- Jean Isidore Harispe
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Jean Isidore Harispe Naissance 7 décembre 1768
Saint-Étienne-de-BaïgorryDécès 26 mai 1855
LacarreOrigine France Grade maréchal de France Années de service 1792 - Hommages Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile
Une rue porte son nom dans le 7ème arrondissement de Parismodifier Jean-Isidore Harispe, né le 7 décembre 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry, décédé le 26 mai 1855 à Lacarre, était un officier militaire français, pair et maréchal de France, député des Basses-Pyrénées (1831-1835) sous la Monarchie de juillet et sénateur du Second Empire.
Sommaire
Biographie
Son père était un riche propriétaire basque, il fit élever son fils chez un curé. Originaire des Basses-Pyrénées, le jeune Harispe commença sa carrière militaire et servit d'abord en qualité de volontaire en 1792 ; élu en 1793 commandant d'une compagnie franche organisée à Saint-Jean-Pied-de-Port recrutée chez les Basques; il se distingua avec l'armée d'Espagne. Il s'illustra d'abord à la frontière espagnole et fit les campagnes de l'an III et l'an IV à l'Armée des Pyrénées occidentales. Après la paix avec l'Espagne, Harispe, avec ses Basques, fut envoyé en garnison à Bordeaux. Il combattit ensuite les insurgés de la Haute-Garonne en 1799 et en l'an IX fit la campagne des Grisons.
Employé à l'armée d'Italie sous les ordres de Moncey puis de Guillaume Marie-Anne Brune, le 18 mai 1802 il reçut le commandement des chasseurs basques, devenus la 16e demi-brigade d'infanterie légère en garnison à Angoulême. Il passa ensuite à l'armée des côtes de l'Océan sous Augereau et fit les campagnes de 1805 et 1806 dans la division Desjardin.
Blessé à la jambe à Iéna, le 14 octobre 1806, Harispe fut nommé général de brigade, le 29 janvier 1807. Affecté au corps de Soult il commanda ensuite une brigade de la division Verdier au corps de Réserve. Il se mit en valeur à Gludstadt, Heilsberg et à Friedland où il fut blessé d'un éclat de mitraille, sous les yeux du maréchal Lannes.
Le 16 décembre 1807, il fut nommé chef d'état-major du corps d'Observation des côtes de l'Océan sous les ordres du maréchal Moncey qu'il suivit en Espagne en 1808. Le 23 novembre il combattit à nouveau sous les ordres de Lannes, à Tudela. Il assista au siège de Saragosse et lorsque Lannes revint en France, Harispe devint chef d'état-major de Suchet.
Il conquit alors sa belle réputation militaire et à la bataille de Maria, le 15 juin 1809, avec 10 000 hommes il en battit 30 000. Il paya sa vaillance d'une nouvelle blessure et fut nommé général de division. Il se distingua encore au siège de Lérida et cette fois reçut la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur, le 30 juin 1811.
Il se distingua sous les murs de Tarragone, contribua puissamment en 1811 à la conquête du royaume de Valence, se couvrit de gloire à la tête de sa division, à la bataille de Sagonte et à vingt autres combats, et fut créé comte de l'Empire le 3 janvier 1813.
Harispe servit à l'armée d'Aragon jusqu'en 1813 et en 1814 il fut envoyé de Barcelone à l'armée de Soult. En 1814, il était sous les ordres de Soult, et quand l'armée commença sa marche rétrograde, il défendit le terrain pied à pied. Pendant la retraite de la Bidassoa, Harispe, avec sa division affaiblie par des pertes nombreuses, résista à toute l'armée anglaise, la chassa de Saint-Jean-Pied-de-Port. Dans son village natal de Baïgorry il n'hésita pas à détruire sa propre habitation, le château d'Echaux, pour en chasser les Espagnols qui l'occupaient. Il battit en brèche sa maison paternelle, le château d'Echaux, occupée par Mina avec 6 000 hommes, força le chef espagnol à l'évacuer en n'y laissant que les quatre murs, puis se jeta dans les Pyrénées, souleva les habitants au nom de la patrie en danger et repoussa plusieurs fois avec succès les tentatives d'invasion.
Il protégea ensuite la retraite de l'armée française à Orthez le 27 février, où il contint une division portugaise, à Tarbes le 20 mars. Le 10 avril, à Toulouse, où Soult l'avait chargé de défendre les hauteurs du Calvinet, dont les redoutes étaient à peine achevées, il se battit jusqu'à la dernière extrémité et eut le pied fracassé par un boulet. Il dut souffrir l'amputation et resta blessé et prisonnier à Toulouse ; il reçut de Wellington et autres chefs ennemis des témoignages de la plus haute considération. Ce dernier vint en personne lui rendre visite et le fit soigner par son médecin personnel.
En 1815, l'Empereur lui confia de nouveau la défense des Pyrénées.
Pendant la Restauration, le général Harispe fut fait chevalier de Saint-Louis et appelé au commandement de la 15e division militaire.
Au mois de mars 1815, il prit celui de la 1e division de l'armée des Basses-Pyrénées, chargée de surveiller, entre Bayonne et Saint-Jean-Pied-de-Port, la frontière menacée par les Espagnols. Lors des Cent-Jours, Harispe servit l'Empereur et combattit dans l'armée des Basses-Pyrénées.
Après la seconde abdication de l'Empereur, au moment où les Espagnols se disposaient à pénétrer sur le territoire français, Harispe se mit à la tête des gardes nationales du pays et de ses intrépides chasseurs basques et arrêta le mouvement des Espagnols.
Après le licenciement, il se retira dans son château de Lacarre, près de Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu'à la Révolution de 1830, à la suite de laquelle il fut élu député et nommé pair de France.
La monarchie de Juillet lui permit de reprendre du service actif et de renouer ainsi d'étroits rapports avec le maréchal Soult. Commandant des Hautes et Basses-Pyrénées (1830-1833), de la division active des Pyrénées occidentales (1833-1840) puis de la 20e division militaire (1840-1850), il dut, lors de la première guerre carliste, empêcher tout passage des légitimistes de France en Espagne et aider, discrètement, le gouvernement de Madrid contre Don Carlos.
Député des Basses-Pyrénées de 1831 à 1835, grand-croix de la Légion d'honneur en 1833, Jean-Isidore Harispe fut nommé pair de France en 1835 et élevé à la dignité de maréchal de France par le prince-président, le 11 décembre 1851. Il entra de droit au Sénat du Second Empire en janvier 1852.
Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, côté ouest.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes de Baron de l'Empire : D'azur, au cheval d'or, terrassé de sable, accompagné en chef de trois étoiles d'argent ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[1]
* Il y a là non respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives.
Armes de Comte de l'Empire : D'azur, au cheval d'or, terrassé de sable, accompagné en chef de trois étoiles d'argent ; au canton des Comtes Militaires de l'Empire brochant.[1]
Le même, sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire : D'azur, au cheval d'or, terrassé de sable, accompagné en chef de trois étoiles d'argent.[1]
Notes et références
- www.heraldique-europeenne.org Source :
Source partielle
- Maison d'Etchauz
- « Jean Isidore Harispe », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 6 Yd 47.
Catégories :- Naissance en 1768
- Général du Premier Empire promu en 1807
- Ancien député des Basses-Pyrénées
- Député de la Monarchie de Juillet
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Maréchal de France
- Sénateur du Second Empire
- Baron de l'Empire
- Comte de l'Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Décès en 1855
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
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