- Anhaux
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Anhaux Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Saint-Étienne-de-Baïgorry Code commune 64026 Code postal 64220 Maire
Mandat en coursJacques Etchandy
2008-2014Intercommunalité communauté de communes de Garazi-Baïgorri Démographie Population 285 hab. (2007) Densité 23 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 180 m — maxi. 1247 m Superficie 12,33 km2 Anhaux est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Anhauztar.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune fait partie de la province basque de Basse-Navarre.
Accès
Anhaux est desservie par les routes départementales D15 et D518.
Hydrographie
Anhaux a pour frontière avec la commune de Lasse[1] l'Ontzoroneko erreka, un affluent de la Nive d'Arnéguy.
Lieux-dits et hameaux
Le cadastre Napoléon divisa, en 1840 la commune en 16 quartiers :
- Quartiers de la section A dite du village
- du village
- de l'église
- Mendione
- Chubitoa
- Ourdoy
- Lececo borda
- Espillacoborda
- Berterretcheco bordaldia
- Quartiers de la section B dite d’Honçaron
- Mounocabal
- Listour erreca
- Elhorichury
- Olheguy
- Haspalaunecoborda
- Mounhoa
- Tambourinanea
- Laco
Un ancien quartier, prolongeant celui de Choubitoa, était: HEGUY
Communes limitrophes
- Irouléguy au nord
- Ascarat au nord-est
- Saint-Étienne-de-Baïgorry à l'ouest
- Lasse au sud-est
- Banca au sud-ouest
Toponymie
Son nom basque est Anhauze.
Le toponyme Anhaux apparaît[2] sous les formes Onodz[3] (1068-1072), Nodz[3] (1105), Naoz[3] (1264), Hanauz[3] (1350), Anhautz[3] (1366), Anaux (1513, titres de Pampelune[4]), Hanaux (1621, Martin Biscay[5]) et Anhausse (1686, collations du diocèse de Bayonne[6]).
Histoire
Le village d’Anhaux est l’un des onze hameaux ou villages primitifs qui constituaient la vallée de Baigorry. Au Moyen Âge, ces onze hameaux étaient : Ascarat, Sorhoeta, Moussourits, Lasse, Irouleguy, Urdos, Leispars, Occos, Oticoren, Guermiette, Anhauz, tous au nord de la vallée. Le sud, quant à lui, ne sera peuplé que bien plus tard. Malgré une consonance basque, le nom de ce village semble échapper à toute analyse. Le document le plus ancien, connu, sur lequel apparaît le nom d’Anhaux est aujourd’hui le cartulaire de l’abbaye Saint-Jean de Sorde, dans lequel il apparaît vers le Xe siècle.
L’abbé Haristoy dans son livre Recherches sur le Pays basque nous livre que, consigné sur ce cartulaire :
- 1068-1072 Oz guilhem de Onotz et sa femme reçurent de Saint-Jean une terre sise à Anhaux à la condition qu’eux et leurs successeurs fourniraient des cautions et sept pains, un porc, un setier de vin et deux mesures de provisions.
- 1072-1100 Fort Garcies de Onoz avec sa femme Farguil et ses fils s’engageaient à donner à perpétuité, à Saint-Jean (de Sordes) six pains, deux mesures de cidre et deux civades.
L’abbaye bénédictine en question fut implantée vers le IXe siècle, au nord-est de la Navarre. C’était, en quelque sorte et comme tous les monastères à l’époque, un vaste domaine agricole qui avait ses possessions le long des gaves, en pays d’Orthe et en basse Navarre, et, à la vue des deux références citées, dans la paroisse d’Anhaux.
C’est vers 1023, que Sanche le Grand roi de Navarre créa le fief de la Vicomté de Baïgorry au profit de Garcias Lop qui lui était apparenté. La création du hameau proprement dit, sur les terres des vicomtes, remonterait donc dans ces temps là. C’est ainsi que dès le XIe siècle le statut des maisons d’Anhaux fut défini comme l’écrit Jean-Baptiste Orpustan, dans son livre Les noms des maisons médiévales en Labourd, Basse Navarre et Soule. Il donne pour Anhaux, la liste des maisons existantes au Moyen Âge. Ce document a été réalisé à partir d’archives des années : 1350, 1366 et 1412.
On constate que sur les vingt-huit maisons recensées :
- quatre étaient nobles, la maison seule était noble et à ce titre les propriétaires étaient tenus pour tels ;
- les autres étaient fivatiéres c’est-à-dire qu’elles payaient une redevance, en récoltes, travaux ou argent et étaient érigées sur les terres du ‘seigneur’ de la maison principale.
Les vicomtes de Baigorry puis d’Echaux qui se succédèrent jouirent des dîmes de ce village, et ce jusqu’à leurs liquidations vers 1792.
Les armoiries d’Anhaux, d’azur à un pal d’argent accolé de deux coquilles de même, sont celle de la famille d’Apesteguy. Elles ne furent adoptées par le conseil municipal que le 30 juillet 1993. Pierre Haristoy, dans ses Recherches historiques sur le Pays basque écrit que les d’Apesteguy étaient seigneurs de Jauréguia d’Anhaux et nommaient à la cure du lieu, que dans les actes notariés d’avant 1670 plusieurs d’Apesteguy figurent comme nobles. Vers 1720 Jean-Pierre d’Apesteguy fut reçu aux États de Navarre. La maison Apesteguia fut, paraît-il au XVIIIe siècle, abbaye laïque de ce lieu. Ses membres jouèrent un rôle important dans la vallée jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Réalisée au XVIIIe siècle la carte des géographes Cassini nous fait découvrir une paroisse ainsi constituée :
- le bourg d’Anhaux avec une église paroissiale ;
- le hameau de Choubitoua actuel quartier du même nom ;
- le hameau de Bassabouria actuel quartier d’Olheguy ;
- le hameau de Ounsaharte actuel quartier de Lacoa ;
- le hameau de Ançonne actuel quartier de Tambourin et d’une partie du quartier Mounhoa, sur le flanc du pic Arrola.
Héraldique
Blasonnement D'azur à un pal d'argent accosté de deux coquilles du même[7].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1792 Guillaume d'Uhalde 1800 1832 Arnaud d'Apesteguy 1832 1840 Guillaume Arreguy 1840 1848 Jean Jaureguiberry 1848 1872 Jean d'Apesteguy 1874 1881 Jean d'Apesteguy 1881 1883 Antoine Arreguy 1883 1883 Gratian Arrambide 1883 1904 Pierre Narbaitz 1904 1922 Michel Jaureguy 1922 1934 Gratian Iribarne 1934 1945 Jean Laxague 1945 1947 Arnaud Irouleguy 1947 1947 Michel Etchepare 1947 1959 Bernard Piarresteguy 1959 1977 Jean-Pierre Iribarne 1977 1996 Bernard Etcheperestou 1996 2008 Jacques Etchandy UDF 2008 2014 Jacques Etchandy MoDem Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune d'Anhaux participe à sept structures intercommunales :
- la communauté de communes de Garazi-Baigorri
- le SIVU Hiruen Artean
- le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port
- le syndicat mixte du bassin versant de la Nive
- le syndicat pour le soutien à la culture basque
- le syndicat AEP d'Irouleguy-Anhaux
- le syndicat départemental d'électrification.
Démographie
L'enquête de 1786[8] recense à Anhaux 80 maisons et 362 personnes[9].
Économie
La commune fait partie de la zone de production du vignoble d'Irouléguy et de celle d'appellation de l'ossau-iraty. L'activité est principalement agricole.
Culture et patrimoine
- Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Anhaux est le bas-navarrais occidental.
Patrimoine civil
- La maison Jauregia[10] date des XIVe et XVIIe siècles ;
- La maison Laxaga[11] date des XVe et XVIIe siècles ;
- La ferme Eiherartia[12] date de 1730 ;
- Maisons de style bas-navarrais
Patrimoine religieux
- L'église Saint-Jean-Baptiste[13], d'origine médiévale, a été presque entièrement rebâtie en 1838.
Patrimoine environnemental
L'Adartza, 1250 m, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry, Lasse et Anhaux.
Le Munhoa (ou Monhoa), 1021 m, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry et Saint-Jean-Pied-de-Port. On y accède à partir d'Anhaux, Lasse ou Saint-Étienne-de-Baïgorry.Équipements
Personnalités liées à la commune
Jean Iraçabal
- Né le 24 octobre 1851 à Anhaux.
Jean Iraçabal est préposé des douanes avant d'être incorporé en 1872 au 1er régiment d'artillerie et ensuite de rejoindre le 10e où il est promu sous-officier. En 1875 il est affecté au 2e escadron du train des équipages militaires et y gagnera ses galons jusqu'à celui de sous-lieutenant en 1884.
Volontaire pour le corps expéditionnaire du général Millot, il rejoindra le Tonkin le 20 janvier 1885 et intégrera la 3e compagnie du 20e escadron. Il se voit confier la responsabilité de la base arrière d'Hanoï mais immédiatement il obtient de participer aux opérations et part en convoi pour Lang son. Dès mars il est confronté aux pavillons noirs et jusqu'à son départ pour la France en 1890 il participera à plusieurs opérations.
En 1892, promu capitaine à titre exceptionnel, il sert au Soudan où la France mène une campagne de pacification depuis 1880. Il y développera une technique nouvelle de logistique du type "noria" qui améliorera grandement l'approvisionnement des troupes. Laissé mourant sur la piste au cours d'un convoi, il ne devra sa survie qu'à son exceptionnelle constitution et une volonté farouche. Contraint d'être rapatrié, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 18 juillet 1894.
Il obtient le commandement de la 5e compagnie du 30e escadron et débarque en mai 1895 à Madagascar avec le corps expéditionnaire. Il se distinguera dans les combats de Tananarive et est cité. Promu à titre exceptionnel commandant d'escadron en 1895 et de retour en France, il prendra le commandement du 9e escadron du train des équipages militaires (Chateauroux) puis du 4e escadron à Chartres.
En 1900, à Orange, au sein du Corps Expéditionnaire d'Extrême-Orient il prend le Commandement Supérieur du Train des équipages militaires de la campagne de Chine où il débarque le 4 octobre et y perfectionnera les transports aussi bien par voie routière que fluviale au profit des opérations.
Promu lieutenant-colonel en 1901 il commandera le 17e escadron (Montauban) puis le 20e escadron (Versailles). Il est promu colonel et prendra le commandement du 19e escadron de Paris afin de redresser la situation de cette unité. Atteint par la limite d'âge le 24 octobre 1911 il quitte le service après avoir reçu la croix de Commandeur de la Légion d'honneur.
En 1914, à 63 ans, il reprend du service et assurera divers commandements difficiles et prestigieux en particulier lors de la bataille de la Marne. Il obtiendra une citation à l’ordre de l’Armée et est élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur.
"Officier du train absolument hors pair", il quittera le service en 1918 à plus de soixante six ans. Décédé le 8 mai 1929 il est inhumé à Saint-Étienne-de-Baïgorry. Le colonel Iraçabal était aussi Commandeur de l’Ordre royal du Cambodge, Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam, Chevalier de l’Ordre du Mérite militaire d'Espagne, Commandeur de l’Ordre de la Couronne d'Italie.
Collectif, Revue historique des armées - Le Train, Vincennes, Revue historique des armées, 1978, 253 p.
Notes
- Notice du Sandre sur Anhaux
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice générale sur la commune d'Anhaux
- Titres publiés par don José Yanguas y Miranda
- Derecho de naturaleza que la merindad de San-Juan-del-pie-del-puerto, una de las seys de Navarra, tiene en Castilla - 1622 petit in-4°
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Guy Ascarat
- Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 77. Archives nationales K 1235, n° 21, citées par
- avec un cheptel composé de 31 chevaux, mulets ou juments, 2303 brebis, 207 vaches et 402 cochons
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Jauregia
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison Laxaga
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Eiherartia
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jean-Baptiste
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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