- Escos
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Escos Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Salies-de-Béarn Code commune 64205 Code postal 64270 Maire
Mandat en coursDaniel Vigneau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Salies-de-Béarn Démographie Population 230 hab. (2007) Densité 41 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 23 m — maxi. 162 m Superficie 5,61 km2 Escos est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé basque est Ezkoztar.
Sommaire
Géographie
Situation
Escos est située sur la rive gauche du gave d'Oloron.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales 28 et 936.
Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[1] par le gave d'Oloron, affluent du gave de Pau, et par ses tributaires, les ruisseaux de la Pounte et le Crabé.
Lieux-dits et hameaux
- Les Bordes
Communes limitrophes
- Auterrive au nord
- Castagnède à l'est
- Labastide-Villefranche à l'ouest
- Oraàs au sud-est
- Abitain au sud
Toponymie
Le toponyme Escos apparaît sous les formes Escos (1105[2]), sanctus johannes de escos (1160[2]), escoz (1305[2]), Escos (1309[2]), Escaut (1352[3], titres de Came[4]), Sent-Johan d'Escos et Escoos (respectivement 1439[3] et 1440[3], notaires de Labastide-Villefranche[5]), Ecos (1582[3], aliénations du diocèse de Dax[6]) et Escos en Navarre (1675[3], réformation de Béarn[7]).
Escos provient de la racine botanique basque ezk-[2] qui a donné ezdurr ('gland') ou ezki ('tilleul') et du suffixe aquitain os, d'où son nom basque de Ezkoze. Son nom gascon est Escós.
Le hameau des Bordes est mentionné en 1863 dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[3].
Histoire
Paul Raymond[3] note qu'Escos était une dépendance du diocèse de Dax et du duché de Gramont.
Escos est un village navarrais[8], malgré son appartenance aujourd'hui au canton de Salies. (Escos ne rejoindra d'ailleurs ce canton qu'en 1819). Une trace administrative ténue demeure de l'ancienne appartenance d'Escos à la Basse-Navarre : de nos jours, la commune est toujours membre de la Commission Syndicale du Bois de Mixe, comme copropriétaire de terres indivises situées en pays de Mixe, entre Bidache et Saint-Palais[9].
Toutefois un quartier du village n'appartenait pas au même Royaume que le centre du bourg : « Lagarde d'Escos » dépend lui en effet de la juridiction d'Hastingues et, à ce titre, était en « France », en l'espèce sur le territoire de la sénéchaussée de Dax. Relié continûment au reste de la Gascogne, ce hameau en est donc un avant-poste avancé vers le sud[10].
Par ailleurs, alors que la commune est aujourd'hui séparée d'Ilharre par les bois de Lahire, sur le territoire de la commune d'Abitain, les limites paroissiales n'étaient pas les mêmes sous l'Ancien Régime, et la Basse-Navarre était bien d'un seul tenant, tandis qu'au contraire Labastide-Villefranche était séparé du reste du Béarn : la carte de l'Atlas historique du Béarn, semblable sur ce point à la carte de Hubert Jaillot de la Basse-Navarre de 1689[11] fait clairement apparaître une continuité entre Escos et Ilharre. Les détails du tracé sont précisés par la carte annexée à l'article de Pierre Tucoo-Chala : la commune d'Abitain n'était pas aussi étendue qu'aujourd'hui et la frontière entre Béarn et Navarre se situait au Moyen Âge le long de la « horse d'Abitain », qui était un fossé qu'on peut encore, paraît-il, deviner non loin de la route au sud d'Escos ; les bois aujourd'hui sur le territoire d'Abitain, au sud de Tachouères, sont navarrais sur la carte dressée par Pierre Tucoo-Chala[12].
Escos a fait partie du canton de Bidache jusqu'au 14 juillet 1819.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Jean Larrat 2001 2008 Daniel Vigneau 2008 2014 Daniel Vigneau Intercommunalité
Escos fait partie de huit structures intercommunales :
- Communauté de communes de Salies-de-Béarn ;
- SIVU des cinq villages ;
- syndicat de regroupement pédagogique de Carresse-Cassaber, Escos et Labastide-Villefranche ;
- syndicat AEP de Sauveterre-de-Béarn ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal de défense contre les eaux du canton de Salies-de-Béarn ;
- syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
- syndicat mixte du Béarn des gaves.
Démographie
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Patrimoine religieux
L'église Saint-Jean-Baptiste[13] date partiellement du XVe siècle.
Patrimoine environnemental
Équipements
- Enseignement
Escos dispose d'une école primaire.
Personnalités liées à la commune
Notes
- Notice du Sandre sur Escos, consultée le 13/07/09
- Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque, Presses universitaires de Bordeaux 2006 (ISBN 2 86781 396 4), page 103
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Came - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de
- Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Notaires de
- Bibliothèque nationale de France Registres d'aliénations - ancienne bibliothèque impériale -
- XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- Eugène Goyheneche, Notre terre basque : notions de géographie, histoire et culture populaire, Ikas, 1961 (consulté dans sa 2ème édition, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1979), p. 29
- Amikuze-Le Pays de Mixe, Baigorri, Izpegi, 1992 (ISBN 2-909262-05-7), p. 98 Odette Bruneau, « Les possessions "navarraises" des Gramont », dans
- XIIe au XVIe siècle », dans Bulletin de la société de Borda, 1962, p. 237. Pierre Tucoo-Chala, « Aux frontières du Béarn, de la Navarre et de la Gascogne du
- ISBN 2843941261) ; une version très réduite est disponible en ligne. Carte publiée dans le recueil de Clément Urrutibéhéty La Basse-Navarre héritière du royaume de Navarre, Atlantica, Biarritz, 1999 (
- 25 juillet 1518, faisant fi d'une interdiction prononcée par le sénéchal de Béarn le 22 juin précédent faisant défense aux Navarrais d'entrer en Béarn, des Basques prennent position dans ce secteur dans l'intention de détrousser les Béarnais d'Autevielle en route pour Labastide et pillent la « maison Taxoère des bordes de Labastide » ; mais deux ans plus tard le 26 avril 1520, ce sont au contraire des Béarnais d'Abitain qui pénètrent en pays de Mixe et font prisonniers plusieurs Navarrais de Gabat « qui rentraient paisiblement d'Escos à leur domicile », blessant et tuant même d'autres paisibles voyageurs. Ce luxe de frontières dans le secteur est à l'origine de multiples conflits, ainsi ces deux anecdotes relatées par Clément Urritibéhéty, op. cit. p. 145 : le
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jean-Baptiste
Pour approfondir
Bibliographie
- Pierre Tucoo-Chala, « Aux frontières du Béarn, de la Navarre et de la Gascogne du XIIe au XVIe siècle », dans Bulletin de la société de Borda, 1962, p. 234-250
- Pierre Tucoo-Chala et Christian Delplat, La Principauté de Béarn, Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, Pau, 1980, complété par l’Atlas historique du Béarn, cartographie de Monique Morales (même éditeur)
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
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