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Mimizan
Mimizan
Mimizan, la perle de la Côte d'Argent. Vue aérienne de Mimizan-plage traversée par le courantAdministration Pays France Région Aquitaine Département Landes Arrondissement Arrondissement de Mont-de-Marsan Canton chef-lieu de canton Code Insee abr. 40184 Code postal 40200 Maire
Mandat en coursChristian Plantier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Mimizan Démographie Population 6 707 hab. (2006) Densité 58 hab./km² Gentilé Mimizannais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 80 m Superficie 114,83 km² Mimizan, en gascon Mamisan, est une commune française située dans le département des Landes et la région Aquitaine. La ville se partage entre Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage.
Sommaire
Géographie
Mimizan est une commune de la côte landaise, située dans le pays de Born. Elle est surnommée la « Perle de la Côte d'Argent ». Le courant de Mimizan est l'exutoire du lac d'Aureilhan et se jette dans l'océan Atlantique. Les étangs de Malloueyre sont sur son territoire.
Comme d'autres bourgs côtiers du pays landais, Mimizan est divisée entre d'une part un centre historique (dit Mimizan-bourg) en retrait de l'océan, et qui constitue le cœur administratif et commercial de la ville, et d'autre part une station balnéaire (dite Mimizan-plage) qui s'est développée avec l'essor du tourisme. L'espace entre les deux, recouvert par la forêt, n'a cessé de se réduire au fil des ans.
Histoire
Protohistoire et époque romaine
Plusieurs tumulus funéraires ont été localisés autour de Mimizan. Ces nécropoles protohistoriques sont généralement constituées d’un ensemble de tumuli espacés de quelques dizaines de mètres. La fouille de l’une entre elles à Louroun a révélé deux tombes d’inhumation. Lors du rite funéraire, le corps est brûlé sur un bûcher, les os calcinés sont soigneusement recueillis et placés après lavage dans une urne funéraire en terre cuite. Des offrandes (parures, objets, denrées) sont également brûlées avec le corps. L’urne est ensuite placée dans un tumulus en terre[1].
Plusieurs historiens situent à Mimizan l'antique relai routier de Ségosa, sur la voie romaine littorale.
Mimizan-Bourg
Le secteur de l'ancienne église Sainte-Marie est initialement l'un des ports maritimes les plus actifs de la côte Atlantique avant le VIIe siècle. Il a ensuite été comblé par l'avancée des sables. La vieille église est érigée au XIe siècle. Vers 1010, des moines détachés de l'abbaye de Saint-Sever s'établissent à Mimizan et construisent près de l'église un prieuré[2], qui devient le centre d'une sauveté, asile sacré créé par l'Église pour la protection des faibles. Sa délimitation est marquée par neuf bornes monumentales (bornes de sauveté), en forme de pyramides. Aujourd'hui, seules cinq subsistent et sont classées aux monuments historiques. Le terme de frangitas est employé dès les années 1009-1032, celui de salvitas (sauvetat) apparaît en 1270[3].
La ville devient une étape sur la voie littorale du chemin de Saint-Jacques. La taille et la magnificence de l'ancienne église, dont seul subsite le clocher porche, montrent l'importance du lieu à cette époque. Le grand clocher, abattu par un orage en 1790, était visible depuis la mer et servait de phare ou d'amer, repère côtier pour faciliter la navigation en mer. De cette époque date le vieux dicton gascon :
- « Que Diou nou preserbi dou coudic de la baleine, dou cantic de la Sirène et dou clocher de Mamisan »[4][5].
- (Que Dieu nous préserve du chant de la sirène, de la queue de la baleine et du clocher de Mimizan)
Mimizan-Plage
La Belle Époque voit la naissance de la station balnéaire Mimizan-Plage, qui s'appelle d'abord Mimizan-les-Bains. Ceci est possible grâce à l'arrivée du chemin de fer (disparu aujourd'hui), à la vogue des bains de mer et des bienfaits de l'air iodé sur la santé des tuberculeux.
En 1904, la ville se dote d'un établissement de bains de mer, construit en bois sur la plage. Celui-ci contribue à la renommée de Mimizan. Détruit en 1922 par une violente tempête, il est rempacé par une hydrothérapie. Établie au bord du courant, elle est inaugurée le 5 août 1923. Le 9 janvier 1924, un raz-de-marée en démolit l'aile gauche[6].
Le 20 mars 1905, le journaliste et poète Maurice Martin crée l'expression Côte d'Argent devant un parterre de journalistes et notables locaux parcourant lettes et villages gascons en une mémorable caravane. Le 10 juillet 1913, Mimizan devient la première station climatique des Landes[7]. La chambre d'industrie climatique de Mimizan est créée. Ses membres, hôteliers, logeurs, commerçants et saisonniers ont pour rôle de développer la station. Le classement de la ville en station balnéaire est demandé la même année. Le syndicat d'initiative est créé en 1921 en remplacement du Syndicat des Grands Lacs de la Côte d'Argent[6].
Compte tenu de l'augmentation de population, la commune envisage une extension de la plage au sud du courant. Le projet prévoit la réalisation d'un marché couvert plus grand, d'une place publique et d'une salle de réunion. Le marché ouvre en 1931[6].
Le 16 juin 1929, les aviateurs Jean Assolant, René Lefèvre et Armand Lotti, partis d'Old Orchard Beach aux États-Unis à bord de l'« Oiseau Canari », effectuent un atterrissage forcé sur la plage Nord. Ils deviennent ainsi les premiers Français à relier par avion l'Amérique à l'Europe. Le monument des Ailes témoigne de cet évènement. Il est inauguré le 21 juin 1931[8].
Dune et forêt des Landes
Le chemin de fer
La ligne de chemin de fer entre Labouheyre et Mimizan-Bourg est inaugurée le 21 juillet 1889. Pour répondre à l'augmentation du nombre de voyageurs, quelques hôtels voient le jour : Hôtels Magnes, Duvignac, Duprat, Taris. En raison de la mode des bains de mer, en plein essor depuis 1880, les élus demandent d'étendre cette ligne vers la plage. En effet, se rendre du Bourg à la Plage n'est alors pas chose aisée : il faut emprunter une route simplement empierrée sur 7 km et franchir le pont rouge, édifié en 1879, permettant le passage des véhicules hippomobiles.
En 1895, on envisage de construire un pont métallique pour le passage du train, mais le devis est trop élevé. Une solution provisoire est adoptée : en 1901, une passerelle en bois pour piétons est construite. Elle sera détruite en 1908. Le 28 mai 1903, le projet définitif de l'extension de la voie vers la plage est adopté par le conseil municipal. Il prévoit le tracé suivant :
- une halte à Bel Air, aujourd'hui dans l'enceinte de la papeterie
- un arrêt à Leslurgues (côté sud)
- la construction d'un pont ferré et routier à la Plage
- l'édification d'une gare à Mimizan-lesBains (côté nord)
La mise en service du tronçon entre Mimizan-Bourg et Mimizan-Plage démarre le 28 juillet 1907. L'année suivante, le pont métallique est construit, permettant d'accéder à la gare de Mimizan-les-Bains et favorisant le développement du trafic voyageurs. Des trains d'excursion s'ajoutent en 1934-1935. Un autorail assure notamment un service direct avec Mont-de-Marsan les dimanches d'été. Le 1er avril 1960 marque la fin du transport de voyageurs. Des services routiers de remplacement sont assurés sur certains trajets par la RDTL[6].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 2008 Jean Bourden PS 2008 2014 Christian Plantier SE Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
- Production de pâte à papier (Papeteries de Gascogne)
- Exploitation forestière, scieries, production de parquets et lambris
- Tourisme (station balnéaire)
Jumelage
Old Orchard Beach (États-Unis) depuis le 16 juin 1989[11].
Lieux et monuments
Sites religieux
- Mimizan-Bourg : le clocher-porche de la vieille église de Mimizan, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco et l'église Notre-Dame de l'Assomption
- Mimizan-Plage : l'église Notre-Dame des Dunes et l'ancienne chapelle en bois, datant de 1896
Autres
- Château Woolsack, pavillon de chasse construit en 1911 par Hugues Richard Arthur Grosvenor, deuxième duc de Westminster.
- Les cinq pyramides de sauveté restantes, construites en garluche et datant de 1009, inscrites aux Monuments historiques par arrêté du 13 juin 1941[12].
- Le monument des Ailes : sur la plage d’Oyambre, le monument des Ailes commémore l’atterrissage l’Oiseau Canari sur une plage de Mimizan le 16 juin 1929. Érigé à l’initiative d’Henri Farbos, pionnier de l’aviation dans les Landes, il est dessiné par l’architecte Pierre Despruneaux, et inauguré le 21 juin 1931[13].
- La borne en béton et en acier située près de l'abbaye de Mimizan signale la distance de 1 000 km qui la sépare de Saint-Jacques-de-Compostelle sur la voie de Soulac. Elle a été créée par l'artiste plasticienne Evilo.
- À noter la poste Art déco de Mimizan-Bourg, et l'ancienne chapelle en bois de Mimizan-Plage. Casino.
Évènements
- Tous les ans, à la fin du mois d'août, ont lieu les fêtes de la ville. C'est l'occasion pour tous les habitants de se retrouver pendant quatre à cinq jours. De nombreuses manifestations ont lieu à cette occasion : bodega, élection de la reine des fêtes et de son bouffon, feux d'artifice, animation pour les enfants.
- Mimizan possède une arène qui accueille les fameuses courses landaises où les écarteurs jouent avec les vachettes sans les mettre à mort.
Personnalités liées à la commune
- Saint Galactoire, évêque de Lescar, mort en martyr à Mimizan vers 507
- La créatrice de mode Coco Chanel venait séjourner au château Woolsack de Mimizan, sur les bords du lac d'Aureilhan.
- Nicolas Capdeville, triple champion du monde de bodyboard, est installé à Mimizan.
- Le groupe Beirut a écrit une chanson homonyme en hommage à la ville. Elle apparaît sur la compilation Dark was the night.
Galerie
Démonstration de gemmage
Notes et références
- ↑ Information Musée de Mimizan
- ↑ Brochure de la paroisse Saint-Joseph du Born
- ↑ Bulletin de la Société de Borda, n°486, p 217
- ↑ Mimizan, Clins d'œil au passé, Georges Cassagne, édition Atlantica, 2007, p 16
- ↑ Mémoire en Images, Mimizan, perle de la Côte d'Argent, Hervé Foglia, Alan Sutton, p 44
- ↑ a , b , c et d Exposition ASEM Archéologie, juillet 2009
- ↑ Information de l’office de tourisme de Mimizan.
- ↑ Mimizan-les-Bains, Première Traversée Française de l'Atlantique Nord, Georges Cassagne, p 43, éditions Atlantica, juin 2009
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Annuaire des communes jumelées
- ↑ Classement des bornes de sauventé de Mimizan, sur la base Mérimée, ministère de la Culture. Consulté le 22 août 2009
- ↑ Mimizan les Bains, Première Traversée de l’Atlantique Nord, p 43, Georges Cassagne, éditions Atlantica, juin 2009
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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