Maghnia

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Maghnia

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Administration
Pays Drapeau d'Algérie Algérie
Wilaya Tlemcen
Culture et démographie
Population 114 634 hab. (2008[1])
Densité 390 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 51′ 17″ N 1° 43′ 29″ W / 34.854616, -1.72475734° 51′ 17″ N 1° 43′ 29″ W / 34.854616, -1.724757
Superficie 294 km2
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Maghnia
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Maghnia
DZ-13-27 - Maghnia - Wilaya Tlemcen.svg
Localisation de la commune dans la wilaya de Tlemcen

Maghnia (orthographiée aussi Marnia) est une commune de la wilaya de Tlemcen en Algérie. Avec plus de 114 000 habitants, elle est la deuxième plus grande ville de sa wilaya après Tlemcen.

Ce lieu était occupé par les Romains et on l'appelait alors Numerus Syrorum.

Maghnia est devenue célèbre grâce au premier président de l'Algérie Ahmed Benbella dit Ahmimed qui est originaire de Maghnia (Marnia).

Sommaire

Géographie

Située à 27 km à l'est d'Oujda (Maroc), on y trouve deux postes frontaliers Akid Abbas et Akid Lotfi ce sont les lieux d'entrée du Maroc vers l'Algérie, située aussi à 26 km à l'ouest de Tlemcen, 160 km au sud-ouest d'Oran et à environ 60 km du littoral. Connue aussi par ses stations thermales Hammam Boughrara et Hammam Chigueur pour les traitements des maladies dérmatologiques.

Histoire

Dès l’âge de la préhistoire, le site de Maghnia fut occupé par des groupes humains importants comme en témoignent quantités de quartzites, de basaltes, de grès, de silex taillés et ouvrés, recueillis sur le territoire de Maghnia et dans ses environs immédiats « oued Mouilah ». Ce fut un établissement phénicien d’abord, puis un poste romain, appelé, d’après les bornes milliaires « NUMERUS SYRORUM » ou simplement « SYRORUM » ou « SYR ». Les Romains y établirent un camp militaire, entouré d’un fossé large et profond, flanqué de tours carrées et où l’on entrait par 4 portes. Le nom de numerus Syrorum désigne au départ l'unité auxiliaire de l'armée romaine qui avait sa garnison dans le camp. Il s'agissait d'une unité recrutée initialement en Syrie[2]. Cette unité avait été auparavant cantonnée en Dacie[3]. Le camp était le camp le plus occidental du dispositif militaire développé en Maurétanie Césarienne à l'époque sévérienne, la nova praetentura.

Un grand nombre d’inscriptions tumulaires votives ou de bornes milliaires, découvertes plus tard et une épaisse couche de cendres, de charbons, de débris retrouvées dans tous les environs, à une profondeur à peu près uniforme, ont prouvé l’existence de ce poste romain, qui a dû être détruit par un incendie. Plus tard, quand la domination romaine eut complètement disparu, les remparts de l’ancien castellum subsistèrent ; de là, le nom de « SOUR » (rempart) donné parfois par les autochtones à Maghnia et sans rapport avec le SYR des Romains. Un important marché de nomades se tient régulièrement auprès de l’ancien camp romain. En effet, par sa situation géographique, au centre d’un long et étroit couloir entre Tlemcen et Fès et facilement accessible, d’autre part, aux montagnards du sud et aux habitants du littoral, Maghnia ne pouvait manquer d’être un lieu important d’échanges.

C’était le lieu tout indiqué pour les rencontres des tribus dont les campements s’élevaient sur tout le territoire environnant. Les plaines étaient généralement habitées par des nomades souvent arabisés après l'islamisation, qui consacraient à l’élevage des moutons, des chevaux, des chameaux et à la culture des céréales, le peu de temps que leur laissaient les guerres intestines et le pillage. Les Berbères, qui vivaient dans les montagnes, formaient environ un cinquième de la population totale. En certains endroits, ils ont pris les habitudes nomades des Arabes, et presque partout, à l’imitation de ceux-ci, ils se faisaient une guerre acharnée. Mais ils étaient plus industrieux, cultivaient le sol avec plus de soin, élevaient du gros bétail, plantaient des arbres comme en témoignent les immenses orangeraies de Zegzel dans les Beni-Snassen.

C’était à Maghnia que les adeptes des deux types d’économie présentaient leurs produits. Sous la domination arabe lui fut donné le nom de Lalla-Maghnia. Ce nom est celui d’une sainte musulmane toujours vénérée dans la région y compris par une grande partie des membres des tribus marocaines des Angad. Elle a été inhumée près de Maghnia. En ce lieu se trouve encore aujourd’hui la Kouba, dans laquelle, elle ne cesse, dit-on, de faire des miracles. Ce mausolée n’offre aucune particularité artistique, mais la Kouba indigène est élevée vers la fin du XVIIIe siècle. En 1836 au moment où la première expédition française entrait à Tlemcen, les ruines du camp militaire romain de Lalla-Maghnia furent signalées aux officiers français. Ce ne fut que 7 ans après, au mois de novembre 1843, qu’elles furent exploitées par le général Bedeau accompagné du commandant. C’était au moment où l’émir Abd El-Kader venait de se réfugier au Maroc.

Vie quotidienne à Maghnia

Sport

Le sport est une activité bien présente à Maghnia. On y trouve des clubs de différents sports comme le football, le karate do qui existe depuis la colonisation de l'Algérie par la France sous le nom de SSEPM, le handball, l'athlétisme, la boxe, le volley-ball et l'Haltérophilie. Les Clubs de l'IRB Maghnia et de l'AS Maghnia représentent la ville dans de nombreuses compétitions.

Personnalités liées à la commune

  • Ahmed Ben Bella, premier président de la République algérienne, y est né le 25 décembre 1916.
  • Mohamed Ben Ahmed Abdelghani, ancien premier ministre.
  • Mehdi Charef, réalisateur, y est né le 24 octobre 1952.
  • Amar Bellahcene, membre d'El Djahidia et écrivain (a publié « L'Intelligentsia Algérienne »), décédé dans les années 1990 et enterré au cimétière Hadja Maghnia.
  • Mohamed Khemisti, désigné ministre des affaires étrangères le 28 septembre 1962, assasiné le 11 avril 1963 à sa sortie du siège de l'Assemblée Nationale.
  • Sofi ancien ministre de la justice

Références

  1. Office national de statistiques.Recensement 2008 [1]
  2. Jérôme Carcopino « Le limes de Numidie et sa garde Syrienne », Syria, 6-2, 1925, p. 118-149Lire en ligne.
  3. M. Speidel, « Numerus Syrorum Malvensium. The Transfer of a Dacian Army Unit to Mauretania and its Implications », Dacia 17, 1973, p. 169-177.

Voir aussi

Articles connexes



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