- Triaize
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Triaize Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Vendée Arrondissement Fontenay-le-Comte Canton Luçon Code commune 85297 Code postal 85580 Maire
Mandat en coursAlain Jarry
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays né de la mer Démographie Population 983 hab. (2008) Densité 17 hab./km² Gentilé Triolais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 17 m Superficie 58,80 km2 Triaize est une commune française, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire. Ses habitants sont nommés triolais et triolaises.
Sommaire
Géographie
Triaize est situé entre Luçon et Saint-Michel-en-l'Herm. Ce village est situé au sud-ouest de la Vendée.
Histoire
Origine du nom : du celte triacia « endroit où une chose est triple.
Historique : Dans l’antiquité, la mer baigne Luçon et Triaize ne compte que trois îles du golfe des Pictons. L’Ile du bourg, sur laquelle sont découverts une hache en pierre polie et deux silex du type Grand Pressigny, est la plus étendue. L’île Le Vignaud est la plus petite et la moins élevée et l’île de la Dune, située au sud-ouest du bourg, est la plus élevée avant sa réduction par l’exploitation d’une carrière de pierre au XIXème siècle. À partir du XIIème les moines de l’abbaye de Luçon entreprennent le dessèchement des marais, peu à peu comblés par les dépôts marins et fluviatiles. Ils édifient digues et canaux et construisent une église. La création de l’évêché de Luçon en 1317 ne change pas la situation. Après un concordat avec Regnaud de Thouars et la cession des terres par l’évêché au chapitre, ce dernier ne cesse d’agrandir ses possessions prises sur la mer. Les guerres de religion mettent un frein à la conquête des terres, mais Triaize atteint cependant une superficie de 4 018 hectares à l’époque de Richelieu. Jusqu’à la Révolution, la seigneurie de Triaize constitue le dernier grand domaine du chapitre de Luçon, qui participe à la vie religieuse locale, notamment par la création d’une école vers 1769. Triaize est une commune essentiellement agricole avec ses nombreuses cabanes ou fermes, un artisanat et des commerces liés à cette agriculture. La population passe de 1 606 habitants à 956 habitants entre 1866 et 1990. Depuis 1863, la commune est connue pour « ses courses asines et chevalines » ainsi que pour la fête de la bouse, en souvenir de l’époque où les habitants utilisaient de la bouse séchée comme moyen de chauffage.
Triaize, ainsi que Grues et Saint-Denis-du-Pairé, étaient autrefois des îles d'où le nom de l'école : Les trois îles. Comme dit le dicton, Triaize pays des ânes où ils n'en passent plus qu'ils n'en restent.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 2014 Alain Jarry[1] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Triaize comptait 983 habitants (soit une augmentation de 3 % par rapport à 1999). La commune occupait le 9 614e rang au niveau national, alors qu'elle était au 8 987e en 1999, et le 173e au niveau départemental sur 282 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Triaize depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Triaize, cela correspond à 2006, 2011, etc. Les autres dates de « recensements » (2008, etc.) sont des estimations[2],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 1861 avec 1 603 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,9 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,7 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 26,5 %) ;
- 50,1 % de femmes (0 à 14 ans = 14,1 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 27,2 %).
Lieux et monuments
- Triaize possède un clocher tout à fait exceptionnel de par sa forme. Il existe d'ailleurs une légende sur la "construction" de ce clocher : Gargantua serait passé par là et, ayant envie de faire ses besoins, serait allé sur le clocher d'où cette forme si particulière.
- Église Saint-Jean l’Évangéliste (fin XIè ou XIIè, XVIIè, XVIIIe et XIXè siècle) Pierre – place Georges Clemenceau. Construite selon le plan des églises romanes de la région, cet édifice est composé d’une nef coupée d’un transept. L’abside semi-circulaire, construite vers 1771, remplace le chœur carré d’origine. La nef, le transept et le chœur sont à l’origine couverts d’une voûte en pierres, comme l’attestent la voûte du croisillon sud et l’absidiole des fonts baptismaux, seule partie ayant survécu au saccage de l’église par les huguenots de La Rochelle en 1622. Vers la fin du XVIIIe siècle est construit le clocher, qui se caractérise par la conception de la charpente et par son triple renflement. Sur le côté sud, se trouve une porte du XVe siècle dite « porte des morts » parce qu’au terme de la cérémonie de sépulture, le corps du défunt passait par cette porte pour aller dans le cimetière contigu.
- Modillon (XIIe siècle – calcaire – Église St-Jean-l’Évangéliste) Ornements saillants répétés de proche en proche sous la corniche, les modillons, dans l’art roman, représentent souvent des animaux fantastiques et des figures grimaçantes.
- Cul de lampe (fin du XIè ou début du XIIe siècle – Église St-Jean-l’Évangéliste) Située dans le chœur, cette sculpture en cul de lampe représentant une tête grimaçante supportait la voûte sur croisée d’ogive en pierre, désormais démolie.
Portes du chapitre (1740 – granit et calcaire – canal de Luçon) Installées à l’embouchure du canal de Luçon, au XVIIIe siècle par le chapitre cathédrale, ces portes marines sont destinées à maintenir un niveau d’eau constant dans la voie d’eau dont le chapitre est gestionnaire, afin de favoriser le commerce.
- Portes anciennes de la Varenne. Écluse construite dans la deuxième moitié du XVIIe siècle sur l’ancien canal de la Varenne. Cet ouvrage nécessaire au bon fonctionnement du marais, fut abandonné lors du redressement et du prolongement du canal de Luçon et du canal de la Varenne au XIXe siècle. Cet ouvrage, propriété de la Société des Grands Marais de Triaize, est désaffecté et dans un état de conservation médiocre (la vanne levante et les portes busquées en bois ayant été déposées, de même que le système de levage de la porte vanne et toutes les ferrures démontées), mais toute la construction en pierre de taille du système, dont une voûte en berceau plein-cintre, est encore visible dans le paysage.
- Vanne dite de la Prise des Grands Marais Salants. Élevée au lieu-dit de la Jeune Céline à l’extrémité Est de la digue de la Bouhière, en 1791, par le Chapitre de Luçon et l’Etat Républicain. Elle a été restaurée en 1830. Cette vanne a une porte en bois manœuvrée par une crémaillère du côté marais et un nouveau clapet, métallique, manœuvré par une chaîne et un treuil du côté du canal évacuateur. Les bajoyeurs sont en pierre de taille avec un ajout de béton armé pour le clapet. L’ouvrage est toujours nécessaire au fonctionnement du système hydraulique du marais, à savoir à l’exondation des marais des Grands Marais Salants et leur irrigation en période de sécheresse.
- Vanne dite des Balises (1 porte). Construite dans la digue de protection Ouest de la Prise de la Balise entre 1824 et 1850, cette vanne en bois s’inscrit dans une maçonnerie en pierre de taille calcaire de moyen appareil. Le système de levage est à vis, maintenu dans une poutre en bois. La vanne se positionne du côté des terres et la sortie donne dans le chenal vieux. Cet ouvrage qui était nécessaire à l’exondation des marais Est de la Prise de la Balises, n’a pas aujourd’hui connu de remaniement et n’a plus d’usage. Il est propriété d’une association notamment rattachée à la sauvegarde de l’environnement et du patrimoine.
- Vanne dite du Chenal Vieux. Élevée au lieu-dit du même nom dans la digue de protection de la Prise des Wagons en 1889, cette vanne se compose d’une porte en bois manœuvrée par une crémaillère. Les bajoyeurs et les montants sont en pierre de taille, le chapeau en béton. Cet ouvrage autrefois nécessaire à l’exondation des eaux du polder des Wagons n’a plus d’usage.
- Pont au lieu-dit La Charrie. Situé sur les communes de Triaize et de Champagné les Marais, les vestiges de ce pont consistent en deux blocs situés sur la digue droite du pont routier moderne. En amont un bloc rectangulaire en pierre de taille de calcaire de grand et moyen appareil, en aval un bloc en forme de pile arrondie et en glacis. Cet ouvrage possède un parement en pierre de taille de moyen appareil. Cet élément du patrimoine hydraulique structure de manière non négligeable le paysage de la commune de Triaize et à ce titre, mérite une attention particulière, notamment dans une logique de maintien de zones de marais sur ce territoire.
- Maison place George Clemenceau (XVIIIe siècle - calcaire et granit). Propriété au XVIIIe siècle du chapitre cathédral de Luçon, cette maison est surnommée « Le château ». Les chanoines luçonnais viennent s’y reposer et surveiller la gestion de leurs domaines.
- Ferme de la Duranderie (XIXe siècle - pierre – Le Vigneau) Typique du marais du Sud-Vendée à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, cette habitation est appelée « cabane » et ses habitants des « cabaniers ». Construite en dur sur un petit clos de terrain, elle succède à la « hutte » en bois et torchis de l’époque du dessèchement du marais. Cette maison longue et basse, sans étage, possède parfois un grenier. Dotée d’un sol en terre battue, elle est habituellement couverte de tuiles courbes. Elle comprend à l’origine une ou deux pièces, la salle commune servant de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher. L’édifice est complété par une laiterie, un cellier et un potager. Devant la maison, un « quaireux » sorte de cour empierrée, est terminée par un plan incliné et pavé pour l’échouage des barques.
- L’écluse de la pointe aux herbes (1880 – granit et calcaire – canal de Luçon). Un siècle et demi après l’installation des portes du chapitre, le recul de la mer et la poldérisation nécessitent la construction d’une grande écluse à sas à trois kilomètres en aval, à la Pointe-aux-herbes. Elle est ensuite remplacée par une simple vanne, en raison de la disparition de la navigation commerciale.
- Écluse ou porte de la dune (Pierre – chenal vieux) Comme les autres ouvrages dans le marais desséché, cette écluse favorise l’écoulement des eaux vers la mer, et les retient l’été. Ce type d’ouvrage est situé aux extrémités des canaux évacuateurs et les avancées progressives des prises expliquent leur présence à l’intérieur des terres.
- Moule à bouses dit « Tapou » (Entre 1940 et 1945 – Fer – Diamètre 45 cm). L’utilisation des bouses en remplacement du bois de chauffage, totalement absent, est une particularité du marais desséché. Le fumier, mélanger à de la paille, est arrosé et longuement piétiné. Le torchis obtenu est ensuite moulé. Créé durant la Seconde Guerre mondiale, pour suppléer au manque de main d’œuvre, et mis à sécher, ce combustible bien spécial ne répandait aucune odeur fétide. Chaque année, le dernier dimanche de juillet, les Triolais font revivre ce folklore
- La digue des Wagons dernier rempart sur la baie de l’Aiguillon qui protège les cultures se découvre aux promeneurs à pied et à vélo.
- Les Mizottes. Prés salés recouvert par la mer lors des grandes marées
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Triaize sur le site de l'Institut géographique national
- Triaize sur le site de l'Insee
- Triaize sur le site du Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Localisation de Triaize sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Triaize sur Mapquest
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Par convention, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de présenter :
Références
- Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 21 juin 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 21 juin 2011
- Évolution et structure de la population sur insee.fr. Consulté le 21 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 21 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur insee.fr. Consulté le 21 juin 2011
- Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 sur insee.fr. Consulté le 21 juin 2011
Catégories :- Commune de la Vendée
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