Famille de Gilley

Famille de Gilley
Armes simples de la famille de Gilley

La famille de Gilley est d'ancienne noblesse du comté de Bourgogne, probablement issue, à l'extrême fin du XIIe siècle avec Guillaume Ier de Gilley, d'une branche de la maison de Samignun (Basse Engadine, dans les Grisons actuels).

Sommaire

Origines de la famille de Gilley

Une thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Belgrade en 1993[1], a permis d’établir un lien entre les seigneurs de Samignun et Guillaume Ier de Gilley. La démonstration (que nous présentons dans ses grandes lignes) repose sur trois sources.

D’abord, trois fragments de pierre, trouvés dans la vallée de Schergenbach et provenant d’une même table de granit, datée de la fin du XIIe siècle. Ces trois fragments nous font chacun connaître le nom d’un seigneur de Samignun. Les fragments, ici présentés comme premier et troisième, sont édités depuis longtemps[2], la découverte et l’édition du deuxième sont récentes[3].

  • Le premier fragment, qui semble avoir constitué le sommet de la table, mentionne un certain Chunrat von Samignun, qualifié de « comes ». Il se serait opposé avec succès à la tentative de mainmise des comtes de Vinschgau sur le nord de la Basse Engadine (vers 910), ce qui autorise à le situer au tout début du Xe siècle[4].
  • Le deuxième fragment, brisé en ses parties inférieure et supérieure, évoque un certain Wilhelm von Samignun, allié d’Albert de Tyrol. Il est impossible, en l’état actuel de nos connaissances, de situer chronologiquement ce Wilhelm, puisque trois comtes de Tyrol se sont successivement nommés Albert (de la seconde moitié du XIe siècle à 1165). Il est possible qu’il s’agisse d’Albert III (1101-1165), car c’est sous son règne que la Basse Engadine fut inféodée aux comtes de Tyrol (1140)[5] ; mais rien ne permet de l’affirmer. Toutefois, si cela se vérifiait, Wilhelm von Samignun pourrait être l’aïeul de Guillaume Ier de Gilley. De même, nous ne savons pas sur quel territoire régnait ce Wilhelm ; car, dès la fin du XIe siècle, la région de Samnaun semble passée sous l’autorité des seigneurs de Tarasp (en 1095/1096, Eberhard et Ulrich de Tarasp fondent à Scuol une abbaye dédiée à Notre-Dame)[6].
  • Le troisième fragment, dont la base a été enterrée (ce qui conduirait à en faire la partie inférieure de la table), mentionne un second Wilhelm, chevalier de son état, commanditaire de la table, qu’il aurait fait réaliser à l’occasion de son départ pour la guerre en Terre sainte[7].

Ensuite, une lettre d’un moine micrasiatique, Métrophane, datée de 1193/94 et conservée aux archives du monastère de Patmos[8]. Elle dresse une liste (partielle ?) de trois seigneurs croisés, chefs d’une bande armée qui aurait malmené le monastère et ses moines en revenant de la troisième croisade[9] — de telles exactions, commises par certains croisés lors de leur retour en Occident, sont déjà mentionnées par Odon de Deuil pour la deuxième croisade[10]. Parmi ces trois chefs de bande figure un certain « Guillaume le Rhète, seigneur et baron de Samignun », sans autre précision, sinon au sujet des actes dont Métrophane l’accuse.

Enfin, deux copies d’un même manuscrit (datant de la première moitié du XIVe siècle et aujourd'hui perdu), dont l’essentiel des pages conservées pour chacune des deux copies aurait composé la préface d’une chronique. Cette préface rappelle l’ascendance de son auteur, Guillaume II de Gilley-Poncey (), chanoine de Langres.

  • L’exemplaire le plus ancien (seconde moitié du XIVe siècle, mais qui n’est pas l’original), est aujourd’hui le moins complet. Il ne subsiste que sept pages, conservées aux Staatarchiv Graubünden (StAGR) à Coire[11], où apparaît le nom de « Guillaume Ier, dit le Rhète » (lié aux Vaz), mais pas celui de Samignun.
  • L’exemplaire le plus récent (début du XVe siècle, lui aussi une copie), compte vingt-quatre pages, conservées aux Archives nationales de Belgrade[12]. Il s’agit d’un manuscrit palimpseste, parfois difficile à déchiffrer. On y lit peu d’informations généalogiques sur les ancêtres de « Guillaume Ier, dit le Rhète » ; sinon qu’il descendait des seigneurs de Samignun (originaires, d'après l'auteur, du comté de Tyrol), dont la lignée « avait depuis fort longtemps tellement failli, qu’il fallut à Guillaume renaître de nouveau ».

Depuis le travail de Lj. Marjanovic, les recherches n’ont toujours pas permis d’expliquer l’affaiblissement des Samignun ; même s’il apparaît qu’il a pu commencer dès le XIe siècle, puisqu’ils sont dès lors au service des comtes de Tyrol, puis des comtes de Vaz. Quoi qu’il en soit, comme l’avait déjà établi Lj. Marjanovic, il semble clair aujourd'hui que Wilhelm von Samignun, parti à la troisième croisade, et Guillaume le Rhète, qui en revient pour s’installer en Bourgogne et fonde la famille de Gilley, ne font qu’un.

Généalogie de la famille de Gilley

Membres fondateurs

  • Guillaume Ier de Gilley ( -1221), d'abord baron de Samignun (titre porté jusqu'à la troisième croisade[8], apparemment non repris par ses descendants avant le XVIe siècle), il est aussi parfois qualifié de « chevalier »[13], avant d'être seigneur de Gilley (1198)[11].
    • Guillaume de Gilley ( -1201), mort en bas âge.
    • Rodolphe de Gilley. Il fonde la branche des seigneurs de Gilley.
    • Hugues de Gilley ( -1249). Il fonde la branche des seigneurs de Poncey.

Branche des seigneurs de Gilley, issue de Rodolphe de Gilley

  • Rodolphe de Gilley, seigneur de Gilley. En 1235, il abandonne à l'abbaye de Rosière la dîme qu'il perçoit, avec son frère Hugues, sur les habitants de la paroisse dépendant de l'abbaye[14].
    • N ?
      • Guillaume III de Gilley, seigneur de Gilley.
        • Guillaume IV de Gilley ( -1352), seigneur de Gilley. Il meurt sans descendance.
        • Claude de Gilley, seigneur de Gilley.
          • N ? D'après un acte concernant son père Claude[15], ce seigneur de Gilley, dont on ignore le nom, voit sa noblesse dormir pour dérogeance en pratiquant la profession d’orfèvre à Salins.
            • Guillaume V de Gilley, marié à Douce (dont il n’a pas d’enfant), puis à Catherine Monial (veuve de Jean Correctier). Il est orfèvre à Salins dans les années 1425[16].
              • Estevenin de Gilley ( -avant 1495), marié à Guyette Perret (dont il n’a pas d’enfant). Il est orfèvre à Salins en 1447[17].
              • Jean Ier de Gilley ( -1482), marié à Guillemette Correctier (fille de Jean Correctier et Catherine Monial). Il est orfèvre à Salins[18], dont il est déclaré bourgeois en 1443.
                • Jean II de Gilley ( -1509), marié à Claude de La Lye en 1470, puis à Guillemette le ou de Goux (1450-1495) en 1489 (dont il a Claire), enfin à Jeanne de Nozeroy en 1495 (dont il n’a pas d’enfant). Il est seigneur d’Aiglepierre, puis seigneur de Marnoz (1506). D’abord connu comme orfèvre à Salins, ensuite en 1475 comme notaire juré de la Cour archiépiscopale de Besançon à Salins[19], puis comme procureur de Guillaume de Bercy, recteur du chapitre de l'Ordre hospitalier du Saint-Esprit de Besançon (1488)[15], il est nommé par Philippe le Beau maître de l’hôtel des monnaies nouvellement installé à Salins en 1493 et échevin de cette même ville[20], avant d'être anobli le 2 janvier 1494 par l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg qui le déclare « noble de quatre races » (c'est-à-dire que sa noblesse est prouvée sur quatre générations)[21], anoblissement confirmé en juin 1501 par Philippe le Beau (qu'il accueille d'ailleurs lors de son entrée à Salins le 20 juillet 1503, en tant que maire de la ville[22]).
                  • Guillaume VI de Gilley ( -1533), marié à Adrienne de Saint-Mauris-Crilla (1495), puis à Henriette de Barnaud, Dame d’Andelot. Écuyer, il est, en 1505, seigneur d’Aiglepierre, de Marnoz, d’Andelot, puis de Port et du Chatelay et de Port-Lesney. Le 15 janvier 1515 il participe avec Claude de Grozon à la vérification des recettes de la levée de la gabelle pour l’ensemble du comté de Bourgogne.
                    • Nicolas de Gilley (né d’Adrienne de Saint-Mauris-Crilla). Il fonde la branche des barons de Marnoz et Franquemont.
                    • François de Gilley (né d’Adrienne de Saint-Mauris-Crilla), marié à Françoise Merceret et mort en 1561. Il est seigneur de Port-Lesney et de Châtelay (1532-34), président du Magistrat (c’est-à-dire maire) de Salins (1534-1547). Il a notamment à gérer une épidémie de peste en 1542[23].
                      • Marguerite de Gilley, mariée à Claude seigneur de La Vilette et de Nancuise.
                      • Claudine de Gilley, mariée à Gaspard de Vaux, écuyer, co-seigneur de Chasoy et de Marnoz du chef de sa femme, dame de Marnoz. C'est pourquoi son fils, François de Vaux ( -1613), portera les titres de seigneur de Chasoy et de Marnoz[24], et sa fille, Philiberte de Vaux, celui de dame de Marnoz ; les descendants de cette dernière, les Alepy de Vaux, conserveront le titre de seigneur de Marnoz[25], sans jamais pouvoir porter celui de baron de Marnoz.
                      • Françoise de Gilley, mariée en 1554 à Etienne VI de Gilley-Poncey (). Elle est marraine en 1544.
                    • Guyon de Gilley (né d’Henriette de Bernaud), seigneur d’Andelot.
                    • Guillaume de Gilley (né d’Henriette de Bernaud), chanoine de Salins.
                    • Jeanne de Gilley (née d’Henriette de Bernaud), mariée à François de Remilly, écuyer.
                    • Marguerite de Gilley (née d’Henriette de Bernaud), mariée à N. de Canoz, seigneur de Cinq Cens.
                    • Claudine de Gilley (née d’Henriette de Bernaud), mariée à Jacques Choux, seigneur de Rochefort.
                  • Claudine de Gilley, mariée en 1503 à Bonaventure de Faletans, écuyer et trésorier de la saunerie de Salins, puis à « noble » Nithier Patornay ( -1536).
                  • Jeanne de Gilley ( -1527), marié à Pierre Nardin, citoyen de Besançon, maître de forges à Fraisans.
                  • Guillemette de Gilley ( -1510).
                  • Claire de Gilley (née de Guillemette le ou de Goux), mariée à Bénigne Serre, seigneur d'Esbarres, premier président à la Chambre des Comptes de Dijon.
                • Hugues de Gilley, clerc. Il a des démêlés avec un certain Pierre Bardet, qu'il agresse dans le cimetière de Saint-Maurice à une date antérieure à 1467[26].

Branche des barons de Marnoz et Franquemont, issue de Nicolas de Gilley

  • Nicolas de Gilley ( -1563), fils de Guillaume IV de Gilley et d'Adrienne de Saint-Mauris-Crilla, marié en 1526 à Jeanne de Marnix, Dame de Crilla, fille de Jean de Marnix (premier secrétaire et notaire impérial aux Pays-Bas espagnols). Il est seigneur de Villers-Farlay, de Crilla, de Trétu, de Saint-Maurice (15 nov. 1527), d’Aigle (11 sept. 1529), échanson de l’archiduchesse Marguerite d'Autriche (24 mai 1530), seigneur de Marnoz et d’Aiglepierre (1533), de Lemuy (14 janv. 1538), puis, par lettre patente du 12 nov. 1538, il est fait baron souverain de Franquemont et du Saint-Empire, baron de Marnoz, gentilhomme de la Maison de l’Empereur et enfin chevalier de l’Ordre de la Toison d’or (chapitre d'Utrecht, janvier 1546). Charles Quint le nomme ambassadeur auprès des Suisses (1537-1542), en France (dès 1541)[27] – à ce titre il doit négocier avec Philippe Chabot, amiral de France, le traité de neutralité des Deux-Bourgognes (1542) – et en Savoie.
    • Jean III de Gilley (1527-1591), dit « le Vieux » (pour le distinguer de son frère portant le même prénom), marié en 1563 à Anne de Saint-Mauris-en-Montagne, Dame de Mathay et de Bustal (branche des Saint-Mauris-Bustal). Il est baron de Marnoz. Il est surtout connu pour ses œuvres littéraires, dont nous sont parvenues : un Commentariolus in laudem Hannibalis e Livio expressam, et deux Elégies, l’une, dédiée à Jean Sachet, Sur l’Ermitage Sachet, à Salins, et sur la Furieuse, l’autre, intitulée Descriptio domus et Gilleyani agri, qui apud nostros Sequanos vulgari nomine Pagnol dicitur (Bâle, ap. Jacobum Parcum, 1550)[28]. Il serait aussi l'auteur d'une carte de Franche-Comté dont il ne semble plus exister d'exemplaire[29].
      • Claude-Philibert de Gilley, baron de Marnoz.
      • Anne-Ursule de Gilley, mariée en 1589 à François, comte de la Tour Saint-Quentin, seigneur de Remeton.
    • Jean IV de Gilley (vers 1530-1577), dit « le Jeune » (pour le distinguer de son frère portant le même prénom), marié en 1567 à Eve d’Aubonne (vers 1545-1608[30]). Il est baron souverain de Franquemont et du Saint-Empire, seigneur de Renemont[30] et capitaine de la ville de Salins.
      • Gaspard de Gilley. Il est, avec son frère Jean-Claude, seigneur d’Oiselay (1623), de Vylès-Lure, des Aynans, de Longevelle-sur-l’Ognon, de Villafans (seigneuries achetées au baron d’Oiselay pour 25 300 francs)[31].
      • Jean-Claude de Gilley, marié le 25 juin 1616 à Jeanne-Perrone de Vaudrey. Il est chevalier (lettre du 5 avril 1605), « généreux et puissant seigneur »[32] baron souverain de Franquemont et du Saint Empire, seigneur d'Estraitefontaine, de Vy, des Esnans, de Mignauvillars et, avec son frère Gaspard, seigneur d’Oiselay (1623), de Vylès-Lure, des Aynans, de Longevelle-sur-l’Ognon, de Villafans.
        • Jean-Baptiste de Gilley (25 sept. 1624-15 mars 1699)[30], marié à Suzanne du Châtelet, marquise de Trichâteau (branche de Trichâteau-Bonney). Il est baron souverain de Franquemont et du Saint Empire, baron de Marnoz, seigneur de Longevelle, d'Estraitefontaine, de Vy, des Esnans, de Mignauvillars, d’Oiselay, de Vylès-Lure, des Aynans et de Villafans[33]. Il est reçu, le 13 juillet 1643, comme gentilhomme de l'illustre chapitre métropolitain de Besançon[34] et, en 1650, fait chevalier de l'Ordre de Saint-Georges[35]. Avec lui s'éteint dans les mâles la branche comtoise, issue de Nicolas de Gilley.
          • Marie-Henriette de Gilley (21 nov. 1669-7 mars 1751). Le testament de son père fait d'elle l'unique héritière de ses biens meubles et immeubles[36].
        • Marie-Thérèse de Gilley, mariée à Cleradius comte de la Tour Saint Quentin ( -1642), baron de Moncley[37].
    • François de Gilley (vers 1532- ), protonotaire apostolique.
    • Claude de Gilley (vers 1534- ), marié à Dorothée de Montfort (dont il n’a pas d’enfant), puis à Clauda de Fouchiers. Il est seigneur d’Aiglepierre et de Fonteny, pardessus des salines de Salins (vend à Philippe II d’Espagne un quartier de muire au prix de 1.700 fr., en 1589) et capitaine de la ville de Salins. Il a aussi un rôle d’ambassadeur auprès des Suisses (peut-être en 1597)[15].
      • Marguerite-Alexandrine de Gilley, mariée à François de Chastenoy, baron de Saint-Vincent.
    • Marguerite de Gilley (vers 1535- ), mariée à Claude Gaillard (vers 1525-1574), seigneur de Crilla, conseiller au Parlement de Dole.
      • Salomé Gaillard de Gilley ( -1623), mariée en 1570 à Gérard de Marnix (1547- ), chevalier, baron de Pottes, seigneur d’Ogimont et de Crilla.
    • Étiennette de Gilley (vers 1536- ), mariée à dom Pedro de Sosa-de-Castro, commandeur d’Avis (Portugal).

Branche des seigneurs de Poncey, issue de Hugues de Gilley (Gilley-Poncey)

  • Hugues Ier de Gilley ( -1249), seigneur de Gilley. Il administre la seigneurie de Gilley avec son frère aîné Rodolphe[14].
    • Étienne Ier de Gilley-Poncey, seigneur de Poncey. Il possède en 1256 divers biens de la mouvance d'Étienne de Vaugrenans[38].
      • Guillaume II de Gilley-Poncey (ou de Gilly). Il est seigneur de Poncey et d'Arguel et secrétaire d’Hugues V de Bourgogne, avant de se retirer comme chanoine de Langres à la fin de sa vie (sûrement dès les années 1330[39]). Il remplit pour Hugues V une mission avec Guy de Villers, en août 1311, qui consiste à récolter une rente de 6.000 livres pour la douairière Marguerite de Bourgogne[40]. Durant sa retraite comme chanoine de Langres, il rédige ce qui semble être une chronique, dont seuls subsistent quelques fragments de la préface mentionnant l'existence de son bisaïeul Guillaume Ier[13].
        • Guillaume III de Gilley-Poncey[41], marié à Marguerite de Chailley[42]. Il est seigneur de Poncey, puis de Gilley[43] (1373).
          • Alixan de Gilley-Poncey, mariée en 1376 à Philippe de Scey, seigneur de Fertans[44].
          • Guyon (ou Guyot) de Gilley-Poncey, seigneur de Poncey.
            • Guillaume IV de Gilley-Poncey, marié à Jeanne de Faucogney[45]. Il est seigneur de Poncey. Dans les années 1420, ses possessions font partie de l’arrière-fief de Jean Ier de Saint-Loup[46].
              • Jeanne de Gilley-Poncey, dame de Poncey.
              • Guillaume V de Gilley-Poncey, marié à Alizan de Gilley-Poncey, petite-fille de Benoît de Gilley-Poncey.
        • Thiébaud de Gilley-Poncey. Il est seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey ; ces deux derniers fiefs lui étant octroyés respectivement en 1357 par Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne, dont il est conseiller, et en 1362 par Jean II le Bon[15].
          • Benoît Ier de Gilley-Poncey. Il est seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey et membre du Conseil d'Etat de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne ; on sait qu’il est à ce poste entre 1390[38] et 1399 (Compte-rendu de la Chambre des Comptes de Dijon, daté du 10 avril 1399)[48].
            • Étiennette de Gilley-Poncey, mariée en 1420 à Jean du Tartre.
            • Philippe de Gilley-Poncey, écuyer de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey. Il est témoin en 1457[49].
              • Alizan de Gilley-Poncey, mariée à Guillaume V de Gilley-Poncey.
              • Étienne II de Gilley-Poncey ( -1491), marié à Isabelle de Neuchâtel[50]. Il est seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey.
                • Ne ?
                • Étienne III de Gilley-Poncey, marié à Marguerite de Pontaillier. Il est seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey.
                  • Étienne IV de Gilley-Poncey, seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey.
                    • Marguerite de Gilley-Poncey.
                    • Étienne V de Gilley-Poncey, seigneur d'Arguel, de Monthureux et de Venisey.
                      • Étienne VI de Gilley-Poncey ( -1579), marié en 1554 à Françoise de Gilley, fille de François de Gilley (). Il est seigneur d'Arguel, de Monthureux, de Venisey, puis de Poncey (1565). À la mort de son beau-père (1561), il devient, du chef de sa femme, seigneur de Port-Lesney et de Châtelay.
                        • Étienne-François de Gilley-Poncey (1567-1604), seigneur de Poncey, d'Arguel, de Monthureux, de Venisey, de Port-Lesney et de Châtelay.
                  • Guillaume-Étienne de Gilley-Poncey. Il fonde la branche des barons de Samignun.
                • Isabelle de Gilley-Poncey.
      • Alix de Gilley-Poncey, dame de Poncey.
    • Jean de Gilley-Poncey ( -1267).

Branche des barons de Samignun, issue de Guillaume-Étienne de Gilley-Poncey (Samignun)

  • Guillaume-Étienne de Gilley-Poncey, puis de Samignun. Pour des raisons que l'on ignore, il n'hérite rien de son père. Il entre, en 1522 (il est âgé, alors, d'une quarantaine d'année), au service de la Maison de Coligny, comme surintendant général de la seigneurie d'Andelot pour le compte de François d'Andelot (âgé d'un an lorsque décède son père, Gaspard Ier de Coligny, en 1521). Il semble que ce soit par l'intermédiaire des Coligny qu'il noue contact avec Henri Ier de Condé, grâce auquel il obtient pour son fils Hugues un office à la cour des comtes de Montbéliard. À une date encore inconnue, il quitte le royaume de France (auquel le duché de Bourgogne est rattaché depuis 1477) pour s'installer dans le duché de Wurtemberg ; il relève alors le nom de Samignun et porte le titre de baron de Samignun (qui ne lui sera jamais contesté). On ne sait s'il a jamais embrassé la religion protestante.
    • Hugues de Samignun, baron de Samignun et membre du Conseil restreint d'Ulrich VI de Wurtemberg, comte de Montbéliard, en 1542. Il se convertit au protestantisme à une date qui nous est précisément inconnue, mais sûrement située au plus tard aux alentours de son entrée au service du comte de Montbéliard.
      • Étienne Ier de Samignun, baron de Samignun. En 1568, il rachète la charge de conseiller de son père, entrant ainsi au service de Frédéric Ier de Wurtemberg, comte de Montbéliard. À la mort d'Étienne-François de Gilley-Poncey (1604), il fait valoir ses droits sur l'intégralité de l'héritage de ce dernier ; droits que lui conteste la branche aînée, arguant notamment qu'il est protestant. Nous ignorons ce qu'il advient des anciens titres de François de Gilley (), par contre Étienne recueille le reste de l'héritage d'Étienne-François.
        • Benoît de Samignun (1562-1630), baron de Samignun, seigneur de Poncey et d'Arguel. Il est Conseiller particulier de Jean-Frédéric de Wurtemberg, comte de Montbéliard, et, à ce titre, envoyé avec son frère Étienne comme émissaire en Basse Engadine de 1622 à 1624, alors que la région est sous occupation des armées autrichiennes (1621-1624) qui doivent rétablir le catholicisme dans cette partie des Grisons majoritairement passée à la Réforme à la fin du XVIe siècle. Nous ignorons le but exact de sa mission en Engadine.
        • Étienne II de Samignun ( -1631), seigneur de Monthureux et de Venisey. Il est envoyé, avec son frère Benoît, par Jean-Frédéric de Wurtemberg, comte de Montbéliard, comme émissaire en Basse Engadine de 1622 à 1624. Nous ignorons le but exact de sa mission en Engadine.

Notes et références

  1. Lj. Marjanovic, Pokusaj uporedivanja odmetnute srpske vlastele sa alpskom u srednjem veku (IX-XIII vek), 1993 (sur notre sujet, cf. pp. 357-381). Thèse consultable aux Archives de l’Université de Belgrade.
  2. B. Schwitzer, Tirol. Geschichtsquellen, 2. Band, 1880.
  3. E. Nutti, « Appunti su qualche iscrizione d’Engadina (ottavo – quattordiecesimo secolo) », in « Gorsatacka » plemstva u srednjovekovnoj Evropi, Belgrade, à paraître, pp. 136-144.
  4. R. Thommen, Urkunden zur Schweizergeschichte aus österr. Archiven, Basel, 1899-1935.
  5. cf. notamment H. Hofmann, Unterengadin, 1982 et http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F8067.php
  6. http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/d/D12997.php et http://rm.wikipedia.org/wiki/Samignun (en romanche et traite essentiellement de linguistique).
  7. H. Büttner, Frühmittelalterliches Christentum und fränkischer Staat zwischen Hochrhein und Alpen, 1961.
  8. a et b Byzantina engrapha tis Monis Patmou, 1, éd. E. L. Vranoussi, Athènes, 1980.
  9. A. Chroust, Quellen zur Geschichte des Kreuzzuges Kaiser Friedrichs I., MGH SS, Nova series V, Berlin, 1928, p. 56.
  10. Odon de Deuil, De profectione Ludovici VII in Orientem, éd. V. G. Berry, New-York, 1948, pp. 104-106 et J.-Cl. Cheynet, Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210), Paris, 1990, p. 467.
  11. a et b StAGR, F° 35 v-XIIg – 41 v-XIIg.
  12. Nacionalni arhiv Beograd, Povelje sa zapada – Serija Srednji vek, FrBu 234-XV (référence de 1993, cf. thèse de Lj. Marjanovic).
  13. a et b StAGR, F° 37 v-XIIg et Nacionalni arhiv Beograd, Povelje sa zapada – Serija Srednji vek, FrBu 234-XV.
  14. a et b http://www.montigny-les-arsures.fr/Patrimoine/Eglise.html
  15. a, b, c et d J. Gauthier, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790… Archives départementales du Doubs, Besançon, 1883.
  16. S. Brault-Lerch, Orfèvres de la Franche-Comté et de la principauté de Montbéliard du Moyen-Âge au XIXe siècle, Paris, 1976, p. 608.
  17. Arch. dép. Jura, J 62.
  18. Archives du Jura, G 912, F° 6.
  19. H. Lamant, Armorial général et nobiliaire français, Eaubonne, 1977, t. 53, p. 267.
  20. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 196.
  21. Archives départementales de Besançon, Série B, Registre des chartes et concessions des souverains.
  22. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 225.
  23. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, pp. 260, 352.
  24. Fr.-F . Chevalier, Mémoires historiques sur la Ville et Seigneurie de Poligny, Lons-le-Saunier, 1769, Vol. 2, p. 517.
  25. B. Millet, "Les jardins botaniques franc-comtois", in Les Nouvelles Archives de la Flore jurassiennes, 4, 2006, p. 45.
  26. A. Rousset et Fr. Moreau, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classées par département, Lons-le-Saunier, 1858, Vol. 6, p. 498.
  27. M. Béchet, Recherches sur Salins, Besançon, 1830, p. 264.
  28. G. Cousin, La Franche-Comté au milieu du XVIe siècle : ou, Description de la Haute-Bourgogne connue sous le nom de Comté, 1553, trad. du latin par E. Monot, Lons-le-Saunier, 1907, pp. 188-189.
  29. J. Le Long et F. de Fontette, Bibliothèque historique de la France, contenant le catalogue des ouvrages imprimés et manuscrits qui traitent de l'histoire de ce royaume ou qui y ont rapport, avec des notes critiques et historiques, revue, corrigée et considérable, Paris, 1775, Vol. 4, p. 233.
  30. a, b et c J. Gauthier, Nouvelle série de tombes franc-comtoises inédites (XIIIe ‑ XVIIIe siècle), Besançon, 1899, p. 18.
  31. http://www.oricourt.com/famille-d-oiselay
  32. J. Gauthier, Nouvelle série de tombes franc-comtoises inédites (XIIIe ‑ XVIIIe siècle), Besançon, 1899, p. 18. On trouvera aussi sur cette épitaphe l'ensemble de ses titres.
  33. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 261.
  34. http://expert-manuscrits.over-blog.com/pages/armoriaux-lettres-de-noblesse--3575583.html
  35. http://www.euraldic.com/txt_saint-georges_s1.html et M. D. L. C. D. B., Dictionnaire généalogique, héraldique, historique et chronologique : contenant l’origine [et] l’etat actuel des premières maisons de France, des maisons souveraines [et] principales de l’Europe..., Paris, 1761, t. 5, p. 222.
  36. V. Besson, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790… Archives civiles de Haute-Saône, Paris, 1874, t. 2, Registre B. 4168.
  37. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 189.
  38. a et b Gal J.-T. de Mesney, Dictionnaire historique, biographique et généalogique des anciennes familles de Franche-Comté, Versailles, 2006, t. 2, p. 86.
  39. Archives Départementales de la Haute-Marne : 22J art. 5/66. Généalogies du baron de l’Horme : fiche pour la famille DE GILLEY.
  40. Urb. Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne, 1741, Vol. 2, p. 283 et Table CCIV.
  41. On le trouve parfois nommé « de Juley » par erreur (J.-B. Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, 1757, Vol. 1, p. 190 ; Detlev von Schwennicke, Europäische Stammtafeln : Stammtafeln zur Geschichte der europäische Staaten. Neue Folge, 1993, Vol. XV, Tafel 174).
  42. Fr. I. Dunod de Charnage, Mémoires pour servir à l’histoire du comté de Bourgogne, Besançon, 1740, p. 217, n°16.
  43. Il s’agit de la seigneurie de Gilley dans le comté de Bourgogne contrairement à ce qui est avancé in J.-B. Guillaume, op. cit., 1757, Vol. 1, p. 190.
  44. J.-J. Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, 1770, t. 6, p. 700 ; L. Moréri, Le grand dictionnaire ou, Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane..., Amsterdam, 1717, t. 3, p. 373.
  45. J. Finot, « Héluyse de Joinville, sœur de l’historien Jean de Joinville (1264-1312) », in Bibliothèque de l’École des Chartes, 1876, tome 37, p. 532.
  46. J. Finot, « La seigneurie de Ronchamp et l’origine de l’exploitation des houillères de cette localité (1221-1789) » in Revue d’histoire nobiliaire et d’archéologie héraldique, Numéro 1, 1882, p. 294.
  47. Ch. Cazaux, La musique à la cour de François Ier, Paris, 2002, p. 357.
  48. Urb. Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne, 1748, Vol. 3, p. 192.
  49. Ch.-E.-P. de Saint-Mauris-Chatenois, Généalogie historique de la maison de Saint-Mauris, du comté de Bourgogne, Vesoul, 1830, p. 185.
  50. H. de Faget de Casteljau, « La Maison de Neufchâtel-en-Bourgogne », in Les Origines de la Maison de Neufchâtel-en-Bourgogne, Complément - Hors exposition, Journées d'études de l'institut de recherche régionale, 1978, pp. 159-166.



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