- Bodyboard
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Le bodyboard est un sport nautique de vagues proche du surf se pratiquant sur une planche plus courte et flexible.
Sommaire
La naissance d'un sport
L'inventeur du bodyboard
L'inventeur du bodyboard s'appelle Tom Morey. Ce dernier fit des études mathématiques jusqu'en 1955 et travailla ensuite dans l'aéronavale où il se familiarisa avec le maniement des matières plastiques. Cependant, ce travail ne le satisfaisait pas complètement : il décida donc de changer d'horizon et se lança dans le business du surf, alors en plein essor. En 1971, il quitta sa Californie natale pour s'installer à Hawaii.
La confection de la première planche
Installé dans un climat particulièrement propice au surf et au développement de cette industrie, Morey élabora une planche de 6 pieds de long. Cependant, elle était trop fragile et lors de son premier essai, la planche se brisa. Morey ne se découragea pas, convaincu qu'il réussirait à élaborer une planche plus performante. Il déménagea une nouvelle fois pour l'île de Kailua où il emménagea près du spot de Honols. Il décida alors de confectionner une planche de mousse, plus petite, ayant globalement la forme d'une pierre tombale. Le premier test fut extrêmement satisfaisant : la planche s'avéra être très maniable et plus légère qu'une planche traditionnelle de surf.
L'essor du bodyboard et premières avancées techniques
Morey est alors convaincu qu'il tient une trouvaille exceptionnelle. Après avoir réuni de l'argent, il repart pour la Californie où il passe un accord avec une petite entreprise de surf. Il obtient un salaire grâce auquel il s'achète une petite camionnette et se met à vendre des planches. Cependant, l'aspect brut de ses planches lui empêche d'obtenir du succès. Il a alors l'idée de recouvrir ses planches d'un film plastique, doux au toucher. Cette trouvaille eut un effet immédiat : les ventes de planches de bodyboard augmentèrent sensiblement.
Pratique
La planche est le plus souvent utilisée en position allongée (position appelée prone), le bodyboardeur doit obligatoirement avoir une paire de palmes courtes pour faciliter le départ sur la vague. La figure emblématique du bodyboard est l'hawaïen Mike Stewart, multiple champion du monde dans les années 1990 et encore aujourd'hui parmi les meilleurs, on peut citer ensuite le brésilien Guilherme Tamega, Jeff Hubbard, Pat Caldwell, Ben Severson, Spencer Skipper[réf. nécessaire]. L'Australie est aujourd'hui la nation moteur du sport, avec des riders comme Ryan Hardy, Damian King ou Ben Player. La France a connu ses premières heures de gloire grâce à Nicolas Capdeville et au défunt Matthieu Walbrou. La jeune génération est représentée par Pierre-Louis Costes, Amaury Laverhne et Charly Chapelet[réf. nécessaire].
D'autres préfèrent une autre position, le dropknee plus souvent appelé DK ou pose hawaienne, comme Paul Roach, Aka Lyman ou Matt Lackey pour ne citer qu'eux, qui consiste à se relever et à poser un genou sur la planche et l'autre pied à plat. Cette position est plus difficile que la précédente en raison de la présence des palmes. On peut aussi citer, le DK-rider Mike baccon qui est l'actuel champion du dk national tour 2010 .
Enfin, la dernière pratique est le Stand Up qui lui se pratique debout. Peu de bodyboardeurs utilisent cette technique. Il y a néanmoins quelques grands bodyboardeurs, qui ont surfé des vagues de taille considérable dans cette position. On peut citer notamment Danny Kim ou encore Chris Won.
Accessible à tous, quelques jours suffisent pour commencer à maîtriser sa planche et découvrir les premières sensations de glisse. La maîtrise complète de ce sport demande cependant beaucoup d'investissement et les professionnels de la discipline en font de plus en plus un sport extrême, aérien et exigeant sur le plan physique. Ils s'attaquent ainsi aux vagues les plus extrêmes du monde, parfois même inaccessibles aux meilleurs surfeurs mondiaux et réalisent des figures aériennes spectaculaires.
Il existe un championnat professionnel, le IBA(international bodyboarding association) World Tour, le dernier champion en date étant le réunionnais Amaury Laverhne[1].
Le sport est aujourd'hui encore resté très en retrait médiatiquement comparé au surf malgré un nombre de pratiquants comparables à ce dernier dans des pays comme le Portugal ou l'Australie.
Matériel
Le bodyboard est une planche courte d'environ un mètre de long et 60 centimètres de large, dont une partie du revêtement extérieur est souple (mousse polyéthylène) et la partie inférieure de la planche en contact avec l'eau est en plastique pour pouvoir minimiser les frottements.
Le choix de son bodyboard se fait en fonction de sa taille et de son poids (le poids adapté est indiqué par le fabricant, pour la taille, le bodyboard doit arriver au niveau du nombril du bodyboardeur), ainsi que de l'usage de la planche. Pour un adepte du dropknee, la planche sera plus large et plus petite. De plus, la géométrie des rails (bords) précise s'il s'agit d'une planche plus facile, souple d'utilisation ou plus réactive.
Le jargon du surf consacre le nom de « biscotte » à la planche de bodyboard en raison de sa forme. Ce terme conserve néanmoins une connotation péjorative pour la plupart des pratiquants.
La planche
La planche est composée de plusieurs parties :
- le nose, la partie avant ;
- le deck, la partie supérieure, en polypropylène ou polyéthylène ;
- le slick, la partie inférieure, éventuellement creusée de channels ;
- les rails, les parties latérales ;
- les stringers, lattes de carbone, insérées entre le deck et le slick, destinées à rigidifier la planche ;
- le tail, la partie postérieure ;
- le core, la partie intérieure.
Figures
Quelques exemples de figures possibles en bodyboard :
- Two knee : position à deux genoux.
- Prone : position allongée sur la planche.
- Dropknee : style différent consistant à placer un pied à plat à l'avant de la planche et un genou à l'arrière, la palme faisant office de gouvernail.
- Stand Up : style différent consistant à placer les deux pieds à plat sur la planche, de manière à glisser comme sur un surf.
- Canard ou duck dive : ce n'est pas une figure à proprement parler mais une manœuvre réalisée en remontant au line-up. Consiste à passer sous la vague lorsque le pratiquant remonte à la zone d'impact des vagues.
- Take off : action de partir sur la vague.
- Bottom turn : virage en bas de vague.
- Belly ou 360 ou Spin : exécution d'une rotation complète de la planche et du bodyboarder vers le haut de la vague. Variante aérienne, le belly air ou le spin air.
- Reverse spin : idem que le belly mais s'amorce vers le bas de la vague. Variante aérienne, le reverse air ainsi que le reverse re-entry, où la manœuvre est exécutée sur la lèvre ou sur la mousse de la vague.
- El rollo : vrille horizontale exécuté en se servant de la lèvre de la vague comme tremplin.
- Aerial ou Projected aerial : consiste à se projeter dans les airs en se servant de la lèvre de la vague comme tremplin.
- Invert air : idem que l'aerial en mettant la planche (et accessoirement le corps) à l'envers par rapport à la vague. Il faudra bloquer le mouvement pour revenir dans le même sens et ne pas finir la rotation comme le "El Rollo".
- Air Roll Spin ou ARS : combinaison d'un « el rollo » et d'un « belly » (le tout dans les airs) ; figure inventée par Mickael « Eppo » Eppelstun, bodyboardeur australien, champion du monde en 1993.
- Back flip : rotation aérienne sous forme de saut périlleux arrière, avec une rotation de 180 degrés, pour repartir dans la vague. Également inventée par Eppo.
- Cut-back : virage serré ou le bodyboardeur revient vers l'intérieur de la vague, puis se remet normalement dans le sens du déferlement.
- Tube ou barrel : comme en surf, consiste à s'introduire et à ressortir du tube créé lorsque la vague déferle.
- Le bodyboard se pratique aussi à genoux pour de bonnes sensations de glisse. On peut faire des rotations ainsi que quelques figures de surf rapides comme le roller le snap le floater qui consiste à surfer sur la partie supérieure de la lèvre.
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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