- George Harrison
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George Harrison George Harrison en 1974 à la Maison Blanche.Surnom Carl Harrison
L'Angelo Misterioso
Hari Georgeson
Nelson/Spike Wilbury
George Harrysong
George O'Hara-SmithNaissance 25 février 1943
Liverpool, Royaume-UniDécès 29 novembre 2001 (à 58 ans)
Los Angeles, États-UnisActivité principale Auteur-compositeur-interprète
Producteur de cinémaGenre musical Rock, pop rock, rock 'n' roll
Musique expérimentale
Musiques du mondeInstruments Guitare, basse, ukulélé, mandoline, sitar, piano, claviers, tampura, sarod, swarmandal Années d'activité 1958 à 2001 Labels Apple, Parlophone, Capitol, Dark Horse Influences Chuck Berry
Bo Diddley
The Everly Brothers
Carl Perkins
Ravi ShankarSite officiel www.georgeharrison.com Entourage The Quarrymen
The Beatles
Plastic Ono Band
Traveling Wilburys
Pattie Boyd
Olivia Harrison
Dhani HarrisonGeorge Harrison MBE (né le 25 février 1943 à Liverpool, et mort le 29 novembre 2001 à Los Angeles) est un musicien, auteur-compositeur, chanteur et producteur de cinéma britannique, guitariste et plus jeune membre des Beatles.
Fils d’une famille de la classe moyenne de Liverpool, il est un ami d’enfance de Paul McCartney, qui le propose, début 1958 à John Lennon, pour qu’il intègre sa formation, The Quarrymen. À trois, ils forment le noyau du groupe qui devient les Beatles en 1960 et, à partir de 1963, un des plus grands phénomènes de l’histoire de la musique populaire du XXe siècle.
L’influence de Harrison dans la musique des Beatles va croissante au fil des années. Il est tout d’abord le guitariste solo et un des trois chanteurs d’un groupe qui se distingue très vite pour la qualité de ses harmonies vocales. À partir de 1965, il introduit la spiritualité, la musique et les instruments indiens dans l’univers musical des Fab Four. Enfin, il compose quelques-unes de leurs plus belles chansons durant les dernières années, comme While My Guitar Gently Weeps, Something ou Here Comes the Sun. Il est aussi un pionnier de l’utilisation du synthétiseur dans le rock. À mesure que son talent de compositeur s’affirme, sa frustration de rester dans l’ombre du tandem Lennon/McCartney grandit. Elle participe aux dissensions qui conduisent à la séparation des Beatles en 1970.
Harrison connaît une belle réussite artistique et commerciale au début de sa carrière solo, avec son triple album All Things Must Pass et sa chanson My Sweet Lord. Il organise en 1971 un concert pour le Bangladesh, le premier concert de bienfaisance de l’histoire du rock. Il se lance également dans le cinéma, en fondant la société de production HandMade Films, qui produit notamment le film des Monty Python La Vie de Brian, dans lequel il fait une brève apparition. Il connaît des hauts et des bas dans sa carrière solo, avant de créer en 1988 le supergroupe Traveling Wilburys, avec Roy Orbison, Tom Petty, Jeff Lynne et Bob Dylan, formation qui produit deux albums.
Tout d’abord marié à Pattie Boyd de 1966 à 1977, il épouse Olivia Trinidad Arias en 1978, avec qui il a un fils, Dhani. Ses apparitions se font rares au cours des années 1990, durant lesquelles il participe au projet Anthology des Beatles et travaille épisodiquement à un hypothétique album, finalement publié après sa mort, Brainwashed. Un cancer de l'œsophage lui est diagnostiqué en 1997. Il y succombe le 29 novembre 2001, déjà fragilisé par une tentative d’assassinat dont il a été victime en 1999. Près de dix ans après sa mort, il est encore acclamé par le public comme l’un des grands artistes de son époque.
Sommaire
Biographie
Enfance et adolescence (1943 à 1958)
Jeunesse et situation familiale
George Harrison naît à Liverpool le 25 février 1943 (bien que certaines sources évoquent le 24[a 1]) dans une famille catholique[1]. Fils de Harold Hargreaves Harrison et de son épouse Louise (née French), il est le dernier de quatre enfants. Il a une sœur aînée, née en 1931, prénommée Louise comme sa mère, et deux frères, Harry et Peter, nés en 1934 et 1940. Son père, un ancien steward au service de la White Star Line, est alors chauffeur de bus[a 2],[2]. La famille vit, durant les six premières années de la vie de George, au 12 Arnold Grove, à Wavertree, un quartier de Liverpool[3]. Le logement est modeste et ne compte que quatre pièces réparties sur deux étages, dont une laissée à l’abandon, car « il y faisait un froid de loup ». Harrison rapporte également que la famille s’entassait dans la cuisine pour se chauffer auprès du feu[2]. Dans une interview de 1970, « Mimi » Smith – la tante de John Lennon qui l’a éduqué – a démenti le fait que les membres des Beatles étaient issus de familles pauvres, expliquant : « [John Lennon] ne venait certainement pas d’un taudis ! Ce n’était le cas d’aucun des garçons [du groupe]. Les Harrison ne s’en sortaient pas aussi bien que les autres familles, c’est possible, mais George ne venait pas d’un taudis non plus, comme l’a dit la presse »[a 3]. Par la suite, la famille déménage dans un logement social, au 25 Upton Green à Speke[4].
Enfant, Harrison fréquente l’école de Dovedale, près de Penny Lane, où allait, quelques années auparavant, son futur partenaire John Lennon. Il fréquente, de 1954 à 1959, le Liverpool Institute of Boys. Il fait également sa communion, mais décide de ne pas faire sa confirmation, appréciant peu le « baratin du culte »[5]. Bien que le quartier de Speke soit un quartier difficile dans lequel « il y avait quelques familles vraiment moches », Harrison considère avoir vécu une enfance heureuse[5].
Premières expériences musicales
Alors qu'il a douze ans, il est hospitalisé pour une inflammation des reins. C'est durant ces six semaines de convalescence qu'il décide d'acheter une guitare à un camarade de classe. Cependant, celle-ci se retrouve bien vite brisée et reste inutilisée pendant quelque temps. Par la suite, son père lui présente un ami guitariste qui lui enseigne, plusieurs heures par semaine, de nouveaux accords et morceaux[6]. C'est également à cette époque qu'il rencontre, dans le bus qui le ramène de l'école, Paul McCartney, âgé de neuf mois de plus que lui. Leur attrait commun pour la musique favorise la naissance de leur amitié[6].
Alors que Liverpool vit au rythme de la musique skiffle, Harrison fonde un groupe avec son frère Peter, The Rebels[a 4]. Son ami Paul McCartney finit par déménager dans un autre quartier de la ville, où il se lie d'amitié avec John Lennon, qui a également son groupe, The Quarrymen, que Paul rejoint[7]. Peu après, McCartney suggère à Lennon d'inclure Harrison dans la formation. Celui-ci, bien que gêné par son jeune âge, accepte de l'auditionner dans un bus et est impressionné par ses talents. Harrison rejoint donc les Quarrymen en février 1958[8].
Des débuts discrets au sein des Beatles (1958 à 1966)
Formation et débuts du groupe
Dans les deux années qui suivent, les Quarrymen évoluent et changent de nom à plusieurs reprises. Le groupe, finalement formé de John Lennon, Paul McCartney et George Harrison aux guitares, Stuart Sutcliffe à la basse et Pete Best à la batterie, part pour Hambourg en 1960, où il se produit dans les quartiers chauds de la ville. Il prend finalement le nom The Beatles. Sutcliffe quitte rapidement le groupe, forçant McCartney à prendre la basse, car Harrison et Lennon refusent de quitter leurs places de guitaristes. À la mi-novembre, les Beatles connaissent une grave déconvenue : ayant choisi de jouer dans un club rival de leur scène habituelle, ils dressent contre eux leur ancien patron, qui dénonce Harrison aux autorités. Celui-ci, encore mineur, n'a en effet pas le droit de travailler en Allemagne et est renvoyé à Liverpool, le 21 novembre 1960, suivi par le reste du groupe[9].
En Angleterre, le groupe se produit au Cavern Club de Liverpool et acquiert une bonne expérience de scène, avant de repartir jouer en Allemagne en avril 1961. Les Beatles sont alors engagés pour accompagner le chanteur Tony Sheridan sur scène, et enregistrent avec lui son single My Bonnie[10]. Le groupe retourne enfin à Liverpool et se produit, à nouveau au Cavern, durant l'automne. Il est alors repéré par Brian Epstein, qui devient son manager en décembre[11]. L'été suivant, le groupe parvient à obtenir une audition devant le producteur George Martin et signe chez Parlophone[12]. Les Beatles enregistrent alors leur premier single, Love Me Do, suivi, début 1963, de leur premier album Please Please Me, qui atteint la tête des charts britanniques. Pour Harrison, qui tient la guitare solo, comme pour le reste du groupe, le succès commence à naître.
Beatlemania
Article détaillé : Beatlemania.Au sein des Beatles, George Harrison s'impose avant tout comme guitariste solo et comme choriste. Lennon et McCartney composent et chantent en effet les chansons du groupe, a quelques exceptions près. George fait les harmonies, avec l'un ou l'autre, en fonction de qui tient le chant principal. Quelques titres sont aussi chantés intégralement à trois voix, comme This Boy. Par ailleurs, Harrison et Ringo interprètent un petit nombre de chansons sur chaque album. Cependant, Harrison s'intéresse rapidement à la composition avec, dès le deuxième album, son premier titre personnel : Don't Bother Me, qui reste cependant très classique[13]. Dans le même temps, le groupe acquiert une notoriété internationale et reste plus d'un an en continu en tête des charts britanniques[14]. Harrison est à cette époque surnommé par les médias le « Quiet Beatle » (le « Beatle calme »), son attitude et sa personnalité telle qu'elle est perçue par le public, contrastant avec l'exubérance de John Lennon, l'humour décalé de Ringo Starr ou l'aisance de Paul McCartney[15].
Au plus fort de la Beatlemania Le groupe tourne également son premier film, A Hard Day's Night. Si c'est surtout Ringo Starr qui s'illustre par son jeu d'acteur, l'expérience n'en est pas moins décisive pour Harrison qui rencontre, sur le tournage, sa future épouse, Pattie Boyd[16].
Harrison ne compose pas de nouvelle chanson en 1964, mais savoure, comme les autres Beatles, la Beatlemania qui l'entoure, avec les tournées, interviews et concerts de grande ampleur. Le groupe est également initié à la marijuana par Bob Dylan. Durant le tournage de Help! en 1965, les quatre musiciens en fument énormément. Ce tournage marque également une nouvelle rupture pour Harrison, qui découvre la culture indienne, qui occupe une place importante dans le scénario du film. Le guitariste va jusqu'à déclarer à ce propos : « Je suppose que c'est là que tout a commencé pour moi »[17]. De fait, après deux nouvelles compositions assez banales sur l'album Help!, Harrison participe de façon plus inspirée à l'album Rubber Soul : pour la première fois en musique pop, il introduit le sitar, instrument indien pour lequel il se passionne, dans Norwegian Wood (This Bird Has Flown)[18]. Dans le même temps, le prestige du groupe explose lorsque les Beatles deviennent les premiers artistes à être reçus dans l'Ordre MBE, par Elizabeth II[19].
Apogée et dissolution du groupe (1966 à 1970)
Découverte de l'Inde
Article détaillé : Séjour des Beatles en Inde.À partir de Rubber Soul et surtout de Revolver, l'influence de Harrison se ressent de plus en plus. Dans ce deuxième opus, publié en 1966, il compose trois chansons, dont Love You To, interprétée avec des instruments indiens[20]. Cette même année, il part à Bombay prendre des cours de sitar auprès de Ravi Shankar et découvre plus profondément la culture et la philosophie indiennes[21]. Début 1967, commence la préparation de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, un album conceptuel pour lequel Paul McCartney souhaite que chaque membre se crée un double fictif qui prendrait sa place le temps de l'album. Ceci transparaît notamment dans les costumes créés pour les Beatles sur la pochette de l'album. Cependant, Harrison déclare sur ce concept : « Paul suivait son idée de groupe fictif. Cet aspect-là ne l'a pas vraiment intéressé, à part la chanson-titre et la pochette de l'album »[22]. La chanson qu'il compose sur cet opus se distingue des autres et est enregistrée avec un orchestre indien : Within You Without You est, en effet, réalisée sans la participation des autres Beatles et permet à Harrison d'exposer sa nouvelle philosophie. Bien que peu commerciale, la chanson devient single au Mexique[23]. Harrison apporte également des instruments indiens sur d'autres pistes de l'album, comme Lucy In The Sky With Diamonds et Getting Better[24].
Harrison met fin à sa période indienne avec une troisième chanson, The Inner Light, en 1968. Celle-ci est sélectionnée pour figurer en face B sur le single Lady Madonna et c'est la première chanson en single à ne pas être signée Lennon/McCartney. Auparavant, en 1967, il commence à convertir les trois autres à sa philosophie, et les emmène à une conférence du Maharishi Mahesh Yogi sur la Méditation transcendantale à Bangor (Pays de Galles). C'est pendant ce séjour qu'ils apprennent la mort de leur manager Brian Epstein, qui les choque tous profondément. Harrison commente : « C'était très étrange d'apprendre ça à ce moment-là, alors qu'on venait juste de s'engager dans la méditation. On pourrait croire que ça n'avait pas beaucoup d'importance, mais pourtant ça en avait. C'est un changement considérable dans la vie quand on commence ce voyage intérieur, et que Brian casse sa pipe ce jour-là est assez incroyable »[25].
En février 1968, les Beatles se rendent, avec leurs épouses, leurs enfants et d'autres personnalités, au pied de l'Himalaya, à Rishikesh, dans l'ashram de Maharishi, pour un séminaire de plusieurs semaines, pour approfondir leur expérience de la Méditation transcendantale. Lennon commente la passion de Harrison : « S'il continue comme ça, George fera du tapis volant à quarante ans. Je suis ici pour découvrir quel genre de rôle je dois désormais jouer. Je voudrais aller aussi loin que possible. George a pris un peu d'avance sur nous[26]. » L'apport de ce séjour n'est pas uniquement spirituel : coupés du monde pendant plusieurs semaines, les Beatles composent beaucoup. Ne disposant que de guitares acoustiques, ils se tournent vers des chansons plus simples et écrivent un grand nombre de succès de leurs dernières années de groupe et du début de leur carrière solo[27]. Après le départ de Ringo et Paul, John et George continuent à suivre les enseignements du Maharishi, jusqu'à ce que circule une rumeur selon laquelle le maître spirituel aurait abusé d'une participante au camp. Lennon se brouille alors sévèrement avec le guru, et les deux Beatles restants quittent le camp pour retourner chez eux[28].
Les dernières années des Beatles
Avant même son départ en Inde, Harrison compose des chansons qui se détachent du style oriental qu'il a importé au sein du groupe. Il compose ainsi Blue Jay Way pour le film Magical Mystery Tour. Durant le travail sur Sgt. Pepper's, il compose Only a Northern Song, chanson satirique sur les droits qu'il touche pour ses textes. Cette période voit aussi l'écriture de sa plus longue chanson avec les Beatles, It's All Too Much, sur son expérience du LSD. Ces deux chansons apparaissent finalement sur l'album Yellow Submarine, bande originale du film du même nom[29].
En 1968, durant la réalisation de l'album blanc, il invite Eric Clapton à jouer un solo sur sa chanson While My Guitar Gently Weeps, ce qui permet de détendre l'atmosphère particulièrement lourde qui règne au sein du groupe. Une autre de ses compositions sur cet album, Piggies, a des conséquences inattendues : elle est interprétée par Charles Manson comme un appel au meurtre, et plusieurs assassinats ont lieu sur son initiative aux États-Unis. Harrison déclare : « ça a été vraiment épouvantable d'être associés à quelque chose d'aussi sordide que l'histoire Charles Manson »[30].
Les Beatles doivent ensuite réaliser un dernier film et décident de se faire filmer durant les séances d'enregistrement de leur futur album, Get Back, par la suite renommé Let It Be. Débute alors un travail difficile aux studios de Twickenham qui se clôt par une dispute. Harrison quitte alors le groupe pendant une douzaine de jours. Une réunion est organisée pour tenter de le convaincre de revenir, et des concessions sont faites. Ainsi, les Beatles abandonnent l'idée d'un retour sur scène prévu pour clore le film[31]. Harrison revient donc en studio, et propose de faire venir le claviériste Billy Preston pour participer à l'enregistrement. Comme celle d'Eric Clapton l'année précédente, sa présence permet d'apaiser les tensions[31]. Le 30 janvier, les Beatles et Preston montent sur le toit de l'immeuble d'Apple Corps, sur Savile Row pour donner leur tout dernier concert ensemble[32].
Déçus par leur travail sur Get Back, les Beatles décident de se consacrer à un dernier album avant une séparation qui semble inévitable. Cet album, Abbey Road, est l'apogée du travail de Harrison au sein des Beatles. Il y compose en effet deux de ses plus grands morceaux, Something et Here Comes the Sun. Something, que John Lennon considère comme « l'un des meilleurs titres de l'album » est de plus choisie comme face A du single tiré de l'album. Il s'agit de la seule face A du groupe non composée par Lennon/McCartney[33]. Il introduit également un tout nouvel instrument, le synthétiseur, dans les morceaux du dernier disque des Beatles. Frustré par son rôle au sein du groupe, restant, en tant qu'auteur-compositeur, à l'ombre du tandem Lennon/McCartney, George Harrison, s'il n'est pas à l'origine de la séparation (John Lennon quitte le groupe le premier, en septembre 1969), n'est pas moins en parfait accord, et partie prenante, des évènements menant à la dissolution des Beatles.
Carrière en solo (1970 à 1987)
Débuts prometteurs
George Harrison est le premier des Beatles à débuter une carrière solo puisqu'il publie deux albums en son seul nom avant même la dissolution du groupe. Le premier d'entre eux est Wonderwall Music, bande originale de film aux tonalités indiennes qui est également le premier album publié par Apple Corps, en 1968[a 5]. L'année suivante, il publie au sein de l'éphémère label Zapple un album de musique expérimentale, Electronic Sound, à base de synthétiseur Moog[a 6]. Il participe également en 1969 à l'enregistrement de la chanson Badge, avec Eric Clapton, sous le surnom de « L'Angelo Mysterioso[a 7],[34] ».
C'est cependant en novembre 1970, lorsqu'il publie son triple album All Things Must Pass, produit par Phil Spector, que George Harrison s'impose véritablement. Il déclare à propos du disque : « Je me suis senti comme un homme constipé pendant des années, et qui aurait subitement eu la diarrhée »[a 8], allusion aux années Beatles pendant lesquelles George ne put pratiquement pas imposer ses chansons au milieu des chefs-d'œuvre de Lennon et McCartney. L'album connaît un succès fulgurant, notamment le titre My Sweet Lord, qui se vend par millions et reste une des chansons les plus populaires des années 1970. All Things Must Pass est composé de quatre faces de chansons et de deux faces de jam-session. Outre My Sweet Lord, What Is Life et Isn't It a Pity tournent aussi sur les radios en ce début de décennie. Seule ombre au tableau, la chanson My Sweet Lord vaut à son auteur un procès pour plagiat, qu'il perd. Il est en effet accusé d'avoir repris, sans le vouloir, l'air de la chanson He's So Fine des Chiffons, qui avait connu un certain succès en 1963[35].
En 1971, Harrison organise le Concert for Bangladesh, le premier grand concert de charité regroupant de nombreux artistes, dont Eric Clapton, Bob Dylan, Ravi Shankar et Ringo Starr. Les profits, destinés aux victimes de la guerre de libération du Bangladesh, mettent un certain temps à parvenir à destination à cause de problèmes fiscaux[a 9]. La même année, Harrison participe à plusieurs morceaux de l'album Imagine de John Lennon, notamment How Do You Sleep?, bouillante charge à l'encontre de Paul McCartney. L'album suivant de Harrison, Living in the Material World, publié en 1973 (avec la participation Nicky Hopkins, Klaus Voormann, Ringo Starr, Jim Keltner, etc.), connaît également un succès relatif, principalement le titre Give Me Love, qui se classe numéro un des deux côtés de l'Atlantique au printemps 1973, mais n'égale pas pour autant son prédécesseur[a 10]. La même année, enfin, Harrison participe à un album solo de Ringo Starr, Ringo, qui a la particularité de réunir tous les Beatles, bien qu'ils ne soient jamais tous ensemble sur un même morceau, toutefois sur le titre I'm The Greatest composé par John Lennon, trois Beatles apparaissent ensemble Ringo, John Lennon et George Harrison. Il aide notamment son ancien compagnon à composer l'une de ses chansons phares, Photograph[36].
Déclin de popularité
En 1974, Harrison lance son propre label de disque, Dark Horse. Un album du même nom sort également cette année, mais est un véritable échec critique et commercial, de même que la tournée que le chanteur entreprend aux États-Unis à ce moment. En effet, l'album est réalisé à une période particulièrement néfaste pour Harrison : celui-ci vient de se séparer de son épouse Pattie, et des complications suivant une laryngite l'empêchent de chanter convenablement[a 11]. Les albums suivants sont dans la même lignée et ne rencontrent que peu de succès. George Harrison se consacre cependant à des participations épisodiques aux côtés, notamment, de Billy Preston et Harry Nilsson, ainsi qu'à sa société de production de cinéma, HandMade Films, qu'il fonde en 1978 afin de produire le film La Vie de Brian de ses amis, les Monthy Python[37].
Sur le plan personnel, cependant, Harrison connaît une période plus faste. Il rencontre en 1974 Olivia Trinidad Arias qu'il épouse quatre ans plus tard, et devient le père d'un garçon, Dhani, le 2 août 1978. Par ailleurs, bien que son ancienne épouse Pattie soit désormais en couple avec Eric Clapton, les deux amis restent proches et conservent de bonnes relations. Harrison travaille également à son autobiographie, I, Me, Mine, écrite en collaboration avec Derek Taylor. Dans la première partie de l'ouvrage, il trace un libre parcours de la carrière des Beatles et de la sienne et apporte ses réflexions. La seconde partie comporte le texte définitif de quatre vingt-trois de ses chansons, avec les circonstances de leur création. Cependant, le fait qu'il ne mentionne pas John Lennon dans l'ouvrage entraîne une brouille entre les deux hommes[38]. Lennon est assassiné à la fin de l'année 1980, ce qui choque énormément Harrison qui n'avait pu se réconcilier avec lui[39].
Il lui consacre une chanson, All Those Years Ago, à laquelle participent Paul McCartney et Ringo Starr, et qui connaît un certain succès. Propulsé par cette chanson, l'album Somewhere in England publié par Harrison semble renouer avec le succès, mais retombe assez vite dans les classements . Warner distribuant l'album, osa même demander à George Harrison de revoir sa copie avant la parution de celui ci. Harrison remplacera quatre des chansons prévues initalement [40]. L'album suivant, Gone Troppo, est un échec total sur les plans critique et commercial, et décourage Harrison d’enregistrer pendant cinq ans[a 12].
George Harrison revient à la musique en 1986 avec le Birmingham Heart Beat Charity Concert 1986 destiné à récolter des fonds pour l'hôpital pour enfants de Birmingham. Il y interprète notamment Johnny B. Goode de Chuck Berry aux côtés du Electric Light Orchestra[a 13]. Il reparaît sur scène l'année suivante, durant le concert du Prince's Trust à la Wembley Arena. Il y interprète While My Guitar Gently Weeps et Here Comes the Sun[41]. Il fait, la même année, son retour aux albums avec Cloud Nine, qui est également un renouveau critique et commercial. Réalisé avec la participation de Jeff Lynne, Eric Clapton, Elton John et Ringo Starr, l'album se classe dans les charts des deux côtés de l'Atlantique[42]. C'est le dernier album studio qu'il réalise de son vivant.
Dernières années (1988 à 2001)
Retour en groupe
En 1988, Harrison met de côté sa carrière solo pour se consacrer au supergroupe Traveling Wilburys, en compagnie de Roy Orbison, Tom Petty, Jeff Lynne et Bob Dylan. Leur premier album, Traveling Wilburys Vol. 1 sort cette même année et est assez bien accueilli[a 14]. Malgré la mort d'Orbison, le groupe enregistre un deuxième opus en 1990, Traveling Wilburys Vol. 3. Le titre de l'album est une idée de Harrison pour entretenir la confusion parmi le public[a 15].
En 1991, il se produit sur scène au Japon en compagnie d'Eric Clapton pour sa première tournée depuis 1974[43]. Le lundi 6 avril 1992, George Harrison, accompagné de son ami Ringo Starr et de son fils Dhani ainsi que de Gary Moore et Joe Walsh, donne un concert de soutien au Parti de la loi naturelle au Royal Albert Hall de Londres[a 16],[a 17]. En octobre 1992, il interprète trois chansons lors d'un concert au Madison Square Garden de New York en l'honneur de Bob Dylan[a 18].
En 1994 et jusqu'en 1996, Harrison retourne auprès des Beatles pour la réalisation du projet Anthology. Ce projet consiste notamment en deux nombreuses heures d'interviews par la suite publiées dans un livre et en DVD. Trois disques comprenant des enregistrements inédits sont également réalisés. Les titres Free as a Bird et Real Love, composés dans les années 1970 par John Lennon et retrouvés sur cassette par Yoko Ono sont également enregistrés et publiés par le reste des Beatles. La chanson Free as a Bird sort en single en 1995, suivie par les disques Anthology, parus entre 1995 et 1996[44].
Fin de vie
En août 1997, George Harrison apprend qu’il est atteint d’un cancer de la gorge, qu'il attribue au fait qu'il fumait beaucoup dans les années 1960[a 19]. Il est rapidement soigné et déclare en 1998, après une opération à Londres, qu’il est pleinement guéri[a 20]. En janvier 1998, il participe aux funérailles d'une des idoles de sa jeunesse, Carl Perkins, en interprétant Your True Love[a 21]. La même année, il participe aux funérailles de Linda McCartney[a 22]. Il contribue également au nouvel album de Ringo Starr, Vertical Man[a 23].
Dans la soirée du 30 décembre 1999, il est poignardé à son domicile par un intrus, Michael Abram, qui a réussi à s’introduire dans sa propriété de Friar Park à Henley-on-Thames en brisant une fenêtre. George est frappé de plusieurs coups de couteau, notamment à la poitrine, avant que sa femme Olivia ne vienne à son secours et maîtrise son agresseur[a 24]. Le criminel se révèle être un déséquilibré mental et est libéré en 2001 après avoir été interné dans un hôpital spécialisé[a 25].
En 2000, Harrison commence à discuter avec son ami, Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, de la création d'un spectacle sur le thème des Beatles. Le spectacle, nommé Love voit le jour à Las Vegas en 2006[a 26]. Il se consacre également de plus en plus à un dernier album, Brainwashed, sur lequel il travaillait épisodiquement depuis 1988. En 2001, il participe également à l'album Zoom d'Electric Light Orchestra.
Cette même année, il subit une intervention pour se faire retirer une tumeur au poumon[a 27]. Il apprend alors que des métastases se sont développées en plusieurs endroits, notamment au cerveau, et subit plusieurs thérapies, notamment en Suisse durant le mois de juillet[a 28]. Au mois de novembre, alors qu'il est hospitalisé à Staten Island, un scandale survient. Le docteur Gilbert Lederman est en effet accusé d'avoir révélé des informations confidentielles sur son état de santé à la presse, et de lui avoir fait dédicacer une guitare en abusant de sa faiblesse. Une plainte est par la suite déposée[a 29],[a 30]. Le problème est finalement résolu et la famille de Harrison parvient à obtenir que la guitare soit « mise à disposition[a 31] ».
George Harrison s'éteint finalement à 13h30 le jeudi 29 novembre 2001, à Hollywood Hills[a 32]. Le jour de sa mort, la famille Harrison publie le communiqué suivant : « He left this world as he lived in it : conscious of God, fearless of death and at peace, surrounded by family and friends. He often said, 'Everything else can wait but the search for God cannot wait, and love one another'. » (« Il a quitté ce monde comme il y avait vécu : conscient de Dieu, sans peur de la mort et en paix, entouré de sa famille et de ses amis. Il disait souvent : « tout le reste peut attendre, mais pas la recherche de Dieu et l'amour du prochain. ». »[a 32]). Il est incinéré, et ses cendres sont, selon sa volonté, répandues le long du Gange en Inde[a 33]. Son album Brainwashed ne paraît qu'après sa mort.
Personnalité
Relations
Vie amoureuse
C'est sur le tournage du premier film des Beatles, A Hard Day's Night, que George Harrison rencontre le mannequin Pattie Boyd, en 1964. Leur relation inspire à Harrison plusieurs de ses premières compositions comme I Need You et If I Needed Someone[45],[46]. Ils se marient le 21 janvier 1966. Après leur lune de miel, il lui demande de renoncer à son activité professionnelle pour se consacrer à sa famille, ce qu'elle accepte[47]. Ce mariage, dans un premier temps heureux, inspire au musicien plusieurs chansons comme Something et For You Blue. Elle accompagne également Harrison dans ses voyages en Inde et dans son étude de la spiritualité orientale.
Cependant, le mariage finit par battre de l'aile et le couple se sépare en 1977. Pattie Boyd tombe amoureuse d'Eric Clapton, proche ami de Harrison, et l'épouse en 1979. Pour sa part, Harrison rencontre une secrétaire de la maison de disques A&M Records, Olivia Trinidad Arias, qu'il épouse en 1978. Ils vivent ensemble jusqu'à la mort du chanteur, en 2001, et ont un fils, Dhani, qui suit les traces de son père en devenant musicien.
Amitié avec les Beatles
Harrison a eu des rapports divers avec les Beatles, faits d'amitiés et de tensions. Aux débuts du groupe, et dans l'apogée de la Beatlemania, les quatre garçons vivent une relation très forte, comme l'explique Ringo Starr des années plus tard : « On veillait vraiment les uns sur les autres. On riait tout le temps. À cette époque, on avait d'immenses suites dans les hôtels, parfois un étage entier, rien que pour nous, et rien que pour être ensemble, on se retrouvait tous les quatre dans la salle de bains. [...] Aujourd'hui encore, quand on se retrouve tous les trois, Paul et George sont les seuls à me voir tel que je suis[48]. »
Harrison se montre en particulier très proche de John Lennon sur le plan spirituel, comme il l'explique : « Il avait perçu que nous ne vivions pas seulement dans le monde matériel. Il voyait au-delà de la mort, il voyait que cette vie n'était qu'une petite comédie. [...] Étant passé avec John par cette période LSD, je l'ai compris dès la première fois qu'on en a pris et je crois que nos pensées ont été en plus grande harmonie l'une avec l'autre[48]. » Après la séparation du groupe, les deux hommes restent bons amis, et Harrison participe à plusieurs enregistrements au sein du Plastic Ono Band. Cependant, leurs relations se tendent lorsque Lennon ne se présente pas à l'audition visant à dissoudre légalement le groupe. En 1980, celui-ci s'offusque également publiquement de ne pas avoir été cité par son ami dans son autobiographie, I Me Mine[a 34]. Il est assassiné peu après.
Au sein même des Beatles, Harrison se dispute assez fortement avec Paul McCartney lors du tournage de Let It Be lorsque ce dernier lui indique comment jouer une prise. Les tensions accumulées finissent en effet par éclater, et le guitariste quitte provisoirement le groupe peu après. La séparation effective du groupe survient quelques mois plus tard. Harrison explique que chacun avait besoin de plus d'espace, que le groupe était devenu trop petit[49].
Spiritualité et vision du monde
Intérêt pour l'Inde et sa philosophie
George Harrison découvre l'Inde et sa culture durant le tournage du film Help!, en 1965. Celui-ci met en effet en scène une secte indienne tentant de mettre la main sur une bague sacrée détenue par Ringo Starr. Lors du tournage d'une scène se déroulant dans un restaurant indien, le guitariste s'intéresse particulièrement au groupe de musiciens et s'essaie à jouer du sitar. Il achète un instrument semblable peu après et apprend à en jouer, l'intégrant par la suite aux compositions du groupe[50]. Fin 1965, il entend parler du musicien indien Ravi Shankar, et achète plusieurs de ses disques. Il le rencontre l'année suivante, et tous deux se découvrent rapidement des affinités. Shankar propose finalement à Harrison de lui apprendre à jouer du sitar en Inde[51]. Le guitariste et son épouse Pattie Boyd profitent de la pause que s'accordent les Beatles dans la foulée de la sortie de Revolver et de l'arrêt des tournées pour partir en Inde où ils s'imprègnent de la culture et de la philosophie locales[52]. Il y rencontre également Maharishi Mahesh Yogi et s'intéresse à la Méditation transcendantale qu'il enseigne[53].
En août 1967, Harrison propose donc aux autres Beatles d'assister à une conférence de Maharishi dans le Pays de Galles où ils apprennent la MT. L'expérience est cependant troublée par l'annonce de la mort de Brian Epstein, leur manager, qui choque profondément le groupe. C'est finalement en 1968 que les quatre musiciens et leurs épouses partent séjourner un temps dans l'ashram du maître spirituel, à Rishikesh. Ringo Starr et Paul McCartney partent en fonction de leur décisions initiales, tandis qu'une rumeur, qui s'est avérée fausse plus tard mais à laquelle ils croient sur le moment, pousse finalement les deux autres à rentrer en Angleterre. Ceci n'empêche pas Harrison de conserver un fort intérêt pour l'Inde et la méditation. Il devient par ailleurs végétarien la même année, et le reste jusqu'à la fin de sa vie[a 35].
Autres passions
Harrison connaît un très fort intérêt pour le jardinage. En 1970, il rachète Friar Park, une villa entourée d'un grand parc, qu'il fait ensuite restaurer[54]. Le musicien aime à s'y promener et engage une équipe de jardiniers pour l'aider à s'occuper du parc de près de 150 000 m². Avec le temps, il en arrive même à se considérer, non plus comme un musicien, mais comme un jardinier[55]. En 1980, il dédie son autobiographie I, Me, Mine « aux jardiniers, où qu'ils soient ». Sa propriété lui inspire par ailleurs une chanson, Ballad of Sir Frankie Crisp (Let It Roll) ( Sir Francis Crisp étant le premier propriétaire de ce manoir )[56]
Il se passionne également pour les courses automobiles à partir de 1977 (année qu'il considère comme celle où il a abandonné la musique pour les courses)[57]. Il est le possesseur de l'une des cent McLaren F1 de route construites, et acquiert également dès 1964 une des rares Aston Martin DB5 (la voiture de James Bond dans Goldfinger)[a 36]. Sa chanson Faster, écrite en 1979, est, de plus un hommage aux coureurs automobiles.
Harrison et la drogue
Comme les trois autres Beatles, Harrison découvre la marijuana, lorsque Bob Dylan les y initie, lors de leur tournée américaine de l'été 1964. Ceux-ci y prennent vite goût, et, durant le tournage de Help! l'année suivante, ils en consomment massivement, comme l'explique Ringo Starr : « On a fumé une quantité diabolique d'herbe pendant le tournage du film. C'était génial. Ça rendait les choses encore plus rigolotes[58] ». En avril 1965. Harrison, Lennon et leurs épouses passent la soirée chez un ami dentiste qui met du LSD dans leur café sans les prévenir. Cette découverte prend des allures de révélations pour Harrison, qui y voit un moyen de s'élever spirituellement. Lennon devient, pour sa part, un gros consommateur durant les années qui suivent. Ceci rapproche particulièrement les deux hommes[48].
Dès 1967, cependant, Harrison prend du recul par rapport au LSD, et compose It's All Too Much, sur sa volonté de s'éloigner de cette substance hallucinogène au profit d'autres méthodes de méditation[59]. Pour autant, Harrison continue à consommer de la marijuana. Le 12 mars 1969, l'officier de police Pilcher perquisitionne chez lui, et en découvre une certaine quantité. Harrison se reconnaît coupable, bien qu'il déclare que la marijuana retrouvée par Pilcher ne lui appartient pas. C'est la fin de l'immunité dont ont jusque là profité les Beatles : Lennon connaît des problèmes judiciaires pour les mêmes raisons. Cependant, le policier Pilcher est condamné en 1972 pour avoir introduit de la drogue chez des innocents[60].
Œuvre
Musique
Pratique instrumentale
Le jeu de guitare de George Harrison avec les Beatles est varié, d’une grande souplesse, et novateur. Bien que n’étant pas un guitariste rapide ou tape-à-l'œil, il produit un jeu solide, caractéristique du style de solos de guitare dépouillés du début des années 1960[a 37]. L'influence du style de guitare en picking Chet Atkins et Carl Perkins sur George Harrison donne une tonalité de musique country aux premiers enregistrements des Beatles[a 38].
Harrison explore les possibilités de beaucoup de guitares : la douze cordes, la slide, le sitar, divers instruments à cordes indiens, et fait évoluer son jeu, de simples solos sur 8 ou 12 mesures, comme sur A Hard Day's Night ou Can’t Buy Me Love[a 38], jusqu’à ses envolées lyriques à la slide[a 39], notamment avec Bob Dylan (sur son album New Morning en 1970)[61].
L’exemple le plus ancien d’un travail remarquable de George sur une chanson des Beatles est son long solo acoustique sur la chanson Till There Was You, pour laquelle il se procure une guitare classique José Ramirez afin de rendre la sensibilité souhaitée sur ce titre[61].
La première guitare électrique de George Harrison est un modèle tchèque populaire auprès des guitaristes britanniques du début des années 1960 dénommé Futurama/Grazioso[62],[63]. Sur les premiers albums du groupe, il joue principalement sur une Gretsch branchée sur un ampli Vox[a 40]. Il utilise divers modèles de Gretsch[a 41], comme la Duo-Jet (qu’il achète d’occasion en 1961 à un marin de Liverpool)[a 42], la Tenessean, et la Country Gentleman, qu’il se procure en avril 1963 pour 234 livres dans un magasin londonien, et qu’il utilise sur She Loves You ainsi que lors de la prestation des Beatles au Ed Sullivan Show à New York, le 9 février 1964[a 42].
Durant ce premier voyage du Groupe aux États-Unis, Harrison s’achète une Rickenbacker 360 douze cordes. C’est un modèle expérimental, avec les cordes inversées et une tête de manche inhabituelle qui rend l’accordage plus simple. Il l’utilise beaucoup durant l’enregistrement de l’album A Hard Day's Night, et les sonorités particulières de cet instrument encore relativement méconnu deviennent si populaires que le Melody Maker les décrit comme « l’arme secrète de Beatle George ». Roger McGuinn aime tellement le son produit par Harrison avec sa douze cordes que cela deviendra le son de guitare caractéristiques des Byrds.
Harrison se procure sa première Fender Stratocaster en 1965 et l’utilise sur l’album Rubber Soul, en particulier sur la chanson Nowhere Man, où il joue à l’unisson avec John Lennon, qui en possède également une. Lennon et Harrison ont tous deux un modèle de Stratocaster « Sonic Blue » qui leur ont été achetées par Mal Evans. Harrison la peint avec un dessin psychédélique. Le mot « bebopalula » est écrit sur le chevalet et son surnom, « rocky », sur la tête de manche. On voit cette guitare dans le film Magical Mystery Tour, et Harrison continuera de l’utiliser durant sa carrière solo.
Les principales influences que se reconnaît George Harrison sont Carl Perkins, Bo Diddley, Chuck Berry et les Everly Brothers.
Geoff Emerick, qui a travaillé en studio avec les Beatles comme ingénieur du son assistant tout d’abord, puis principal à partir de l’album Revolver, n’est généralement pas tendre avec George Harrison dans son ouvrage « Here There and Everywhere, My Life Recording The Music of The Beatles », soulignant la difficulté que le plus jeune membre du groupe éprouve souvent à enregistrer un solo du premier coup, racontant qu’il a fallu ralentir la bande pour qu’il puisse placer la phrase rapide du pont de A Hard Day’s Night, l’appelant parfois « poor George » (pauvre George), trouvant Paul McCartney bien plus doué que lui à la guitare... mais reconnaissant pour finir son talent et même l’étonnement qui est le sien lors de l’enregistrement du dernier album du groupe, Abbey Road, où Harrison est particulièrement affûté, fait preuve de virtuosité pour une contribution de très grande qualité à toutes les chansons de ce disque[64]...
Une de ses passions est le ukulélé, dont il était un collectionneur notoire et un joueur émérite. Il s'intéresse en particulier à la variante la plus répandue au Royaume-Uni de cet instrument : le banjo-ukulélé.
Composition et chant
Avec les Beatles, George Harrison participe généralement aux harmonies vocales du groupe tandis que Lennon et McCartney s'occupent du chant principal. Cependant, il chante toujours une ou deux chansons par album dès les débuts du groupe. Il en est de même pour ses propres compositions qu'il interprète systématiquement. John Lennon explique : « George ne chantait pas du tout quand on l'a fait entrer dans le groupe. Il était guitariste. Durant les premières années, il n'a pas chanté sur scène. On le laissait peut-être faire un morceau, comme on le faisait avec Ringo, voilà[33]. »
Bien que sa voix soit généralement claire et monte facilement dans les aigus, c'est également elle qui met un frein sérieux à la carrière du musicien. Harrison est en effet frappé en 1974 d'une laryngite persistante qui lui donne une voix très rauque. Il se voit donc obligé de chanter durant une tournée avec cette voix déformée, qui s'entend également sur son album Dark Horse que la critique va jusqu'à surnommer Dark Hoarse (hoarse signifiant « rauque » en anglais). Cette prestation déçoit fortement le public et dégoûte Harrison des tournées[a 11].
Harrison commence également à composer au sein des Beatles, en 1963. Sur le deuxième album du groupe sort en effet Don't Bother Me, sa première chanson, qu'il juge a posterori décevante[65]. Il faut ensuite attendre l'album Help!, en 1965, pour retrouver des compositions de son cru avec I Need You et You Like Me Too Much, deux chansons plutôt conventionnelles[45],[66]. C'est cependant Rubber Soul (avec le très réussi If I Needed Someone) et surtout Revolver, l'année suivante, qui révèle le potentiel de Harrison, avec une chanson engagée, Taxman[67], et la première chanson aux sonorités indiennes du groupe, Love You To[20]. Ce courant se poursuit sur l'album suivant, Sgt. Pepper's, avec Within You Without You, enregistré par Harrison seul, accompagné de musiciens indiens : il y explique les préceptes de la philosophie qui l'ont séduit[68]. Enfin, une dernière chanson indienne est composée par George : The Inner Light. Parue en face B de Lady Madonna, il s'agit de son premier morceau présent sur un single[69]. Dans une interview en 1974, John Lennon a ainsi résumé l'évolution des compositions de Harrison : « Il y a eu une période embarrassante car ses chansons n'étaient pas très bonnes et que personne ne voulait rien dire. [...] Ce n'est pas du tout une manière de le rabaisser, c'est seulement, que comme auteur, il n'avait pas notre métier[33]. »
C'est à partir de l'album blanc des Beatles que Harrison compose des chansons plus notoires : While My Guitar Gently Weeps et Piggies, notamment. Il atteint une véritable consécration avec Abbey Road sur lequel il compose deux grands succès. Here Comes the Sun ouvre en effet la face B de l'album et rencontre un certain succès, mais c'est Something qui séduit totalement le groupe et est un succès total auprès du public[70]. La chanson s'impose comme une évidence et devient la première face A signée par Harrison, publiée en single double face A avec le Come Together de Lennon/McCartney[71]. Ringo Starr commente : « Un George auteur était en train de naître. Avec Something et While My Guitar Gently Weeps — sans rire, deux des plus belles chansons d'amour jamais composées et qui soutiennent la comparaison avec ce qu'écrivaient John et Paul, ou qui que ce soit d'autre à l'époque. [...] C'est intéressant que George ait émergé au moment où le groupe éclatait[33]. »
La composition de Something préfigure le plus grand succès de Harrison, l'année suivante, avec My Sweet Lord. Cette chanson atteint en effet la tête des classements aux États-Unis et dans de nombreux pays. Cependant, elle attire également des ennuis à son auteur, accusé d'avoir plagié la chanson He's So Fine des Chiffons, composée en 1962. Le différend judiciaire dure près de vingt ans[35]. Si au bout du compte, il perdit ce procès, ce n'est pas sans humour, qu'il rachetera la maison d'éditions musicales des plaignants dans laquelle figurait bien sûr He's So Fine la chanson du litige .
Discographie
Avec les Beatles
Article détaillé : Discographie des Beatles.Sur le premier album des Beatles, Please Please Me, George Harrison tient principalement la guitare solo. Il chante également deux chansons, Chains et Do You Want to Know a Secret. Sur l'album suivant, With the Beatles, il signe sa première composition, Don't Bother Me[13]. Durant les deux années qui suivent, son rôle se limite principalement à la guitare solo, ainsi qu'au chant sur une ou deux pistes par album, parfois composées par ses soins.
C'est à partir de Rubber Soul, en 1965, que Harrison affirme sa position au sein du groupe. Deux de ses compositions sont présentes sur le disque, mais c'est surtout sa contribution à une chanson de John Lennon, Norwegian Wood (This Bird Has Flown) qui marque une évolution dans le style du groupe. Il propose en effet de donner une sonorité nouvelle au titre en rajoutant un sitar[72]. Dans les années qui suivent, Harrison compose plusieurs titres aux sonorités indiennes, tels que The Inner Light, Love You To et Within You Without You. Son implication atteint son apogée sur Revolver, sur lequel il compose 3 des 14 chansons[73]. Il revient à un style plus habituel sur l'album blanc, en 1968 et invite son ami Eric Clapton à participer à sa chanson While My Guitar Gently Weeps, qui devient la seule chanson du groupe à contenir un solo joué par un invité[74]. Enfin, la consécration vient en 1969 avec Abbey Road : Harrison y compose en effet Something qui est choisie pour être éditée en single. Sur cet album, Harrison s'illustre également par l'utilisation d'un synthétiseur Moog sur certaines chansons : il s'agit d'une première en la matière.
Au total, ce sont douze albums studio qui sont publiés par les Beatles au Royaume-Uni, auxquels s'ajoute la discographie américaine. Dans les années 1990, le groupe se reforme sans John Lennon pour préparer le projet Anthology et enregistre des inédits, notamment Free as a Bird[75].
En solo
Article détaillé : Discographie de George Harrison.En 1968, George Harrison devient le premier des Beatles à publier un album solo, Wonderwall Music, une bande originale de film. Il publie l'année suivante un album de musique expérimentale à base de synthétiseur Electronic Sound, qui connaît peu de succès du fait de ses aspects avant-gardistes[a 6].
À la séparation des Beatles cependant, Harrison connaît un succès fulgurant avec All Things Must Pass, son premier véritable album, qui se dresse au sommet des charts des deux côtés de l'Atlantique en 1970. Il contient notamment My Sweet Lord, une de ses chansons les plus connues[a 43]. L'année suivante, il est à l'origine du premier concert de charité, le Concert for Bangladesh. L'album qui en est tiré se dresse également en tête des charts au Royaume-Uni, et atteint la deuxième place aux États-Unis[a 44]. L'album suivant, Living in the Material World, connaît un succès comparable en 1973[a 10].
Dans les années qui suivent, les albums de Harrison connaissent un succès bien moindre et traduisent un certain passage à vide : Dark Horse, Extra Texture (Read All About It), Thirty Three & 1/3 et George Harrison peinent en effet à monter dans les classements, et reçoivent un accueil critique plus froid que leurs prédécesseurs. L'album Somewhere in England semble marquer un retour à la lumière, en 1981. Il comprend en effet la chanson All Those Years Ago, hommage à John Lennon, assassiné un an plus tôt, qui contribue en très grande partie au succès de l'album[40]. De plus, l'opus suivant, Gone Troppo est, en 1982, un échec retentissant qui pousse le musicien à cesser toute activité durant cinq années[a 12]. Il fait son grand retour en 1987 avec Cloud Nine qui marque son retour dans les charts[a 45]. Les années suivantes, il enregistre avec le supergroupe Traveling Wilburys deux albums. Il consacre les dix dernières années à la production d'un album qui ne parait qu'après sa mort, Brainwashed. Celui-ci parvient à convaincre les critiques, notamment le site Allmusic qui le considère comme « un des meilleurs albums enregistrés par Harrison »[a 46].
Au total, George Harrison a publié onze albums studios auxquels s'ajoutent un album expérimental, une bande originale, deux lives (The Concert for Bangladesh et Live in Japan), et trois compilations. À ceux-ci s'ajoutent une trentaine de singles dont un numéro un britannique et américain (My Sweet Lord), et deux autres qui se placent en tête des charts aux États-Unis, Give Me Love (Give Me Peace on Earth) et Got My Mind Set on You. Il est à noter que l'on trouve sur ses albums solos au moins trois chansons prévues initialement pour figurer sur des albums des Beatles : All Things Must Pass ( album éponyme ), Not Guilty (George Harrison ) et Circles ( Gone Troppo)[a 47].
Harrison et le cinéma
George Harrison fait ses premiers pas au cinéma avec les Beatles en 1964 dans leur film A Hard Day's Night, dans lequel il joue son propre rôle dans une histoire inspirée de la vie du groupe en pleine Beatlemania. Cette expérience est décisive pour lui, non pas sur le plan cinématographique, mais pour sa vie personnelle : c'est en effet au cours du tournage qu'il rencontre sa future épouse, Pattie Boyd. Le groupe rempile l'année suivante avec Help!, qui met le groupe au contact avec la culture indienne[50]. En 1967, Magical Mystery Tour est le troisième film des Beatles, qui se révèle un échec critique et commercial[76]. Comme le reste du groupe, Harrison s'implique peu dans la réalisation du film d'animation Yellow Submarine, et aucun des musiciens ne double son personnage.
Sur son expérience cinématographique, les autres Beatles disent de Harrison qu'il semble s'être ennuyé, ce que l'intéressé dément cependant. Harrison commence en 1968 à s'impliquer dans des projets extérieurs et compose la bande originale de Wonderwall. Il participe ensuite au tournage du dernier film des Beatles, Let It Be, qui est un documentaire sur la préparation d'un album du groupe[77].
En 1978, Harrison fonde avec Denis O'Brien HandMade Films. Cette société de production a alors pour but de finir de financer le film des Monty Python, La Vie de Brian qu'EMI a cessé de produire à cause de son contenu satirique. Harrison devient donc producteur de la comédie et y fait une brève apparition[a 48]. La même année, il participe avec Eric Idle à All You Need Is Cash, un téléfilm parodiant l'histoire des Beatles.
Sa société produit ensuite Du sang sur la Tamise, également en difficulté. Il produit également un film de Terry Gilliam, Bandits, bandits en 1981, Mona Lisa et Shanghai Surprise, première grosse production de la société, avec Madonna et Sean Penn, qui se révèle être un fiasco économique et artistique. Par la suite, HandMade films connaît de grandes difficultés financières, et Harrison la revend à une société canadienne en 1994[a 48]. Enfin, en 1993, il double son propre personnage dans un épisode des Simpson parodiant l'histoire des Beatles, Le Quatuor d'Homer[a 49].
Postérité
Distinctions
La première récompense officielle remise à Harrison date de 1965. Cette année, en effet, les quatre Beatles défraient la chronique en devenant Membres de l'Ordre de l'Empire britannique : c'est la première fois que cette distinction est remise à des artistes, ce qui choque particulièrement l’establishment[78]. Au sein du groupe, il reçoit également un Oscar du cinéma en 1971 pour la musique du film Let It Be, bien qu'aucun des Beatles ne vienne chercher la récompense durant la cérémonie[a 50].
Une première récompense pour sa carrière solo est remise à George Harrison en décembre 1992 lorsqu'il se voit décerner le tout premier Billboard Century Award[a 51]. Il est également classé 21e meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone[a 52].
Le 15 mars 2004, il fait son entrée au Rock and Roll Hall of Fame[a 53]. Il entre également deux ans plus tard au Madison Square Garden Walk of Fame pour son Concert for Bangladesh[a 54]. Enfin, le 14 avril 2009, George Harrison se voit attribuer une étoile en son nom sur le Hollywood Walk of Fame, en face de l'immeuble de Capitol Records. Assistent notamment à la cérémonie Paul McCartney, Tom Petty, Jeff Lynne, Eric Idle et Tom Hanks. Il devient ainsi le deuxième Beatle à avoir son étoile, après John Lennon en 1988[a 55].
Hommages
En 1990, le planétoïde 4149, découvert en 1984 par l'astronome Brian A. Skiff est officiellement nommé (4149) Harrison. Les 4147, 4148 et 4150 portent respectivement les noms de Lennon, McCartney et Starr[a 56]. Harrison a également fait la une de TIME Magazine à deux reprises : la première fois avec les Beatles en 1967, et la deuxième fois juste après sa mort, en décembre 2001[a 57],[a 58].
Le 2 décembre 2001, trois jours après sa mort, l'épisode des Simpson Aphrodite Burns est dédié à sa mémoire.
Le 29 novembre 2002, pour le premier anniversaire de la mort de Harrison, un grand nombre de ses amis artistes se réunit pour le Concert for George, un grand concert hommage qui se tient au Royal Albert Hall de Londres, à l'instigation de sa veuve, Olivia. Montent notamment sur scène Jeff Lynne, Eric Clapton (concepteurs du projet), Paul McCartney, Ringo Starr, Ravi et Anoushka Shankar, Billy Preston, Klaus Voormann, Gary Brooker, Ray Cooper, Billy Preston, Tom Scott, Jim Capaldi, Andy Fairwaether Low, Jim Keltner, Joe Brown, Dave Bronze, Henry Spinetti, Albert Lee, Tom Petty et les Monty Python. Les bénéfices du concert sont reversés à la Material World Charitable Fondation, association fondée par Harrison[a 59].
Martin Scorsese lui a consacré un film documentaire en 2011, George Harrison: Living in the Material World, documentaire diffusé en deux parties sur la chaîne américaine HBO les mercredi 5 et jeudi 6 octobre 2011, puis édité en DVD et Bluray le lundi 17 octobre 2011.
Notes et références
Ouvrages récurrents
- Bill Harry 2000, p. 492
- The Beatles 2000, p. 25
- Chris Ingham 2003, p. 328
- Barry Miles et Keith Badman 2001, p. 7
- The Beatles 2000, p. 26
- The Beatles 2000, p. 27
- The Beatles 2000, p. 29
- Daniel Ichbiah 2009, p. 15
- Daniel Ichbiah 2009, p. 18
- Daniel Ichbiah 2009, p. 19
- Daniel Ichbiah 2009, p. 21
- Daniel Ichbiah 2009, p. 23
- Steve Turner 1999, p. 54
- Daniel Ichbiah 2009, p. 40
- [BBC.co.uk, 30/11/2001] BBC News, "George Harrison, the quiet beatle", consulté le 7/12/10
- Daniel Ichbiah 2009, p. 50
- The Beatles 2000, p. 171
- Daniel Ichbiah 2009, p. 79
- Daniel Ichbiah 2009, p. 78
- Steve Turner 1999, p. 123
- The Beatles 2000, p. 233
- The Beatles 2000, p. 241
- Daniel Ichbiah 2009, p. 124
- The Beatles 2000, p. 242
- The Beatles 2000, p. 264
- The Beatles 2000, p. 281
- Daniel Ichbiah 2009, p. 139
- Daniel Ichbiah 2009, p. 141
- Steve Turner 1999, p. 162-164
- The Beatles 2000, p. 311
- Daniel Ichbiah 2009, p. 173
- Daniel Ichbiah 2009, p. 174
- The Beatles 2000, p. 340
- Simon Leng 2003, p. 34
- Daniel Ichbiah 2009, p. 205
- Daniel Ichbiah 2009, p. 254-255
- Daniel Ichbiah 2009, p. 209
- Bill Harry 2003, p. 246
- Bill Harry 2003, p. 247
- Daniel Ichbiah 2009, p. 258
- Chris Ingham 2003, p. 159
- Daniel Ichbiah 2009, p. 259
- Daniel Ichbiah 2009, p. 214
- Daniel Ichbiah 2009, p. 214-216
- Steve Turner 1999, p. 92
- Steve Turner 1999, p. 99
- Daniel Ichbiah 2009, p. 85
- The Beatles 2000, p. 356
- The Beatles 2000, p. 352
- Daniel Ichbiah 2009, p. 66
- Daniel Ichbiah 2009, p. 97
- Daniel Ichbiah 2009, p. 105-106
- Daniel Ichbiah 2009, p. 128
- Joshua M. Greene 2007, p. 226-227
- Hunter Davies 1985, p. 360
- Simon Leng 2003, p. 68
- Joshua M. Greene 2007, p. 229
- The Beatles 2000, p. 167
- Daniel Ichbiah 2009, p. 120
- Daniel Ichbiah 2009, p. 176
- Simon Leng 2003, p. 50
- Futurama 111, the guitar collection
- Futurama electric guitars
- ISBN 978-1-59240-269-4 Geoff Emerick, Here There and Everywhere, My Life Recording the Music of The Beatles, Gotham Books, 2006,
- Steve Turner 1999, p. 53
- Steve Turner 1999, p. 94
- Steve Turner 1999, p. 119
- Steve Turner 1999, p. 148
- Steve Turner 1999, p. 173
- Steve Turner 1999, p. 229
- [vidéo] Abbey Road, mini-documentaire, Apple Corps, 2009
- Daniel Ichbiah 2009, p. 80
- Simon Leng 2003, p. 19
- Daniel Ichbiah 2009, p. 165
- Mark Levisohn 1988, p. 200-201
- Daniel Ichbiah 2009, p. 131
- Daniel Ichbiah 2009, p. 172
- Daniel Ichbiah 2009, p. 68-69
Autres sources
- La date du 25 février 1943 est la date reconnue, et celle qui apparaît sur le certificat de naissance de Harrison.
- (en) « All About the Beatles », Brandon Info. Consulté le 10 octobre 2010.
- (en) « Aunt Mimi Smith, Bournemouth, 1970 », The Lost Beatles Interviews. Consulté le 10 octobre 2010.
- (en) « Lives in Brief », Times Online. Consulté le 11 octobre 2010
- (en) Peter Lavezzoli, The dawn of Indian music in the West: Bhairavi, Continuum International Publishing Group, 2006, p. 182
- (en) « Electronic Sound », Allmusic. Consulté le 1er novembre 2010
- (en) « Goodbye - Cream », Allmusic. Consulté le 3 novembre 2010
- (fr) Philippe Manoeuvre, Rock'n'Roll : la discothèque idéale : 101 disques qui ont changé le monde
- (en) Concert for Bangladesh. Consulté le 1er novembre 2010
- (en) « Living in the Material World - George Harrison », Allmusic. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) Dark Horse - George Harrison, Allmusic. Consulté le 13 octobre 2010
- (en) « Gone Troppo - George Harrison », Allmusic. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « Shadows of the Light », Rockaria. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « Traveling Wilburys, Vol. 1 », Allmusic. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « The Traveling Wilburys, Vol. 3 », Allmusic. Consulté le 5 novembre 2010
- (fr) « George Harrison et son fils Dhani lors d'un concert au Royal Albert Hall en 1992 », Pure People. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « George's benefit concert for "The Natural Law Party", LONDON LIVE 1992 », Hari's on the Web. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « Bob Dylan Biography », Rock and Roll Hall of Fame. Consulté le 5 novembre 2010
- (en) « George Harrison Stabbed in Chest by an Intruder », New York Times. Consulté le 6 novembre 2010
- « Harrison 'fine' after cancer treatment », BBC news. Consulté le 6 novembre 2010
- (en) « Thoughts on Carl ... », RAB Hall of Fame. Consulté le 6 novembre 2010
- (en) « Linda's Legacy », Linda Remembered. Consulté le 6 novembre 2010
- (en) « Vertical Man - Ringo Starr », Allmusic. Consulté le 6 novembre 2010
- « George Harrison Stabbed in Chest by an Intruder », The New York Times. Consulté le 6 novembre 2010
- (en) « Freed Beatle's attacker sorry », BBC News. Consulté le 6 novembre 2010
- (en) Thom Wise, « Made with Love », Las Vegas Magazine, 2006, Volume 1, N° 18, p. 78-79
- (en) « George Harrison undergoes surgery for cancer », The Independent. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « George Harrison being treated in cancer clinic », Telegraph. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « The Doctor Can't Help Himself », New York Mag. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) Texte de la plainte déposée. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « Harrison Estate Settles Suit Over Guitar Autographed by Dying Beatle », New York Times. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « Harrison mourned around the world », BBC news. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « George Harrison », Find a Grave. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) « John Lennon Intervew : Playboy 1980 », The Beatles Ultimate Experience. Consulté le 23 octobre 2010
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- (en) TIME Magazine - U.S. Edition - December 10, 2001, TIME Magazine. Consulté le 4 novembre 2010
- (en) Concert for George. Consulté le 4 novembre 2010
Annexes
Articles connexes
- The Quarrymen • The Beatles
- Traveling Wilburys
- HandMade Films
- Dark Horse Records
- The Material World Charitable Fondation
Bibliographie
Pour une bibliographie plus complète sur les Beatles, vous pouvez consulter celle de l'article principal.- (fr) The Beatles, The Beatles Anthology, Seuil, 2000, 367 p. (ISBN 2-02-041880-0)
- (en) Alan Clayson, The Quiet One : A Life of George Harrison, Sidgwick & Jackson, 1990, relié, index, 324 p. (ISBN 0-283-99862-8) + Réédition, broché, Sanctuary, 1997.
- (en) Hunter Davis, The Beatles, McGraw-Hill, 1985 (ISBN 0-07-015526-7)
- (fr) Daniel Ichbiah, Et Dieu créa les Beatles, Les Cahiers de l'Info, 2009, 293 p. (ISBN 978-2-9166-2850-9)
- (en) Chris Ingham, The Rough Guide to the Beatles: The Story, the Song, the Solo Years, Rough Guides, 2003 (ISBN 1-84353-140-2)
- (en) Joshua M. Greene, Here Comes the Sun : The Spiritual and Musical Journey of George Harrison, Bantam, 2006, réédition John Wiley and Sons, 2007 et 2008, 304 p.
- (en) Bill Harry, The Beatles Encyclopedia : Revisited and Updated, Virgin Books, 2000 (ISBN 0-7535-0481-2)
- (en) Bill Harry, The George Harrison Encyclopedia, Virgin Books, 2003, 400 p. (ISBN 0-7535-0822-2)
- (en) Simon Leng, While My Guitar Gently Weeps : The Music of George Harrison, Firefly (2002, 224 p. et réédition entièrement révisée et augmentée, Hal Leonard, 2006, 304 p.
- (en) Barry Miles et Keith Badman, , Omnibus Press, 2001 (ISBN 0-7119-8308-9)
- (fr) Steve Turner, L’Intégrale Beatles : les secrets de toutes leurs chansons, Hors Collection, 1999, 288 p. (ISBN 2-258-06585-2)
Liens externes
Catégories :- George Harrison
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