- Régiment royal deux-ponts
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99e régiment d'infanterie de ligne
99e régiment d’infanterie
Insigne régimentaire du 99e R.I
Insigne régimentaire du 99e régiment d'infanterie alpine (1940).Période 1757 – 1997 Pays France Branche armée de Terre
infanterieType régiment d'infanterie Rôle infanterie Garnison Lyon Ancienne dénomination Régiment Royal Deux-Ponts Devise Ne Pas Subir Inscriptions sur l’emblème Valmy1792
Marengo 1800
Wagram 1809
La Moskova 1812
Aculcingo 1862
Champagne 1915
Verdun 1916
La Malmaison 1917
Résistance Ain-Jura 1944Anniversaire Saint-Maurice Guerres guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondialeFourragères aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 Décorations Croix de la Légion d’honneur
Croix de Guerre 1914-1918 2 palmes.Commandant historique Le Comte de Rochambeau modifier Le 99e régiment d’infanterie de ligne ou (99e RI) est un régiment français créé en 1757 et qui s'illustra durant les campagnes de la Révolution et de l'Empire, ainsi que lors de la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
- 1 Création et différentes dénominations
- 2 Colonels/Chef de brigade
- 3 Historique des garnisons, campagnes et batailles
- 4 Drapeau
- 5 Décorations
- 6 Devise
- 7 Décorations
- 8 Voir aussi
Création et différentes dénominations
Le 99e régiment d’infanterie a la particularité, comme tout les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 99e, et le 24e d’infanterie légère.
Historique du 99e jusqu’en 1803
- 1757 : création du régiment royal Deux-Ponts
- 1er janvier 1791 : sur décision de l’Assemblée Constituante, il perd son identité royale pour se transformer en 99e régiment d’infanterie. Le 21 juillet, il intègre l’armée française, abandonnant ainsi son statut de régiment étranger.
- 1793 : devient la 99e demi-brigade de bataille, formée des unités suivantes :
- 1er bataillon du 50e régiment d’infanterie
- 4e et 9e bataillons des volontaires des Bouches-du-Rhône
- 1796 : 99e demi-brigade d’infanterie de ligne, formée des unités suivantes :
- 127e demi-brigade de bataille (1er bataillon du 68e régiment d’infanterie, 2e bataillon des volontaires de l'Eure et 5e bataillon des volontaires de la Haute-Marne)
- 172e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 94e régiment d’infanterie, 4e et 6e bataillons des volontaires de la Marne)
- 1803 : amalgamé avec le 62e régiment d’infanterie de ligne
Historique du 24e régiment d’infanterie légère
- mai 1796 : création de la 24e demi-brigade légère
- 1803 : renommée 24e régiment d’infanterie légère
- 1814 : dissolution
- 1840 : reformation
- 1855 : lors de la disparition de l’infanterie légère, est renommé 99e régiment d’infanterie
Historique du 99e RI depuis la disparition de l’infanterie légère
- 1914 : à la mobilisation, il forme le 299e régiment d’infanterie
- 1997 : dissolution à Sathonay-Camp dans le Rhône
Colonels/Chef de brigade
- 1781 : colonel marquis de Custine
- 1791 : Louis-Amable de Prez - Colonel
- 1792 : Jean-Christophe Wisch - Colonel (**)
- 1793 : Élie Lafont - Chef de brigade (*)
- 1796 : Pierre-Joseph Petit - Chef de brigade
- 21/08/1863 - 06/08/1870:
- 1905-1908 : Colonel Baret
- 1916-1923 : Colonel Borne
- Septembre 1939 : Colonel Lacaze
(*) Officiers étant devenus généraux de brigade par la suite (**) Officiers étant devenus généraux de division par la suite
Colonels tués et blessés en commandant le 99e régiment d'infanterie :
24e régiment d'infanterie légère
- 8 décembre 1810 : Antoine Alexandre Julienne de Bélair
Historique des garnisons, campagnes et batailles
Royal Deux-Ponts puis 99e RI (1757-1803)
Aux termes d’un accord conclu entre Louis XV et Christian IV, signé le 7 avril 1756, le duc de Zweibrücken (Christian IV) s’engage à lever un « corps de deux mille hommes d’infanterie », contre-partie d’une rente annuelle de 80 000 florins. Dix mois plus tard, l’ordonnance royale du 19 février 1757 officialise la création d’un « régiment d’infanterie allemande », sous la dénomination de Royal-Deux-Ponts, avec effet au 1er avril 1757.
Guerre de Sept Ans
- 1759 : bataille de Bergen
- 1760 : bataille de Corbach
- 1761 : batailles de Stangerode et Villingebausen
guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique
Le 27 mars 1780, il est désigné pour faire partie du corps expéditionnaire de six mille hommes qui, sous les ordres du comte de Rochambeau, a mission de venir en aide aux Américains qui luttent pour leur indépendance. Le 4 avril 1780, il s’embarque à Brest pour arriver trois mois plus tard à Newport, au nord de New York. Commandé par le comte de Forbach des Deux-Ponts, le régiment est composé à 60 % de sujets allemands et à 40 % d’Alsaciens-Lorrains.
Dans la nuit du 14 au 15 octobre 1781, les grenadiers du Royal-Deux-Ponts jouent un rôle déterminant dans la conquête de la redoute n° 9, clé de voûte du système défensif anglais de Yorktown (Virginie). La capitulation est signée le 19 octobre. Acteur décisif de la bataille, le régiment quitte les États-Unis en juillet 1783, couvert d’honneurs et de gloire.
Guerres de la Révolution
À l’armée du Nord :
- 1792 : poursuit les Prussiens à la bataille de Valmy ; bataille de Jemmapes
- 1793 : batailles de Blaton, de Neerwinden
À l’armée de Moselle :
- 1793 : bataille de Kaiserslautern
À l’armée de Sambre-et-Meuse :
À l’armée d'Italie
- 16 avril 1794 : combat de Ponte-di-Nova
- 26 mai : combat de Sotta
- 21 septembre : combat de la Rochetta
- 22 novembre 1795 : bataille de Loano
- 1796, campagne d'Italie : combat de Voltri, batailles de Millesimo, de Dego et de Montenotte, combat de Fombio, bataille de Borghetto
À l’armée de Sambre-et-Meuse :
- 1796, Campagne d'Allemagne : batailles du Limbourg et d'Altenkirchen et combat de Neubof, siège de Mayence
À l’armée d'Italie (1798-1800) :
- 1799 : batailles de La Trébie, Bassignano, Novi, Fossano et de Mondovi
- 1800 : batailles du Var et du passage du Mincio.
Historique du 24e léger (1796-1814 et 1840-1855)
Guerres de la Révolution et de l’Empire
- 1797 :
- expédition d'Irlande. Deux des trois navires la transportant font naufrage, 705 hommes meurent noyés
À l’armée de Sambre-et-Meuse :
- 1797 :
- bataille de Neuwied,
- bataille de Neuhof
À l’armée d'Italie
- 1800 :
- franchissement du Grand-Saint-Bernard,
- bataille de Marengo,
- combats de Marcaria,
- Bataille de Pozzolo,
- siège de Vérone (prise le 4 janvier 1801)
À la Grande Armée :
- 1805 :
- bataille de Nordlingen (1805)
- Bataille d'Austerlitz
- 1806 :
- 1807 :
- combat de Lomitten (5 juin),
- bataille d'Heilsberg
- bataille de Friedland
- 1809 :
- 1812 :
- 1813 :
- 1814 :
De 1840 à 1855
- du 23 au 26 juin 1848 : répression des journées de juin à Paris
Historique du 99e RI
Second Empire
Il participe à la conquête de l’Algérie de 1855 à 1859.
Il fait partie du 5e corps durant la campagne d'Italie mais ne combat pas.
Garnisons : Saint-Malo, Laval et Saint-Brieuc.
- Siège de Puebla, bataille d'Aculcingo qui lui vaut légion d’honneur
Garnison à Lyon (1865-1870)
Guerre franco-allemande de 1870 :
- 6 août : bataille de Froeschwiller
- septembre 1870 : siège de Sedan
De 1871 à 1914
Garnisons :
- 1871-1873 : Nîmes
- 1873 : Gap, Embrun, Briançon
- 1874 : Montélimar
- 1875-1885 : Lyon, Vienne
- 1885-1889 : Lyon, Romans
- 1889-1893 : Lyon
- 1893-1896 : Gap, Mont-Dauphin
- 1896-1902 : Lyon, Bourgoin
- 1902-1905 : Gap, Mont-Dauphin, Ubaye et Queyras
- 1905-1914 : Lyon, Vienne
Première Guerre mondiale
-
- Campagne dans les Vosges 1914
- Champagne 1915
- Verdun 1916
- Chemin des Dames 1917
- Belgique 1918
Entre-deux-guerres
Seconde Guerre mondiale
En septembre 1939, formé à Lyon et à Modane sous le nom de 99e RIA (régiment d'infanterie alpine) et sous les ordres du colonel Lacaze, il fait partie de la 28e DIAlp (division d'infanterie alpine), en couverture face à l’Italie. En Alsace du Nord de novembre 1939 à début avril 1940, puis au repos dans la région de Poligny (Jura), il se retrouve sur le Chemin des Dames à partir du 18 mai 1940, vingt-trois ans après ses anciens. Le régiment est dissous quelques semaines plus tard pour renaître en décembre 1944 sur le front des Alpes. Le célèbre 99e RI participe à la résistance Ain-Jura, laquelle fut par la suite inscrit sur son drapeau
De 1945 à nos jours
De 1945 à 1968, son existence est pleine d’incertitudes. Tantôt régiment, tantôt bataillon, il fournit en juin 1954 l’essentiel des effectifs du 25e BCP, nouvellement créé pour la campagne de Tunisie. En novembre 1954, il met sur pied un bataillon de marche, le 99e BMIA, qui part aussitôt en Algérie. En août et septembre 1955, ce dernier effectue un court séjour au Maroc. Le 1er octobre, il prend l’appellation . Cette dernière date marque la fin de la présence du numéro 99 en Afrique du Nord. Dès lors, le « neuf-neuf » de métropole voit son activité réduite à l’instruction des recrues pour l’Algérie et au soutien de la VIIIe région militaire.
Le 1er octobre 1968, il change une dernière fois de nom pour redevenir le 99e régiment d’infanterie (99e RI). Il perd son rattachement aux troupes de montagne. En 1978, il met sur pied un régiment de réserve, le 299e régiment d’infanterie. De 1982 à 1986, il fournit plusieurs détachements pour le Liban. La Bosnie, en 1992-93, constitue son dernier théâtre d’opérations. Le régiment est dissous fin mai 1997, dans le cadre de la réduction du format de l’armée de terre et de la professionnalisation des armées. Il était à Lyon depuis 1854.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[1]:
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de la Légion d’honneur en 1862[2],[3], puis de la Croix de Guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Devise
- Ne Pas Subir
- 2e Compagnie de Recherche et d'Intervention
- "Pour ne bien voir, il n'y a que l'œil du maître"
Au vieux 99, au vieux 99, tire au cul tu seras bien vu, tire au flanc tu seras content.
Décorations
-
- de la Croix de la Légion d’honneur en 1862.
- de la Croix de guerre 1914-1918 deux citations à l'ordre de l'armée le 10 novembre 1917.
- Remise de la fourragère de la Croix de guerre 1914-1918 au drapeau.
Voir aussi
Le 31 mai 1997, le 99e RI, appelé familièrement « neuf-neuf », ou encore « régiment de Lyon », disparaissait de l’ordre de bataille de l’armée de terre, après 240 années d’existence. De la royauté à la cinquième république, du Royal-Deux-Ponts au 99e RI, il avait combattu dans toute l’Europe, aux États-Unis, en Afrique du Nord, au Mexique, participé aux deux guerres mondiales et assuré des missions de sécurité au Liban et en Nouvelle-Calédonie ! Un tel parcours, qui se confond avec l’histoire de la France, ne peut se résumer en une seule page et l’historique qui suit est forcément réducteur !
Articles connexes
Liens externes
- 99e régiment d'infanterie
- Historique du régiment
- [1]historique du 99e R.I 1914-1918.
Notes et références
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- ↑ En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'Honneur. Le 2e Zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e Zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
- ↑ Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
Sources et bibliographie
Colonel (h) André Mudler Président de l’Amicale des anciens des 99e et 299e RI.
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