
- Luc, capitaine d'un terce aux Pays-Bas en 1647,
- Nicolas,
- Benigne de Saint-Mauris : capitaine de deux cents Bourguignons,
- Béatrix, mariée en premières noces en 1626 à Jean-Jacques de Blüterswicht, baron de Montclef, chevalier de Saint-Georges, capitaine de cent cuirassiers au régiment de Saint-Mauris, en deuxième noce à Antoine, baron de la Béraurdière,
- Anne, abbesse de Montigny en 1651,
- Jacqueline, dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette en 1626.
François de Saint-Mauris : baron de Châtenois, de Lavilleneuve et de Saulx, chevalier de Saint-Georges en 1662, général-major de bataille, commandant au comté de Bourgogne, maître de camp d'un terce d'infanterie et d'un corps de dragons. Il épousait en 1645 Hermeline, comtesse d'Oyembrughes et de Duras, chanoinesse du chapitre de Maubeuge. Il a :- Charles-Emmanuel qui suit,
- Claude-Louis, comte de Lambrey, sergent-général de bataille et colonel de cavalerie en Espagne, marié à Marie-Suzanne, comtesse de Ligniville, ils fonde la seconde branche des Saint-Mauris Lambrey,
- Antoine-Pierre, commandeur de Malte en 1672, chevalier de Saint-Georges en 1682 et de Saint-Louis en 1694, colonel d'un régiment de cavalerie de son nom,
- Martine, mariée en 1664 à François de Jouffroy-Gonsan,
- Anne, dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette,
- Claudine de Saint-Mauris : dame de l'abbaye Notre-Dame de Migette.
Charles-Emmanuel de Saint-Mauris : comte de Saint-Mauris, baron de Châtenois, Lavilleneuve et de Saulx, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Georges en 1680, maréchal des camps, major-général de toute la cavalerie des armées du roi. Il épousait en 1679 Marie-Françoise, comtesse de Ligniville, chanoinesse d'Épinal. Il a :- Paul-François qui suit,
- Joseph-Louis, (? - 1735), chevalier de Malte en 1700 et de Saint-Louis en 1734, capitaine puis chef de brigade des carabiniers de France,
- Jeanne-Claude, chanoinesse du haut chapitre de Remiremont en 1699, elle épousait en 1728 Humbert, comte de Précipiano, baron de Soye, chevalier de Saint-Georges, capitaine de cavalerie au régiment de Saint-Mauris,
- Marie-Thérèse, dame grande tourière du chapitre de l'abbaye de Remiremont, lieutenante de la princesse Anne-Charlotte de Lorraine, abbesse de l'Abbaye de Remiremont en 1696.
Paul-François de Saint-Mauris : marquis de Saint-Mauris, baron de chatenois, Lavilleneuve et de Saulx, capitaine de cavalerie puis capitaine des cuirassiers du roi, titré marquis en 1705. Il épousait en 1707 Bernardes-Joséphine, comtesse de Lallemand. Il a :- Charles-Emmanuel-Xavier qui suit,
- Ardouin-Alexandre, comte de saint-Mauris, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis et de Malte, il épousait Charlotte d'Eshière en 1759,
- Charles-Emmanuel, comte de Saint-Mauris, lieutenant-général des armées du roi, sous-commandant-général des îles du vent de l'amérique, gouverneur de Péronne, colonel d'un régiment de son nom, inspecteur d'infanterie et chevaliers de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, de Malte et de Saint-Georges, il faisait héritiers des terres de Saint-Mauris-en-Montagne, entre autres, ses neveux en 1787,
- Louise-Martine, chanoinesse et doyenne du chapitre de l'abbaye Notre-Dame de Migette,
- Anne-Thérèse, chanoinesse et doyenne du chapitre de l'abbaye Notre-Dame de Migette.
Charles-Emmanuel-Xavier de Saint-Mauris : marquis de Saint-Mauris, baron de chatenois et de Lavilleneuve, comte de Saulx, capitaine de cavalerie puis colonel et officier-général des armées du roi. Il épousait en 1738 Henriette de Quads-Landkronn dont il eut cinq enfants tous morts en bas-âge, puis en 1753 il se mariait avec Françoise-Bernarde, marquise de Raigecourt, chanoinesse de Remiremont. Il a :- Charles-Emmanuel-Polycarpe qui suit,
- Louis-Emmanuel-Alexandre, comte de Lambrey et de Saint-Marie, officier supérieur de dragons, chevalier de Saint-Louis, de Malte et de Saint-Georges, il épousait Gabrielle, comtesse de Raigecourt, chanoinesse de Remiremont,
- Gabriel-Bernard, né le 26 mars 1771, comte de Saint-Mauris, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, de Malte et de Saint-Georges, ancien page de Louis XVI, officier supérieur de cavalerie, colonel, chef de l'état-major général des gardes nationales du département.
Charles-Emmanuel-Polycarpe de Saint-Mauris : marquis de saint-Mauris, baron de chatenois, de Lavilleneuve, de Saulx et de Genvray, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne et des possessions primitives de sa famille, pair de France, maréchal des camps et armées du roi, inspecteur-général des gardes nationales, chevaliers des ordres de Saint-Louis et de Malte, chef et gouverneur de celui de Saint-Georges. Il épousait en 1777 Marie-Caroline-Elisabeth-Léopoldine, marquise de Raigecourt, chanoinesse de Remiremont. Il a :- Christophe-Marie-Charles-Emmanuel-Auguste qui suit,
- Charles-Emmanuel-Anne-Gabriel-Achille, chevalier de Malte, officier à l'armée de Condé,
- Charlotte-Catherine-Alexandrine, chanoinesse de Remiremont, morte en 1831,
- Charlotte-Mélanie-Athénaïs, chanoinesse de Remiremont née en 1782,
- Thérèse-Joséphine-Zoé, chanoinesse de Maubeuge en 1786.
Christophe-Marie-Charles-Emmanuel-Auguste de Saint-Mauris : né en 1779, marquis de Saint-Mauris-Chatenois, capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Georges et de Saint-Louis. Il épousait en 1807 Ferdinande-Françoise de Villers-la-Faye. Il a :- Marie-Charles-Emmanuel-Edouard , né en 1808, marquis de Saint-Mauris, officier de dragons, au service de sardaigne, dans le régiment de la reine, appelé à la pairie héréditaire, gentilhomme de la chambre du roi Charles X, il épousait en 1829 Adélaïde-Caroline-Antide de Moustier,
- Alfred-Marie-Charles-Emmanuel, né en 1810, page de Charles X puis sous-lieutenant dans les dragons de la garde, il démissionnait en 1830 pour refus de serment.
Branche de Mathay
Seconde branche de la maison de Saint-Mauris en Montagne, parfois désignée par les surnoms de Saint-Mauris de Mathay, de Roye, de Bermont et par le surnom de Berchenet[4],[6].Jean de Saint-Mauris en Montagne, IIIe du nom, dit l'Aîné ou le Vieil, fils de Richard II de Saint-Mauris, seigneur de Mathay et de Longevelle, chevalier. Il épouse Jeanne de Trameley de qui il a Berchin qui suit.
Berchin de Saint-Mauris, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Saint-Mauris-sur-le-Doubs, des châteaux de Mathay et de Roye et des fiefs de Longevelle, le Châtelot, Colombier, Montécheroux, lougne, Boncourt, Neufchâtel et Bustal. Il épouse en 1348 Jeanne de Trévillers, dame de Battenant, de qui il a Jean IV qui suit.
Jean de Saint-Mauris en Montagne, IVe du nom, damoiseau, dit le Berchenet, seigneur des forteresses de Mathay, de Roye et des fiefs de Sancey, Longevelle, Bustal, Brétigney, Montécheroux, Colombier, le Châtelot, Réclère, Fleurey, Battenant, Mésandans, Lougne, Saichent et Boncourt. Homme d'armes en 1372 dans les armées Bourguignone, écuyer de Thiébaud de Neuchâtel. Il épouse en 1388 Jeanne de Jasney, dame de Jasney, Valonne, Huanne, Romain et Montmartin de qui il a :- Thiébaud Berchenet qui suit,
- Henry, écuyer,
- Béatrix.
Thiébaud Berchenet de Saint-Mauris-en-Montagne, Ier du nom, damoiseau, seigneur des forteresses de Mathay, deRoye et des fiefs de Courcelles et Dung, homme d'armes dans les armées de Bourgogne, épouse en 1419 Jeanne, baronne de Durnes dont il a :- Thiébaud Berchenet IIe du nom qui suit,
- Gérard, qui épouse Agnès de Bustal, dernière et héritière de cette maison, ils fondèrent la troisième branche de Saint-Mauris dite de Berchenet, seigneur de Bustal,
- Jean, chevalier de Saint-Georges,
- Pierre, chanoine du chapître métropolitain de Besançon et de l'église de Montbéliard,
- Antoine, écuyer du duc Philippe III de Bourgogne en 1460.
Thiébaud Berchenet de Saint-Mauris-en-Montagne, IIe du nom, seigneur des forteresses de Mathay et de Roye, homme d'armes en 1444, chevalier de Saint-Georges en 1467, épouse en premières noces en 1440 Jacqueline Dufourg, ils eurent une fille : Bonne, mariée en 1480 à Nicolas, sire de Noidans, damoiseau ; puis en secondes noces en 1448 Henriette du Bougne, de qui il a :- Adrien qui suit,
- Jeanne, dame à l'abbaye Sainte-Odile en 1482,
- Marguerite, épouse vers 1498 Jacques, baron de Grammont-Granges, veuf de Catherine de Thon dont il avait eu Antoine de Grammont et Antoinette qui épouse en 1486 Guillaume de Mont-Saint-Léger, écuyer, seigneur du lieu.
Adrien de Saint-Mauris-en-Montagne, ( ? - 1536), seigneur des forteresses de Mathay et de Bermont, chevalier de Saint-Georges en 1498, lieutenant pour le roi de Bohème au comté de Bourgogne, capitaine et gouverneur de l'Isle-sur-le-Doubs, Neuchâtel, épouse en 1480 Marie de Grammont. Il fut enterré à Mathay. Il a :- Thiébaud III qui suit,
- Henriette, elle épouse en 1520 Anathoile de Vy, chevalier de Saint-Georges, seigneur de Vy et de Fresse,
- Jacquette, dame de l'abbaye noble de Baume, prébendière en 1523,
- Marguerite, qui épouse en 1520 Claude de Montureux-Ferrette, chevalier, baron de Mélisey.
Thiébaud de Saint-Mauris en Montagne, IIIe du nom, seigneur des forteresses de Mathay et de Bermont, chevalier de Saint-georges en 1528, capitaine, gouverneur et grand-bailli de Neuchâtel, épouse en 1526 Claudine de Colombier, fille de Jacques de Colombier, seigneur du dit lieu et d'Allenjoie, de qui il a :- Jean V qui suit,
- Claudine, qui épouse en 1558 Jean de Mugnans, seigneur de Mugnans, Laissez, Luz, Villerspôt et Saulx,
- Isabelle, dame de l'abbaye de Baume en 1550,
- Madeleine,
- Jean
- Balthasard, prêtre.
Jean de Saint-Mauris en Montagne, Ve du nom, seigneur des forteresses et seigneuries de Mathay, Bermont, Roye, la Côte, Longevelle-sur-le-Doubs..., chevalier de Saint-Georges en 1556, épouse en 1557 Françoise de Grammont, de qui il eut :- François,
- Simon, Valentin et Remi, tous trois mort très jeune,
- Gaspard, officier au service de l'empereur, tué à l'âge de dix-neuf ans,
- Marguerite, dame du chapître noble de Baume en 1590.
François de Saint-Mauris en Montagne, seigneur des forteresses et seigneuries de Mathay, Bermont, Roye, la coste, Courcelles, Allenjoie, Dung, Longevelle, officier de l'empereur, tué en 1583.François de Saint-Mauris ainsi que son frère Gaspard étaient les derniers de cette branche. Ils avaient fait leurs testaments en faveur de Françoise de Grammont, leur mère, elle apporta cet héritage lors de son mariage en seconde noce avec Claude-François, comte d'Arberg et de Valangin. De là les biens, dont Mathay, passèrent dans la maison de Lallemand lors du mariage d'Olimpe-Hippolyte d'Arberg et de Valengin avec Charles-Baptiste, comte de Lallemand. Cette famille les possédait encore en 1790.
Branche de Beutal
Troisième branche de la maison de Saint-Mauris-en-Montagne sortit de la seconde, et qui, comme elle, adopta un moment le surnom de Berchenet, dérivé de Berchin, nom de baptême d'un de leurs premiers membres. Lors de leur séparation de la souche elle prenait aussi le surnom de Bustal par l'héritage des maison de Bustal et d'Allenjoie, et écartela de Bustal (d'or, à trois fasces de sable)[4].Gérard Berchenet de Saint-Mauris-en-Montagne, second fils de Thiébaud Ier Berchenet de Saint-Mauris-en-Montagne, seigneur de Mathay, épouse en 1460 Agnès de Bustal, dernière et héritière de cette maison, ils fondent la troisième branche de Saint-Mauris dite de Berchenet, seigneur de Bustal. Il a :
- Jean V qui suit,
- Philippe,
- Pierre, chanoine de la métropole de Besançon,
- Jacquette, mariée en 1488 à Gengoux Leboeuf, seigneur de Guyonvelle, chevalier de Saint-Georges dont elle a Nicolas Leboeuf, commandeur de la Romagne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Jean V de Saint-Mauris-en-Montagne, ( - 1513), chevalier de Saint-Georges en 1485, capitaine et gouverneur de Neufchâtel et de l'Isle, seigneur des châteaux de Bustal, d'Allenjoie, et de fiefs à Beaumotte, Lomontot et Longevelle. Il épouse en 1483, Gillette d'Orsans, fille de Jacques, sire d'Orsans, et de Marguerite de Vellefaut, veuve d'Antoine, baron de Grammont, de qui elle avait eu Marie de Grammont, femme d'Adrien de Saint-Mauris-en-Montagne, seigneur de Mathay. Jean V sera inhumé à Mathay à côté de son cousin Adrien. Il a :- Marc qui suit,
- Guillaume,
- Catherine, mariée en premières noces en 1414, à Jean, sire de Beaujeu , gouverneur de Mousthier, fils de Jean de Beaujeu, chevalier, et de Catherine de Mont-Saint-Léger ; en secondes noces en 1421 à Guillaume de Mellingen, écuyer, gentilhomme allemand, capitaine au service de l'empereur,
- Jacquette mariée à Didier de Diesse en 1508, seigneur de la Tour et de la montagne de Diesse,
- Marguerite mariée, en premières noces en 1514 à Antoine de Leugney, chevalier de Saint-George, seigneur de Leugney et Landresse, fils d'Etienne de Leugney, et d'Alix de Clairon ; en secondes noces en 1531 à Jean de Mousthier, fils de Jean de Mousthier Ier et de Marguerite de Grandvillers.
Marc de Saint-Mauris-en-Montagne, chevalier de Saint-Georges en 1524, lieutenant en 1636 de Gaspard d'Asuel pour le commandement d'un corps d'élite de trois cents compagnons, choisis pour le service de l'empereur, seigneur des châteaux de Bustal et d'Allenjoie et des fiefs de Beaumotte, Lomontot, Faimbe, Saint-Mauris et Mésandans. Il épouse en premières noces vers 1520 Philiberte de Séroz, puis en secondes noces en 1526, Pierrette de Clairon, fille d'Hottenin de Clairon et de Pierrette de Saigny. Il a :- Claude, mort en bas âge,
- Anne, dame de Bustal, Allenjoie, Beaumotte, Faimbe, Lomontot, héritière et dernière de cette branche, elle épouse en 1546 Guillaume de Méligny, baron de Dampierre-sur-le-Doubs et Thil, chevalier de Saint-Georges en 1550, mort en 1556, puis en secondes noces en 1557 à Simon, baron et seigneur de Grammont, chevalier de Saint-Georges en 1558, frère de François-Joseph de Grammont, archevêque de Besançon, chevalier de Saint-Georges et en troisièmes noces en 1563 à Jean de Gilley, chevalier, baron de Marnoz et du Saint-Empire , souverain de Franquemont. Elle eut du troisième mariage :
- Claude-Philippe de Gilley,
- Ursulle, mariée à François, comte de la Tour Saint-Quentin.
Branche de Sancey
Quatrième branche de la maison de Saint-Maurice-en-Montagne, elle continue à prendre ce nom distinctif, en y ajoutant parfois celui de Sancey, Saint-Hippolyte et Court. Celui de Sancey parce qu'elle en possède les fiefs depuis le mariage de Guillaume de Saint-Mauris en 1396 avec Jeanne d'Ancelle, fille de Jeanne de Sancey, dernière de cette maison, qui lui en avait apporté les biens ; de Saint-Hippolyte parce qu'elle y a un fief et un hôtel et qu'elle a possédé durant deux siècles la charge de capitaine-gouverneur de la Franche-Montagne dont cette ville est la capitale et celui de Court, parce que ce village est contigu à celui de Saint-Mauris-en-Montagne[4].
Jean V de Saint-Mauris, fils aîné d'Hugues de Saint-Mauris et de Claudine de Mugnans, chevalier de l'ordre de Saint-Georges en 1555, capitaine et gouverneur de la Franche-Montagne et des comtés et châteaux de la Roche, Saint-Hippolyte, Maîche, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Court-lès-Saint-Mauris, Fleurey, Ebey, Belleherbe, Vaucluse, Charmoille (Doubs)Charmoille, Le Friolais, La Grange et Chassey, en co-seigneuries avec ses frères ; dixième descendant de Jean 1er de Saint-Mauris, chevalier, vivant en 1200, souche de toutes les branches connues de sa maison. Il épouse, en 1565, Anne d'Aroz, fille de Gérard, sire d'Aroz, Uzelle, Franquemont, Accolans, et de Louise de Jouffroy. Il a :- François qui suit,
- Marc, auteur de la branche dite de Saint-Hippolyte,
- Jean-Claude, chanoine, vicaire-général de l'abbaye noble de Saint-Claude en 1620,
- Didier, destiné à être chevalier de Malte,
- Marguerite, mariée, en 1694, à Claude-François Alemand, chevalier, seigneur de Molprey, Mussia, chevalier de Saint-Georges,
- Claudine, mariée, en 158O, à François de Leugney, écuyer,
- Jeanne, mariée à Jacques de Crosey, écuyer.
François de Saint-Mauris, chevalier de Saint-Georges en 1597, capitaine, gouverneur de la Franche Montagne, du comté de la Roche et de Neufchâtel, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Court-lès-Saint-Mauris et Sancey. Il épouse en premières noces en 1594 Vaudeline de Cusance, dame de Chuge et de Vallerot, fille de Claude, sire de Cusance, baron de Belvoir, chevalier de Saint-Georges ; puis en secondes noces en 1606, Catherine de Poligny, fille de Claude de Poligny et de Claudine de Montrichard. Il a du premier lit :- Jean, officier an service de l'empereur, tué en 1619, âgé de vingt-un ans,
- Jean-Eléonor, tué la même année, officier au service d'Espagne, âgé de dix-neuf ans,
- Ermenfroy,
- Béatrix, mariée à Léonard de Huot d'Ambre.
Du second lit:
- Antoine-Claude, grand-prieur, vicaire-général de Saint-Claude en 1659,
- Clande, capitaine de cent arquebusiers, tué au siège de Thionville en 1643,
- Ermenfroy qui suit,
- Désle-Jean-Claude, grand-prieur de Baume, en 1642,
- Claude-Etienne-Baptiste, capitaine de cent hommes au régiment de Bourgogne, au servies de France en 1668,
- Anne, dame de Migette,
- Jeanne,
- Vaudeline, mariée à Anselme de Marenches, chevalier de Saint-Georges,
- Eléonore,
- Léonarde-Jeanne,
- Déslotte.
Ermenfroy de Saint-Mauris, dit le baron de Saint-Mauris, maître-de-camp, en 1669, d'un terce de quinze cents hommes de pied, commandant et inspecteur d'un quartier de la province, et de la Franche Montagne, villes châteaux et places en dépendants en 1673, pour le service de Sa Majesté Catholique. Il épouse, en 1664, Anne-Marie, baronne de Sibricht, chanoinesse du haut chapitre de Munsterbilzen, petite-nièce de Nicolas de Sibricht, grand-commandeur de l'ordre Teutonique en 169O. Il a :- Charles, capitaine-major du terce du baron de Vienne, en 1669, mort jeune,
- Charles-César qui suit,
- Claude-Joseph, brigadier des armées du roi, colonel d'un régiment de cavalerie de son nom, chevalier des ordres de Saint-Louis, de Malte et de Saint-Georges, grièvement blessé, en enlevant une batterie à la tête de son régiment, à la bataille de La Marsaille, en 1693. Il meure sans alliance en 1718,
- Anne-Elisabeth, mariée, en 1672, à Claude-François de Grivel-Perrigny, chevalier, fils de Claude et d'Ursule de Marnix.
- Charles-César, ( - 1704), marquis de Saint-Mauris, lieutenant-général des armées du roi en 1702, inspecteur-général de toute sa cavalerie et dragons en 1696, commandant de la province d'Alsace, et gouverneur de Brisack en 1702, commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1703, chevalier de Saint-Georges en 1700, fait en 1702 chef et gouverneur de cet ordre de noblesse, colonel d'un régiment de cavalerie de son nom, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne, Court-lès-Saint-Mauris, Sancey, Fleurey et Battenant. Les terres passèrent à Claude-Joseph de Saint-Mauris, son frère, puis et de là en partie dans la maison de Grirel-Perrigny, vers 1720, qui les revendit, vers 1760, à Charles-Emmanuel, comte de Saint-Mauris-Châtenois.
Branche de Saint-Hippolyte
Cinquième branche de la maison de Saint-Mauris-en-Montagne, qui a conservé le surnom de "en Montagne", elle est véritablement la ligne aînée et directe. Cette cinquième branche s'intitulait quelquefois de Saint-Mauris-Saint-Hippolyte parce que cette ville dût son salut à Marc de Saint-Mauris, chef de ce rameau, qui, comme gouverneur de la Franche Montagne et de cette ville, la défendit en 1656[4].Marc De Saint-Mauris, second fils de Jean V de Saint-Mauris lui même fils aîné d'Hugues de Saint-Mauris. Chevalier de Saint-Georges, capitaine de cent cuirassiers au service de S. M. catholique, capitaine, gouverneur de la Franche-Montagne, châteaux, comtés et places en dépendants, notamment de la ville de Saint-Hippolyte qu'il sauva lors du siège de 1636, par le général de Grancey. Seigneur de Friolais, Fleurey, Saint-Mauris, Court, etc. Il épouse en 1602 Reine-Guillemette de Pardessus, dite de Poligny, fille de Renobert de Pardessus (branche de la maison de Poligny), chevalier, seigneur de Nénon, Marcilly, et de Jeanne de Beaujeu. Il a :
- Jean-Antoine,
- Charles qui suit,
- Alix, mariée vers 163O à M. de Neuvelin, écuyer, capitaine au service de S. M. impériale,
- Denise,
- Jacqueline, dame de Migette,
- Claudine.
Charles De Saint-Mauris, chevalier, d'abord capitaine, lieutenant-colonel du corps des cuirassiers de l'empereur, puis colonel, lieutenant, sous le général de Gallas, des troupes de sa majesté impériale, capitaine et gouverneur de la Franche-Montagne, châteaux et places en dépendants. Il épouse vers 1650 Martine de Quevert de Montjoux, dame dudit lieu, dont on ne connaît pas la postérité. Il est enterré à Saint-Hippolyte le 14 février 1659 dans un "tombeau en marbre noir, chargé de ses armoiries, sculptées et entourées d'un cartouche de lauriers, ayant des nègres pour tenants, l'écu fascé de cinq pièces, timbré d'un casque en fasce, à sept grilles, couronné d'un cercle en perles, orné de lambrequins, ayant pour cimier un nègre naissant, et entouré de ses huit quartiers: Saint-Mauris, fascé de cinq pièces ; Mugnans, bandé de sept pièces ; Aroz, une bande chargée de trois molettes d'éperons ; Jouffroy, fascé de six pièces, la seconde chargée de deux croisettes ; Pardessus-Poligny, un chevron accompagné de trois coquilles (comme brisures) ; Vaivre, un sautoir chargé de cinq losanges ; Beaujeu, burelé de dix pièces ; Poligny, un chevron".Branche de LambreySixième branche de la maison de Saint-Mauris-en-Montagne, dite première des comtes de Lambrey, ou de Lorraine, parce qu'elle s'attacha au service de ses ducs pour y remplir les offices de grands-officiers de leur maison. Elle y contracta de grandes alliances et prit rang parmi la haute et ancienne noblesse de cet état[4].
Nicolas de Saint-Maunis-en-Montagne, fils de Hugues de Saint-Mauris et de Claudine de Mugnans. Écuyer du duc de Lorraine, seigneur de Faux, Valesme, Bifontaine ; co-seigneur avec ses frères de Saint-Mauris, Court, Fleurey, Sancey , Chassey, Belleherbe et Battenant. Il épouse, en 1565 Françoise, baronne de Nogent-le-Roy, fille de Dominique, baron de Nogent-le-Roi, dit le Champenois, seigneur de Neuflotte, Bifontaine, Forcelle, Saint-Gargonne, conseiller d'état intime des ducs de Lorraine, capitaine, gouverneur des châteaux et des places de Valdervanges et de Bouconville, et de Madeleine de Girécourt, dame de Bouzey. Il a :- Hugues qui suit,
- Françoise, mariée en premières noces à Marc d'Aigremont en 1575, chevalier, chambellan, héréditaire de l'archevêché depuis 1250, seigneur de Buzy et de Larnoz ; puis en secondes noces elle épousa Jean-Baptiste de Faletans, seigneur de Montaine, la Tour-de-Falerans, Arguel,
- Marguerite, mariée en premières noces en 1576 à Mathieu de Courbessaint, chevalier, seigneur dudit lieu, de Chanvillerain, de Coravillers, de la Rochotte et du Saulcy, fils de Claude et d'Antoinette de Vy ; puis en secondes noces en 1596 à Claude, baron de Grammont-Granges, veuf de Françoise de Chassey.
Hugues II de Saint-Mauris, chevalier, seigneur de Faux, Bifontaine, Valesme, Lambrey, Augicourt, Gesincourt, Purgerot et Combeau-Fontaino. Placé à l'âge de dix-neuf ans comme gentilhomme de la chambre de son altesse monseigneur le cardinal de Lorraine en 1596. Il épouse la même année, Renée de Aubert, fille de Florentin de Aubert, chevalier, et d'Hermeline de Vosges, dont il a :- Philippe qui suit,
- Jean,
- Françoise, mariée en 1630 à Louis, baron de Saint-Vincent, chevalier, gouverneur de Monterby, les Ardennes, seigneur de Longwy et Grimaucourt, fils de Clériaudus, baron de Saint-Vincent, d'Aulnoy et Sorcy, chambellan du duc de Lorraine, et de Catherine de Toulongeon,
- Marie, épouse en 1630, François d'Oncourt, chevalier, seigneur de Récourt, Telcombourt, Julvécourt, fils de Pierre d'Oncourt, chevalier et de Jeanne de Rarécourt,
- Françoise dite la cadette, mariée à N... d'Ambly,
- Eve.
Philippe de Saint-Mauris, Baron du lieu, chevalier, comte de Lambrey, Augicourt, Purgerot, gentilhomme du duc de Lorraine. Il épouse en 1628 Péronne, comtesse de Vaudrey, chanoinesse de Remiremont, fille de Jean de Vaudrey et de Béatrix de Grammont-Granges. Il a :- Paul-François qui suit,
- Nicolas, mort jeune.
Paul-François de Saint-Mauris, baron du lieu, chevalier, capitaine des gardes-du-corps et gentilhomme de la chambre du duc de Lorraine, maître-de-camp d'un terce de cavalerie bourguignonne en 1674, sergent-major de bataille, lieutenant pour le roi et gouverneur de la ville de Gray où il mourut, sans laisser d'enfants de Louise, comtesse de Montrichard. Il donna à celle-ci ses terres de Lambrey, Augicourt, Gesincourt, Combeaufontaine, Equevilley, Port-d'Atelier, qu'elle rendit par testament à Claude-Louis, baron de Saint-Mauris, fils de François de Saint-Mauris de lignée d'origine, qui devint tige de la seconde branche de Saint-Mauris Lambrey. Elle fit élever à Paul-François, dans l'église des Cordeliers d'Auxonne, un tombeau portant ses huit quartiers, Saint-Mauris, Nogent-le-Roi, Aubert, Vosges, Vaudrey, Grammout, Grammont et Joux.Seconde branche de LambreySeptième branche de Saint-Mauris-en-Montagne, dite seconde des seigneurs de Lambrey[4].
Claude-Louis de Saint-Mauris, second fils de François de Saint-Mauris de lignée d'origine. Baron, sergent-major de bataille au service d'Espagne, précédemment capitaine, puis major, et colonel de cavalerie et guidon des chevau-légers du duc de Lorraine, comte et seigneur de Lambrey, Purgerot, Augicourt, Gesincourt, Port-d'Atelier, Sainte-Marie et Saint-Germain. Il épouse en 1682 Marie-Suzanne, comtesse de Ligniville , chanoinesse d'Epinal. Claude-Louis meure à Luxeuil dans son hôtel. Il a :- Balthazard-Henri qui suit,
- Pierre-François dit Amarin, chanoine des chapitres nobles, princiers, équestraux et réunis de Murbach, Guebwillers et Lure,
- Louise-Martine, chanoinesse, comtesse du haut chapitre de Remiremont en 1699, dame grande-aumonière et trésorière du chapitre et dame lieutenante de la princesse de Lorraine,
- Barbe-Gabrielle, chanoinesse de Remiremont en 1700, puis chanoinesse de Baune en 703,
- Louise, chanoinesse de Remiremont.
Balthasard-Henri de Saint-Mauris, comte, capitaine de cavalerie au régiment de Royal-Etranger, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, comte et seigneur de Lambrey, Augicourt, Gesineourt, Sainte-Marie et Saint-Germain. Il épouse en 1755 Marie-Charlotte, comtesse de Gourcy, chanoinesse d'Epinal et dame de l'ordre impérial de la Croix-Etoilée, fille d'Ignace, comte de Gourcy, il n'eut pas de postérité. Il meure à Remiiemont, et est enterré le 1er mars 1757, âgé de cinquante-trois ans. Il légua ses terres, à Louise-Martine sa sœur, qui les donna par testament à Charles-Emmanuel, comte de Saint-Mauris-Châtenois, son neveu, lequel les donna à Louis-Emmanuel-Alexandre, comte de Saint-Mauris-Châtenois, son neveu, pour établir une seconde branche sous le surnom de Saint-Mauris Lambrey.Troisième branche de LambreyHuitième branche de Saint-Mauris-en-Montagne, dite troisième des seigneurs de Lambrey[4].
Louis-Emmanuel-Alexandre de Saint-Mauris-Lambrey, comte, chevalier des ordres de Saint-Jean de Jérusalem et de Saint-Louis, capitaine de dragons au régiment de Durfort, comte et seigneur de Lambrey, Augicpurt, Gesincourt, Purgerot, Port-d'Atelier, Sainte-Marie, Saint-Germain, Langle, et co-seigneur avec ses frères, de Sellière, Spincourt, Saulny, la Moite. Second fils de Charles-Emmanuel-Xavier, marquis de Saint-Mauris-Châtenois et de Françoise-Bernarde. Il épouse le 28 janvier 1788 Anne-Marie-Gabrielle-Josephe, marquise de Raigecourt, chanoinesse de Remiremont, sa cousine-germaine, fille de Christophe, marquis de Raigecourt, comte du Saint-Empire. Alexandre émigra dès 1791, avec ses frères et ses neveux, pour servir la cause du roi. Il a :- Victor-Alexandre qui suit,
- Bernardine-Joséphine-Alexandrine-Zénéïde, née le 17 octobre 1788,
- Amélie-Georgette-Joséphine-Florentine, née le 29 mars 1801, à Kœnisbruch, en Saxe.
Victor-Alexandre de Saint-Mauris, comte, né à Kœnisbruck en Saxe le 11 mars 1797, a été reçu garde-du-corps de Louis XVIII le 8 août 1814.Sources
Bibliographie
- Annales Franc-Comtoises, volume 3, Nicolas François Louis Besson, 1865, p. 272 à 284. [1]
- Annuaire historique, généalogique et héraldique de l'ancienne noblesse de france, M.de Saint-Allais, Nicolas Viton de Saint-Allais, 1835, p. 153, 157, 158, 160 à 177. [2]
- Histoire universelle, Cesare Cantù, 1858, p. 681. [3]
- Livre d'or de la noblesse, le marquis de Magny, 1846, p. 406 et 407. [4]
- Nobiliaire universel de france, volume 6, N. de Saint-Allais, A. de la Chabeaussière, J. de Courcelles, abbé de Lespine,..., 1815, p. 161 à 177 [5]
Notes et références
- Annales Franc-Comtoises
- Livre d'or de la noblesse
- Annuaire historique de l'ancienne noblesse de France
- Nobiliaire universel de France
- Histoire universelle
- Histoire de l'université du comté de Bourgogne
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