- Jonquières (Vaucluse)
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Jonquières
Façade principale de l'église Saint-Mappalice
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Avignon Canton Orange-Est Code commune 84056 Code postal 84150 Maire
Mandat en coursLouis Biscarrat
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Pays de Rhône et Ouvèze Site web http://www.jonquieres.fr Démographie Population 4 309 hab. (2008) Densité 181 hab./km² Gentilé Jonquiérois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 46 m — maxi. 85 m Superficie 23,87 km2 Jonquières est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Jonquiérois et les Jonqiéroises.
Sommaire
Géographie
Accès et transports
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7. Non loin de la RN 7, la commune est traversée par la D950, reliant l'autoroute A7 à Carpentras, ainsi que par la D977, rejoignant Vaison-la-Romaine au nord.
Communes limitrophes
Relief et géologie
Avec un minimum de 46 mètres d'altitude au niveau de l'Ouvèze au sud-est et un maximum de 85 mètres d'altitude au nord-est, à proximité du hameau de Saint-Joseph, la commune connait peu d'élévations. Il s'agit principalement d'une plaine alluvionnaire avec quelques petites élévations au nord.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Hydrographie
La commune est arrosée par l'Ouvèze à l'est et par le petit Roanel. Le canal de Carpentras et le canal de Saint-Jacques passent sur la commune.
Climat
La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, en raison de la remontée en altitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[2]. Depuis 2009, la ville d'Orange dispose d'une station météorologique en ville[3].
Données météorologiques d'Orange de 1961 à 1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,3 2,6 4,4 7,2 10,8 14,4 17,0 16,3 13,8 9,7 4,9 1,9 8,7 Température moyenne (°C) 5,4 6,9 9,4 12,5 16,4 20,2 23,3 22,5 19,4 14,7 9,1 5,7 13,8 Température maximale moyenne (°C) 9,4 11,3 14,4 17,8 22,1 26,1 29,6 28,8 25,0 19,7 13,3 9,5 18,9 Ensoleillement (h) 132 137,1 192,5 230,4 264,6 298,9 345,3 310,7 237,6 187,1 135,2 123,8 2 595,3 Précipitations (mm) 44,4 57,5 61,1 58,9 72,4 43,6 27,8 56,3 67,6 97,4 57,7 48,9 693,4 Source : [4]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 44.49.41.357.511.32.661.114.44.458.917.87.272.422.110.843.626.114.427.829.617.056.328.816.367.625.013.897.419.79.757.713.34.948.99.51.9Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Vaucluse Canton d'Orange moyenne nationale Ensoleillement 2 595 h/an 2 800 h/an 1 973 h/an Pluie 693 mm/an 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an Neige 4 j/an 14 j/an Vent 110 j/an essentiellement du Mistral Orage 23 j/an 22 j/an Brouillard 31 j/an 40 j/an Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Records de températures minimales °C (Année) -13,4 (1985) -14,5 (1956) -9,7 (2005) -2,9 (1970) 1,3 (1979) 5,7 (1984) 9,0 (1953) 8,3 (1974) 3,1 (1974) -1,1 (1973) -5,4 (1952) -14,4 (1962) Records de températures maximales °C (Année) 20,3 (2002) 23,0 (1960) 27,2 (1990) 30,7 (2005) 34,5 (2001) 38,1 (2003) 40,7 (1983) 42,6 (2003) 35,1 (1966) 29,6 (1985) 24,6 (1970) 20,2 (1983) Source: http://www.linternaute.com/ville/ville/climat/25721/orange.shtml Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le site de Jonquières était alors un marécage, Seules quelques armes hallstatiennes ont été retrouvées éparses[5]. Lors du dessèchement d'une partie du marais, au cours du XVIIIe siècle, sur le site de Beauregard, a été retrouvée une jarre de terre cuite contenant 191 pièces d'argent. Deux provenaient de Massalia, les 189 autres étaient celtes. Frappées à l'avers de la tête d'Apollon laurée et au revers d'une tête de cheval, elles avaient comme inscription FELIKOVEST[6]. Dispersé, ce trésor n'avait pu être datée avec précision. Par comparaison avec les fouilles réalisées ensuite sur l'oppidum Saint-Marcel au Pègue, il peut être rattaché à la troisième période d'occupation de l'oppidum (-350 et -200)[7].
La colonisation romaine se concentra sur les hauteurs de la Pécoulette où ont été retrouvées 30 tombes et des ruines arrasées, et le chemin des Ramades servit de nécropole avec ses 20 tombes à mobilier[5].
Moyen Âge
À partir du XIIe siècle, les marais de Jonquières appartiennent à la principauté d'Orange[8]. La première mention de l'église placée sous le vocable de saint Mappalice a été faite en 1137[9], tandis qu'un acte de 1266 mentionne le castrum[5].
Renaissance
Au cours des guerres de religion, le plus grand affrontement régional entre les protestants et les catholiques eut lieu le 5 juillet 1562, entre Causans et Beauregard. Il y avait d'un côté le baron des Adrets et de l'autre le comte de Suze. Le village, en 1568, fut investit, puis rapidement délaissé par les religionnaires[8].
Époque moderne
François de Bourbon, prince de Conti et seigneur de Jonquières, le 20 mai 1730, accorda le droit aux consuls de porter un chaperon couleur de feu, doublé de velours bleu[8].
En 1763, le château de Beauregard fut acquis par le marquis de Billoti. Lui et son fils entreprirent de faire assècher les marais[6].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Au milieu du XIXe siècle, les zones marécageuses asséchées sont plantées en céréales, herbes fourragères et garance. La vigne se développe sur les coteaux[8].
En 1893, Louis Bouscarle créait des ateliers de moulinage à soie. Cette activité est aujourd'hui continuée sous la raison sociale Les héritiers de Louis Bouscarle[10].
Époque contemporaine
En 1944, lors de la retraite des armées d'occupation, Le Logis de Beauregard, auberge qui se trouvait entre le pont de chemin de fer et le pont enjambant l'Ouvèze fut bombardé et détruit. Sur la route de Courthézon un monument rappelle qu'au même moment, deux habitants du village furent abattus par les Allemands, le 23 avril[9].
Dans les années 1980, ce sont déroulés à Jonquières, au cours du mois d'octobre, les premiers salons de l'invention. Cette structure a aujourd'hui évolué pour devenir Inventech, salon de l'Invention, de l'Innovation et des Nouvelles Technologies[11].
Toponymie
La forme la plus ancienne est villa Joncarias, attestée en 1050. On trouve ensuite Jonqueras (1137), Juncarium (1200) et Jonquieyras (1392)[5]. Ces toponymes dérivent du latin juncus (jonc) auquel a été ajouté le suffixe -aria[12].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'azur à la gerbe de jonc d'or, au cornet virolé du même brochant en fasce sur le tout.[13]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Louis Biscarrat UDF puis UMP mars 2008 en cours Louis Biscarrat UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Jonquières en 2009[18] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 11,31 % 0,00 % 7,55 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 21,18 % 0,00 % 10,20 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 55,20 % 0,00 % 28,96 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 00,00 % 21,58 % 13,00 % 3,84 % La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[19]).
Économie
Agriculture
Le vignoble produit de vins classés en Côtes-du-rhône. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange. Une spéculation importante a été développée avec la fleur à couper pour les fleuristes (tulipes, glaieuls).
Industrie et artisanat
Une importante zone industrielle est installée à l'est de la commune. Trois établissements leaders dans leur secteur au point de vue régional y sont intallés. Le Cellier de Beauregard, centre d'embouteillage du groupe Intermarché pour les vins de la vallée du Rhône, les Pépinières Rey qui ont ici leur maison-mère et leur siège social, le Pastis Girard, qui propose des apéritifs et liqueurs haut de gamme et qui a été fondé en 1926[20].
Tourisme
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité d'Avignon, d'Orange et de son riche patrimoine, de Carpentras et du mont Ventoux, avec la présence de la Sorgue, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie. L'œnotourisme y a pris une place importante grâce aux neuf caves indépendantes sises sur la commune et qui proposent des circuits vélo vigne[21].
La commune possède un camping.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
- Le Château de Causans.
En 1141, il fut la dot de Tiburgette d'Orange lors de son mariage avec Adhémar de Morvieux. Le château et son église furent pillés lors des guerres de religion. En 1667, Guillaume de Nassau, érigea Causans en marquisat pour Claude de Vincens. Sur la porte d'entrée, se trouvent les armoiries de cette famille et leur devise « Vinc, Vincens, Dieou lou voult »[9].
- Le Château de Beauregard.
Ce grand domaine fut érigé en fief par Maurice de Nassau, prince d'Orange, en 1630. Il avait déjà obtenu, en 1499, le droit de bac sur l'Ouvèze que ses seigneurs conservèrent jusqu'à la Révolution. Il fut successivement la propriété des Laurens (1619), des Tonduti de Saint-Léger (1671) et des Billoti (1763)[9].
- Le Château Malijay.
De la « Bastide de Sauzeret, dite du Malijay » ne reste qu'une tour du XIIIe siècle. Ce fief fut donné, en 1375 par Raymond ders Baux, prince d'Orange, à Bertrand Raymond Flamenqui[9]. Le dernier baron de Malijay fut André Legier de Montfort. Il fit démolir l'ancienne bastide et ériger, à la place, avec les matériaux récupérés le château actuel[22].
Patrimoine Religieux
On trouve à Jonquières 2 églises :
- L'église Saint-Mappalice (située dans le centre ville, rue de l'église)
- L'église de Causans (située dans le petit hameau de Causans sur la route de Violès)
Équipements ou services
Éducation
La commune possède un groupe scolaire maternelle et école élémentaire publique Frédéric Mistral [23], ainsi qu'une seconde école primaire publique Alphonse Boucher[24]. Ensuite, les élèves vont au collège Arausio à Orange[25],[26] puis au Lycée Polyvalent régional de l'Arc, à Orange[27],[28]. Il y a aussi 2 écoles privées catholiques :
- L'école Notre Dame (située au centre ville sur la route de Carpentras)
- L'école privée de Causans (située dans le petit hameau de Causans sur la route de Violès).
L'université la plus proche est celle d'Avignon.
Sports
Plusieurs clubs sportifs sur la commune (Club Carpiste D'Aigues Ouveze, CODEP 84, etc.)
Parmi les équipements municipaux, on trouve une piscine au 23 avenue de la Libération et un stade sur l'avenue Pierre de Coubertin.
Santé
On trouve docteurs, pharmacies, etc. sur la commune. Les hôpitaux les plus proches sont sur Orange.
Vie locale
Marché tous les mercredi matin.
Culte
Le culte catholique est célébré dans l'église de saint Mappalice, rattachée au diocèse d'Avignon[29]. Mentionnée pour la première fois en 1137, elle fut entièrement rebâtie en 1419, puis à nouveau restaurée au cours du XXe siècle. Elle a été reconsacrée le 7 novembre 1982[9].
Environnement
La Communauté de communes des Pays du Rhône et Ouvèze a pour compétence la collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement.
Personnalités liées à la commune
- Henri Michel-Reyne, né en 1910 à Jonquières, dit le père Michel, fondateur de la Messe aux truffes, en 1952, quand il fut curé de Richerenches[30].
Notes et références
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- La climatologie du Vaucluse
- Station météo d'Orange
- Relevés météorologiques d'Orange, (Vaucluse), de 1961 à 1990
- Robert Bailly, op. cit., p. 213.
- Jules Courtet, op. cit., p. 174.
- Jean-Pierre Saltarelli, Le Pègue, vie et mort d'un emporion grec, Cépages Magazine, n° 41, mars 1993, p. 41.
- Jules Courtet, op. cit., p. 173.
- Robert Bailly, op. cit., p. 214.
- Moulinage à soie à Jonquières
- Le salon Inventech de Jonquières
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1818.
- Armorial des communes du Vaucluse
- (fr) http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- (fr) INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- (fr) Recensement de 2006 des communes du Vaucluse
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Jonquières, INSEE
- (fr) Impots locaux à Jonquières, taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- Pastis Girard, 12926
- Tourisme et terroir dans les caves de Jonquières
- Robert Bailly, op. cit., p. 215.
- Site de l'école élémentaire Mistral
- (fr) Enseignement publique primaire en Vaucluse, Inspection Académique de Vaucluse
- (fr) Carte scolaire du Vaucluse, Conseil Général de Vaucluse
- (fr) Site du collège Arausio, Académie Aix-Marseille, 2010
- (fr) Carte des lycées de Vaucluse, Inspection Académique de Vaucluse, 2009
- (fr) Site du lycée de l'Arc, Académie Aix-Marseille, 2010
- http://www.diocese-avignon.fr/spip/-Camaret-sur-Aigues-
- La Messe aux truffes sur le Site La Provence.com
Bibliographie
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986. (ISBN 2903044279)
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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