Grammont (Haute-Saône)

Grammont (Haute-Saône)
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47° 30′ 56″ N 6° 31′ 02″ E / 47.5156, 6.5172

Grammont
Grammont en février 2007
Grammont en février 2007
Administration
Pays France
Région Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Arrondissement de Lure
Canton Canton de Villersexel
Code commune 70273
Code postal 70110
Maire
Mandat en cours
Jean-Paul Belon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Villersexel
Démographie
Population 71 hab. (1999)
Densité 12 hab./km²
Géographie
Coordonnées 47° 30′ 56″ Nord
       6° 31′ 02″ Est
/ 47.5156, 6.5172
Altitudes mini. 283 m — maxi. 515 m
Superficie 5,94 km2

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Voir la carte administrative

Grammont est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.

Sommaire

Géographie

Grammont, village de l'Est de la France est situé dans le nord de la Franche-Comté, à 10 km du chef-lieu de canton, Villersexel et à 10 km de l'Isle sur le Doubs (25).

Toponymie : de Grandi monta (1374), Grantmont (1416), Grandmont (1551). Le nom du village est l'association de l'adjectif "grand" et du nom "mont".

Altitude moyenne : 350 m. la Motte de Grammont est a 512 m d'altitude. C'est le point culminant de la Haute-Saône non vosgienne.

Population : le village comptait 374 habitants au moment de la révolution de 1789 et 422 sous le règne du roi Louis Philippe. Aujourd'hui (février 2007), le village ne compte plus que 74 habitants. Activité essentiellement agricole.

Histoire

L'ancienne terre de Grammont était un fief du Comté de Bourgogne. Elle faisait partie de l'apanage de Hugues de Bourgogne. Cette illustre maison était une des premières de la province par ses alliances et son origine. Déjà importante au commencement du XIVe siècle, elle a donné son nom à une branche de la maison des barons de Granges, la maison de Grammont-Granges. Le premier qui prit le nom de Grammont, vers 1226, est Hugues II de Granges, chevalier sire de Grammont. Ses descendants se divisèrent en plusieurs branches dites de Grammont-Fallon, de Châtillon, Conflandey, Melisey, Vellechevreux et Vezet.

Les armoiries de cette antique famille sont particulièrement originales. Blasonnement : "Trois bustes de carnation couronnés d'or en champ d'azur". Les trois bustes rappellent les rois mages dont les restes furent rapportés de la Terre Sainte durant les croisades et déposés pendant quelque temps à l'abbaye de Lieu-Croissant (actuelle abbaye des Trois Rois située entre Accolans et L'Isle-sur-le-Doubs), dont Guy de Granges fut l'un des co-fondateurs. Ces reliques furent ensuite transférées à Cologne, en Allemagne, par un Seigneur de Grammont.

Le cri des Seigneurs de Grammont était « Lo soy que soy », leur devise « Dieu aide un gardien des rois » et l'adage « Beauté de Grammont ».

En 1308, Guy de Granges fit construire un château sur le plateau de 3 ha qui couvre la motte. Il fit hommage de son fief au comte Renaud de Montbéliard. Le château fut assiégé, pris, brûlé et en partie démoli par les Suisses après la bataille d'Héricourt le 13 novembre 1474.

Par lettres patentes du 10 mars 1657, la terre de Grammont fut érigée en Comté, en faveur de Claude-François de Grammont, chevalier d'honneur au Parlement de Dole (Jura).

Après la prise de Besançon en 1674, Louis XIV fit démanteler les châteaux de Franche Comté, celui de Grammont fut rasé.

À partir de 1699, le château de Villersexel, issu de la famille de Rye, fut le nouveau lieu de résidence de la famille.

La Famille de Grammont a donné trois archevêques au siège métropolitain de Besançon :

En 1718, la seigneurie de Villersexel fut érigée en marquisat pour Michel-Dorothée de Grammont, lieutenant général des Armées du Roi, chevalier d'honneur au Parlement de Besançon, académicien fondateur de l'Académie des Sciences Belles Lettres et Arts de Besançon.

Son fils cadet, Pierre de Grammont (1707-1795) a fondé en 1768 l'hôpital de Villersexel.

En 1789, la seigneurie appartient au Marquis Pierre de Grammont et à Madame la comtesse de Rosen épouse de Charles Louis Victor de Broglie.

La foire annuelle, le 22 février, est à Grammont une tradition vieille de 500 ans. Sa création remonte au 8 août de l'an 1502. En Haute-Saône, sous l'ancien régime, on dénombre 266 foires, réparties dans 57 villes, bourgs ou villages. Au début du XIXe siècle, 69 localités se répartissent l'organisation de 377 foires. Un décret du 15 mars 1807 vient fixer pour Grammont, au 22 février la Foire au chevaux, au 6 juin la Foire aux outils et au 15 octobre la Foire aux semences. Les foires connaîtront leur apogée dans les dernières années du siècle avec plus de 1 000 foires par an pour 120 localités. Une foire dans une commune était le symbole de l'autonomie et de la puissance villageoise.

En 1841, Grammont comptait 422 habitants.

À la fin du XIXe siècle. Chalon sur Saône et Grammont étaient les deux plus grandes foires à chevaux de l'Est, avec une concentration sur la seconde qui allait de 400 à 800 chevaux selon l'année.

Les Armées belges et italiennes y vinrent parfois chercher des chevaux pour leur artillerie, ils étaient conduits à pied jusqu'à la gare de Villersexel par les palefreniers de ces armées. Les marchands Flamands y venaient assez régulièrement. Il y eut la Première Guerre mondiale et ensuite l'anémie infectieuse qui décimèrent le troupeau équin. Ce fut l'époque des mulets. On attela même des vaches.

À Grammont, au début du XXe siècle, les foires aux outils et aux semences qui correspondaient aux époques de travaux intenses (fenaisons et labours) disparurent. La Foire aux chevaux en période creuse, conserva toute sa raison d'être en fin d'hiver, d'où ce dicton : « Après la Foire de Grammont, on sème l'avoine ».

La Seconde Guerre mondiale eut raison du parc des chevaux avec les réquisitions massives de l'armée Allemande pour les besoins du Front Russe.

En 1976, la population de Grammont redonna un second souffle à la foire pour en faire un lieu privilégié de rencontre pour le monde rural.

Généalogie de la maison de Grammont

Hugues II de Granges. Troisième fils de Guillaume II de Granges. Il avait épousé Poncette de Vauquaire, fille de Gérard de Vauquaire, sire de Frasne-le-Château, connétable au comté de Bourgogne. Il a :

  • Guillaume qui suit,
  • Élisabeth,
  • Renaud, chevalier, seigneur de Marvelise et de Bournois. Il était cité dans un acte de 1267.


Guillaume IV de Granges, chevalier, seigneur de Grammont. Il était bailli-général du comté de Bourgogne. Il était inhumé dans l'abbaye de Lieu-Croissant. Il a :


Guy IV de Granges, chevalier, sire de Grammont. Il était cité dans un acte de donation à l'abbaye de Lieu-Croissant en 1279. Il testait le 6 janvier 1335 et choisissait sa sépulture dans l'abbaye de Lieu-Croissant. Il avait épousé Marguerite de Varre. Il a :


  • Guillaume de Granges, sire de Grammont. Il prenait les noms de Grammont-Granges. Sa postérité formait trois branches dans les maisons de Ray, Iselin et Rosen,
  • Henry, chevalier de Rhodes,
  • Guyot, seigneur de Grammont en partie. Il brisait les armes de Granges d'une étoile mise en chef. Son fils Guy les brisait d'un lambel à trois pendants et son petit-fils Thomas prenait les trois têtes de rois en champ d'azur,
  • Guillaume, dit le jeune,
  • Simon,
  • Jeanne, dame de l'abbaye de Remiremont,
  • Guyette, dame de l'abbaye de Remiremont,
  • Isabelle.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 en cours Jean-Paul Belon    
mars 2001 mars 2008 Claude Bourgeat    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
92 96 78 84 74 71 74
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).

Lieux et monuments

L'église de Grammont, dédiée à Saint-Martin, a été entièrement reconstruite en 1865, sauf le clocher. L'ancienne église datait du XIIe siècle et du XVIIIe siècle.

Dans le village, on peut également remarquer de nombreuses maisons des XVe siècle et XVIe siècle. Place de la mairie, une maison du XVIe siècle à tourelle octogonale (ancienne maison de Prévost). En haut du village, un petit château du XVIIIe, remanié au XIXe et XXe siècle.

Personnalités liées à la commune

Personnalités nées ou ayant vécu à Grammont :

  • Guillaume-Xavier Labbé de Pompierre (1751-1831), député du parti libéral sous la Restauration, né à Grammont. Sa petite-fille épousa Odilon Barrot, ministre de la justice de Napoléon III.
  • Charles-Louis Saligo, né le 10 germinal de l'an XII à Grammont, peintre, élève d'Antoine Gros (1771-1835). L'une de ses toiles est à la cour de Hollande, achetée par le Roi des Pays Bas au Salon de Paris en 1841. Son auto-portrait est visible an RIJKS Muséum d'Amsterdam.
  • Camille Rampont (1869-1939), Général de division, libérateur de Bischwiller (Alsace) en novembre 1918. Il eut comme officier d'ordonnance le Commandant Charles de Gaulle, qui fut témoin au mariage de sa fille en l'église de Grammont le 5 octobre 1929.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Grammont (Haute-Saône) de Wikipédia en français (auteurs)

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