- 3e regiment de zouaves
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3e régiment de zouaves
Le 3e régiment de zouaves est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française. Créé en 1852 et affecté à la province de Constantine, il participe à la campagne de Crimée.3e régiment de zouaves
insigne régimentaire du 3e zouavesPériode 1852 – 1962 Pays France Branche Armée de terre Type régiment de zouaves Rôle Infanterie Garnison Tlemcen
Constantine
Philippeville
Sétif Bougie
Ouled-RahmounAncienne dénomination 3e régiment de marche de zouaves Devise J'y suis, j'y reste Batailles SEBASTOPOL 1854-1855
KABYLIE 1857
PALESTRO 1859
SAN LORENZO 1863
MAROC 1908 – 1912
CHAMPAGNE 1915
VERDUN 1916
DANUBE 1945
AFN 1952-1962Fourragères a la couleur du ruban de la Légion d'honneur Décorations Légion d'honneur
Médaille Militaire
Croix de Guerre 1914-1918 6 palmes
Croix de Guerre 1939-1945 2 palmes
Médaille d'or de la valeur militaire Sarde
Médaille italienne de la valeur militaire
Médaille d'or de Milanmodifier Sommaire
Création et différentes dénominations
- 1852 : création du 3e régiment de zouaves à partir du 3e bataillon de zouaves.
- 1914 : 3e régiment de marche de zouaves.
- 1962 : dissolution.
Devise
J'y suis, j'y reste
Chefs de corps
- 23 09 1854 : colonel Tabouriech (décédé du choléra).
- 23 septembre 1854 - 21 mars 1855 : colonel Saint-Pol.
- 21 mars 1855 - 22 septembre 1855 : colonel Bonnet Maurelhan de Polhès.
- 22 septembre 1855 - 21 juin 1859 : colonel de Chabron.
- 21 juin 1859 - : colonel Mangin.
- 20 mars 1915 - 9 juin 1915 : colonel Charles Aubert.
- 28 avril 1915 - 25 septembre 1915 : lieutenant-colonel Louis René (Paul, Léon) mort héroïquement pour la France à la tête de son régiment au 1er assaut de l'offensive de Champagne. En Champagne, le 3e régiment de marche de zouaves venait d'écrire pour toujours, en lettres de sang, son nom glorieux. Le chef de corps, deux chefs de bataillon tués : 40 officiers et plus de 1800 hommes hors de combat, tel fut le bilan terrible de cette journée.
- 16 avril 1916 - 1er juin 1916 : colonel Charles Aubert.
- 1er novembre 1943 - : chef de bataillon Létang, passé lieutenant-colonel le 25 septembre 1944 (le chef de bataillon Létang - qui termina sa carrière comme général de brigade - est l'auteur de l'insigne qui a accompagné le corps mais qui représente le chacal sur un engin mécanisé).
Historique des garnisons, campagnes et batailles du 3e zouaves
Avant 1914
- 1838-1853: Algérie
- 1854-1856: Crimée
- 1857: Algérie
- 1859: Italie
- 1860: Algérie
- 1862-1867: Mexique
- 1869: Algérie
- 1870-1871: France
- 1881: Tunisie
- 1900: Crimée
- 1908-1912: Maroc
Première Guerre mondiale
- 1914-1918 : France.
II appartient à la 37e division d'Afrique et il est constitué au camp de Sathonay-Camp par le 1er bataillon, venu de Constantine, les 5e et 11e formés en France. Le lieutenant-colonel Le Bouhelec en prend le commandement. À la hampe des drapeaux des quatre régiments de la division brillait la croix de la légion d'honneur.
Le 28 janvier 1916, le généralissime, en attribuant la fourragère au régiment, à fait lire la citation suivante, à l'ordre de la IVe armée : 3e régiment de marche de zouaves sous les ordres du lieutenant-colonel Louis. Le 25 septembre 1915, s'est rué à l'assaut des tranchées allemandes avec un élan et un enthousiasme qui confinent au sublime. Bien que pris de tous les côtés par un feu formidable d'artillerie et d'infanterie s'est enfoncé comme un coin dans les lignes ennemies qu'il a crevées sur une profondeur de 2 kilomètres, s'est emparé de onze pièces d'artillerie et de neuf mitrailleuses, a fait 400 prisonniers et ne s'est arrêté, bien qu'ayant perdu son chef et presque tous ses cadres, que lorsqu'il a été à bout de souffle. Dans toutes les circonstances où il a été engagé depuis le début de la campagne s'est montré à la hauteur des vieux régiments de zouaves ; en Champagne, il les a dépassés. Déjà, le 19 septembre 1914, il avait pris un drapeau à l'ennemi. Signé : le général Henri Joseph Eugène Gouraud, commandant la IVe armée.
Le 22 mars 1919, sur les plateaux du Taunus, le général Mangin accroche au drapeau la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur. Le 3e zouaves occupe ensuite Wiesbaden. Le 13 juillet 1919, le président de la République remet la médaille militaire au drapeau.
Le 13 août 1919, le 3e zouaves quittait les pays rhénans et regagnait la ville de Constantine le 26 août.
Entre-deux guerres
Après la première guerre mondiale, 6 régiments seront conservés :
- 1er zouaves à Casablanca,
- 2e zouaves à Oujda, Fèz et Marrakech,
- 3e zouaves à Constantine,
- 4e zouaves à Tunis,
- 8e zouaves à Oran,
- 9e zouaves à Alger.
Seconde Guerre mondiale
- Le 3 septembre 1939, mise en place d'un dispositif particulier en Tunisie, c'est ainsi que le 3e zouaves était appelé aussitôt à monter sur la ligne Mareth.
- Fin 1939 au 25 juin 1940 : le 3e zouaves lutta sans répit de Beauvais à Angeville (nord-ouest d'Orléans) où il devait succomber écrasé après avoir sauvé son drapeau et infligé des pertes sévères à l'ennemi, dans une longue et pénible randonnée.
- 1943 : Tunisie, il devait dès novembre être engagé à des opérations de guerre et connaître ensuite pendant sept mois des épreuves de toutes sortes au cours d'un hiver rigoureux, en face d'un ennemi fougueux.
- 1944-1945: France-Allemagne. Après avoir subi en Algérie de profondes transformations, reçu du matériel puis équipement moderne, les 1er 2e et 3e régiment de zouaves (bataillons de marche 1, 2 et 3) entraient dans la composition de la 1re division blindée. Débarqué le 15 août 1944 à Saint Tropez, elle ira des rives de la Méditerranée jusqu'au cœur de l'Allemagne, sur le bord du Danube et aux pieds des Alpes bavaroises et autrichiennes.
Depuis 1945
- 1955-1962 : Algérie.
Inscriptions portées sur le drapeau du régiment
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes:[1],[2]
La Fourragère a la couleur du ruban de la Légion d'honneur lui est attribuée le 9 février 1919.
Décorations:
- Légion d'honneur: attribuée le 9 novembre 1863[3].[4] pour la prise de deux drapeaux mexicains par le sous-lieutenant Henry et le zouave Stum à San Lorenzo 1863
- Médaille Militaire : pour la prise du drapeau du 2e bataillon du 86e R.I. Allemand par le zouave Laroche le 19/09/1914 à Tracy le Val.
- Croix de Guerre 1914-1918 : 6 palmes.
- Croix de Guerre 1939-1945 : 2 palmes.
- Médaille d'or de la valeur militaire Sarde (1859).
- Médaille italienne de la valeur militaire en 1917.
- Médaille d'or de la Ville de Milan.
Liens internes
Liens externes
3e régiment de zouaves : http://infaf.free.fr/ZOUAVE/ind_3Zouav.htm
3e régiment de zouaves à Constantine : http://www.engival.fr/const-armee-zouaves.htmSources et bibliographie
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
- ↑ Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
- ↑ En 1859, lors de la bataille de Magenta, Napoléon III décide que les régiments ayant pris un drapeau à l'ennemi pourront être décorés de la Légion d'Honneur. Le 2e zouaves est ainsi le premier à recevoir la légion d'Honneur le 4 juin 1859. Suivront ensuite les 51e, 57e, 76e et 99e de ligne, le 3e zouaves, le 3e RTA, le 1e Chasseurs d'Afrique et le Drapeau des chasseurs (unique pour l'ensemble des bataillons)
- ↑ Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 1997
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