Esclavage Dans Le Monde Arabo-Musulman

Esclavage Dans Le Monde Arabo-Musulman

Esclavage dans le monde arabo-musulman

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L'islam prend naissance dans un monde dont l'esclavage est une composante, et Mahomet accorde un statut aux esclaves différent de celui accordé aux esclaves chez les Grecs et les Romains avant lui[1],[2].

Seul livre religieux établissant un plan d'état et privé d'affranchissement systématique et progressif des esclaves[3], comme le fait de séparer une part du budget de l'État pour l'émancipation systématique des esclaves[4],[5],[6], le Coran n'interdit pourtant pas formellement l'esclavage[7],[8],[9]. Il légalise en fait la pratique en vigueur à l'époque en Arabie comme ailleurs, qui consistait à réduire en esclavage les ennemis capturés sur les champs de bataille en autorisant les dirigeants à les rendre contre une rançon ou à les réduire en esclavage. Selon le professeur Hamidullah[10], l'asservissement des prisionniers de guerre ne fut pas pratiqué par les premiers califes ; mais cela fut le cas très largement plus tard, et vira même vers des campagnes de razzias de villages africains et de rapts de leurs habitants dans un trafic d'esclavage que nous connaissons.

Le calife Omar ibn al-Khattab est à l'origine d'une législation qui interdit de mettre en servitude un musulman ; il fait la différence entre les « infidèles » et les croyants de sa religion. Cette prescription, qui encourage les musulmans à chercher des esclaves hors de leurs terres, c'est-à-dire en Afrique noire et en Europe, est limitée par des conditions mises à l'affranchissement des esclaves convertis.

Ainsi, Gao et surtout Tombouctou, villes à majorité musulmane, prospèreront pourtant grâce au commerce d'esclaves à destination de la traite arabe transsaharienne.

Sommaire

Particularités

Provenance des esclaves

Du respect de l'interdiction d'asservir un musulman découle la nécessité de s'approvisionner en esclaves aux marges du monde sous domination musulmane : chacun de ses pôles (Bagdad, Al-Andalus, Maghreb) va mettre en place ses filières d'approvisionnement.

Marché aux esclaves au Yémen, XIIIe siècle

Le califat de Bagdad et l'Égypte ont les besoins les plus élevés en esclaves, et la richesse nécessaire pour en acquérir massivement.

  • Les guerres quasi continuelles contre l'Empire byzantin, puis les États d'Europe de l'Est et d'Europe centrale procurent pendant des siècles des captifs réduits en esclavage. L'Empire byzantin pratique de même lorsqu'il a le dessus.

D'autres circuits d'importation se développent, moins aléatoires que les expéditions militaires, donc plus lucratifs pour les intermédiaires. Des circuits de traite se créent avec leurs divers « gisements » :

  • Les esclaves européens, principalement des slaves païens (Esclavons) : apparus par petits groupes dans les Balkans vers le VIIe siècle, combattus par les Francs et les Byzantins, ils alimentent les marchés d'esclaves. Les commerçants vénitiens assurent l'acheminement vers l'Espagne musulmane et le Moyen-Orient. Cette source se tarit vers le IXe siècle, avec la christianisation et l'apparition d'États slaves organisés et capables de se défendre. L'Esclavonie (la Slavonie actuelle) était nommée en arabe le « pays des esclaves » (bilād aṣ-ṣaqāliba بلاد الصقالبة)[11]. L'approvisionnement en esclaves européens chrétiens prend un grand essor lors des croisades, lorsque les armées musulmans défendant leurs terres en Proche-Orient contre les croisés font des captifs qui sont souvent réduit en esclavage, s'il ne sont pas rançonnés. Une autre source d'esclaves européens s'ouvre d'abord avec la conquête de l'Espagne et des raids terrestres dans l'actuelle France, puis avec les attaques de navires chrétiens en méditerranée et des razzias sur les côtes des pays européens par les corsaires barbaresques et les Turcs qui durent jusqu'au début du XIXe siècle. Ces esclaves sont principalement italiens, espagnols et français, mais des attaques eurent lieu également contre l'Angleterre et jusqu'en Islande. Au cours de la Reconquista, les conflits et les razzias sont l'occasion pour faire des esclaves chrétiens pour travailler dans les plantations andalouses[12]. Les Slaves sont acheminés depuis la Russie vers Venise ou Marseille où ils sont ensuite transportés vers les pays musulmans[13]. Des eunuques castrés à Verdun avant d'être exportés vers les ports détenus par les Byzantins ou les musulmans[14].
  • Les esclaves blancs ou mamelouks (arabe : mamlūk[15], « possédé ») formés de Circassiens du Caucase ou de Turcs d'Asie centrale, revendus aux grands marches que sont Samarcande et les ports de la mer Noire. L'Asie centrale était nommée par les Arabes le «  pays des Turcs » (arabe : bilād al-atrāk[16]). Le calife de Bagdad possédaient 11 000 esclaves dans son palais au IXe siècle[17].
  • Les esclaves noirs (en arabe Zendj[18]) du Sud-Soudan ou collectés sur les côtes d'Afrique noire, organisant une première traite des noirs. Le Soudan était nommé en arabe le « pays des noirs » (bilād as-sūdūn[19]).

Rôle de l'esclave dans le monde musulman

Les esclaves sous le califat accèdent parfois à des postes prestigieux : en plus des classiques travaux domestiques, artisanaux ou agricoles (dans les plantations de canne à sucre par exemple[20]), les esclaves peuvent devenir favoris, conseillers, chambellans, et surtout soldats mais cela arrive rarement. L'autre différence est l'esclavage à destination des harems : même si dans toutes les sociétés esclavagistes, la femme esclave est souvent asservie sexuellement par son maître, les femmes vendues aux harems sont aussi des esclaves de plaisir (danse, chants, sexe). Des jeunes garçons étaient aussi placés dans les harems. Selon la charia, en dehors du marriage, les seules relations sexuelles permises doivent être entre le maître et son esclave femme[21].

  • Les mamelouks sont les soldats les plus appréciés : acquis jeunes, ils sont formés et encasernés, autant pour créer un esprit de corps militaire que pour les isoler de la population. Leur nom qui veut simplement dire « esclave blanc » deviendra synonyme de soldat turc. Les mamelouks arrivent même au pouvoir suprême en Égypte pendant certaines périodes.
  • La garde personnelle du calife al-Mutasim (843-842) comptait de nombreux esclaves soldats (entre 4 000 et 70 000 selon les sources).
  • Le calife Jafar al-Mutawakkil (846-861) met des esclaves turcs à tous les postes de son gouvernement, mais finit assassiné par sa garde mamelouk. Trois de ses quatre successeurs subissent la même fin.
  • Ahmad Ibn Touloun, turc envoyé au Caire en 868, se constitue une armée de Grecs, de Soudanais et de Turcs et se rend indépendant en Égypte (dynastie des Toulounides).
  • À l'autre extrémité du monde sous domination musulmane, les Esclavons armés prennent une part active aux luttes qui divisent l'Espagne en taifas, et se créent même un royaume à Valence.

Enfin, le califat de Bagdad connaît entre 869 et 883 sa grande révolte d'esclaves noirs, la révolte des Zanj dans les plantations du sud de l'Irak[22]. À la différence de la révolte de Spartacus contre Rome, cette révolte d'esclaves a un fondement idéologique, car elle est animée par un mouvement qui prône violemment un islam égalitaire, le kharidjisme. Les soldats noirs envoyés contre eux désertent et rallient la révolte ; les mamelouks régnants mettront des années pour en venir à bout.

Castration et asservissement sexuel

L'anthropologue Tidiane N'Diaye rapporte qu'une des grandes particularités de l'esclavage arabo-islamique était la castration généralisée des esclaves mâles[23] « Car dès les débuts de cette traite, les négriers voulaient empêcher qu'ils ne fassent souche. Comme cela n'avait rien de métaphysique, la castration apparaissait comme une solution bien pratique. Ainsi, dans cette entreprise d'avilissement d'êtres humains, si les Arabes destinaient la plupart des femmes noires aux harems, ils mutilaient les hommes, par des procédés très rudimentaires et qui causaient une effroyable mortalité. Les chiffres de cette traite sont tout simplement effrayants »[24]".

Malgré le fait que les eunuques soient très prisés des musulmans, l'islam interdit officiellement la castration. Pendant une courte période les musulmans purent se fournir sur des marchés d'esclaves en Europe [25] mais ceux-ci disparurent au IXe siècle à la christianisation complète de l'Europe continentale[réf. nécessaire] (selon le dogme, les chrétiens ne peuvent réduire en esclavage d'autres chrétiens[réf. nécessaire]). Ensuite les esclaves furent rares sur le sol Européen[réf. nécessaire] et les esclaves castrés y avaient pour ainsi dire disparus quand au XVIIIe siècle le pape Clément XIV interdit la castration. Cette interdiction ne concernait plus que les quelques chanteurs castras qui dans la très grandes majorité des cas n'étaient pas des esclaves.

Les hommes réduits en esclavage étaient châtrés pour devenir les fameux « eunuques ». Cette pratique a pour conséquence la disparition des populations déportées, essentiellement africaines, à l'opposé des esclaves aux Amériques dont les descendants sont très nombreux.

Cette absence de descendants d'esclaves participe sûrement l'absence de débat sur la reconnaissance de l'esclavagisme arabo-musulman, ainsi que les traces endémiques d'esclavage dans ces sociétés.

« Comparé à la traite des Noirs organisée par les Européens, le trafic d'esclaves du monde musulman a démarré plus tôt, a duré plus longtemps et, ce qui est plus important, a touché un plus grand nombre d'esclaves », écrit en résumé l'économiste Paul Bairoch[26] Cet auteur, ainsi que Tidiane N'Diaye, rappelle qu'il ne reste plus guère de trace des esclaves noirs en terre d'islam en raison de la généralisation de la castration, des mauvais traitements et d'une très forte mortalité, alors que leurs descendants sont au nombre d'environ 70 millions sur le continent américain.[27]

Il existait différents niveaux de castration, la plus radicale était réservée à des sujets jeunes auxquels on procédait à l'ablation des testicules et du pénis le plus proche possible du ventre. Cette pratique radicale était réservée à une petite minorité destinée à la garde des harems[28].

Au sujet de la castration des esclaves, Tabari rapporte que déjà du temps de Mahomet Muqawqis aurait envoyé à celui-ci, deux femmes esclaves et un eunuque nommé Mâbûr[29],[30]. Mahomet avait aussi un autre eunuque originaire d'Éthiopie s'appelant Bilal, qui deviendra le premier muezzin de l'islam[31].

Mahomet interdit la castration des esclaves en disant qu'il fallait castrer celui qui castrerait son esclave[32]. La castration étant interdite en islam, les eunuques étaient importés des territoires non musulmans, comme l'Ethiopie et le Tchad sous le règne Ottoman de 1299 à 1922[33]. En fait les esclaves eunuques existaient depuis l'antiquité : « eunuque (du grec, eunoukhos, « qui garde le lit »), homme châtré, qui était chargé — particulièrement en Orient — de la surveillance des femmes, ou qui occupait des fonctions politiques ou religieuses. Depuis l'Antiquité, en Extrême-Orient et au Proche-Orient, les eunuques étaient chargés de garder les femmes dans les harems, ou leur servaient de chambellans. (…) L'islam interdisant strictement l'émasculation, les eunuques destinés à garder les harems sous l'Empire ottoman furent souvent des Éthiopiens ou des Tchadiens. Ils avaient notamment la garde du harem impérial. » [34]. A l'époque Carolingienne l'Europe a été pourvoyeuse d'esclaves exportés vers les pays musulmans : des Européens non chrétiens étaient vendus par d'autres Européens chrétiens aux marchands trafiquants d'esclaves. [35] Un marché qui se tari une fois que tous les Européens furent convertis au christianisme.[réf. nécessaire]

Selon le Docteur en sociologie, Cahit Güngör, l'absence de traces endémiques d'esclaves en terre d'islam doit beaucoup au fait de l'application du commandement coranique par les états musulmans, consistant à utiliser l'argent de l'impôt à l'état pour émanciper progressivement les esclaves, les esclaves mukataba et les esclaves musulmans en priorité[36],[6],[37],[38]. Les descendants des esclaves noirs se sont également en bonne partie mélangés par métissage dans la population. Les mariages esclave-libre étant tolérés dans les deux sens en islam[39]. Sans parler de la descendance métissée des esclaves noires comme blanches des harems directement émancipées dès qu'elle sont enceintes de leurs maîtres et enfantent de ceux-ci, les fameuses umm walad[40]. Mais la généralisation de la castration des eunuques a probablement une place très importante à ce sujet. Il y aurait également eu de nombreux esclaves morts à cause de mauvais traitements parmi ceux qui travaillaient dans les champs[41].

Comme dans le reste du monde, les maîtres abusaient de leurs esclaves femmes[42], seul le monde arabe a rempli spécifiquement les fameux harems de femmes-esclaves spécialement déportées pour cela. Pour cette raison, le prix d'une femme-esclave était bien plus élevé que celui d'un homme. Ibn Habib al Baghdâdî (H.113-H.182), explique la vente des femmes esclaves lors la célèbre foire de Dûmat al-Jandal avant l'islam, il cite notamment "Quant à la tribu de Kalb, elle y apportait beaucoup d'esclaves femelles, qui étaient présentées sous des tentes de laines ; la tribu les contraignant à la prostitution..." [43], Tabari explique[44] que la prostitution des femmes esclaves par leurs maîtres a été interdite. Cependant les maîtres continuaient à entretenir une relation sexuelle avec celles-ci si elles n'étaient pas mariées. Les jâriyat des harems avaient en pratique un statut comparable à des épouses libres, celles des harems impériaux devinrent même très influentes sur le pouvoir Ottoman, elles avaient une influence connue sur les décisions hautement politiques[45]

Ailleurs, les femmes esclaves étaient comme les autres d'abord une force de travail et non un objet de divertissement. Mais l'un n'empêchait pas l'autre. [46],[47]

Par région

Proche et Moyen Orient

Le califat abbasside de Bagdad (750-1258) importa des dizaines de milliers d'esclaves originaires d'Asie centrale et d'Afrique orientale[48]. Ils étaient employés aux travaux agricoles et d'irrigation.

Khanat de Crimée

Les marchands d'esclaves du Khanat de Crimée (1430-1783) vendaient des esclaves razziés parmi les populations slaves et caucasiennes[48]. Pour se protéger des raids tatars[49], les Russes avaient édifié des fortifications le long de la frontière au XVIIe siècle.

Al-Andalus (Espagne)

Avec les conquêtes musulmanes (al-Andalus), la traite concerne l'Espagne et les côtes du bassin méditerranéen. Répondant aux tentatives de reconquête des chrétiens du nord de la péninsule ibérique, les califes de Cordoue lancent des expéditions de représailles, source de prisonniers : en 985, les musulmans pillent Barcelone et en 997 Saint-Jacques-de-Compostelle.

En 1185, une attaque musulmane sur Lisbonne fait de nombreux captifs. La piraterie des barbaresques menace le littoral et occasionne des captures d'esclaves : c'est le cas au sac de Rome en 846, de Gênes en 933 et de Tarragone en 1185. En Europe orientale, les raids musulmans contre l'empire byzantin sont encore une source d'approvisionnement en esclaves, source utilisée aussi par les marchands italiens depuis la fin du XIIe siècle et qui ne tarisse qu'après la conquête ottomane dans la deuxième moitié du XVe siècle.

Les esclaves européens du monde musulman viennent aussi des marchés de Verdun ou de Kiev pendant le Haut Moyen Âge. Les marchands musulmans ou juifs (les Radhanites) viennent y acheter de la main d'œuvre servile. Un recensement fait état de 10 000 esclaves européens amenés à Cordoue entre 912 et 961[réf. nécessaire]. La traite dure longtemps car les maîtres musulmans ont sans cesse besoin de renouveler leurs esclaves : ces derniers n'ont pas d'enfants (mariage interdit et eunuques)[réf. nécessaire].

Une autre source d'esclaves pour al-Andalus est la côte septentrionale de l'Afrique, d'où des noirs captivés au cours de raids sont emmené en Espagne (musulmane comme chrétienne) par des marchands musulmans et catalans.[réf. nécessaire]

Tunisie

Article détaillé : Esclavage en Tunisie.

Égypte

L'Égypte islamique a largement fait usage des esclaves soldats, les Mamelouks, capturés ou achetés parmi les chrétiens et les tribus païennes, puis instruits au métier des armes et affranchis. En 1260, leur chef Baybars prit le pouvoir. Les Mamelouks le conservèrent jusqu'à la conquête par les Turcs en 1516-1520.

Il faut remarquer que même lorsqu'ils furent les maîtres de l'Égypte, les mamelouks conservèrent leur mode de recrutement, à partir d'esclaves.

Maroc

Le dernier marché aux esclaves du Magreb est fermé au Maroc par les français lors de l'instauration du Protectorat en 1920.

Empire ottoman

L'esclavage et la traite continuent avec les attaques des Turcs ottomans : par les pirates musulmans au XIVe siècle, dans les Balkans au XVe siècle et lors des expéditions navales turques en Espagne et en Italie, au siècle suivant. Les esclaves venaient des régions slaves et d'Afrique. A Istanbul, les esclaves ont pu représenter jusqu'à un cinquième de la population totale[48]. Les esclaves étaient employés dans l'armée (les janissaires), la marine, les harems. Certains étaient domestiques ou artisans. A la suite des Tanzimats, une série de réformes allant de 1839 à 1876, le nombre d'esclaves baissa progressivement[48].

Les Ottomans ont créé à partir du XVe siècle des unités d'élites avec des esclaves chrétiens, les janissaires, de "Yeni Çeri", "nouvelle milice" en turc. Ces esclaves étaient encasernés très jeunes, entraînés et convertis à l'Islam. Ils formaient ainsi une communauté extrêmement soudée, armée redoutée qui comme les mamelouks se mit à intervenir dans la vie politique d'Istanbul. Néanmoins, cette pratique d'esclavage contribuait au dynamisme et à la propagation de l'islam.

Enfin, la pratique des eunuques, héritée de Byzance se poursuit à la cour du sultan, ainsi que la capture de femmes pour la domesticité et les harems. En effet, la castration étant strictement interderdite en islam, des eunuques étaient importés d'Europe et de régions non islamisés en Afrique[50].

Inde

L'Inde connaît au XIIIe siècle une dynastie des esclaves fondée par Qûtb ud-Dîn Aibak en 1206 et qui garde le pouvoir sur la vallée du Gange jusqu'en 1290. Les sultans musulmans du Deccan opèrent de nombreuses razzias d'esclaves en Inde.

Indonésie

On a retrouvé une incription en Indonésie, le plus peuplé des pays musulmans, prouvant l'imporation d'esclaves noirs africain.

La traite d'esclave dans le monde musulman irait jusqu'en Chine.

Afrique noire

L'approvisionnement en esclaves noirs se fait par les deux extrémités du Sahara :

Extrémité orientale

Dès le VIIe siècle, plusieurs expéditions musulmanes montent vers la Nubie, en suivant le Nil. Les vainqueurs exigent des esclaves comme tribut : en 642, le roi de Nubie Kalidurat doit livrer 360 esclaves par an aux musulmans. Selon le même processus, une série de raids musulmans menacent l'Abyssinie chrétienne. Les Arabes traversent la Mer Rouge et s'installent sur la côte éthiopienne, en fondant d'abord quelques comptoirs de traite négrière (archipel des Dahlaks, Aydab et Souakim par exemple). Les marchands arabes y échangent les produits apportés par des marchands asiatiques contre des esclaves noirs. En effet, des inscriptions javanaises et des textes arabes montrent qu'aux IXe et Xe siècles Java entretenait des échanges commerciaux avec la côte est de l'Afrique, qui incluaient l'achat d'esclaves "jenggi", c'est-à-dire originaires du "Zenj", nom que les Arabes de l'époque donnaient à la côte est de l'Afrique.

Puis les Arabes pénètrent davantage dans les terres et finissent par installer de petits sultanats autonomes en Éthiopie : celui d'Adal par exemple exportait les esclaves du pays. Ces sultanats disparurent au XVe siècle. Au XVIe siècle, les raids viennent à nouveau d'Égypte où les Turcs s'installent. Le négus d'Éthiopie appelle les chrétiens d'Occident à l'aide. L'Espagne, l'Italie et le Portugal envoient des hommes. Les Portugais voulant contrôler la route des Indes orientales attaquent les comptoirs arabes : en 1517, ils incendient le comptoir arabe de Zeilah. Christophe de Gama mène une expédition en Abyssinie vers 1542-1543. Les renforts portugais repoussent les Turcs vers le nord de l'Abyssinie.

Extrémité occidentale

Avec l'avancée de l'islam, l'esclavage se développe. Dès le VIIe siècle, sans parler de conquêtes, les premiers raids arabes dans le Sahara approvisionnent les marchés aux esclaves. Au XIe siècle, le trafic caravanier augmente et les chefs de tribus africaines se convertissent. En 1077, Abu Bakr Ibn Omar lance une expédition sanguinaire au Ghana. Mais les Berbères Almoravides du Maroc n'arrivent pas à s'installer durablement. En 1222, Sundjata Keïta abolit l'esclavage en créant l'Empire du Mali (Charte du Manden).

Au XVIe siècle, les expéditions menées par les gouverneurs d'Alger se multiplient dans le Sahara central. L'effondrement de l'empire Songhaï entraîne une chasse aux esclaves dans les pays du Niger.

Jusqu'au XIXe siècle, les corsaires nord-africains capturent des esclaves sur les côtes des pays européens et les navires européens. Entre 1530 et 1780, au moins 1 200 000 Européens furent emmenés en esclavage en Afrique du Nord (seul le nombre d'hommes est à peu près quantifiable, tandis que le nombre de femmes victimes de cette traite est très difficile à quantifier et généralement largement sous-estimé).

Chronologie de l'abolition de l'esclavage dans le monde arabo-musulman

Il est a remarqué que cette abolition s'est faite en général sous la pression de l'Occident [réf. souhaitée], et avec beaucoup de réticences [réf. souhaitée] et selon Malek Chebel dans son livre "L'esclavage en terre d'islam" [51], il existerait encore 3 millions d'esclaves dans le monde musulman.

  • 1846 : abolition de l'esclavage en tunisie,
  • 1876 : abolition de l'esclavage en Turquie,
  • 1897 : abolition de l'esclavage à Zanzibar,
  • 1922 : abolition de l'esclavage au Maroc,
  • 1923 : abolition de l'esclavage en Afghanistan,
  • 1924 : abolition de l'esclavage en Irak,
  • 1929 : abolition de l'esclavage en Transjordanie,
  • 1929 : abolition de l'esclavage en Iran,
  • 1937 : abolition de l'esclavage à Bahreïn,
  • 1949 : abolition de l'esclavage au Koweït,
  • 1952 : abolition de l'esclavage au Qatar,
  • 1968 : abolition de l'esclavage en Arabie saoudite,
  • 1970 : abolition de l'esclavage à Oman.
  • 1980 : la Mauritanie est le dernier pays à abolir l'esclavage. Cependant, il resterait au moins 100 000 esclaves dans ce pays de nos jours[52]

De nos jours, l'Esclavage au Soudan dans un contexte de guerre civile continue à perdurer avec la tentative d'imposition de la charia aux populations chrétiennes et animistes du Sud-Soudan [réf. souhaitée].

Notes et références

  1. Mahomet interdit de battre son esclave sinon il faut l'affranchir ; al-Bulûghul Marâm d'ibn Hajar. Il faut le vêtir comme soi-même et le nourrir comme soi-même. Si on le charge lourdement il faut l'aider. (ar) Sahih-i Muslim, “kitâb'ul iman,” n°41. Si on le tue ou le mutile il faut appliquer le talion. (ar)Sunan-i Tirmidi, “Diyât,” n°32.
  2. (tr)T.C. "Ankara Üniversitesi, Sosyal Bilimler Enstitüsü, Temel islami Bilimler (Tefsir) Anabilim dalı. Çağdas Tefsirde "Kölelik" yorumu. Yüksek Lisans Tezi. Cahit GÜNGÖR. Ankara-2005." 259 pages. p.3 Thèse numéro : 5070/159784
  3. Prof. Dr. Muhammed Hamidullah, Kur’an-ı Kerim Tarihi, Beyan Yayınları, İstanbul, 2000 p.33
  4. "Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner à l'islam, l'affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier de Dieu, et pour le voyageur en détresse. C'est un décret de Dieu ! Et Dieu est Omniscient et Sage." (Cor. IX, Le repentir : 60)
  5. (ar)Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ;(Cor. IX, Le repentir : 60)
  6. a  et b ibn Sa'd (m.230) Tabaqat, Leyde, 1904-1912 ; V :260-272
  7. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 117
  8. En séparant une part du budget de l'État pour l'affranchissement des jougs, le Coran systématise l'émancipation des esclaves musulmans d'abord mais également non musulmans Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî ;(Cor. IX, Le repentir : 60), mais l'esclavage n'est pas directement interdit. Selon Hamidullah, les successeurs de Mahomet n'ont plus asservi les prisonniers de guerre comme le veut la tradition arabe païenne. Pratique de nouveau appliquée plusieurs siècles après les successeurs directs de Mahomet, Cervantès, par exemple, fut bel et bien placé dans la situation de choisir entre le paiement d'une rançon par sa famille ou l'esclaves. De plus, Mahomet dira à une personne qui voulait avoir le paradis: « Délivrez vos frères des chaînes de l'esclavage »
  9. Malek Chebel,l'Esclavage en terre d'islam, édition Fayard, p. 
  10. Le Prophète de l'islam, Sa vie, Son œuvre(en 2 tomes, Éditions Association des Étudiants Islamiques en France, ASIN 2711681017).
  11. Maurice Lombard, L'islam dans sa première grandeur, Éditions Champs Flammarion, 1980 p.  214
  12. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p.  111
  13. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 113
  14. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 114
  15. مملوك pl. mamālīk,مماليك
  16. بلاد الأتراكةMaurice Lombard, Ibidem
  17. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 118
  18. arabe : zanj, زنج, nègre
  19. بلاد السودونة)Maurice Lombard, Ibidem
  20. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 122
  21. (en) Nisrine Abiad, Sharia, Muslim States and International Human Rights Treaty Obligations: A Comparative Study, BIICL, 2008, 249 p. (ISBN 190522141X), p. 24 
  22. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933) , p. 121
  23. Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 272 pages. (ISBN 9782070119585)
  24. Interview de Tidiane N'Diaye sur son livre : "Le Génocide voilé", Gallimard, Paris, 2008, 272 pages.(ISBN 9782070119585).
  25. Traite-des-Blancs-Traite-des-Noirs Rosa Amelia Plumelle-Uribe
  26. Paul Bairoch Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l'histoire économique, page 204, La Découverte, 1994.
  27. Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 272 pages. (ISBN 9782070119585)
  28. Esclaves chrétiens, maîtres musulmans, Robert C.DAVIS. / Histoire de l'esclavage. Yves VERBEEK
  29. Tabarî (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897 et après. I, p.  1768-1769 I ; 1783-4)
  30. Maqizi imtâ al asmâ tome I, p308, Le Caire, 1941
  31. Zineb Majdouli, Trajectoires des musiciens Gnawa: Approche ethnographique des cérémonies domestiques et des festivals de musique du monde, L'Harmattan, 2008, 242 p. (ISBN 2296046800), p. 130 
  32. (ar)/(tr) Bulûgh'ul Marâm, ibn Hajar ; Ahmet Davudoğlu, Büluğ'ül-Meram Tercümesi ve Şerhi, Selamet Yolları, Sönmez Yayınları: p. 455
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  34. "eunuque." Microsoft® Encarta® 2006 [DVD]. Microsoft Corporation, 2005
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  36. (tr)T.C. "Ankara Üniversitesi, Sosyal Bilimler Enstitüsü, Temel islami Bilimler (Tefsir) Anabilim dalı. Çağdas Tefsirde "Kölelik" yorumu. Yüksek Lisans Tezi. Cahit GÜNGÖR. Ankara-2005." 259 pages. p.35-36 Thèse numéro : 5070/159784(thèse de doctorat de Cahit Güngör sur l'esclavage en islam selon Mahomet, à l'Université d'Ankara, institut des sciences sociales.) Thèse numéro : 159784
  37. Tafsir ibn Kathir, (Cor. IX, le Repentir : 60)
  38. Jâmi'ul ahkâm al Qur'ân, Qurtubî, Livre d'exégèse et de droit musulman de référence ; (Cor. IX, le Repentir : 60)
  39. Tafsir Tabari, (Cor. II, La Vache : 201)
  40. Thèse pour le Doctorat en Droit (Régime Unique) présentée et soutenue le 27 avril 1998 à 14 h 30 devant la Faculté de Droit de l’Université Grenoble II par M. Mamadou Badji ; p.68, « Droits naturels, Droits de l’homme et Esclavage, l’exemple du Sénégal. Analyse historique du XVIIe siècle à l’Indépendance. » sur Université Pierre Mendes-France (Grenoble II), U.F.R. Faculté de droit.
  41. Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 272 pages. (ISBN 9782070119585)
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  45. Hasırcızâde Metin Hasırcı, Büyük Osmanlı Tarihi, Merve Yayınları, « Sultan İbrahim Han Turhan, paragraphe intitulé : Sultan Şanslı İnsan » .
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  49. Les Tatars descendent des Mongols et pratiquent l'islam sunnite
  50. "eunuque." Microsoft® Encarta® 2006 [DVD]. Microsoft Corporation, 2005
  51. L'esclavage en terre d'islam Fayard
  52. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Le livre de poche, Paris, 2002 (ISBN 2253905933), p.273

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Malek Chebel, L'esclavage en terre d'islam : Un tabou bien gardé, Paris, Fayard, 2007. (ISBN 978-2-213-63058-8) (résumé en ligne par André Larané)
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  • Jean-Michel Deveau, "Esclaves noirs en Méditerranée", Cahiers de la Méditerranée, vol. 65: L'esclavage en Méditerranée à l'époque moderne, 2002.
  • Mohammed Ennaji, Le sujet et le mamelouk, Esclavage, pouvoir et religion dans le monde arabe, Paris, Mille et une nuits, 2007. (ISBN 2755500395)
  • Mohammed Ennaji , Soldats, domestiques et concubines : L'esclavage au Maroc au XIXe siècle : essai, Paris, Balland, 1994. (ISBN 2715810431)
  • Jacques Heers, Les Négriers en terre d'islam, Paris, Perrin, 2003. (ISBN 2-2620-1850-2)
  • Bernard Lewis, "Race et esclavage au Proche-Orient", dans Islam, Paris, Gallimard, 2005. (ISBN 978-2-07-077426-5)
  • Tidiane N'Diaye, Le Génocide voilé, Gallimard, Paris, 2008, 272 pages. (ISBN 9782070119585) ("Le Génocide voilé" sur le site de Gallimard)
  • Bennett, Ralph G. Histoire des Juifs des Caraïbes, Traduit de l’anglais en français par Marcel Charbonnier, membre de TLAXCALA le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
  • Diop Maes L. M., Afrique Noire Démographie Sol et Histoire, Paris, 1996
  • Novick Pierre, L’Holocauste dans la vie américaine, Paris, 2001
  • Pluchon Pierre, Nègres et Juifs au XVIIIe siècle, Paris, 1984
  • Saugera Eric, Bordeaux port négrier XVIIe-XIXe siècles, Paris, 1995
  • Rosa Amelia Plumelle-Uribe, Traite des blancs, traite des noirs. ; Editions : L’Harmattan - 2008 ; ISBN : 978-2-296-06443-0 • octobre 2008 • 242 pages.
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