- Edmée Lheureux
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Liste des maires de Joinville-le-Pont
Constituée en 1790 par scission de la paroisse Saint Nicolas de Saint-Maur-des-Fossés, la commune française de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est rebaptisée en 1831 Joinville-le-Pont[1]. Elle est actuellement située dans le département du Val-de-Marne et la région Île-de-France.
Dix-huitième siècle : maires de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
1790-1791 : Edme Lheureux
Edme Lheureux est un marchand de bois fondateur et maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[2]. Son prénom est parfois orthographié Edmé ou Edmée et son nom parfois L'Heureux. Mais lui-même signe Edme Lheureux[3].
En 1790, sous l'impulsion du vicomte Boniface de Mirabeau, les habitants d’un hameau rattaché à la paroisse de Saint-Maur-des-Fossés, baptisé « Branche du Pont de Saint-Maur » proclament leur commune indépendante de celle de Saint-Maur. Boniface de Mirabeau, dit Mirabeau-Tonneau, député de la noblesse de Limoges à l’Assemblée constituante, est le frère de l’écrivain et homme politique révolutionnaire Mirabeau. Il réside alors dans le château de Polangis, situé sur le territoire de la Branche-du-Pont de-Saint-Maur[4]. Edme Lheureux conduit les habitants du hameau, qui sont 409 au recensement de 1793. Ils arguent de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint-Léonard pour justifier la création d’une commune indépendante. Le maire de Saint-Maur proteste et adresse une plainte à la municipalité de Paris le 5 mai 1791. Des démarches identiques seront renouvelées jusqu'en 1830.
En 1791, Edme Lheureux est maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il est sans doute élu en 1790. La composition de la municipalité, avec 3 membres, est conforme aux règles pour les communes de moins de 500 habitants. Laurent Pinson et Jean Le Jeune (ou Lejeune) sont les officiers municipaux[5]. Laurent-François Pinson deviendra maire après l’élection du conseil municipal en 1800. Edme Lheureux meurt le 12 Brumaire an VII (2 novembre 1798) à La Branche du Pont de Saint Maur[3]. Une voie de Joinville-le-Pont porte a été baptisée « allée Edmée Lheureux ». Elle est située dans le quartier des Canadiens.
Un autre Lheureux, Nicolas, est en 1791 trésorier de la commune et prudhomme assesseur du juge de paix à la résidence de La Branche du Pont de Saint Maur[6].
1791-1792 : Jean-Charles Contour
Jean-Charles Contour (1752-1807), marchand de bois, notable du département de Paris et maire de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, devenue Joinville-le-Pont en 1831.
Marchand et notable
Jean-Charles Contour, né en 1752, est le fils cadet des neuf enfants de Charles Contour, laboureur et boulanger, et de Marie-Claude Milcent. Il épouse, le 3 mai 1775, Marie Jeanne Charlotte Thomé (ou Thoumé) à Saint Maur des Fossés.
Jean-Charles Contour exerce la profession de marchand de bois[7] et celle de marchand de fer[8]. Le village de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est alors un port important pour le flottage du bois. Il est sans doute le Sieur Contour, fermier, auquel Clément, chanoine du cloître Saint Thomas du Louvre, réclame dans une lettre du 13 avril 1791, un arriéré de 308 livres pour 28 arpents de prés[9].
Jean-Charles Contour est l’oncle de Charles-Laurent Parvy, commerçant, né en 1762 [10].
Membre de l’Assemblée électorale de Paris en 1791
Le 16 juin 1791, Jean-Charles Contour est élu membre l’Assemblée électorale de Paris , qui constitue le conseil général du département de Paris. Il figure en septième position parmi les onze délégués du canton de Vincennes, qui comprenait les communes de Vincennes, Fontenay-sous-Bois, la Branche du Pont de Saint-Maur, Saint-Mandé et le Petit-Bercy. Il fait partie des neuf nouveaux élus, s’ajoutant à deux réélus de l’assemblée cantonale. L’assemblée élue en 1791 tint sa dernière séance le 12 août 1792.
Chaque assemblée cantonale (dite assemblée primaire) élit un électeur pour cent citoyens actifs, c'est-à-dire de ceux qui, jouissant de la qualité de Français, avaient vingt-cinq ans, étaient domiciliés depuis un an dans la ville, payaient une contribution directe de la valeur locale de trois journées de travail, n'étaient point serviteurs à gages, ni banqueroutiers, ni faillis, ni débiteurs insolvables, avaient fait leur contribution patriotique et prêté le serment civique[11]. En 1790, le canton de Vincennes n’avait eu que neuf délégués.
L’assemblée électorale de Paris est une assemblée secondaire qui a pour fonction d’élire les juges, les administrateurs du département, les curés ou l’évêque et les députés.
Contour est inscrit sur la liste des participants au Club de la Sainte Chapelle avec 8 autres électeurs du canton[12]. L’assemblée électorale de Paris s’était divisée en deux factions après les élections municipales de mars 1791 : le club de l’Évêché (qui rassemblait tous les électeurs précédemment) regroupe les membres radicaux, tandis que le club de la Sainte Chapelle rassemble les électeurs modérés[13]. Le seul fait d'avoir appartenu à ce club devint un motif d'exclusion de l'assemblée électorale de 1792. En 1791, 10 des 11 électeurs du canton de Vincennes sont membres du club de la Sainte Chapelle.
En 1790, une autre personne domiciliée dans la commune participait à l’Assemblée électorale de Paris : Jean Acher, procureur de la commune, 39 ans, marchand épicier[14].
La fonction sera occupée en 1792 par Charles-Laurent Parvy, marchand, 31 ans[15]. Il sera élu maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis nommé adjoint municipal en l’an V de Nogent-sur-Marne et ensuite maire en l’an VIII[16].
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur compte 409 habitants au recensement de 1793. Arguant de l'existence d'un lieu de culte, la chapelle Saint Léonard, elle est devenue en 1790 une commune indépendante alors que le hameau dépendait antérieurement de la paroisse de Saint Maur des Fossés.
En 1790, Jean-Charles Contour est élu au conseil général de la commune parmi les six notables qui s’ajoutent au maire Edme Lheureux, au procureur et aux deux officiers pour former la municipalité. Il est mentionné comme l’un des quatre prudhommes assesseurs du juge de paix à la résidence de la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[17]. Les trois autres sont Jacques Roch Vingdlet, dit Vingdlet l’aîné, marchand carrier, Nicolas Lheureux, blanchisseur, et Laurent Pinson, marchand de bois scié.
En 1792, il est maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[18], prenant la succession d’Edme Lheureux. Il a probablement été désigné après les élections municipales de novembre 1791. Il est remplacé après les élections municipales de novembre 1792 par Nicolas Lheureux.
Le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois[19].
Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre)[20].
En 1792, des incidents éclatent entre des citoyens des communes de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur et de Saint Maur des Fossés. Une lettre du 25 août 1792, signée de Gautier, maire de Saint Maur des Fossés au nom du conseil général de la commune assure que « les trois-quarts des habitants de ladite Branche-de-Saint-Maur, lassés d’être despotisés par la municipalité, se lèvent par un mouvement spontané, se présentent au milieu de nous et nous conjurent de les accepter pour désormais ne faire qu’un avec nous ». La lettre est cosignée de citoyens de La Branche, dont le nombre n’est pas mentionné. Parmi les signataires, Edme Lheureux est cité[21]. La « liste des citoyens de la Branche qui étaient partisans de l’union » comprend aussi les frères Antoine, Louis et Jean Destouches et Jacques Roch Vingdlet[22].
En l’an III (1795), Jean-Charles Contour est assesseur du juge de paix du canton de Vincennes, Le Grand[23].
En l’an VIII (1800), Jean-Charles Contour figure parmi les notables de la commune lorsqu’un conseil municipal est à nouveau constitué. Il exerce la fonction d’adjoint au maire. Laurent Pinson est devenu maire de la commune.
Jean-Charles Contour meurt le 2 octobre 1807 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[24].
Jean-Charles Contour ne figure pas sur la liste des maires de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune[25]. Son nom figure par contre dans l’ouvrage édité par le département de la Seine au début du vingtième siècle[26].
1792-1793 : Nicolas Lheureux
Nicolas Lheureux (1731-1806) blanchisseur et maire de la La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune rebaptisée Joinville-le-Pont en 1831.
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
Nicolas Lheureux est né en 1731 et exerce la profession de blanchisseur à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune du département de Paris. Il est d’abord marié à Marie Françoise Cloner puis à Geneviève Grinot[27].
Le village compte 409 habitants au recensement de 1793. Il s’est séparé de la paroisse de Saint-Maur-des-Fossés en 1790.
En 1791, Nicolas Lheureux est prudhomme assesseur du juge de paix à la résidence de La Branche du Pont de Saint Maur. Il est membre du conseil général de la commune et y exerce la fonction de trésorier. Edme Lheureux est maire. Laurent Pinson et Jean Le Jeune (ou Lejeune) sont les officiers municipaux. Jean Acher, épicier, est procureur de la commune[28].
Nicolas Lheureux est mentionné en tant que maire sur les registres d’état-civil de Joinville-le-Pont le 8 mai 1793. Il a sans doute été désigné après le renouvellement du conseil général de la commune en novembre 1792. Dans les mois suivants, il est remplacé par Charles-Laurent Parvy (1762-après 1827) qui est maire au moins depuis le 22 pluviôse an II (10 février 1794).
Le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois[29].
Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre)[30].
Nicolas Lheureux meurt le 11 septembre 1806 à La Branche du Pont de Saint Maur[31].
Nicolas Lheureux ne figure pas sur la liste des maires de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune[32], non plus que dans les ouvrages historiques comportant des listes de maires.
1793-1795 : Charles-Laurent Parvy
Charles-Laurent Parvy, commerçant, né en 1762, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Nogent-sur-Marne en 1797.
Un commerçant de l’est parisien
Charles-Laurent Parvy, dont le nom est parfois orthographié Parvis et qui signe « Parvÿ », est né en 1762. Il est le fis de Pierre Jacques Parvy (1732-1791), marchand chandelier à Paris, et de Marie Madeleine Contour (1732-av. 1791)[3]. Il épouse Denise Adelaïde Angot le 21 février 1791 à Vincennes, commune alors dans le département de Paris (aujourd’hui, Val-de-Marne)[33].
Il réside au début de la Révolution française à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur et exerce la profession de marchand.
Il s’installe ensuite à Nogent-sur-Marne où il séjourne Nogent au moins à partir de prairial an III (mai-juin 1795)[34]. Il est présenté comme marchand de vin et restaurateur[35]. Lui-même indique être pâtissier et traiteur[36]. Il exploite un établissement à la Porte du Parc (en lisière du Bois de Vincennes)[37]. Il continue d’entretenir des relations familiales à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[38].
Il fait faillite en 1826 et ses biens sont vendus par adjudication les 1er avril et 29 juillet 1827[39]. Son activité après cette date n’est pas connue.
Charles-Laurent Parvy aurait été membre de la franc-maçonnerie[40].
Membre de l’Assemblée électorale de Paris
Charles-Laurent Parvy fait partie en 1792 des onze électeurs du onzième canton de Vincennes au sein de du département de Paris qui sont désignés au sein de l’Assemblée électorale de Paris. Sept d’entre eux sont domiciliés à Vincennes, deux au Petit-Bercy, un à Fontenay-sous-Bois ; Charles-Laurent Parvy réside à la La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[41]. Il est âgé de 31 ans[42].
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint Nicolas de Saint Maur des Fossés. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831.
En tant qu’électeur désigné par les « citoyens actifs » de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Charles-Laurent Parvy succède à Jean-Charles Contour, son oncle, qui siège en 1790 et à Jean Acher qui a été élu en 1791. L’assemblée électorale de Paris cesse de fonctionner en l’an II (1793).
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
Charles-Laurent Parvy est en 1793 un des notables de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il est membre du conseil général (équivalent du futur conseil municipal), sans doute élu en novembre 1792.
Réélu officier d’état civil de la commune le 4 avril 1793, il devient maire en l’an II prenant sans doute la succession de Nicolas Lheureux ; il signe pour la première fois en tant que maire un document d’état-civil le 22 pluviôse an II (10 février 1794)[43]. La municipalité a comme officiers municipaux Louis Lucot, blanchisseur, et Jean Lejeune (ou Le Jeune), maréchal-expert. Charles-Laurent Parvy signe une grande partie des actes d’état-civil de la commune. Il exerce la fonction jusqu’à la suppression des maires de communes en l’an III (août 1795) ; il était toujours en fonction le 27 ventôse an III (17 mars 1795)[44]. Jean Acher, ancien procureur de la commune, lui succède, faisant fonction de maire en tant qu’agent municipal et membre de la municipalité de canton.
Avant la mise en œuvre de la constitution de l’an III, le maire, les deux officiers municipaux et le procureur sont élus pour 2 ans par les citoyens actifs (payant des impôts) au scrutin individuel ; six notables sont élus au scrutin de liste et à la « simple pluralité relative des suffrages ». Les notables et le corps municipal forment le conseil général de la commune. Un secrétaire greffier est choisi à la pluralité des voix par le conseil général, qui peut désigner dans les mêmes conditions un trésorier si le conseil général le trouve nécessaire, ce qui fut le cas à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Le maire est rééligible une fois[45].
Les notables et officiers municipaux sont réélus par moitié tous les ans le premier dimanche après la Saint Martin (11 novembre)[46].
Charles-Laurent Parvy ne figure pas sur la liste des maires de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur affichée en mairie de Joinville-le-Pont, ni sur la liste publiée dans l’ouvrage commémoratif de la commune[47]. Son nom figure par contre dans l’ouvrage historique de B. Nivelet[48].
Maire de Nogent-sur-Marne
La constitution de l’an III, qui institue le Directoire, réduisit le nombre des municipalités à une seule par canton (octobre 1795). Les maires de cantons sont assistés par des agents et adjoints municipaux.
En l’an V (1796-1797), Charles-Laurent Parvy est nommé par le Directoire adjoint municipal de Nogent-sur-Marne (commune alors dans le département de la Seine, aujourd’hui dans le Val-de-Marne)[49]. Il assure notamment la fonction d’officier d’état-civil.
Plusieurs personnalités exercent pendant cette période la fonction d’agent municipal : Alexandre Nicolas Dudoit, menuisier (antérieurement et ultérieurement maire de Nogent), Nicolas Michel Gary ainsi que Jean Baptiste Coiffier, vigneron. Ces trois personnes font partie, comme Charles-Laurent Parvy, des francs-maçons nogentais[50]. Les agents municipaux sont membres de la municipalité du canton.
Après l’instauration du Consulat, la constitution de l’an VIII fut promulguée et les municipalités collectives furent supprimées. Chaque commune eut à nouveau un maire, un ou deux adjoints et un conseil municipal. Ils n’étaient plus soumis à l’élection, mais nommés par le pouvoir exécutif, en l’occurrence le préfet. Charles-Laurent Parvy fut nommé maire de Nogent sur Marne en messidor an VIII (juin-juillet 1800). Il est à nouveau désigné maire le 15 pluviôse an IX (14 février 1801) et prête serment sur la constitution de l'an XII[51]. Parvy exerce cette fonction jusqu’en janvier 1808 ; il est alors remplacé par Léonard Michel Loubet, nommé le 2 mai 1808[52].
Charles-Laurent Parvy est décédé après 1827[3].
1795-1800 : Jean Acher
Jean Acher[53] (1760-1837), épicier puis marchand de bois, membre de l’assemblée électorale de Paris, maire de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Biographie
Présenté comme épicier en 1790, Jean Acher signe en tant que marchand de bois en l’an III (1794). Il épouse Louise Geneviève Mathieu[54]. Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831, alors située dans le département de Paris, aujourd’hui dans le Val de Marne.
Jean, Justin, Joseph Acher est âgé de 39 ans en 1790, et serait donc né en 1760.
Membre de l’assemblée électorale de Paris
Le canton de Vincennes, situé dans le département de Paris (rebaptisé en 1796 département de la Seine), comprend en 1790 les communes de Vincennes, Fontenay-sous-Bois, La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Saint-Mandé et le Petit-Bercy. Sur 1093 citoyens actifs, on compte 162 à 205 votants lors des élections terminées le 17 juin 1790[55].
En 1790, on compte neuf électeurs pour 860 citoyens actifs dont quatre sont domiciliés à Vincennes, quatre à Fontenay et un à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur : Jean-Justin-Joseph Acher[56].
Le 30 mars 1791, Jean Acher souligne devant l’Assemblée électorale de Paris la nécessité de mettre la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en état de se défendre du fait de l’importance du site.
Peut-être Jean Acher est-il le sieur Acher qui présente à l'Assemblée législative le 24 avril 1792 une pétition « tendant à faire cesser l'agiotage, à rétablir la circulation du numéraire, par conséquent à remettre toutes les denrées sur l'ancien pied, et à rendre l'activité à l'industrie et au commerce ». L’assemblée renvoie la pétition au Comité de l'ordinaire des finances[57].
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
Jean Acher exerce la fonction de procureur de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. On trouve sa signature de nombreux actes de la municipalité[58].
De l’an V à l’an VIII (1796-1800), il exerce la fonction d’agent municipal. Les agents municipaux sont membres de la municipalité du canton. Il est assisté par un adjoint municipal, qui fait fonction d’officier d’état-civil, Jacques-Roch Vingdlet.
En floréal an VIII (avril 1800), Jean Acher est désigné comme « faisant provisoirement fonction de maire, maire provisoire »[59].
En l’an VIII (1800), Jean Acher est un des quatre membres de la municipalité élue en application de la loi du 28 pluviôse an VIII, à nouveau avec la qualité de procureur. Les autres membres du conseil municipal sont Laurent-François Pinson (1755-1814), maire, Nicolas Spycket, carrier, secrétaire-greffier du conseil et Jacques-Roch Vingdlet, dit Vingdlet l’aîné, carrier, prud’homme assesseur du juge de paix de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Jean Acher meurt à Joinville-le-Pont le 23 janvier 1837[60].
Dix-neuvième siècle : maires de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
1800-1814 : Laurent-François Pinson
Laurent Pinson (1755 – 1814), marchand de bois, maire de la La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune devenue Joinville-le-Pont en 1831.
Commerçant
Laurent François Pinson est né le 8 avril 1755 à Lizy-sur-Ourcq (actuellement en Seine-et-Marne). Il exerce la profession de marchand de bois[61].
Le port fluvial de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est un site important de déchargement de bois.
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
En 1791, Laurent Pinson est le deuxième officier municipal de la commune, avec Edme Lheureux (maire) et Jean Le Jeune[62].
En fonction de la Loi du 28 pluviôse an VIII, un conseil municipal est élu en l'an VIII (1800). Un maire est désigné par le préfet de la Seine, Nicolas Frochot : Laurent Pinson. La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est alors incluse dans le district de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806[63].
La fin du mandat de Laurent Pinson est marquée par la bataille du 30 mars 1814, qui voit quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendre le pont de Saint Maur contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822[64]. De ce fait, les deux parties de la commune (le village de la Branche du Pont sur la rive droite de la Marne et la plaine de Poulangis sur la rive gauche) sont séparés.
Laurent Pinson aura pour successeur son adjoint Jean Mathurin Lemaire (1771 – 1850) après sa mort en fonctions dans sa commune le 27 décembre 1814. Son fils, Laurent-Nicolas Pinson puis son petit fils, Gabriel Pinson, seront également maires de la commune. Laurent Pinson est décoré de la Légion d’honneur pendant le Premier empire.
Le 21 septembre 1831, son fils Laurent-Nicolas Pinson et son conseil municipal fait changer le nom de la ville en Joinville-le-Pont, du nom du Prince de Joinville (1818-1900), fils de Louis-Philippe[65].
1815-1815 : Jean Mathurin Lemaire
Jean Mathurin Lemaire, commerçant (1771-1850), maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Un commerçant de l’est parisien
Jean Mathurin Lemaire est né le 13 juillet 1771 à Meaux (actuellement dans le département de la Seine-et-Marne). Il est le fils d’Étienne Lemaire, marchand meunier, et de Louise Geneviève Mathieu[66].
Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand d’épices et épouse en l’an III (1795) Marie Adelaïde Gritte, âgée de 24 ans[67].
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse de Saint Maur des Fossés. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806[68].
Jean Mathurin Lemaire est adjoint au maire dans la municipalité de Laurent-François Pinson, qui exerce la fonction depuis l’an VIII (1800)[69].
Le 30 mars 1814, quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendent le pont de Saint Maur contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822[70].
Jean Mathurin Lemaire assure l’intérim après la mort en fonctions de Laurent François Pinson le 27 décembre 1814 puis lui succède en tant que maire en mars 1815. Il aura pour adjoint Pierre François Alexandre.
Jean Baptiste Louis Besançon remplace Jean Mathurin Lemaire à la tête de la municipalité en avril 1816.
Jean Mathurin Lemaire est décédé le 28 avril 1850 à Joinville-le-Pont.
1816-1817 : Jean Baptiste Louis Besançon
Jean Baptiste Louis Besançon (1773-1824) était commerçant et maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur commune devenue Joinville-le-Pont en 1831.
Un commerçant de l’est parisien
Jean Baptiste Louis Besançon est né vers 1773. Il réside déjà sous la Révolution française à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand de vin puis de traiteur. Il épouse Marguerite Trois Valet en 1792 à la paroisse Notre Dame de Paris et en aura plusieurs enfants[71].
Il ne doit pas être confondu avec Jean Baptiste Louis Besançon (1831-1892), négociant, maire de Provenchères-sur-Meuse (Haute Marne) en 1891 et 1892.
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse de Saint Maur des Fossés. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans le canton de Charenton de l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village a baissé pendant la Révolution puis reste stable ; elle est de 420 habitants en 1806 et de 418 en 1820[72].
Jean Baptiste Louis Besançon remplace Jean Mathurin Lemaire à la tête de la municipalité en avril 1816. La commune a été l’objet d’une bataille le 30 mars 1814 entre les troupes française et les alliés d’Autriche, du Wurtemberg (Allemagne) et Cosaques de Russie. Elle a provoqué 265 morts et la destruction du pont de Saint Maur, la principale source de revenus de la commune, qui sera reconstruit entre 1822 et 1835[73].
Jean Baptiste Louis Besançon exerce son mandat jusque 1817. Il est alors remplacé par Jean Joseph Robin. Sous la Restauration, les maires dont nommés parmi les notables de la commune. Leur rôle fait l’objet d’opinions différentes au sein du régime. Lors d’un débat au parlement en 1818, le ministre de l’Intérieur Joseph Henri Joachim Lainé, qui appartient au parti des ultras, défend la conception du maire en tant que fonctionnaire, chef de localité. Face à lui, le chef de file des libéraux, François Guizot, considère qu’il s’agit d’un notable, porte-parole de la population, qu’il faut choisir parmi les conseillers municipaux élus au suffrage censitaire[74].
Jean Baptiste Louis Besançon est décédé le 26 avril 1824 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur[75].
1817-1821 : Jean Joseph Robin
Jean Joseph Robin (1769-1837) était un avocat et homme politique français, maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune devenue Joinville-le-Pont en 1831.
Un avocat sous l’Empire
Jean Joseph Robin est né le 4 juillet 1769 à Lésigny en Seine-et-Marne.
Il prête serment en tant qu’avocat en 1804[76]. Il est peut-être parent d'Etienne Robin, également avocat, receveur des consignations de Senlis avant la Révolution, franc-maçon, officier et député au Grand Orient[77].
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse de Saint Maur des Fossés. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806[78].
Jean Joseph Robin prend la succession de Jean Baptiste Louis Besançon à la tête de la municipalité en 1817. Il exerce sa fonction jusque 1821. Il est alors remplacé par Claude Pierre Jacmart.
Le rôle des maires fait question sous la Restauration. Lors d’un débat au parlement en 1818, le ministre de l’Intérieur Joseph Henri Joachim Lainé, qui appartient au parti des ultras, défend la conception du maire en tant que fonctionnaire, chef de localité. Face à lui, le chef de file des libéraux, François Guizot, considère qu’il s’agit d’un notable, porte-parole qu’il faut choisir parmi les conseillers municipaux élus au suffrage censitaire[79].
Pendant le mandat de Jean Joseph Robin, les parcelles du territoire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, séparées par la Marne, ne sont plus reliées par un pont. La rive gauche, qui comprend notamment la ferme et château de Polangis est séparée du bourg, depuis la destruction, le 30 mars 1814, du Pont de Saint Maur lors des combats avec armées d’Autriche, du Wurtemberg et les cosaques de Russie. Le pont sera reconstruit à partir de 1822[80].
Jean Joseph Robin est décédé le 10 février 1837 à Paris.
1821-1830 : Claude Pierre Jacmart
Claude Pierre Jacmart (né en 1781), marchand de bois, maire de Villiers-sur-Marne puis maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Commerçant de l’Est parisien
Claude Pierre Jacmart est né en 1781 à Villiers-sur-Marne. Son nom est parfois orthographié Jacquemart[81]. Son prénom serait Claude Joseph[3] ou Claude Pierre[82] ou Pierre[83]. Lui-même signe Claude Pierre Jacmart[84].
Il exerce la profession de marchand de bois. Le village de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur est alors un port important pour le flottage du bois. Claude Pierre Jacmart est le fils de Pierre Jacmart, né à Noisy-le-Grand, décédé le 11 mai 1815 à Villiers-sur-Marne à l’âge de 68 ans, domicilié à Paris, ancien marchand de bois. Il a pour frère Étienne Jacmart, boucher à Paris[85].
Maire de Villiers-sur-Marne
Claude Pierre Jacmart fut adjoint au maire puis maire de Villiers-sur-Marne (alors dans l'arrondissement de Corbeil du département de la Seine-et-Oise, aujourd’hui dans le Val-de-Marne)[3]. Il est maire pendant deux mois en 1815. Selon les ouvrages, Jacmart est prénommé Claude Pierre[3] ou Pierre[86]. Il signe Claude Pierre Jacmart[87].
Jacmart succède dans cette fonction à Henri de Saint-Martin, maire de Villiers-sur-Marne de 1809 à 1815, qui occupera de nouveau le poste de maire de 1815 à 1825.
Pendant les Cent-Jours, après le retour au pouvoir de Napoléon 1er, un décret du 20 avril 1815 restaure, pour les communes de moins de 5 000 habitants, la loi de décembre 1789, qui prévoit l’élection au suffrage censitaire des maires et des conseillers. Les élections ont lieu en mai. Mais, en juillet, les maires écartés sont rétablis dans leur fonction par l’administration du roi Louis XVIII sous la seconde Restauration[88].
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse de Saint Maur des Fossés. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine.
Claude Pierre Jacmart succède à Jean Joseph Robin à la tête de la municipalité en 1821. Il exerce son mandat jusque 1830. Le rôle des maires fait question sous la Restauration. Lors d’un débat au parlement en 1818, le ministre de l’Intérieur Joseph Henri Joachim Lainé, qui appartient au parti des ultras, défend la conception du maire en tant que fonctionnaire, chef de localité. Face à lui, le chef de file des libéraux, François Guizot, considère qu’il s’agit d’un notable, porte-parole qu’il faut choisir parmi les conseillers municipaux élus au suffrage censitaire[88].
Lorsque Claude Pierre Jacmart débute son mandat, les parcelles du territoire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, séparées par la Marne, ne sont plus reliées par un pont. La rive gauche, qui comprend notamment la ferme et château de Polangis est séparée du bourg, depuis la destruction, le 30 mars 1814, du pont de Saint Maur lors des combats avec armées d’Autriche, du Wurtemberg et les cosaques de Russie[89].
Les travaux de reconstruction du pont constituent l’élément marquant de la mandature de Claude Jacmart. En 1822, on entame la restauration de cinq des sept arches du pont. À l’achèvement de celle-ci, en 1824, le dernier moulin à grains du pont est démoli.
Entre 1826 et 1835, le pont est reconstruit sous la direction de l’ingénieur Alphonse Baude (qui construira en 1840 avec Victor Lenoir la gare de l’Ouest à Paris, future gare Montparnasse). Le nouveau pont, qui fait 436 mètres de long, comporte trois arches sur le petit bras de la Marne, deux sur l'île Fanac et six sur le grand bras[90].
La réouverture du pont va permettre un développement démographique de la commune. La population du village est de 418 habitants en 1820. Elle passe à 584 en 1831[91].
En 1830, Claude Pierre Jacmart est remplacé par Laurent-Nicolas Pinson. La date de son décès n’est pas connue.
1830-1843 : Laurent-Nicolas Pinson
Laurent Pinson (1788 – 1867), marchand de bois, maire de la La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, commune de la Seine (actuellement dans le Val-de-Marne), devenue Joinville-le-Pont sous son mandat.
Maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur
Laurent Pinson, dit Laurent-Nicolas Pinson, est le fils de Laurent Pinson, dit Laurent-François Pinson (1755 – 1814), marchand de bois, maire de la La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (1800 - 1814). Il naît le 8 novembre 1788 dans le hameau du Pont-de-Saint-Maur, qui dépend de la paroisse de Saint Maur des Fossés.
Comme son père, Laurent-Nicolas Pinson exerce la profession de marchand de bois. Il épouse le 7 juillet 1810 Marie-Claudine Coquat à La Branche du Pont de Saint Maur[92].
En 1822, Laurent-Nicolas Pinson est adjoint au maire. Depuis 1821, le maire est Claude Pierre Jacmart[93].
En 1830, Laurent-Nicolas Pinson devient maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.
Sous la monarchie de Juillet, le conseil municipal est élu tous les trois ans au suffrage censitaire. Les conseillers municipaux choisissent le maire et un adjoint, mais ceux-ci sont nommés par ordonnance royale et ils prêtent serment : « je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aussi aux lois du royaume[94]. »
La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur devient Joinville-le-Pont
Le Conseil municipal et son maire, Laurent Pinson, obtiennent du roi Louis-Philippe que la commune soit désormais appelée Joinville-le-Pont en l'honneur de François d'Orléans, prince de Joinville (1818-1900), troisième fils de Louis-Philippe. L’ordonnance royale du 19 août 1831 autorise ce changement d’appellation[95].
La commune, incluse dans le département de la Seine, dépend de l’arrondissement de Sceaux et fait partie du canton de Charenton-le-Pont. En 1841, elle compte 729 habitants.
Laurent-Nicolas Pinson est remplacé en 1843 en tant que maire de Joinville-le-Pont par Charles-Pierre Chapsal, grammairien. Il meurt le 11 mai 1867 à Joinville-le-Pont.
Le petit-fils de Laurent-Nicolas Pinson, Gabriel Pinson, sera maire de Joinville-le-Pont sous la troisième République.
Dix-neuvième siècle : maires de Joinville-le-Pont
Liste des maires successifs de Joinville-le-Pont Période Identité Parti Qualité 1830 - 1843 Laurent-Nicolas Pinson Marchand de bois 1843 - 1848 Charles-Pierre Chapsal Grammairien 1848 - 1852 Apollon Delaherche 1852 - 1858 Charles-Pierre Chapsal Grammairien 1858 - 1875 Auguste Courtin Rentier 1875 - 1878 Louis-Ferdinand Rousseau Directeur d’une école technique 1878 - 1888 Gabriel Pinson 1888 - 1912 Eugène Voisin Tapissier décorateur 1858-1875 : Auguste Courtin
Né à Rennes le 25 décembre 1825, Auguste Courtin est désigné comme le fils naturel de Charles-Pierre Chapsal, grammairien et maire de Joinville-le-Pont. Il hérite du château de Poulangis (appelé ensuite Polangis)[96]. Sur les documents qu’il signe, Auguste Courtin se présente comme rentier[97]. Il est membre de sociétés charitables, comme l’orphelinat du prince impérial ou l’œuvre des jeunes convalescentes (1863) ou scientifiques, comme la Société impériale zoologique d'acclimatation (1861).
Auguste Courtin devient maire en 1858 et le reste jusqu’à la fin du second empire. Les maires sont alors nommés par le préfet. Il est à nouveau désigné dans cette fonction au début de la Troisième République en 1870, puis en 1871 et en 1874. Le conseil municipal compte alors seize conseillers municipaux et un seul adjoint. La population de la commune fait plus que doubler pendant son mandat. Elle passe de 1 207 habitants en 1856 à 2 901 en 1876. Auguste Courtin meurt en fonctions en 1875 et Louis-Ferdinand Rousseau, son adjoint[98], lui succède en tant que maire. Une voie de la commune de Joinville porte le nom d’avenue Courtin.
Vingtième siècle : maires de Joinville-le-Pont
Liste des maires successifs de Joinville-le-Pont Période Identité Parti Qualité 1888 - 1912 Eugène Voisin Tapissier décorateur 1912 - 1919 Achille-Ernest Mermet Professeur de physique-chimie 1919 - 1928 Henri Vel-Durand Greffier 1928 - 1929 Henri Durande Serrurier 1929 - 1935 Georges Briolay Tapissier 1935 - 1944 Léon Lesestre 1944 - 1953 Robert Deloche[99] PCF Ouvrier 1953 - 1953 Amélie Trayaud PCF Employée de tramway 1953 - 1975 Georges-Maurice Defert PSD 1975 - 1977 Jean-Pierre Garchery RGR 1977 - 1983 Guy Gibout PCF Journaliste mars 1983 - 2008 Pierre Aubry RPR - UMP Chef d'entreprise Vingt-et-unième siècle : maires de Joinville-le-Pont
Liste des maires successifs de Joinville-le-Pont Période Identité Parti Qualité mars 1983 - 2008 Pierre Aubry RPR - UMP Chef d'entreprise mars 2008 - 2014 Olivier Dosne UMP Pharmacien Notes et références
- ↑ Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
- ↑ Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
- ↑ a , b , c , d , e , f et g État-civil, ville de Joinville-le-Pont, Archives du Val de Marne
- ↑ Bousquié, Georges, Voici Joinville, Bleu éditions, 1964
- ↑ Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, imprimerie Devaux, Paris, 1791
- ↑ Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, impr. de Devaux, 1791
- ↑ Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Procès-verbaux (2 septembre 1792 – 17 frimaire an II), Publié par Cerf, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1905
- ↑ Paris et Ile-de-France; mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île de France, Paris, 1953
- ↑ Georges Bousquié, Histoire de Joinville-le-Pont (XXIX) in Le Vieux Saint Maur, n° 31, 5ème série, 42ème année, 1964
- ↑ Archives du Val de Marne, État-civil de Joinville-le-Pont
- ↑ Loi du 16 août 1790 sur l’organisation judiciaire de la France
- ↑ Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Procès-verbaux (2 septembre 1792 – 17 frimaire an II), Publié par Cerf, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1905
- ↑ Haim Burstin, Une révolution à l'œuvre : Le Faubourg Saint-Marcel (1789-1794), Faubourg Saint-Marcel, Paris, 2005
- ↑ Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Procès-verbaux (26 août 1791 – 12 août 1792), Publié par Cerf, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1894
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- ↑ Pierre-Dominique Cheynet et Antonin Debidour : Les procès-verbaux du Directoire exécutif, an V-an VIII: inventaire des registres des délibérations et des minutes des arrêtés, lettres et actes du Directoire, Centre historique des archives nationales, Paris, 2001
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- ↑ Conseil général de la Seine : État des communes à la fin du XIXème siècle - Joinville-le-Pont, Montévrain, Paris, 1906
- ↑ Loi du 14 décembre 1789
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- ↑ Conseil général de la Seine : État des communes à la fin du XIXème siècle - Saint Maur des Fossés, notice historique, Montévrain, Paris, 1905
- ↑ Archives départementales du Val de Marne, État-civil de Joinville-le-Pont
- ↑ Archives départementales du Val de Marne, État-civil de Joinville-le-Pont
- ↑ Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
- ↑ Conseil général de la Seine : État des communes à la fin du XIXème siècle - Joinville-le-Pont, Montévrain, Paris, 1906
- ↑ Archives du Val de Marne, registres d’état-civil de Joinville-le-Pont
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- ↑ Archives du Val-de-Marne, registres d’état-civil de Nogent sur Marne
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- ↑ Selon le répertoire du notaire de Charenton, cité par Gérard Blanc-Césan : Les maires du Val-de-Marne : 983 maires, nommés, élus et délégués de 1800 à nos jours, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île de France, Paris, 1988
- ↑ Jean Roblin : Les raisins sont mûrs, citoyens ! La Révolution à Nogent-sur-Marne, Amattéis, 1988
- ↑ Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Procès-verbaux (2 septembre 1792 – 17 frimaire an II), Publié par Cerf, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1905
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- ↑ Jean Acher est agent municipal puis maire provisoire en 1800. Source : État-civil de Joinville-le-Pont, Archives départementales du Val de Marne
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- ↑ Etienne Charavay Assemblée électorale de Paris, Procès-verbaux (18 novembre 1790 – 15 juin 1791 Publié par D. Jouaust, Maison Quantin, Charles Noblet, Paris, 1890
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- ↑ Archives du Val de Marne, registres d’état-civil de Joinville-le-Pont
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- ↑ Archives du Val-de-Marne, registre d'état-civil de Villiers-sur-Marne et registre d'état-civil de Joinville-le-Pont
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- ↑ Robert Deloche est président de la délégation spéciale en 1944, faisant fonction de maire. Source : Ville de Joinville-le-Pont : Joinville-le-Pont a 150 ans, 1981
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de l’article
- Département De La Seine, État Des Communes A La Fin Du XIXe Siècle. Joinville-Le-Pont. Notice Historique Et Renseignements Administratifs., Imprimerie Typographique de l'école d'Alembert, Montévrain, 1906, broché, 122 p. (ISBN 659552-397)
- B. Nivelet et F. Huby, Joinville-le-Pont, 1910
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- Almanach général du département de Paris pour l’année 1791, Imprimerie Devaux, Paris, 1791
- Jean Roblin (préface de Roland Nungesser), Les raisins sont mûrs, citoyens ! La Révolution à Nogent-sur-Marne, Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1er janvier 1988, 335 p. (ISBN 978-2868490490) (OCLC 18983402)
- Antoine Dufournet, Nogent sur Marne et le territoire du Perreux. Histoire et souvenirs, L. Sentis, Nogent-sur-Marne, 1914, broché, 210 p.
- Daniel Poisson, Villiers-sur-Marne dans l'histoire, Société historique de Villiers-sur-Marne, Villiers-sur-Marne, 1996, relié, 187 p. (ISBN 9782951089204) (OCLC 41505681)
Liens externes
- Site de la mairie de Joinville-le-Pont
- Maires GenWeb : base de données des maires de France.
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