- Arancou
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Arancou Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Bidache Code commune 64031 Code postal 64270 Maire
Mandat en coursAlexandre Bordes
2008-2014Intercommunalité communauté de communes du Pays de Bidache Démographie Population 101 hab. (2007) Densité 19 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 12 m — maxi. 142 m Superficie 5,30 km2 Arancou est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Arancòi (ou Erangoar en basque).
Sommaire
Géographie
Hydrographie
La commune est traversée[1] par un affluent de la Bidouze, le ruisseau le Lauhirasse[2], et un tributaire du gave de Pau, le ruisseau le Baniou.
Lieux-dits et hameaux
- Garai
- Le Burrou
- Xabai
Communes limitrophes
- Came au nord-ouest
- Labastide-Villefranche à l'est
- Bergouey-Viellenave au sud-ouest.
Toponymie
Son nom gascon est Arancon et son nom basque est Erango.
Le toponyme Arancou apparaît[3] sous les formes Arranque (1119-1136), Arancoen (XIII° siècle), Arancoey[4] et Arancoenh[4] (vers 1360), Arrancoeynh[4] et Arancoinh[4] (1372) et Aranquoen (1403, titres de Came[4]), et Aranco (1584, aliénations du diocèse de Dax[5]).
Le nom d'Arancou provient du basque arangoien, vallée du haut[6].
Histoire
- Préhistoire
L'industrie magdalénienne, dernière phase du Paléolithique supérieur européen, comprise entre environ 17 000 et 10 000 ans avant le présent, est présente à la grotte de Bourouilla, sur le territoire d'Arancou. Plusieurs milliers de vestiges osseux d'animaux chassés y ont été répertoriés, ainsi qu'un millier d'outils en silex (lamelles à dos servant à armer des pointes de sagaies, ou à réaliser des burins et des grattoirs), et des objets en os (hameçons, lissoirs, aiguilles à chas)[7].
- Histoire moderne
Le 1er janvier 1973, les trois communes d'Arancou, Bergouey et Viellenave-sur-Bidouze fusionnèrent. Le 15 novembre 1977, Arancou redevint indépendante alors que Bergouey et Viellenave restèrent associées.
- Arancou et le Pays basque
Jean-Baptiste Orpustan note une mention d'Arancou en 1309 parmi une liste de paroisses payant franchise au pouvoir royal navarrais[8]. Pour la fin du Moyen Âge, Eugène Goyheneche note que « du fait du pouvoir des Gramont », la situation d'un certain nombre de paroisses voisines de Bidache -dont Arancou- est « ambigüe »[9].
En revanche, à partir de l'époque moderne, on ne trouve plus trace de relation de subordination d'Arancou à la Navarre ni même aux terres de Gramont, duché de Gramont ou principauté souveraine de Bidache. Le seigneur direct et foncier d'Arancou est le chapitre de la collégiale Saint-Jacques de Bidache ; la paroisse est située en France, dans la sénéchaussée des Lannes où elle dépend du bailliage de Hastingues[10].
Sans doute sous l'influence du découpage cantonal contemporain, Arancou est néanmoins aujourd'hui généralement incluse dans les listes de communes de Basse-Navarre[11]. Présentant le village en 2009 sur le site web de sa commune, le maire, Alexandre Bordes, ne prend pas parti et met en relief le « mélange de cultures aux racines très profondes » et la « situation du village à la frontière de la Gascogne, du Béarn, du Pays-Basque et de la Navarre » ; le site qualifie le village de « basquo-béarnais »[12].
Héraldique
Blasonnement Écartelé au 1 de sinople à un pèlerin d'argent marchant de profil tenant de la main senestre un bâton de sable, cantonné en chef de deux coquilles d'argent ;au 2 d'azur à l'église de profil d'or, surmontée à dextre d'un clocheton croisé du même, couverte au naturel et ajourée de sable ;
au 4 de sinople à trois gravures d'ossements d'animaux préhistoriques d'or, sans forme et rangés en pal. [13]
au 3 d'azur à trois fasces ondées d'argent et une tête de léopard d'or brochant ;Commentaires : Sur le blason figurent:- Le pèlerin de St-Jacques de Compostelle avec son bâton et les deux coquilles.
- L’église paroissiale de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie.
- La tête de lion, référence à la Fontaine du Lion ou Fontaine de Garay.
- Les peintures rupestres et outils retrouvés dans les grottes de Bourouilla.[14]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Alexandre Bordes 2001 2008 Alexandre Bordes 2008 2014 Alexandre Bordes Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune appartient à quatre structures intercommunales :
- Communauté de communes du Pays de Bidache, Bidaxungo lurraldea en basque, lo païs de Bidàishen en gascon.
- Syndicat Adour - Ursuia d'assainissement non collectif
- Syndicat AEP d'Arancou - Bergouey-Viellenave - Bidache - Labastide-Villefranche
- Syndicat départemental d'électrification.
Démographie
Économie
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Une carrière de calcaire subsiste sur la commune. Elle alimentait jusqu'en 1993 la cimenterie des Ciments de l'Adour située à Boucau, par des barges descendant la Bidouze puis l'Adour.
Culture et patrimoine
- Langues
Tout en coexistant avec le basque, la langue qui prédominait à la fin du XIXe siècle était l'occitan dans sa variété gasconne. En effet, la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte nous montre qu'Arancou ne se situe pas dans l'aire linguistique basque. Après la Seconde Guerre mondiale, le français remplace rapidement le gascon avec l'arrêt quasi-général de sa transmission dans les familles.
Patrimoine civil
- Fermes et maisons des XVIIe et XVIIIe siècles[15]
- Maison du XVIIIe[16] siècle au lieu-dit Chabay ;
- Puits, lavoir, fontaine de Garay[17]
Patrimoine religieux
L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie du XIIIe siècle, classée monument historique[18], située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (voie de Tours) offre un joli portail gothique. Une source la traverse souterrainement. En contrebas, on peut y découvrir un lavoir.
L'église recèle une Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame-d'Arancou[19], une stèle discoïdale[20] (provenant de Labets-Biscay) et différents mobiliers inscrits à l'inventaire du ministère de la Culture (tabernacle ; bénitier ; croix)[21]. Elle possède également une verrière[22] classée.Équipements
Personnalités liées à la commune
Notes
- Notice du Sandre sur Arancou
- L'Ouhiras sur la carte de Cassini
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de la commune de
- Bibliothèque nationale de France Registres d'aliénations - ancienne bibliothèque impériale -
- Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 p. 101
- Ouvrage collectif, Amikuze - Le Pays de Mixe, Éditions Izpegi - 1992 (ISBN 2 909262 05 7), page 50 Christian Normand, président de l'association Euskarkeologia, groupe de recherches archéologiques du Pays basque, in
- Jean-Baptiste Orpustan, « La Basse-Navarre en 1350 - IV - Le Pays de Mixe », dans Bulletin du Musée Basque, no 84, 1979, p. 86-88
- Eugène Goyheneche, Le Pays Basque, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979, p. 139.
- Jean Robert, Des travaux et des jours en piémont pyrénéen : Bidache, Barenbach, Éditions Jean-Pierre Gyss, 1984, (ISBN 2902912425), p. 38 et 241
- Euskaltzaindia : Exonymie - Euskaltzaindia. On la trouvera par exemple dans les listes toponymiques de communes basques résultant des travaux de l'Académie
- Arancou.fr, site officiel de la commune - Le mot du maire », 2009. Consulté le 21 août 2009 Alexandre Bordes, «
- Guy Ascarat
- Armorial de France
- [1] Ministère de la culture - Mérimée Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur les fermes et maisons des XVIIe et XVIIIe siècles]
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme de Chabay
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur les puits, lavoir et fontaine de Garay
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église d'Arancou
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la Vierge à l'Enfant
- Ministère de la culture, base Palissy - Notice sur la stèle discoïdale
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le mobilier de l'église
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la verrière de l'église
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
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