Saint-étienne-de-baïgorry

Pour les articles homonymes, voir Saint-Étienne (homonymie).

Saint-Étienne-de-Baïgorry
Pays	France
Région	Aquitaine
Département	Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement	Bayonne
Canton	Saint-Étienne-de-Baïgorry (chef-lieu)
Code Insee	64477
Code postal	64430
Maire Mandat en cours	Jean-Baptiste Lambert 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes de Garazi-Baïgorri
Latitude Longitude	43° 10′ 34″ Nord        1° 20′ 43″ Ouest / 43.1761111111, -1.34527777778
Altitude	146 m (mini) – 1 049 m (maxi)
Superficie	69,44 km²
Population sans doubles comptes	1 602 hab. (2006)
Densité	23,1 hab./km²
Saint-Étienne-de-Baïgorry Localisation sur la carte départementale

Saint-Étienne-de-Baïgorry est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.

Son nom basque est Baigorri. Baigorri vient des mots basques ibai (rivière) et gorri (rouge) et signifie rivière rouge.

Le gentilé est Baigorritar.

Vue du village depuis le domaine d'Etxauz

La chapelle Saint-Laurent-de-Guermiette (XIV^e siècle)

Maison basque de Basse-Navarre

Petit barrage sur la Nive des Aldudes

Le terrain de rugby envahi par les moutons

Le pont romain (1661) sur la Nive des Aldudes

Salaisons le long de la Nive des Aldudes

Géographie

Situation

Cette commune est frontalière avec l'Espagne à l'ouest. Elle est située dans la province basque de Basse-Navarre.

Accès

Saint-Étienne-de-Baïgorri est reliée par autocar à Ossès sur le réseau du TER Aquitaine.
Elle est desservie par les routes départementales D15 et D948.

Hydrographie

La commune est traversée^[1] par la Nive des Aldudes, affluent de la Nive, et par ses tributaires, le ruisseau de Guermiette, le Bihuntzeguiko erreka (ainsi que par l'affluent de celui-ci, l'Herauneko erreka), les ruisseaux de Lespars et de Zahaztoy (ainsi que par les affluents de celui-ci, l'Abrakou erreka et le ruisseau de Sargaraï), le Belechiko erreka (ainsi que par les tributaires de celui-ci, l'Hérraukiko erreka et le Tihistako erreka), l'Aparaineko erreka, le Lichketako erreka, le Latcharrako erreka, l'Heratéko erreka et le Nekaitzeko erreka (ainsi que par l'affluent de ce dernier, le Marmarako erreka).

Lieux-dits et hameaux

Communes limitrophes

• Bidarray au nord
• Saint-Martin-d'Arrossa au nord-est
• Irouléguy à l'est
• Anhaux au sud-est
• Banca au sud

Toponymie

Le toponyme Saint-Étienne-de-Baïgorry apparaît^[2] sous les formes Vallis que dicitur Bigur^[3] (980), Beguer^[3], Beigur^[3], Baigur^[3] et Baigorrie^[3] (1238), Sanctus-Stephanus de Bayguerr (1335, chapitre de Bayonne^[4]), Sant-Esteban (1513, titres de Pampelune^[5]), Baygorri (1650) et Thermopile (1793).

Le toponyme Bastida apparaît^[2] sous les formes La Bastida (1513, titres de Pampelune^[5]) et La Bastide (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque^[2]).

Le toponyme Guermiette est mentionné en 1264^[3] et apparaît^[2] sous la forme Guermieta (1513, titres de Pampelune^[5]).

Le toponyme Leizpartz est mentionné en 1264, puis 1350^[3] et apparaît^[2] sous les formes Leizparz (1513, titres de Pampelune^[5]) et Leïspars (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque^[2]).

Le toponyme Licérasse apparaît^[2] sous les formes Liçaraçu (1402, titres de Navarre, E 459^[6]), Licarasse (1445, collection Duchesne volume CXIV, feuillet 177^[7]), Lizarazu (1525, titres de la Camara de Comptos^[8]), Lizaraçu (1621, Martin Biscay^[9]) et Licerasse (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque^[2]).

Le toponyme Occos apparaît^[2] sous les formes Oucoz et Aucoz (1328 pour ces deux formes, titres de la Camara de Comptos^[8]) et Oquoz (1513, titres de Pampelune^[5]).

Le toponyme Otikoren apparaît^[2] sous les formes Oticoren (1513, titres de Pampelune^[5]) et Otticoren (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque^[2]).

Le toponyme Urdos apparaît^[2] sous les formes Urdos de la Bastida (1513, titres de Pampelune^[5]) et Urdoz (1621, Martin Biscay^[9]).

Histoire

En 1391, Saint-Étienne-de-Baïgorry englobait les communes actuelles de Anhaux, Ascarat, Irouléguy et Lasse^[3].
La loi du 4 mars 1790, qui détermina un nouveau paysage administratif de la France en créant des départements et des districts, décida de la naissance du département des Basses-Pyrénées en réunissant le Béarn, les terres gasconnes de Bayonne et de Bidache, et les trois provinces basques françaises. Pour ces dernières, trois districts furent créés : Mauléon, Saint-Palais et Ustaritz, qui remplaça le bailliage du Labourd. Par abus de pouvoir des dirigeants locaux, le siège d'Ustaritz fut transféré presque immédiatement à Bayonne. Son Directoire incita un grand nombre de municipalités à adopter de nouveaux noms conformes à l'esprit de la Révolution. Ainsi Saint-Étienne-de-Baïgorry s'appela Thermopile, Ustaritz devint Marat-sur-Nive, Itxassou Union, Arbonne Constante, Saint-Palais Mont-Bidouze, Saint-Jean-Pied-de-Port Nive-Franche, Louhossoa Montagne-sur-Nive, Saint-Jean-de-Luz Chauvin-Dragon, Ainhoa Mendiarte et Souraïde Mendialde.

Héraldique

Blasonnement D'or à trois trangles ondées d'azur , au chef du même chargé d'un croissant versé d'argent et une champagne également d'azur chargée d'une étoile à huit rais d'argent[10].

Administration

Résultats électoraux

• Élections présidentielles 2007 2^e tour : N. Sarkozy 52,61 % / S. Royal 47,39 %
• Élections législatives 2007 2^e tour : J. Lassalle (Modem) 40,37 % / H. Lucbereilh (UMP) 33,65 % / J-P. Domecq (PS) 25,98 %

Intercommunalité

La commune de Saint-Étienne-de-Baïgorry participe à cinq structures intercommunales :

• la communauté de communes de Garazi-Baigorri
• le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port
• le syndicat mixte du contrat de rivière des Nives
• le syndicat pour le soutien à la culture basque
• le syndicat départemental d'électrification.

Démographie

L'enquête de 1786^[11] recense à Saint-Étienne 208 maisons et 1698 personnes^[12].
Cette même enquête relève à Leispars 108 maisons et 697 personnes^[13], à La Bastide 66 maisons et 513 personnes^[14], à Othicoren 27 maisons et 203 personnes^[15] et à Occos 74 maisons et 582 personnes^[16].

Économie

La forge d'Etchauz est un ancien établissement sidérurgique, situé à 1,5 km au sud du bourg. Il fut en activité du milieu du XVII^e siècle à 1785.
La commune fait partie de la zone de production du vignoble d'Irouléguy. L'activité est principalement agricole.

Vignoble d'Irouléguy sur le territoire de Saint-Étienne-de-Baïgorry

Vignoble d'Irouléguy

Culture et patrimoine

Le mois d'avril est le mois culturel de Baigorri, le point d'orgue de cet événement traditionnel se situe le dernier dimanche de ce mois avec Nafarroaren Eguna (la journée de la Navarre). C'est le jour où se retrouvent des dizaines de danseurs, de musiciens, d'artistes en tous genres, ainsi que plusieurs milliers de Basques des deux côtés de la frontière administrative.

Patrimoine civil

• Un camp protohistorique est situé au lieu-dit Lamotainpareta et des fortifications, protohistoriques également, sont présentes au lieu-dit Quarraquey ;
• Le manoir appelé château de Licerasse ou Lizarazu^[17] date de 1366 ;
• La maison forte appelée Jauregia d'Urdos^[18] date des XIV^e et XVII^e siècles ;
• Le pont romain, comme beaucoup de ponts dits romains du Pays basque, date du XVII^e siècle (1661). Il a été construit sur la Nive des Aldudes ;
• Le château d'Etxauz (Etchauz)^[19],[20] date du XVI^e siècle. L'édifice actuel, construit à la demande de Gratien d'Etchaux, date de 1555. Il fut modifié au milieu du XVIII^e siècle, puis restauré à la fin du XX^e siècle ;
• La ferme Itze^[21] date du XVII^e siècle tout comme la ferme Makozain^[22] et la maison Martinxoloenia^[23] ;
• La forge d'Etchaux^[24] montre encore des vestiges de ses hauts fourneaux datant des XVII^e et XVIII^e siècles ;
• La ferme Berhoa^[25] date du XVIII^e siècle tout comme les fermes Iturraldea^[26], et Jokoberro^[27] et la maison Zuburia^[28] ;

Château d'Etxauz (XVIIIe siècle)

Fronton place libre

Patrimoine religieux

• La chapelle Saint-Laurent-de-Guermiette^[29] date des XIV^e et XVII^e siècles ;
• La chapelle Saint-Sauveur-d'Occos^[30] date des XIV^e et XVIII^e siècles ;
• La chapelle d'Urdos^[31] date du XVII^e siècle ;
• La chapelle Notre-Dame^[32] date du XVIII^e siècle ;
• L'église Saint-Étienne^[33] : les premières traces écrites mentionnant l'église remontent à 1253 comme possession de Roncevaux, mais certains vestiges sculptés romans datent du XII^e siècle. Elle a été ensuite modifiée aux XVII^e siècle et XVIII^e siècle (construction de la voûte en 1733, du clocher en 1791). Le porche fut construit en 1940. Elle recèle du mobilier^[34] des XVII^e au XIX^e siècles.

Église Saint-Étienne

Patrimoine environnemental

Saint-Étienne-de-Baïgorry se situe sur le GR 10, sentier de grande randonnée (GR) qui traverse la chaîne des Pyrénées d'ouest en est. C'est le point de départ de la randonnée parcourant les crêtes d'Iparla et aboutissant à Bidarray en empruntant le GR 10, à cheval sur la frontière avec l'Espagne.

GR 10 au col d'Harriéta

Les crêtes d'Iparla vues du village

Chèvres sur les crêtes d'Iparla

L'Adartza, 1250 m, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry, Lasse et Anhaux.
Le Munhoa (ou Monhoa), 1021 m, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry et Saint-Jean-Pied-de-Port. On y accède à partir d'Anhaux, Lasse ou Saint-Étienne-de-Baïgorry.
L'Ahintziaga, 905 m, est un sommet frontalier surplombant par l'ouest Saint-Étienne-de-Baïgorry.
L'Hautza, 1306 m, est un sommet du Pays basque espagnol surplombant par l'ouest Saint-Étienne-de-Baïgorry.
Le mont Adi, 1450 m, est une montagne entre Saint-Étienne-de-Baïgorry et Urepel.
Le col d'Ispéguy est un col de 672 m, entre Saint-Étienne-de-Baïgorry et Errazu, relie la vallée du Baztan (nom du cours supérieur de la Bidassoa) en Navarre à la vallée des Aldudes.

Équipements

sports et équipements sportifs

L'US Nafarroa est un club de rugby à XV fondé en 2003 suite à la fusion de l'US Garazi et de l'US Baïgorri. Son siège social est basé à Saint-Jean-Pied-de-Port et son siège annexe à Saint-Étienne-de-Baïgorry. Il évolue en Fédérale 1 depuis la saison 2006-2007.

Saint-Étienne-de-Baïgorry offre la possibilité de pratiquer la pelote basque en trinquet, mur à gauche et en plein air grâce à plusieurs frontons. On peut surtout, aux beaux jours, assister à des parties de rebot ,discipline particulièrement spectaculaire .

enseignement

La commune dispose de deux écoles primaires, l'une publique et l'autre privée (école Saint-Joseph) et de deux collèges, l'un public (collège Jean Pujo^[35]) et l'autre privé (Bil Etxea^[36]).

Personnalités liées à la commune

nées au XVI^e siècle

• Bertrand d'Echaux, né à Saint-Étienne-de-Baïgorry et décédé en 1618, fut évêque de Bayonne de 1598 à 1618.

nées au XVIII^e siècle

• Jean Isidore Harispe, né en 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry et décédé en 1855 à Lacarre, est un maréchal de France.
• Thomas Etcheverry, né en 1774 à Saint-Étienne-de-Baïgorry et décédé en 1832 dans la même commune, est un homme politique, ancien maire de Saint-Étienne-de-Baïgorry et député.

nées au XIX^e siècle

• Jean-Baptiste Etcheverry, né en 1805 à Saint-Étienne-de-Baïgorry et décédé en 1874 à Paris, est un homme politique français, fils de Thomas Etcheverry.

nées au XX^e siècle

• Amédée Arcé, né à Saint-Étienne-de-Baïgorry en 1900, est une joueur de pelote basque qui fut quatre fois champion de France, et champion du monde en 1927 ;
• Pascal Mazzotti, né en 1923 à Saint-Étienne-de-Baïgorry et décédé en 2002 à Saint-Ouen-l'Aumône, est un comédien français.
• Filipe Bidart, né en 195? à Saint-Étienne-de-Baïgorry, est fondateur et membre d' Iparretarrak.
• Erramun Martikorena, né en 1943 à Saint-Étienne-de-Baïgorry, est un chanteur basque.

Notes

Pour approfondir

Articles connexes

• Communes des Pyrénées-Atlantiques
• Route nationale 648
• Route nationale 648a

Liens externes

Communes de Basse-Navarre dans le Pays basque français
	Ahaxe-Alciette-Bascassan • Aïcirits-Camou-Suhast • Aincille • Ainhice-Mongelos • Aldudes • Amendeuix-Oneix • Amorots-Succos • Anhaux • Arancou ¹ • Arbérats-Sillègue • Arbouet-Sussaute • Arhansus • Armendarits • Arnéguy • Arraute-Charritte • Ascarat • Ayherre • Banca • La Bastide-Clairence • Béguios • Béhasque-Lapiste • Béhorléguy • Bergouey-Viellenave • Beyrie-sur-Joyeuse • Bidache ² • Bidarray • Bunus • Bussunarits-Sarrasquette • Bustince-Iriberry • Came ³ • Çaro • Escos ⁴ • Estérençuby • Gabat • Gamarthe • Garris • Hélette • Hosta • Ibarrolle • Iholdy • Ilharre • Irissarry • Irouléguy • Ispoure • Isturits • Jaxu • Juxue • Labets-Biscay • Lacarre • Lantabat • Larceveau-Arros-Cibits • Larribar-Sorhapuru • Lasse • Lecumberry • Luxe-Sumberraute • Masparraute • Méharin • Mendive • Orègue • Orsanco • Ossès • Ostabat-Asme • Pagolle • Saint-Esteben • Saint-Étienne-de-Baïgorry • Saint-Jean-le-Vieux • Saint-Jean-Pied-de-Port • Saint-Just-Ibarre • Saint-Martin-d'Arberoue • Saint-Martin-d'Arrossa • Saint-Michel • Saint-Palais • Sames ⁵ • Suhescun • Uhart-Cize • Uhart-Mixe • Urepel
1 Ce village faisait partie du royaume de France et non de la Navarre sous l'Ancien Régime (il dépendait de la sénéchaussée de Dax). Il fait aujourd'hui partie du « Pays Basque » au sens de la loi dite Pasqua de 1995. 2 : Le territoire de cette commune constituait sous l'Ancien Régime la « principauté souveraine de Bidache », que les ducs de Gramont affirmaient indépendante tant de la France que de la France que de la Navarre. Il fait aujourd'hui partie du « Pays Basque » au sens de la loi dite Pasqua de 1995. 3 : Ce village faisait partie du royaume de France et non de la Navarre sous l'Ancien Régime, et dépendait de la sénéchaussée de Came, un quartier isolé (celui de la Ferrerie) étant lui navarrais. Il fait aujourd'hui partie du « Pays Basque » au sens de la loi dite Pasqua de 1995. 4 : Cette commune du canton de Salies-de-Béarn est généralement omise dans les listes récentes de communes de Basse-Navarre. Elle appartenait pourtant à la Navarre sous l'Ancien Régime. Elle ne fait aujourd'hui pas partie du « Pays Basque » au sens de la loi dite Pasqua de 1995. 5 :Ce village faisait partie du royaume de France et non de la Navarre sous l'Ancien Régime, et dépendait de la sénéchaussée de Came. Il fait aujourd'hui partie du « Pays Basque » au sens de la loi dite Pasqua de 1995.

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