Musique algérienne

Musique algérienne
Orchestre de Nouri Koufi interprète de hawzzi

Sur le plan musical, l'Algérie est réputée pour son riche répertoire. Plusieurs styles de musique son inclus : classique arabo-andalou algérienne, le Chaâbi, le Rai qui est originaire de l'Oranie, la musique kabyle, la musique moderne comme le rock, le rap ou la musique diwane. Il se distingue également par la richesse linguistique de son répertoire mêlant arabe classique, arabe algérien, le français et l'amazigh (dites berbères) telle que kabyle, chaoui, touareg, etc.

Dans cet article, sont principalement abordées les musiques algéro-algériennes produites par des artistes vivant et concevant leur musique dans le pays ; en effet, pour les artistes occidentaux d'origine algérienne les données sociologiques, économiques, politiques, médiatiques et artistiques sont très différentes de celles de l'Algérie. Toutefois, des collaborations actives existent entre des artistes algéro-algériens et des artistes algériens d'Occident ou d'Orient dans de nombreux domaines touchant à la musique algérienne.

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Association eldjazira-kouba-alger

Sommaire

Genres musicaux

Musique Classique Algérienne dite arabo-andalouse

Article détaillé : Musique arabo-andalouse.

Remarque : "Musique andalouse" et "musique arabo-andalouse" sont des appellations récentes introduites par des musicologues occidentaux tels que J. Rouanet, l'appellation "musique classique maghrébine" serait plus indiquée).

À l'origine il y avait vingt-quatre nouba, une pour chaque heure de la journée, mais malheureusement seulement seize (dont quatre inachevées) ont été préservée jusqu'à aujourd'hui en Algérie[1]. Cela fait de l'Algérie le pays où subsiste le plus grand nombre de nouba, ceci n'est pas dû au hasard, en effet, l'Algérie a accueilli des réfugiés Andalous et Morisques[2]. Selon le baron d'Erlanger, la musique classique arabo-andalouse, d'expression arabe (classique), est présente en Algérie, à travers trois importantes écoles : le Gharnati de Tlemcen qu'est lié à l'école de Grenade, la Ça'naa d'Alger qui se revendique de Cordoue et le Malouf de Constantine qui se rattache à l'école de Séville[3]. Chacune de ces écoles pratiquent cette musique avec certaines nuances. Dans les trois écoles cette pratique est représentée par la nouba, qui correspond à une composition instrumentale et vocale qui se déroule selon un ordre établi et des règles rythmiques et modales bien déterminées. Chaque nouba est construite sur un mode (Tab) précis duquel elle tire son nom.

Selon la monographie de la ville de Tlemcen établie par Jacques Soustelle, cette dernière fut la capitale de la musique arabo-andalouse de référence en Algérie. Elle a été la ville d'origine de grands artistes de ce genre musical. Deux anciennes écoles de musique arabo-andalouse existent en Algérie. Celle de Tlemcen et de Constantine. L'école d'Alger s'est vu renaitre que tardivement sous l'influence de l'école de Tlemcen. Cette ville est un berceau du hawzi, un autre genre musical qui découle de la musique andalouse dont le musicien-poète Ben Messaîb (XVIIe siècle) est un représentant.

Les différents mouvements qui composent la nouba de Tlemcen et qui vont en s'accélérant, sont les suivants :

  1. Daira : Pièce vocale de rythme libre exécutée à l’unisson strict.
  2. Mestekhber : Prélude instrumental de rythme libre, exécuté à l’unisson.
  3. Touchia : Pièce instrumentale servant d’ouverture, composée sur un rythme binaire ou quaternaire (2/4; 4/4).
  4. Mçedder : Pièce vocale et instrumentale la plus importante de la Nouba, jouée sur un rythme 4/4.
  5. Btayhi : Deuxième pièce vocale et instrumentale, construite sur le même rythme que le Mçedder (4/4 moins lent).
  6. Derj : Mouvement vocal et instrumental construit sur un rythme binaire, plus accéléré que les deux précédentes pièces.
  7. Touchiat el inçirafate : Pièce instrumentale annonçant une partie accélérée et vive, construite sur un rythme ternaire.
  8. Inçiraf : Mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire (5/8).
  9. Khlass : Ultime pièce chantée de la Nouba, il est exécuté sur un rythme alerte et dansant (6/8).
  10. Touchiat el Kamal : c’est une pièce instrumentale construite sur un rythme binaire ou quaternaire.

Les modes fondamentaux de la musique andalouse algérienne sont au nombre de sept : moual, âraq, jarka, reml maya, zidane, sika, mezmoum. Les modes dhil, rasd dhil, maya dérivent du mode moual. Les modes h'sine et ghrib dérivent du mode âraq. Le mode rasd dérive du mode reml maya. Les modes m'jenba et reml dérivent du mode zidane. En Algérie, la musique andalouse compte en tout seize modes sans compter le mode Sahli connu à Constantine sous la dénomination de R'haoui. Ce mode est propre à la musique populaire citadine comme le Chaâbi ou le Mahjouz, mais récemment le professeur Noureddine Saaoudi a composé une nouba dans le mode sahli qu'il a dénommée: Nouba d'ziria.(voir association el djazira de kouba-alger).

Les modes fondamentaux possèdent tous un istikhbar (prélude vocal improvisé sur un rythme libre). Le mode ghrib qui dérive du mode âraq possède lui aussi un istikhbar. Sur les 24 noubas hypothétiques, on n'en connaît que douze complètes. Il s'agit : Nouba Dhil, Nouba Ghrib, Nouba Hsine, Nouba Maya, Nouba Mezmoum, Nouba M'jenba, Nouba Rasd, Nouba Rasd Dhil, Nouba Reml, Nouba Reml Maya, Nouba Sika, Nouba Zidane. Les modes moual et jarka n'ont pas de nouba. Le mode âraq possède une nouba incomplète avec seulement un inçiraf. Le mode ghribat h'sine a une nouba incomplète avec seulement une touchia.

  • Inqilab : En plus de la "nouba", nous avons aussi en Algérie, l' inqilab qui est une pièce vocale et instrumentale utilisant les mêmes textes que ceux de la nouba mais les mélodies de ces chants isolés (indépendants de la nouba)sont généralement plus légères. L'inqilab occupe une partie de choix dans la musique andalouse algérienne. Avant d'interpréter l'inqilab, on exécute un istikhbar dans un mode musical choisi suivi d'un koursi qui est une petite composition musicale de quelques mesures qui sert d'introduction à l'inqilab. Le koursi comme l'istikhbar sont construits sur le même mode de l'inqilab. pour ses compositions musicales, l'inqilab utilise les sept modes fondamentaux. Il arrive aux musiciens d'interpréter un inqilab tout au début d'une nouba, à la place de la touchia bien que l'inqilab ne faisant pas partie de la nouba. Souvent les orchestres de la musique andalouse interprètent un "istikhbar" juste après le btayhi et avant le derj.
  • Qadiriyya : Parfois à la suite d'un khlass on interprète une qadiriyya qui est une pièce vocale appartenant au répertoire populaire, réservée aux femmes, mais de par son allure et ses modes, elle se rattache à la musique andalouse.

Les grands maîtres (chioukhs) de cette musique sont Mohamed Ben Teffahi, Rédouane Bensari, Cheikh Larbi Bensari, Abderezzak Fakhardji, Mahieddine Bachetarzi, Abdelkrim Dali, Dahmane Ben Achour, Cheïkha YAMNA, Cheikha Tetma, Mohamed Khaznadji, Saddek el Bedjaoui, Sid Ahmed Serri, Mohamed Sfindja, Hadj Moulay Benkrizi. Pour la nouvelle génération nous avons d'excellents interprètes comme: Mourad El Baez[4], Habib Guerroumi, élève assidu au sein de l'association El Mossilia d'alger depuis l'âge de huit ans, au chevet du grand maitre Sid Ahmed Serri; à l'origine de deux albums chantés en solo dans la pure tradition de zyriab accompagné de son oud, paru en 1994 et 1995, puis de trois autres albums en compagnie de son épouse Hassina à la derbouka et enfin deux autres album dans le cadre de la revisite du patrimoine andalous en compagnie de deux musiciens du monde classique occidental.Moderne[5],[6],[7], Beihdja Rahal est une chanteuse surnommée la diva de la musique classique[8],[9] et elle est aussi chercheure, et enseignante dans le domaine de la musique classique arabo-andalouse[10]. Saâdane Benbabaâli et Beihdja Rahal ont élaboré un livre complet sur la musique arabo-andalouse dont le titre est La plume, la voix et le plectre[11].

Gharnati

Article détaillé : Gharnati.

Le Gharnati (en arabe nom de la ville espagnole de Granada), est la forme musicale arabo-andalouse issue de la grande école de Tlemcen. Ce genre a été préservé et s'est développé à Tlemcen, de par la position de la cité qui fut la jumelle de Grenade en Afrique, les deux villes ont partagé une histoire commune à travers les alliances entre Nasrides et Zianides. Suite à la chute de Grenade, des milliers de familles andalouses se réfugièrent à Tlemcen. La pratique du Gharnati n'est pas seulement l'apanage des gens de Tlemcen car dans d'autres villes de l'ouest de l'Algérie comme: Nedroma, Oran, Sidi Bel Abbès on pratique aussi le gharnati Tlemcenien. Parfois, il arrive qu'on retrouve plusieurs associations de Gharnati dans une même ville. Au Maroc aussi, beaucoup d'associations musicales perpétuent la tradition de l'école de Tlemcen dans les villes de Oujda et de Rabat. Ce fut un Algérien du nom de Mohamed Bensmaïn qui fonda en 1919 la première association de Gharnati Tlemcenien au Maroc. Il s'agit de l'association "el andaloussia" de Oujda. Plus tard un autre maître algérien du nom de Mohamed Benghabrit fonda à son tour une association de musique GHARNATI à Rabat. Au début XXe siècle, les Marocains ont commencé d'abord par appeler ce genre musical: Dziri (qui veut dire: Algérien) afin de le différencier de la musique arabo-andalouse du Maroc appelé " al âla ".

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Ça'nâa

Le ça'naa est la forme algéroise de la musique arabo-andalouse, suite à l'installation des réfugiés andalous et morisques, en majorité cordouans, à Alger, un genre spécifique s'est développé dans cette ville. Alger a subi l'influence de l'école de Cordoue. Les villes du centre de l'algérie comme: Blida, Bejaia, Cherchell suivent aussi la tradition de l'école andalouse d'Alger. Mostaganem est la seule ville de l'ouest Algérien où on pratique la ça'nâa Algéroise.

Malouf

Le malouf est le répertoire de la musique andalouse de Constantine, il s'agit d'une variante de la musique arabo-andalouse. Elle est à l'origine influencée par l'école de Séville, et plus tard, par la musique ottomane. Les noubas du malouf constantinois sont les suivantes: Nouba Dhil, Nouba Maya, Nouba Mezmoum, Nouba M'jenba, Nouba Rasd dhil, Nouba Reml maya, Nouba Reml, Nouba Sika, Nouba Zidane, Nouba H'sine saba (h'sine transposé sur le mi).

Zjoul : À Constantine il existe un autre genre musical majeur, aussi ancien que la nouba, connu sous la dénomination de Zjoul (ce sont des azjels propre à l'école de Constantine et non interprétés dans la nouba). Les thèmes des Zjoul ont trait à la nature. On interprète les zjoul sur une musique monocorde qui se termine par une envolée élégante. Ce genre musical utilise les modes musicaux connus dans l'école andalouse de Constantine mais avec des rythmes qui lui sont propres. Le chant des Zjoul s'accompagne souvent par les frappes des mains.

La présence ottomane en Algérie commence dès 1515 et va durer environ 300 ans. Mais elle se limitera à quelques régions, son influence sur la musique se fera sur le malouf en ce qui concerne le bachraf (ouverture instrumentale qui tient la place de la touchia dans le malouf). Mais les Constantinois savent faire la différence entre un bashraf de l'école de Constantine basé sur les modes andalous et un bashraf turc comme le "mahor" par exemple.

Il existe dans d'autres villes de l'est algérien des associations musicales qui pratiquent le malouf comme à Annaba, Collo, Biskra, Guelma qui suivent la tradition de l'école de Constantine (Algérie). Parmi les maîtres du malouf peuvent être inclus : Abdelkrim Bestandji, Omar Chenoufi dit Chaqleb Esseghir, Abderrahmane Karabaghli, Mohamed El Kourd, Mohamed Tahar Fergani, Cheikh Raymond, Abdelmoumene Bentobal, Ahcène El Annabi, Simone Tamar, Mustapha Remli. Les grands maîtres des Zjoul ont pour noms: Maâmmar Berrachi et Cheïkh Hassouna.

Musique populaire citadine

Exprimée en arabe dialectal, elle dérive de la musique arabo-andalouse et comprend en son sein quatre formes:

  • Le Hawzi qui dérive du Gharnati.
  • L' âroubi et récemment le Chaâbi (XXe siècle) qui dérivent de la 'Ça'nâa.
  • Le Mahjouz qui dérive du Malouf.

Haouzi

Le haouzi est un genre poétique qui est né dans les faubourgs de Tlemcen et s'est répandu au sein des populations citadines. En l'absence de documents situant précisément son émergence, on peut affirmer que Said El Mendassi a été le premier poète populaire au cours du XVIe siècle à l'avoir consacré.

Le haouzi est au gharnati ce que le zadjal est au muwashah. Du point de vue linguistique, il se distingue par l'emploi de la langue usuelle populaire de l'époque. C'est une longue poésie qui compte des strophes constituées en refrains (Aqfal) et en couplets (Adouar). Les spécialistes en attribuent avec certitude l'origine socio-historique à la ville de Tlemcen et ses alentours. Pour ses compositions misicales, le Haouzi utilise huit modes sur seize connus dans le répertoire de la musique classique algérienne dit " musique andalouse " à savoir: Moual, âraq, Ghrib, Reml maya, Jarka, Zidane, Sika, Mazmoum. Ses principales variantes sont appelées M'senaa, Goubahi, Bérouali, Zendali. Les concepteurs de ce genre sont tous d'origine tlemcenienne et ils se sont inspirés du patrimoine arabo-andalou pour y apporter les dernières perfections savantes. Parmi les plus célèbres de ces poètes et musiciens, on peut citer Mohamed BENMSAÏB et son fils Boumediène, Ahmed BENTRIKI ou encore Mohammed BENSAHLA.

Toutefois, il est nécessaire de signaler que la forme musicale de l'école de Tlemcen est aussi le Gharnati (de Grenade) que côtoyait justement le genre haouzi et c'est la spécialité de la ville de Tlemcen.

Mahjouz

Le Mahjouz est un genre musical populaire qui dérive du Malouf où le chant est fortement scandé et accompagné d'une musique composée sur les modes musicaux du Malouf, mais avec des rythmes différents de ceux de la Nouba. Dans ce genre musical, la zorna (instrument à vent de la famille des hautbois) tient la place du f'hel (petite flûte faite à partir de la tige d'un roseau). Les textes du Mahjouz sont en arabe populaire algérien, dont les auteurs sont des poètes issus du sud-est constantinois de l'époque.

Chaâbi

Mourad el Baez
Article détaillé : Chaâbi algérois.

Le chaâbi est une musique citadine qui appartient à la musique arabo-andalouse mais enrichi aujourd'hui par divers influences arabe, européenne et africaine dans ses mélodies et gnawa et berbère dans ses rythmes[12].

Le chaâbi (populaire en Arabe algérien) est né au début du XXe siècle dans la région d'Alger [12]notamment par le diaspora kabyle[13], cependant il est apprécié dans toute l'Algérie, pour l'aspect moral et social de ses textes, les maitres Hadj M'hamed El Anka et Cheikh Nador sont considéré comme les créateurs du genre[12].

Raï

Article détaillé : Raï.

Le Raï est un genre musical Algérien en Arabe algérien apparu au début du XXe siècle en Oranie.

L’origine du mot raï, qui signifie « opinion », « avis » ou « point de vue », viendrait de l’époque où le cheikh (maître), poète de la tradition wahrani, prodiguait sagesse et conseils sous forme de poésies chantées en dialecte local. Cependant, dans le contexte de la complainte populaire, le chanteur qui se plaint de ses propres malheurs sans vouloir accuser personne s'accuse lui-même. Et plus exactement, il s'adresse à sa propre faculté de discernement, à son raï qui, cédant aux sentiments, l'a conduit à prendre les mauvaises décisions. Le chant commence ainsi : Ya Raï (ô mon discernement).

Née dans la région d'Oran sous sa forme première ou traditionnelle et le Raî s'est popularisé par étapes dans le reste de l'Algérie ; elle conquiert le monde après avoir subi de nombreux enrichissements et perfectionnements en Occident.

Cette musique vient d'une occidentalisation de tous les genres musicaux existant en Algérie (en particulier le châabi) utilisant une orchestration moderne occidentale (synthétiseurs, guitares électriques, etc.).

Cette nouvelle musique nécessitait donc un phrasé plus souple et moderne d'où l'emploi de l'arabe algérien oranais mélangé à des mots français ou anglais. Soutenue en Occident par les jeunes immigrés d'origines maghrébines diverses en recherche d'une musique à leur image, cette musique s'est surtout affirmée en France (puis en Europe et le monde entier) avant de reconquérir une population algérienne plus large ; Le Raî des débuts avait été été boudé par la population (en dehors des jeunes citadins) et les médias officiels.

Citons comme exemples, la collaboration du compositeur français JJ Goldman avec le chanteur Cheb Khaled qui lui écrira l'un de ses plus grands tubes mondiaux Aicha ou la collaboration de Cheb Mami avec le chanteur international Sting et des groupes de musique celtique français. Le chanteur Rachid Taha du groupe "carte de séjour" est plus à classer dans la catégorie Rock même si ce plus ancien artiste maghrébin sur la scène française a parfois interprété des chansons Raï ou RnB.

Ces dernières années le raï s'essouffle et certains chanteurs de raï, comme Cheb Mami, essaient de le revitaliser en allant vers le Jeel égyptien actuel, très populaire dans tout le Moyen-Orient et qui gagne de plus en plus le Maghreb (voir Musique égyptienne).

Plus récemment d'autres artistes comme Cheb Najim - connu aussi pour être l'initiateur du raï-guetton mélange entre raï et reggaeton.

Aujourd'hui des artistes arabo-musulmans se sont appropriés le raï et ses variantes nées en Europe et l'ont transformé selon les spécificités culturelles et musicales de leur pays, comme cela se passe pour tous les genres musicaux.

Musique kabyle

Article détaillé : Musique Kabyle.
Lounès Matoub (au milieu) avec ses amis et sa famille en Kabylie (Algérie).
Idir lors d'un concert gratuit à Bondy le 21 juin 2008, pour la fête de la musique et la 20e édition du festival "Ya d'la banlieue dans l'air".

Style traditionnel de la Kabylie, d'expression kabyle, il dérive essentiellement de l'achewiq.

Entre les années 1950 et les années 1970, plusieurs chanteurs et chanteuses kabyles ont introduit la musique occidentale dans leur musique qui resteront dans le style savant ou classique méditerranéenne comme Farid Ali (50) Nouara (60), Cherif Khedam (60), Oultache Arezki (50), Les Abranis (70), Noureddine Chenoud (70), Meksa (1973), Mjahed Hamid (70), Yugurten (70), Syphax (70).

Dans les années 1960, la chanteuse kabyle Nouara une des pionnières de la musique algérienne de langue kabyle dans l'introduction de la musique moderne dans certaines de ses chansons.

Dans les années 1970 des tentatives de modernisation de la musique berbère et maghrébine ont débuté avec des artistes kabyles comme Idir qui a composé et interprété la chanson célèbre A Vava Inouva et qui a fait le tour du monde.

Les interprètes les plus connus : Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, Cheikh El Hasnaoui, Cherif Kheddam, Chérifa, Lounès Matoub, Lounis Aït Menguellet, Idir, ((les abranis)), Rabah Asma, Brahim Izri, Agraw Boudjemaa, Takfarinas, Djamel Allam, Massa Bouchafa, Allaoua Zarouki, Mohamed Allaoua, Hanifa, Sami Djazaïri, Akli Yahyaten, Bahia Farah, Nouara, Taos Amrouche, Sadaoui Salah, Djurdjura, Lani Rabah, Chérif Hamani, Kheloui Lounès, Youcef abdjaoui, Karim Abdjaoui, Hsicen, Ahrès Hacen, Kamel Rayeh, Zedek Mouloud, Ferhat Imazighen Imoula, Izri Brahim, Moh Smail, Hamidouche, Abdelkade Bouhi, Farid Feragui, Brahim Saci ...

Il existe des chansons de style moderne qui sont souvent écoutées lors de festivités (mariages...ce genre de chansons est en fait le pur folklore kabyle dont la musque est désormais composée d'une façon plus légère et soutenue par des instruments modernes, le synthétiseur essentiellement, et dont les paroles abordent l'amour au premier lieu en tentant de rompre les tabous ancrés dans la société berbère notamment sur les relations amoureuses des jeunes, ce qui amènent les chanteurs à user de duo homme femme) et qui sont l'œuvre d'artistes comme Mohamed Allaoua. Actuellement ce genre de musique connait une expansion et est écouté en dehors des zones berbérophones en Algérie. Les années 1970 ont vu naître plusieurs groupes artistiques qui se revendiquaient de la musique moderne. associés à la chanson contestataire ; ces groupes et chanteurs ont su introduire des instruments modernes comme la guitare folk, classique, électrique, piano... etc parmi ces groupes, on peut citer : inaslyen, idheflawen, inemlayen, debza, imnayen, les abranis, .... des chanteurs également ont marqué cette période par les revendications politiques qu'ils portaient mais aussi par une ouverture artistique nouvelle qui a révolutionné la mentalité kabyle. parmi ces chanteurs on peut citer l'un des plus connu en Algérie mais aussi dans le monde : Idir est devenu le symbole de la chanson moderne kabyle notamment grâce à sa chanson phare A Vava Inouva qui a été traduite dans plusieurs langues. ferhat m'henni alias ferhat imazighen imoula, syphax, djamel allem, ... actuellement, la scène artistique kabyle est très diversifiée. on y trouve comme toujours la chanson contestataire, mais aussi de la musique purement commerciale qui trouve sont publique parmi les jeunes qui sont de plus en plus désœuvrés, et de la variété qui méle romantisme, société et vie de tous les jours. les chanteurs les plus en vue sont, entre autres : Ali Amran, oulahlou, Zimu, Si Moh, brahim tayeb, Cheikh Sidi Bémol ...etc

Gasba

À droite, gasba

La gasba est une flûte oblique et à ce titre, elle se joue en posant la flûte sur le côté de la bouche. Et non de face comme pour un joueur de flute à bec (flûte à conduit et non oblique). Le joueur maîtrise son instrument après des années d'exercice. Il doit principalement trouver le son juste avant de reprendre le répertoire traditionnel de la musique Chaoui. La gasba a un son rauque, à la limite de la vibration qui n'est pas sans rapeler le son du vent dans les Aurès.


Du côté de l'Oranie (Ghazaouet Oran Temouchent Ayt Snous), la tamja (sorte de gasba qui est longue) est jouée de manière grave pour accompagner les danses guerrières régionales (voir musique des tribus rifaines). Dans la musique algérienne, elle accompagne encore de nos jours des musiciens de raï traditionnels. Le Pays Chaoui ou la Numidie de l'antiquite (d'Annaba à Biskra en passant par Batna ou Guelma) connaît aussi un essor de l'utilisation de la gasba avec de jeunes chanteurs et chanteuses qui l'intègrent dans une musique électronique, créant ce que l'on appelle de plus en plus le "chaoui moderne", en opposition au style chaoui plus traditionnel.

Le taqsebt est un des acteur principaux des issalan[réf. nécessaire] qui signifie en berbère « les nouvelles » encore appelée dans les plaines des Aurès, ilhaben et rahaba en arabe algérien. Les issalan sont dansées par des groupes d'hommes ou femmes, qui interprètent des chants berbères chaoui polyphoniques séculaires basés ou inspirés de l'histoire des Aurès et la culture chaoui.

Issawa

La confrérie des Issawa a été constituée à l'origine par les disciples de Sidi Mohamed Ben Aissa, un saint homme également nommé Cheikh al- Kamel (le Parfait), disparu en 1526. On raconte qu'à sa mort, l'un des disciples bouleversé se mit en transe et lacéra ses vêtements et son corps. Dans cet état, il alla jusquà dévorer crus un mouton et une chèvre. Cette légende est à l'origine de deux pratiques fondamentales de la confrérie : la hadra (pratique collective de la transe) et la frissa, particulière aux Issawa, qui consiste à dévorer un animal vivant.

À l'instar des autres mouvements confrériques nés au XVe et XVIe siècles, la communauté issawia tire ses sources de la tradition soufie et lors de sa création, elle se chargeait de l'éducation des "muridin" (volontaires) dont la principale activité consistait à lire et à réciter le Coran. Après la mort de Cheikh al-Kamel, maître spirituel et auteur d'une anthologie de textes religieux, ses disciples ont étendu leurs activités, associant à la psalmodie , aux implorations de pardon et aux hymnes à la gloire du Prophète, certaines pratiques gestuelles accompagnées de musique aboutissant au ravissement et à la transe. S'y sont ajoutèes occasionnellement diverses pratiques spectaculaires, en vigueur également chez d'autres confréries: absorption de poison, exposition au feu, perforation de diverses parties du corps avec des broches et des épées Plusieurs circonstances religieuses ou sociales offrent l'occasion de célébrer le cérémonial issawa : les moussems, le mawled (anniversaire de naissance du Prophète), les réunions du vendredi après la prière du âsr, les mariages, les naissances et circoncisions. Les fidèles peuvent aussi se rassembler juste pour communier et se purifier. Cependant la saison de célébration du culte de Cheikh Al-Kamel demeure la principale opportunité de regrouper tous les adeptes, ceux des villes comme ceux des campagnes, ainsi que ceux qui sont éparpillés dans le désert. Cette manifestation se distingue par une série de rites puisant à la fois dans le soufisme et dans le creuset des pratiques ancestrales.

Les issawas estiment que cette commémoration est parée de vertus à la fois religieuses, symboliques et thérapeutiques. Ce pluralisme les aide à se délivrer de leurs soucis quotidiens et à se fondre dans une relation intime avec Dieu, mais leur vaut, en revanche, l'hostilité des musulmans orthodoxeset plus particulièrement des théologiens qui les taxent d'hérétisme.

Nombreuses sont les caractéristiques définissant le chant, les rythmes et les danses des issawa et en premier lieu, les textes, essentiellement fondés sur des prières rédigées par le fondateur ou inspirés du Guide des Bienfaits, entre autres. Les mélodies, elles, sont surtout un mélange de schémas musicaux utilisés traditionnellement dans les répertoires populaires ou arabo-andalou. Le chant est généralement collectif, surtout dans les séquences "agitées" où il symbolise la communion spirituellede tous les adeptesentre eux et avec Dieu; mais certaines parties du rituel , notamment le dhikr, font appel à un soliste qui vocalise en alternance avec le chœur. Le volet rythmique est un élément preépondérant du chant issawa; il est soutenu par des instruments à percussion tels que les tambours de formes diverses, tbal, taârija, bendir, tara, et des idiophones comme la tasa, composée d'une pièce de cuivre frappée avec des baguettes. Enfin, la danse demeure un des aspects les plus spectaculaires de la cérémonie. A l'instant de son exécution, les danseurs se tiennent en ligne droite ou forment un cercle puis se livrent soit à un simple balancement d'avant en arrière, laissant entrer le rythme en eux, soit à des figures plus complexes. Il est d'ailleurs fréquent de voir, au cours de ces danses, des femmes et des hommes, tomber en transe, l'orchestre étant alors de jouer jusqu'à ce qu'ils soient apaisés.

Fkirette

Les Fkirettes, terme désignant "les pauvres" et qui exprime l'idée de dépouillement dans le sens religieux, sont des ensembles de femmes qui jouent exclusivement pour un auditoire féminin lors des fêtes religieuses, mariages, circoncisions, etc. On chante alors à la mémoire des prophètes, des Saints Patrons de la ville, de l'amour ou des chagrins de l'existence. Ce groupe de Fkirettes a la particularité d'accueillir un homme Hadj Nasser, pilier rythmique de la formation à la personnalité volcanique et à la voix expressive. Hadj Nasser et sa sœur Z'hour perpétuent la pratique de leur père, ancien cheikh et chanteur religieux de la confrérie Issawa d'Annaba. Z'hour accompagne son frère depuis toujours. Elle est sûrement la voix la plus marquante des Fkirets de l'Est algérien. En juin 2002, lors de leur première venue en France, le groupe s'est fait remarquer au cours du festival Latitudes Maghreb à la Grande Halle de la Villette et la Cité de la Musique.

Musique staifi

La 3e musique populaire de fête [réf. nécessaire] d'Algérie est le "staifi" après le "raï" et la grande musique Kabyle. Basée sur le rythme zendari rythme originaire de Constantine et aussi sur un accompagnement présent du clavier, cette musique est aujourd'hui très présente dans toutes les fêtes algériennes. Les premiers furent Samir Staifi, Bekhachi El Khier, Djamel, Nordine, bentoumi mohamed et d'autres .

Musique chaouie

Article détaillé : Musique Chaouie.

Musique essentiellement chantée en chaoui (berbère des Aurès) .Le folklore est diversifié dans les régions des Aurès. La musique traditionnelle est bien représentée par nombreux chanteurs Aurassiens. Le premiers chanteurs qui ont connu un succès international sont Aissa Jermouni et Ali Khencheli[14]. Le style de musique Rahaba est propre à toute la région des Aurès. De plus, plusieurs styles de musique existent comme le style arabo-andalous, l'un des chanteurs chaouis connu est Salim Hallali. Plusieurs chanteurs des Aurès se sont inspirés de ce style comme Youcef Boukhantech.

Il y a des petites chansonnettes qu’on appelle en berbère des Izlen, ils se composent de 4 à 5 vers, répétitifs que l’on retrouve dans les Aures en Kabylie, au Hoggar. La région des Aures recèle de véritables trésors musicaux, du côté du Tébessa on trouve le Rekrouki ou Rakrouk qui veut dire écho, c’est un genre propre à la région de Tébessa. Les Ait selam se singularisent par un genre féminin L'Azzekar, chez les Ait Miloulpar Ajelass proches de celui de la tribu Ahidous du Maroc. Il y a aussi Tinzarine lie au Rite de la pluie Anzar (Anzar c'est le dieu de la pluie diaprée Gabriel Camps). C'est une légende célèbre laure des périodes des sècheresses on évoque par des chants le dieu de la pluie, c'est un rite païen. Il y a un autre genre de chant qui s’appelle la berceuse, Tigougaine ou Taourial, Aourial veut dire berceau. Mais la plus célébrée, c’est Ayache. Les femmes ont pu avoir leur place dans la scène national. La télévision algérienne diffusait les chansons de Thelja (Ya Saleh) et de Beggar Hadda dans les années 1970. Aussi, Houria Aïchi a fait plusieurs albums en France.

Un autre genre de musique moderne chaouis s'est imposé dans la région. Cette musique est un mélange de rock (Les Berbères (groupe de rock chaoui)), de blues, de folk (Smaïl Ferrah) et de raï en langue chaoui (berbère) et en arabe. Quelques chanteurs et musiciens s'inspirent de la musique arabe classique.

Les genre Zorna (avec la cornemuse), musique sétifienne, Diwan, etc. sont joués par quelques musiciens aurassiens. Quelques instruments de musique sont propres à la région comme le bendir, Gasba, etc.

La danse chaouis est formée d'un regroupement d'hommes ou de femmes dansant face à face en entonnant des chants polyphoniques accompagnés de gasbas et de bendirs. Le rythme particulier du bendir chez les Chaouis se retrouvent dans quasiment toutes les chansons des Aurès. Les interprètes les plus connus sont le regretté Katchou, Hamid Belbeche, Houria Aïchi, Nacceredine Hora, Massinissa (chanteur), Hacen Dadi, Les Berbères (groupe de rock chaoui), Tafert, Dihya (chanteuse), Messaoud Nedjahi, Numidas, Ithran, etc.

Musique Tergui Ahellil

Style traditionnel du sud algérien d'expression tergui et arabe (dialectal). Il s'agit d'une musique ancestrale importée de l'Afrique noire vers le Maghreb par les dynasties régnant sur le Maghreb ; La musique Tergui sera influencée, entre autres, par le Tindé (style de l'extrême-Sud algérien), l'Ahellil (Timimoun).

Dans le Gourara (Algérie) il est encore largement pratiquée, surtout pendant certaines fêtes religieuses, surtout un genre musical qui consiste à effectuer des chansons en chœur, la danse et la participation de l'auditoire. Il prévoit la participation de nombreux participants, un chef de chœur qui dirige le mouvement du chœur, soliste (abecniw) flanqué de deux ou trois joueurs (au moins un tambour pâte (gellal) et un bengri joueur (une sorte de luth ) ou flûte (temja), tandis que deux danseurs viennent devant lui face et ensuite la marche arrière, tout en participant à la chorale, un bon nombre de villageois, faire un cercle autour d'eux, en serrant l'épaule à épaule, se déplacer lentement dans une direction, clap antihoraire et de répondre à la soliste. En 2005, l'UNESCO a proclamé le chef-d'œuvre Ahellil du patrimoine oral et immatériel de l'humanité. La crainte de beaucoup de ceux qui se soucient de la culture du Gourara cette reconnaissance est que, loin d'aider à préserver ce patrimoine, elle finira par contribuer à sa «folklorisation», avec détachement conséquente des valeurs traditionnelles au sein de laquelle l'Ahellil sont nés. Éloquents à cet égard les observations de Mouloud Mammeri : "A Sidi Hadj Belkacem, le plus grand rassemblement autour du Gourara, la première année (1971) nous étions pratiquement les seuls« étrangers ». Le Zeneti étaient parmi eux. Et nous, malgré nos artificielle vêtement drôle (nous avions tous pris au moins un vêtement de Gourara), nous étions à l'extérieur, nous avons été submergés par l'impression de pénétrer dans le temple: le Zeneti ne joue pas, officie. [...] Lors de notre dernière mission, dix ans plus tard, les spectateurs venaient de l'extérieur ont été aussi nombreux que les indigènes, et les interprètes, sans doute inconsciemment de céder aux pressions, aussi involontaire, de tout ce qui halogènes foule, tendaient agissant pour elle, sur le sol en quelque sorte par lui-même par le même chemin de leur propre aliénation "

Diwane-Gnawa d'Algérie

Article détaillé : Gnaoua.

La musique Gnawa d'Algérie s'appelle en réalité la musique DIWANE ; on l'appelle aussi Diwane-Gnawa afin de mieux l'identifier car sa consœur GNAWA marocaine est internationalement la plus connue et connaît depuis peu un regain d'intérêt .

Le terme DIWANE est un mot arabe utilisé quand on parle de la partie thérapeutique de la soirée (LYLA). Les Diwane se réclament de Bilal : 1er esclave noir libéré par Mahomet qui deviendra le 1er muezzin de l'Islam. Ce genre musical existe en Tunisie, en Égypte (et aussi probablement en Libye)avec des noms spécifiques selon le pays (voir Gnaoua). La musique Diwane d'Algérie et ses consœurs ont pour point commun une origine africaine sub-saharienne et certains rites ; Toutefois, ces musiques " GNAWA " d'Algérie, du Maroc de Tunisie, Libye et Égypte vont se spécifier en fonction des populations, et des histoires propres à chacun de ces pays ou régions et, ne connaitront pas le même parcours ou les mêmes influences.

En 2006, les autorités culturelles dans leur projet d'édification nationale, revendiquant l'« algériennité » de ce genre musical, souhaitent le faire renaître et reproduire en Algérie le succès des Gnawa marocains ; Ainsi, depuis deux ans, il existe un festival de la musique Gnawa (à l'image de celui d'Essaouira).

À l'exemple de ses diverses consœurs du Maghreb, la musique Diwane a besoin, vu sa longue traversée du désert sur la scène nationale, de retrouver sa spécificité afin de s'affranchir, enrichir ce genre musical et exister.

Les interprètes les plus connus sont : Othmane Bali, Hasna El Bacharia, Diwane Biskra, Gaâda - Diwane Bechar, Karim Ziad, Gnawa Diffusion.

Musique Allaoui

Article détaillé : Allaoui.

L'allaoui, ou aalaoui, est une danse traditionnelle guerrière à plusieurs variantes issue des hauts plateaux oranais (Algérie) On la retrouve à Oran, Tlemcen, Nedroma, Maghnia, Ghazaouet en Algérie, et elle s'est diffusée au Maroc, dans l'Oriental.. Cette musique et danse guerrière ancestrale, est dansée par des mouvements d'épaule au rythme des percussions. Elle trouve ses origines dans les danses tribales des hauts-plateaux oranais[15]. Le chercheur algérien Yazli Benaamar nous renseigne que le nom "Allaoui" (à ne pas confondre avec la dynastie Alaouite) fait référence à une famille arabe descendant des Adrissas du Maroc qui se sont réfugiés dans le Djebel Amour en Algérie après la chute du Royaume de Fès. Il est important de ne pas confondre ce style musical avec le Reggada, danse berbère originaire du Rif. Les deux styles sont semblables, mais différents.

Les hommes dansent en se tenant coude à coude, comme soudés les uns aux autres en scandant leurs corps[15], frappant des pieds pour exprimer leur attachement à leur terre et montrer leur capacité d’endurance. Cela signifierait l'unité indissoluble qui devait, autrefois, lier les guerriers face à l'ennemi[réf. nécessaire]. Avec chacun d'eux un fusille ou une canne dans la main. Pour ce qui est des femmes, elles font le safe (rang), elles forment deux lignes parallèles et dansent dans un mouvement « avançant/reculant »[15], tout en tapant sur des bendirs.

Musique actuelle

Depuis le début des années 1970, la musique algérienne s'est diversifiée au contact de la culture occidentale. Les Charles Aznavour, Oum Kalsoum, Farid El Atrache, Jimi Hendrix, Beatles, et autres Michael Jackson et Madonna ont largement influencé plusieurs artistes algériens les poussant à adapter différents styles musicaux venus d'Occident et d'Orient à la culture algérienne. C'est comme ça que l'on a vu apparaître de la varieté (tendance occidentale et tendance orientale), rock, le rap ou encore le reggae en Algérie.

Musique orientale

La vedette algérienne de la musique classique arabe a été toujours Warda Al Jazairia. Il existe une panoplie d'artistes connus dans le style orientaliste.

Jazz algérien

Principaux interprêtes : Aminoss, Sinouj, Madar, Azedine Tebibel. Haffyd h, Ines Mezel, Safy Boutella, Karim Ziad, Amar sundy, (Blues), Malik Hannouche ... et pleins d'autre jeunes prometteurs ...

Varietés occidentales

Principaux interprêtes : Baaziz, Hocine Lasnami, Triana d'Alger, Mohamed Reda, Jimmy wahid, Hammidou, Souad Massi, ...

Rock algérien

Rachid Taha, célèbre au Québec, en Algérie et en France

Dans les années 1970, naissait les Turkish Blend, groupe de pop/rock Algérien formé par Yacine et Malik.Ils sont originaires du quartier de saint-Eugène à Alger.Connurent un grand succès en Algérie, puis en France. C'est sous l'influence des Rolling Stones, des Pink Floyd, ou encore de Johnny Hallyday, que le rock nait en Algérie à la fin des années 1970.

Un groupe connu immédiatement un énorme succès, il s'agit de T-34, nommé ainsi car ces derniers répetaient dans la chambre 34 du bâtiment T d'une des cités universitaires d'AlgerBen Aknoun). La scène rock révéla également d'autres artistes comme Moh KG-2, ou le franco-algérien Jimmy Oihid qui ajouta à sa musique des traits de blues et de reggae. C'est dans les universités algériennes que continuaient à se reveler de nouveaux groupes de rock, et au milieu des années 1990, un rock plus dur commençait à apparaitre en Algérie : le death metal, avec pour figure de proue le groupe Litham.

Principaux rockeurs et groupes de rock en Algérie : les Abranis, Les Berbères (groupe de rock chaoui), Numidas, Cheikh Sidi Bémol, Hamid Baroudi, D'zaïr, Index, Djamel Laroussi, Jimmy Oihid, Litham, HELM, Good Noise,Illusion, Moh KG-2, groupe T-34, Kamel Dynamite, Farid le rockeur Sans oublier le groupe Raïna Raï, originaire de Sidi Bel Abbes et auteurs du celèbre tube "Ya Zina". Rachid Taha, natif de Sig près d'Oran, est un chanteur et un musicien franco-algérien résidant en France[16]. Sa musique est inspirée par différents styles, tels que le raï, le chaâbi, la techno, le rock 'n' roll et le punk.

Depuis les années 1990, le rock algérien connaît une véritable traversée du désert et les médias algériens ne diffusent plus des artistes de rock, et encore moins ceux produisant du métal. Mais l'engouement du public reprend de plus belle. cette dernière décennie a vue apparaitre un nombre non négligeable de jeunes groupes rock tel que les Gin's, Helter skelter, Vortex ou encore Illusion

Rap algérien

Article détaillé : Rap algérien.

Le rap fait son entrée en Algérie dans les années 1980 et prendra son essor vers la fin des 90 ; il se caractérise par son style américain et français. Le rap est né en Algérie en 1985 avec un premier titre enregistré par Hamidou : Jawla Fe Lil. Ce titre d'influence très américaine, allait ouvrir la voie à plusieurs groupes qui naissent à Alger dès la fin des années 1980, dont Hamma et Intik, mais va être freiné par le manque de confiance des éditeurs, ainsi que la censure. Le veritable essor du rap algérien a lieu à la fin des années 1990, avec la diffusion à la radio algérienne et à l'ENTV de quelques titres de rap, ainsi que l'apparition de plusieurs artistes à Oran (T.O.X, Talisman, Vixit...) et Annaba.

Une première compilation est éditée en France sous le titre d'Algerap, qui fait que rapidement deux groupes vont s'exporter à l'étranger dès 1999 : il s'agit de MBS et Intik, mais connaissent que peu de succès auprès d'un public qui ne comprend que très mal leur paroles (en arabe algérien). En Algérie, c'est un certain Lotfi double kanon (issu de la séparation du groupe Double Kanon) qui fait un tabac. Actuellement, le rap algérien (comme le rock)est peu présent dans le champ musical et « officiel » algérien et peu diffusé dans les médias.

Instruments de musique

Vents

Cordes

Percussions

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Aux sources de l’art arabo-andalou : les noubas algériennes
  2. Regard sur l'histoire de l'Algérie, Zahir Ihaddaden, p.19
  3. Baron Rodolphe d'ERLANGER : La Musique arabe, Paris, Paul Geuthner, t.VI, 1959
  4. [1]* Le Prince de la Musique Classique Algérienne & du Chaâbi
  5. Musique/nouvel album de Mourad El Baez : un opus très coloré (La Nouvelle République 10/02/2009) sur www.africatime.com
  6. www.mouradelbaez.fr.gd
  7. Nouvel album de Mourad-El-Baz
  8. Jeune afrique
  9. El Waten
  10. El Waten
  11. El Watan
  12. a, b et c Algérie 2011 Par Jean-Paul Labourdette, Dominique Auzias,p119 [2]
  13. Des Louangeurs au Home Cinema en Algerie Par Hadj Miliani,p93 [3]
  14. Algérie , Dominique Auzias
  15. a, b et c (fr)Origine De La Danse El-Alaoui sur www.vitaminedz.com. Consulté le 2 juillet 2010.
  16. Rachid Taha sur Fluctuat.net

Wikimedia Foundation. 2010.

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