- Viviers (Ardèche)
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Viviers
Le village dominé par la cathédrale
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Arrondissement Arrondissement de Privas Canton Canton de Viviers Code commune 07346 Code postal 07220 Maire
Mandat en coursFrançois Louvet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Rhône aux Gorges de l'Ardèche Démographie Population 3 867 hab. (2008) Densité 113 hab./km² Gentilé Vivarois, Vivaroises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 55 m — maxi. 400 m Superficie 34,15 km2 Viviers (Vivièrs en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes.
Les habitants sont appelés les Vivarois et les Vivaroises[1].
Sommaire
Géographie
Viviers, située sur la rive droite du Rhône, ville médiévale, capitale du Vivarais depuis le Ve siècle, classée 3e secteur sauvegardé de la région Rhône-Alpes, offre aux visiteurs un véritable musée d'architecture à ciel ouvert. Viviers est aussi une ville sportive avec ses équipements de loisirs : piscine municipale, gymnase photovoltaïque, port de plaisance et circuits de randonnées.
Topographie
Hydrographie
La ville est traversée par le Rhône et l'Escoutay.
Lieux-dits, hameaux et écarts
Beaume de bouvery
Communes limitrophes
Géologie et relief
Climat
Histoire
Les fouilles faites par Yves Esquieu ont permis de découvrir les restes d'une place et de base de colonne d'une villa romaine[2].
Les évêques s'installent à Viviers entre le IIIe et le Ve siècles pour se protéger des agressions des envahisseurs. Plusieurs cathédrales sont successivement construites sur le même site. Résidence des évêques depuis le Ve siècle, le bourg devint alors une puissante cité épiscopale aux privilèges confirmés par Lothaire et Charles le Chauve au IXe siècle. D'abord rattaché au royaume de Provence, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique après la mort de Rodolphe III, en 1032, jusqu'en 1308.
L'évêque, vrai maître du pays avec l'archevêque de Lyon, lutta pour l'indépendance du Vivarais jusqu'à l'annexion de Lyon par Philippe le Bel au XIVe siècle.
Le sud du pays, avec Viviers, reconnut alors la suzeraineté du roi de France et les évêques prirent, au XVe siècle, le titre de comtes de Viviers, princes de Donzère et de Châteauneuf-du-Rhône.
Héraldique
Les armes de Viviers se blasonnent ainsi :
D'azur aux trois fleurs de lys d'or, au chef d'argent chargé de deux lettres W capitales de gueules.Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 1995 Christian Lavis PS, UDF, DVD 1995 2001 André Allignol 2001 réélu mars 2008 François Louvet Les Verts Toutes les données ne sont pas encore connues. Population et société
Démographie
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
De son passé de siège d'un évêché, Viviers a conservé un ensemble de remarquables hôtels particuliers et des bâtiments religieux très intéressants[3].
- Viviers à l'époque romaine : pont romain sur l'Escoutay de 11 arches[4] du 2e ou 3e siècle.
- Viviers au Moyen Âge : les remparts[5], ruelles, donjon carolingien, cathédrale Saint-Vincent, la chapelle St Ostian[6]
- Viviers à la Renaissance : Maison Noël Albert (dite maison des chevaliers ou maison des têtes)[7],[8]
- Viviers au XVIIIe siècle : séminaire, palais épiscopal, nombreux hôtels particuliers, évêché
- Hôtel de Roqueplane[9], construit en 1734-1736 pour Pierre de Roqueplane, receveur des tailles du Bas Vivarais par l'architecte avignonais Jean-Baptiste Franque. Il avait été acheté en 1892 par la famille Pavin de Lafarge. L'hôtel est ensuite vendu à la commune qui y transfère la mairie le 18 mai 1947[10]. L'hôtel de ville devient l'évêché par échange des bâtiments le 30 août 1986.
- Évêché : il a été construit par l'architecte Jean-Baptiste Franque pour l'évêque de Viviers François Renaud de Villeneuve (évêque entre 1723 et 1748)[11],[12]. Faute de moyens financiers, l'évêché n'a pas été terminé. Il manque l'aile droite. Le bâtiment n'ayant pas été vendu par lots, il retrouve son affectation d'évêché en 1817. Des travaux sont entrepris pour le remettre en état. Il est confisqué par l'État en 1906 mais est racheté par l'association diocésaine en 1927. Le bâtiment est échangé et vendu à la commune en 1986 qui y installe la mairie.
- Hôtel de Tourville, construit vers 1765 pour Pierre-Hilaire Chapuis de Tourville[13]. On ne connaît pas le nom de l'architecte. L'hôtel est vendu en 1807 à Jean Dupan qui le revend en 1837 à la Congrégation des sœurs de la Présentation de Marie qui y installent une école.
- Hôtel de Mercoyrol de Beaulieu[14].Après avoir acheté plusieurs lots, Pierre de Roqueplane fait bâtir un hôtel; à partir de 1734, correspondant à la prtie droite. Jean de Roqueplane et Pierre de Fontanes ayant hérité, chacun pour moitié, de l'hôtel de Pierre de Roqueplane, Jean de Fontanes achète la part de Jean de Roqueplane. Pierre de Fontanes entreprend alors de faire continuer les travaux par l'entrepreneur François Lustrou dit Béziers, entre 1760 et 1765. Madame de Fontanes meurt en 1783 et ses filles héritent de l'hôtel. Ce partage de l'hôtel entre les deux familles, Drivet de la Dernade et Mercoyrol de Beaulieu, entraîne des travaux. L'hôtel appartient en totalité à la famille Mercoyrol de Beaulieu en 1860. La façade est percée de 24 fenêtres ornées d'écussons et de têtes sculptées avec un élégant balconet une porte cochère en noyer. La cage d'escalier est impressionnante avec une rampe en fer forgé.
- Viviers au XIXe siècle : Cimenteries Lafarge[17]
- Cathédrale Saint-Vincent de Viviers
Personnalités liées à la commune
- Le cardinal de Richelieu (1585-1642) y passe une nuit, à l'été 1642, peu de temps avant son décès survenu le 4 décembre suivant ;
- Charles de La Font de Savine (1742-1814), évêque de Viviers. Il jure fidélité à la Révolution ce qui vaut à la ville de Viviers d'être épargnée de la destruction et du pillage par les troupes révolutionnaires ;
- Honoré Flaugergues (1755-1830), astronome amateur qui découvre la grande comète de 1811 et les nuages de poussière de Mars ;
- Jean-Louis Charrière (1765-1846), général de la Révolution et de l'Empire ;
- Eugène Labaume, ingénieur hydrographe et historien, né à Viviers en 1783 ;
- Joseph Hippolyte Guibert (1802-1886), évêque de Viviers puis archevêque de Tours et de Paris. En 1856, il fait l'acquisition de trois tapisseries des Gobelins et obtient de Napoléon III, le don de trois autres. Cinq d'entre elles sont encore visibles à la cathédrale ;
- Charles de Foucauld (1858-1916), ancien saint-cyrien puis martyr, y a été ordonné prêtre le 9 juin 1901. Une statue rappelle son souvenir ;
- Henri de Pavin de Lafarge (1889-1965), sénateur de l'Ardèche de 1930 à 1945 ;
- Bryan Houghton (1911-1992), prêtre. Il est inhumé au cimetière communal ;
- François Félix (né à Viviers en 1949), ancien footballeur professionnel. Il marque 119 buts en 340 matchs de 1ère Division, occupant le 42e rang des meilleurs buteurs de l'histoire du championnat de France et dispute la finale de la Coupe UEFA en 1978 avec le SC Bastia face au PSV Eindhoven, ainsi que deux finales de Coupe de France, en 1971 et 1972, toutes deux perdues. Il porte également les couleurs de l'Olympique lyonnais et de l'A.J. Auxerre.
Notes et références
- http://www.habitants.fr/habitants_viviers_07346.html
- www.cicp-viviers.com Centre International Construction et Patrimoine : Historique de la ville de Viviers
- Centre International Construction et Patrimoine : Parcours dans Viviers
- Notice no IA00047859, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Pont romain
- Notice no IA00047775, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Remparts
- Notice no IA00048156, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Chapelle Saint-Martin, Saint-Ostian
- Notice no IA00047825, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : hôtel de Noël Albert, dit Maison des Chevaliers
- Société Française d'Archéologie, Paris, 1995 Marc Pabois, L'hôtel Albert Noël à Viviers, pp. 375-379, dans Congrès archéologique de France. 150e session. Moyenne vallée du Rhône. 1992,
- Société Française d'Archéologie, Paris, 1995 Simone Hartmann-Nussbaum, L'hôtel de Roqueplane à Viviers, pp. 369-374, dans Congrès archéologique de France. 150e session. Moyenne vallée du Rhône. 1992,
- Notice no IA00047768, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Hôtel de Roqueplane
- Notice no IA00048144, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Évêché
- Société Française d'Archéologie, Paris, 1995 Marie-Reine Jaze-Charvolin, Le palais épiscopal de Viviers, pp. 351-362, dans Congrès archéologique de France. 150e session. Moyenne vallée du Rhône. 1992,
- Notice no IA00047771, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Hôtel de Tourville
- Notice no IA00047770, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Hôtel de Fontanes puis de Beaulieu
- Notice no IA00047880, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église paroissiale Notre-Dame-du-Rhône
- Société Française d'Archéologie, Paris, 1995 Simone Hartmann-Nussbaum, Viviers. L'église Notre-Dame-du-Rhône, pp. 363-367, dans Congrès archéologique de France. 150e session. Moyenne vallée du Rhône. 1992,
- Notice no IA00047819, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Usine de Chaux, Cimenterie dite Usine de Chaux et Ciments Lafarge
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Ardèche
- Monument religieux roman de l'Ardèche
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