- Baume-les-Dames
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Baume-les-Dames Administration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Besançon Canton Baume-les-Dames Code commune 25047 Code postal 25110 Maire
Mandat en coursAugustin Guillot
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du pays Baumois Démographie Population 5 317 hab. (2008) Densité 214 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 261 m — maxi. 538 m Superficie 24,79 km2 Baume-les-Dames est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté. Le cadre naturel de la ville est propice à la pratique de l'escalade, ou plus de 350 voies sont praticables. La ville est jumelée avec Zell am Harmersbach.
Sommaire
Géographie
Localisation
Située entre Montbéliard et Besançon sur les D683, D50 et D492, sur les rives du Doubs, Baume-les-Dames bénéficie également d'un échangeur autoroutier sur la A36, d'une gare ferroviaire sur la ligne Besançon-Belfort et du canal du Rhône au Rhin.
Topographie
Hydrologie
Géologie
Climat
Histoire
L'origine
Baume-les-Dames, anciennement Balmea[1], Balma[2], Palma[2], Baume-les-Nonnes[1], apparait pour la première fois au Xe et XIe siècles dans une charte d'Hugues Ier de Bourgogne et dans deux bulles des papes Célestin II et Innocent II[3].
Blason : Coupé, au 1 d'azur, chargé d'un lion naissant d'or, brochant sur un semé de billettes du même ; au 2 d'or, chargé d'une main de carnation vêtue de gueules, mouvante d'une nuée du flanc sénestre, d'azur, et tenant une palme de sinople[4].
En 1040 est rédigé acte de donation de l'archevêque de Besançon, Hugues Ier, par lequel il y décrit la ville de Baume-les-Dames. Bâtie sur le versant du mont saint-Léger et descendant jusqu'à la plaine. La partie haute (qui sera détruite vers le milieu du XIIe siècle par le duc Berthold[1])comprend l'église Saint-Léger tandis que la partie basse s'articule autour du monastère et du sanctuaire consacré à la vierge. Au nord se dressait l'église Saint-Martin, au sud-est l'église Saint-Sulpice et celle de Saint-Pierre. Par ce document Hugues Ier confirme aussi la possession de quatorze églises des environs au bénéfice de Baume[5].
En 1173 un traité est conclu en l'abbaye de Baume-les-Dames entre Aymon, prieur de Chaux, et Othon, comte palatin de Bourgogne, quatrième fils de l'empereur Frédéric Barberousse. Par cet acte ils s'associent chacun pour moitié dans la terre du prieuré. Cette opération sera à l'origine de la composition de la seigneurie de Clerval qui sera échangée en mars 1365 par les ducs de Bourgogne au profit des comtes de Montbéliard[6].
Les Neuchâtel
Au Xe siècle le comte de Bourgogne Otte-Guillaume de Bourgogne était le comte supérieur des quatre comtés de Bourgogne (Port, Amont, Scoding et Warasch). Il était placé sous la suzeraineté du roi de Bourgogne Rodolphe III. Ce dernier se laissa manipuler par Otte-Guillaume qui parvint à écarter les comtes inférieurs (qui avaient été nommé par le roi de Bourgogne) afin de les remplacer par ses vassaux à qui il donna le titre de vicomte et donc avec des pouvoirs moins importants mais dont le fief devenait héréditaire. c'est à cette occasion que la maison de Neuchâtel obtint officiellement la vicomté de Baume-les-Dames, capitale du comté de Varrasques, alors que Besançon était donné à la maison de Rougemont, que Vesoul était le fief des Faucogney et que Dole et Salin étaient confié aux maisons de l'Hôpital et de Montsaugeon[5].
En 1241 le château de Baume-les-Dames était cité dans une charte d'Othon III, comte de Bourgogne[7] et à partir de 1244 Thiébaud de Neuchâtel était désigné comme homme-lige du duc de Bourgogne pour le château de Baume-les-Dames[5]. En 1261 sont faites des donations de biens à l'abbaye de la part de Thiébaud III de Neuchâtel et en 1291 une charte alsacienne qualifiait Thiébaud de Neuchâtel de landgrave de Baume (le titre de landgrave donnait le droit de gouverner et de juger sur la ville et tout le territoire qui en dépendait). Différents fonctionnaires dépendaient des Neuchâtel, ainsi la ville même était sous l'autorité d'un maire (Pierre en 1150, Guy en 1200, Renaud de Scey en 1220). Tandis que la forteresse était sous la juridiction d'un châtelain qui, après la destruction du château porta le titre de capitaine de la ville[5].
Alors qu'en 1343 La maison de Neuchâtel avait renoncé à la propriété de la vicomté en dédommagement d'hostilité envers les ducs de Bourgogne, Jean sans Peur en 1415 reprend les fonctions de gardien de l'abbaye mais en 1460, sur décision du roi de France, la vicomté est rendue à la maison de Neuchâtel[5].
Guerres et destructions
Alors qu'en 1348 une épidémie de peste ravage la contrée, les survivants devront faire face aux incursions des Anglais en 1360 qui pillent la région[5].
En 1407 des crues importante du Doubs entraînent la destruction du pont à péage. En 1476, Lorrains et Suisses se livrèrent au pillage, incendièrent la ville et détruisirent entièrement le château[3]. Puis en 1498 la presque totalité de la ville est détruite par un incendie[5].
Les siècles suivant ne seront pas de tout repos. en effet en 1595 Henri IV de France tente d'enlever la ville et sera repoussé par les habitants[3] et en 1637 c'est l'invasion des Français et le pillage de la ville. Baume-les-Dames est abandonné par l'abbesse et les religieuses ainsi qu'une grande partie des habitants[5].
Le bailliage de Baume-les-Dames
Alors qu'en 1546 une charte de Charles Quint signalait la création d'un siège de bailliage à Baume-les-Dames[8], c'est en 1763 que la ville devient chef-lieu d'un bailliage, d'une recette ainsi que la résidence de la maréchaussée. Déjà en1568 avait été construite une maison commune où siégeait le conseil de la ville composé de douze jurés et de quatre échevins pour gérer les affaires de la ville ainsi que les travaux et la garde aux fortifications. Aussi en 1647, le magistrat de la ville n'hésita pas à reconnaître le droit de gardienneté de l'abbaye au vicomte-mayeur-capitaine c'est-à-dire à lui-même[5]. Le bailliage était délimité au nord par les prévôtés de Montbozon et Montjustin toutes deux dépendantes du bailliage de Vesoul, par la principauté de Montbéliard, au sud par le bailliage d'Ornans, à l'est par la Suisse et à l'ouest par le bailliage de Besançon. Le bailliage de Baume-les-Dames comprenait les terres et la seigneurie d'Héricourt (qui compte onze paroisses), les terres et la seigneurie de Blamont (treize paroisses), les terres et la seigneurie de Clémont (cinq paroisses) et les terres et la seigneurie du Châtelot (dix paroisses)[2].
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et chef-lieu d'arrondissement de 1800 à 1926.
Économie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1800 1801 Nicolas Alexis Thomas Bressand 1801 1814 Christian Joseph Pellicier 1814 1814 Jean-Anoine Bobilier 1814 1815 Joseph Bonaventure Perreciot 20.03.1815 22.06.1815 Claude-Simond Barbier Pendant les 100 jours 1815 1819 Joseph-Bonaventure Perriciot 1819 1826 Claude-Simon Barbier 1826 1829 Jean-Baptiste-François Barçon 1829 1830 Louis-Marie-Florent Musnier 1830 1832 Claude-Simon Barbier 1832 1840 Jean-François Chenievre 1840 1848 Pierre-Joseph Bulliard 1848 1856 Joseph Barçon 1856 1867 Antoine Carpentier 1867 1870 Charles-Constant Farine 1870 1872 Étienne Brelet 1872 1876 Charles-Constant Farine 1876 1876 Louis Boiteux 1876 1877 Gustave Bernard Radical-Socialiste 1877 1878 Alfred Fevre 1878 1886 Gustave Bernard 1886 1896 Alfred Fevre 1896 1912 Joseph Butterlin 1912 1943 Félix Bougeot 1943 1953 Jean-Baptiste Lecuyer 1953 1955 Camille Besançon 1955 1983 Jacques Mery PS 1983 2001 Marc Petrement apparenté UDF 2001 Augustin Guillot[9] PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
De nombreuses personnes originaires des hauteurs passent leur retraite dans la vallée à Baume. Cela explique la part élevée de la population représentée par les personnes âgées.Lieux et monuments
Abbaye Sainte-Odile
Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin compte aujourd'hui parmi les plus beaux monuments du cœur historique de Baume-les-Dames. Elle a d'ailleurs été inscrite à l'inventaire des Monuments historiques. L'église Saint-Martin a été construite pour la première fois au IXe siècle. Martin était soldat de la garde impériale d'Amiens. Il fut interpelé un jour par un pauvre, et dans un geste fraternel, il lui donna la moitié de son manteau. Dès lors saint Martin se fit baptiser et mena une vie d'ermite. On mit l'église sous le patronage de saint Martin, car il était passé à Baume-les-Dames et à cause de son geste généreux.
L'église est née de la fusion des deux paroisses de Saint-Martin et Saint-Supplice en 1615. Elle a été reconstruite entre 1617 et 1621 dans le style néogothique, avec des pierres de pays extraites des carrières des Combes. Cette église a été construite par les architectes Perrin et Roussel[5]..
Ici, il n'y a pas de clocher à l'Impériale, c'est-à-dire à bulbe, comme dans les autres églises du département. À l'origine, il y en avait un avec un dôme et un lanternon, qui culminait à 68 m. Mais lors du 14 juillet 1920, les feux d'artifice ont été tirés depuis le clocher pour plus de somptuosité, et à la suite d'un accident, la tour prend feu. Et à l'époque, on n'avait pas le souci de reconstruire tout de suite, car il fallait reconstruire les habitations à cause de la guerre. On a donc laissé la tour comme ça. On parlera donc de toit terrasse. Et il culmine aujourd’hui à 38 m.
Chapelle du Saint-Sépulcre
Cette chapelle a été élevée en 1540 par un Baumois, le chanoine Pignet.
Elle a été construite dans le but d'accueillir les paroissiens pestiférés. Elle a été construite dans le cimetière, comme si le destin des malades était tracé d'avance.
Elle est de style gothique, voire gothique tardif, avec un joli porche à pignon en charpente.
Elle a été restaurée en 1970-1971 sur les indications du peintre Jouffroy, et elle a servi jusqu'à peu de lieu de sépulture pour les prêtres de la paroisse dont on peut encore lire les noms sur les dalles avant d'entrer dans la chapelle.
La première chose qui nous attire l'œil en entrant, c'est le sépulcre qui date du XIIIe siècle, un sépulcre qui représente la mise en tombeau du Christ. C'est une scène qui présente 8 personnages. Le Christ est étendu et tenu par Joseph d'Arimathie, et Nicodème. Derrière, on voit la Vierge soutenue par saint Jean, sainte Madeleine et deux autres femmes. Sur la face antérieure du sépulcre, on aperçoit des angelots qui portent des écussons qui représentent les instruments de la passion (des lances, des tenailles, des échelles, des couronnes d'épine). Ces instruments symbolisent la souffrance du Christ et peut-être la souffrance des malades atteints de la peste.
On a deux piscines, de part et d'autre de l'autel, qui servaient au prêtre pour se laver les mains pendant la messe. Elles sont situées à 40 cm du sol, ce qui indique que le sol a été relevé d'au moins 50 cm, vraisemblablement à la suite des inhumations successives. On remarque également ce rehaussement du sol grâce à l'absence de base aux pieds-droits de l'entrée.
On peut également voir (à droite en entrant) deux bustes en bois polychrome de part et d'autres d'un crucifix, représentant les saints protecteurs : saint Martin et saint Germain. À gauche, saint Martin, patron de l'église paroissiale. À droite, saint Germain, évêque de Besançon, qui d'après la légende, serait à l'origine de la fondation de l'abbaye, et dont les reliques sont conservées à l'église Saint-Martin, que l'on vient de visiter. Ils datent apparemment de la fin du XIIe siècle, et proviennent de l'église abbatiale, démolie au début XVIIIe siècle.
Statue de sainte Acombe, vierge barbue. C'est une légende qui raconte que pour échapper aux avances un peu provocatrices d'un prince païen, la jeune et très jolie Acombe supplia Dieu de l'enlaidir. Aussitôt, une barbe épaisse lui poussa et le prince furieux et frustré la fit crucifier. Sa crucifixion est particulière car elle est attachée aux pieds et aux mains par des cordes. Cette vierge était très vénérée autrefois et on venait la voir en pèlerinage depuis l'autre bout de la France.
- Baume-les-Dames possède une gare SNCF desservie par le TER Franche-Comté. (Ligne Dole-Ville - Belfort).
Personnalités liées à la commune
- Jouffroy d'Abbans, inventeur des premiers bateaux à vapeur qui fonctionnaient grâce à la machine à vapeur. Le premier bateau fut essayé sur le bassin de Gondé de Baume-les-Dames[13].
- Charles-Louis Clément (25 septembre 1768 - Besançon ✝ 9 novembre 1857 - Paris), homme politique français du XIXe siècle.
Charles THURIET (1832-19..) poète Franc-comtois.
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Bulletin de comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France, volume 1, France. Comité des travaux historiques et scientifiques, 1854, p. 28
- Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du royaume de belgique, volume 1, Félix-Victor Goethals, 1849, p. 53.
- Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la france, volume 1, Jean-Joseph Expilly, 1763, p. 482, 483.
- Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la france et de plus de 20 000 hameaux en dépendant..., Girault de Saint-Fargeau, 1847, p. 266.
- Dictionnaire héraldique[...]: suivi de l'abrègé chronologique d'édits [...] concernant le fait de la noblesse, Pierre Charles Armand Loizeau de Grandmaison, Louis Nicolas Henri Chérin, 1861, p. 517.
- Etat des cours de l'Europe et des provinces de france: pour l'année MDCCLXXXV,Jean-Charles Poncelin de la Roche-Tilhac, 1785, p. 33.
- Exposition et histoire des principales découvertes scientifiques modernes, volume 1, Louis Figuier, 1862, p. 250.
- Histoire des Séquanois et de la province séquanoise, des Bourguignons et du premier (seconde, troisième et quatrième) royaume de Bourgogne, François Ignace Dunod de Charnage, 1735, p. 150, 162.
- Histoire des villes de france, avec une introduction générale pour chaque province, volume 5, Aristide Guilbert, 1848, p. 247, 248.
- Histoire du livre en France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, partie 4, Edmond Werdet, 1862, p. 247.
- La belgique héraldique: recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles, reconnues de la Belgique, Ch. Poplimont, 1863, p. 125, 142.
- Mémoire historique sur l'abbaye de baume-les-Dames, Louis Besson, 1845.
- Nobiliaire universel de France ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, volume 21, Nicolas Viton de saint-Allais, Bureau universel de France, 1843, p. 376, 377.
- Recherches historiques sur la ville de Mandeure (Epomandonadorum), Eugène-Augustin Bouchey, 1862, p. 49, 138, 161, 193, 203, 204, 324.
- Revue de la Côte d'Or et de l'ancienne Bourgogne, volume 1, 1836, p. 378.
Notes et références
- Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France
- Dictionnaire géographique, historique et politique des gaules et de la France
- Histoire des villes de France
- Dictionnaire héraldique
- Mémoire historique sue l'abbaye de baume-les-Dames
- Revue de la Côte-d'Or
- Histoire des Séquanois et de la province séquanoise
- Bulletin de comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- Insee : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement de 2006 des communes du Doubs
- Exposition et histoire des principales découvertes scientifiques
Liens externes
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