- Démographie de la Russie
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Structure de la population en Russie Population 141 914 509 habitants Densité de la population 8,4 hab./km² Taux de croissance de la population 0,007 % Âge médian (population totale)
- Hommes
- Femmes38,2 ans
35,0 ans
41,3 ansStructure par âge
- 0-14 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus
15,2 %
72,0 %
12,8 %Rapport de masculinité (population totale)
- À la naissance
- Moins de 15 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus0,86 homme/femme
1,06 homme/femme
1,05 homme/femme
0,92 homme/femme
0,44 homme/femmePart de la population urbaine 73,2 % Sources: GKS.ru ; ONU ; FAO La population de la Russie s'établit à 142 millions d'habitants en novembre 2009, avec un taux d'urbanisation de 73 %. La population a atteint un sommet historique à 148 689 000 en 1991, juste avant l'éclatement de l'Union soviétique ; s'en est suivi un déclin démographique prononcé avec une diminution de sa population d'environ 0,5 % par an, par la combinaison d'une baisse de la natalité et d'une hausse de la mortalité. Mais cette baisse démographique a ralenti depuis le milieu des années 2000, et en 2009, la population totale du pays a très légèrement augmenté.
La Russie a une forte diversité ethnique, grâce à environ 160 différentes nationalités sur son sol. Selon le recensement de 2002, les Russes constituent 80 % de la population totale, tandis que six autres nationalités ont une population supérieure à 1 million : les Tatars (3,8 %), les Ukrainiens (2 %), les Bachkirs (1,1 %), les Tchouvaches (1,1 %) , les Tchétchènes (0,9 %) et les Arméniens (0,8 %).
La densité de peuplement de la Russie est de 8 habitants par km². Le peuplement est plus dense dans la partie européenne du pays. Il existe 12 villes avec plus d'un million d'habitants en Russie, d'ouest en est : Saint-Pétersbourg, Moscou, Rostov-sur-le-Don, Nijni Novgorod, Volgograd, Samara, Oufa, Kazan, Perm, Iekaterinbourg, Tcheliabinsk et Novossibirsk.
Sommaire
Démographie historique
Recensement de 1897
La Russie impériale était au XIXe siècle, l'état le plus peuplée du monde occidental, devant les États-Unis et l'Allemagne. D'après les chiffres du recensement de 1897 concernant les nationalités de l'Empire, la population se montait à 122 666 000 habitants dont 44,32 % de Russes, 17,81 % d'Ukrainiens, 6,71 % de Polonais, 10,82 % de turcophones, 4,03 % de Juifs, 2,78 % de Finnois, 2,46 % de Lituaniens et de Lettons, 1,46 % d'Allemands[1], 1,34 % de populations caucasiennes, 1,07 % de Géorgiens, 0,93 % d'Arméniens, 0,62 % d'Iraniens, 0,28 de Mongols et 0,73 de diverses autres populations.
Avant la Seconde Guerre mondiale
Du début du XXe siècle jusqu'en 1940, le pays fut caractérisé par une mortalité élevée et d'une mortalité infantile élevée, de par la prévalence des maladies infectieuses. L'espérance de vie fut faible notamment pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), la guerre civile russe (1917-1922), la famine de 1932-1933 et la collectivisation (1930-1953).
Pendant la Première Guerre mondiale et la guerre civile, la fécondité diminua fortement, mais au milieu des années 1920, la vie des populations civiles fut alors redevenue normale ce qui a pu permettre une période de forte fécondité. Mais dans les années 1930, une baisse brutale de la fécondité s'amorça, tandis que la mortalité restait élevé. Selon AG. Vishnevsky, les pertes démographiques durant la période 1926-1940 s'élèveraient à 9 millions de personnes.
Après la seconde guerre mondiale
Après 1945, l'Union soviétique grâce à la diffusion des antibiotiques, connut une chute de la mortalité infantile et par conséquent, une forte augmentation de l'espérance de vie et une croissance naturelle d'environ 1 % par an, et dès 1955, la population atteint son niveau d'avant-guerre. Cependant, le déclin de la fécondité était rapide et réduisit progressivement la croissance naturelle. D'autant que la mortalité des populations actives augmenta, surtout chez les hommes, ce qui tend à diminuer petit à petit l'espérance de vie malgré la baisse de la mortalité infantile. De plus, la plus grande partie de cette croissance démographique était située dans les républiques d'Asie centrale et en Transcaucasie, mais pas en Russie où le taux de fécondité passa en dessous du niveau de la reproduction simple des générations dès 1965. Une légère augmentation de la fécondité se produisit en 1985, mais elle s'arrêta nette en 1992.
Démographie contemporaine
La Russie voit sa population baisser continuellement depuis l'éclatement de l'Union soviétique, où elle a atteint son apogée avec 148 millions d'habitants. Cette baisse est d'environ 750.000 à 800.000 personnes par an au cours de la fin des années 1990 et au début des années 2000. L'espérance de vie des hommes atteint ainsi aujourd'hui 58,8 ans[2], chiffre bien plus bas que celui atteint par les autres pays développés. La Russie compte 13 millions de handicapés, presque 9 % de la population [réf. nécessaire], ce qui représente une très lourde charge pour le budget fédéral.
Natalité
Natalité en Russie Taux brut de natalité 12,61 ‰ Indice synthétique de fécondité 1,6 enfant(s)/femme Source: "http://www.gks.ru" Le taux de natalité en Russie a augmenté depuis 1999, date de son plus faible taux de natalité avec 8,27 naissances pour 1000 habitants, pour arriver en 2010 à un taux de 12,6 naissances pour 1000 habitants[3]. Dans son discours au Conseil de la Fédération, en mai 2006[réf. nécessaire], le président Vladimir Poutine a confirmé la mise en place d'une politique nataliste. Cette politique permettrait notamment aux mères de bénéficier d'une « prime de maternité » conséquente (1 250 000 roubles, soit 17 350 €, pour la naissance d'un second enfant et 1 300 000 roubles (18 825 €) pour le troisième). De plus, depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d'un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité », et à la sage-femme de bénéficier d'une « prime d'assistance » de 10 000 roubles (294 €) pour chaque enfant né dans son service.
Depuis 2006, une stabilisation puis une remontée du taux de natalité s'observe, résultat tant de l'amélioration du niveau de vie (le PIB, divisé par deux entre 1990 et 1998, a retrouvé son niveau de 1990 en 2006) que des politiques natalistes du gouvernement et de la structure des âges du pays, les enfants nés avant le déclin démographique de 1990 étant maintenant en âge de procréer.
En 2009, la population russe a augmenté pour la première fois depuis 1995, sous l'effet conjugué d'un accroissement de la natalité et d'une baisse de la mortalité[4].
Fécondité
Le taux de fécondité de la Russie est passé de son plus bas historique à 1,16 en 1999 à 1,49 en 2008. En 2008, 7 des sujets fédéraux de la Russie avaient des taux de fécondité au-dessus de 2,1 enfants par femme (le minimum requis pour assurer le remplacement de la population) . Ces sujets fédéraux sont la Tchétchénie avec un taux de fécondité de 3,40, la république de Touva avec un taux de 2,68, l'Aga-Bouriatie avec un taux de 2,64, la république de l'Altaï avec un taux de 2,48, la Bouriatie-Oust-Ordaavec un taux de 2,73, l'Évenkie avec un taux de 2,41, le kraï de Perm avec un taux de 2,12. Parmi ces sujets fédéraux, trois ont une majorité ethnique russe (la république de l'Altaï, l'Évenkie et la Bouriatie-Oust-Orda).
Chez 12 autres sujets fédéraux, l'ISF (Indice synthétique de fécondité) était suffisamment élevé pour assurer un remplacement de population dans les zones rurales, mais pas dans les zones urbaines. Ces sujets fédéraux sont les suivants: République de Bouriatie avec un taux de 1,71 en milieu urbain et 2,29 dans les zones rurales, République de Sakha (1,71 / 2,54), la Tchoukotka (1,71 / 2,73), la Nénétsie (1,76 / 2,87), la Taïmyrie (1,38 / 3,94) , l'Iamalie (1,56 / 2,70), la Khakassie (1,49 / 2,35), république des Komis (1,27 / 2,23), Karatchaïévo-Tcherkessie (1,45 / 2,10), l'oblast de Tioumen (1,59 / 2,2), Koriakie (1,27 / 2,34) et l'oblast d'Irkoutsk (1,59 / 2,39). Parmi ces sujets fédéraux, tous sauf deux ont une majorité de Russes ethniques (les exceptions étant Sakha et Karatchaïévo-Tcherkessie).
Dans la plupart des sujets fédéraux de la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, les taux de fécondité sont élevés, mais pas assez pour assurer le remplacement de la population. Par exemple, le krai de Transbaïkalie avaient un indice synthétique de fécondité de 1,82, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, mais moins que les 2,1 nécessaires au remplacement de la population. Dans cette région les zones rurales ont tout autant une plus forte fécondité par rapport aux zones urbaines. La différence est évidente dans l'oblast de Tioumen avec un ratio de 1,59 / 2,20, l'oblast autonome juif (1,50 / 1,86), Oudmourtie (1,40 / 2,21), Kabardino-Balkarie (1,28 / 1,82), l'oblast d'Amour (1,37 / 1,85), Kraï de Perm (1,40 / 2,15), Kraï de Khabarovsk (1,35 / 1,84), et l'oblast de Kaliningrad (1,32 / 1,74).
Les âges médians sont fortement corrélés avec les taux de fécondité et les groupes ethniques. Par exemple, en 2002, dans le groupe ethnique des Ingouches ayant l'âge médian le plus bas, les femmes de 35 ans ou plus avaient, en moyenne, 4,05 enfants. Dans le groupe ethnique des Juifs ayant l'âge médian le plus élevé, les femmes de 35 ans ou plus avaient en moyenne que 1,37 enfant. Ainsi les Juifs ont à la fois l'âge médian le plus élevé et le plus faible taux de fécondité, ce qui est une conséquence de l'émigration juive.
Année Fécondité Année Fécondité Année Fécondité Année Fécondité Année Fécondité 1960 2,52 1970 1,99 1980 1,89 1990 1,89 2000 1,20 1961 2,45 1971 2,03 1981 1,91 1991 1,73 2001 1,22 1962 2,36 1972 2,04 1982 2,04 1992 1,55 2002 1,29 1963 2,27 1973 2,01 1983 2,11 1993 1,39 2003 1,32 1964 2,18 1974 2 1984 2,06 1994 1,4 2004 1,34 1965 2,13 1975 1,98 1985 2,05 1995 1,34 2005 1,29 1966 2,1 1976 1,97 1986 2,15 1996 1,28 2006 1,3 1967 2,04 1977 1,95 1987 2,22 1997 1,23 2007 1.41 1968 1,99 1978 1,92 1988 2,12 1998 1,24 2008 1,49 1969 1,97 1979 1,9 1989 2,01 1999 1,17 2009 1,54 Avortement
Dans les années 1980 seulement entre 8 à 10 % des femmes mariées en âge de procréer russe utilisaient des méthodes de contraception hormonale et intra-utérine, à rapporter aux 20 à 40 % des pays développés. Cela a conduit à des taux d'avortement plus élevés en Russie : dans les années 1980, la Russie comptait 120 avortements pour 1 000 femmes en âge de procréer, contre seulement 20‰ dans les pays occidentaux. Cependant, après l'effondrement de l'Union soviétique, de nombreux changements ont eu lieu, telles que la dé-monopolisation du marché pour les médicaments contraceptifs et la libéralisation des médias, qui conduisirent à une conversion rapide vers des pratiques plus efficaces de contrôle de la grossesse. Le taux d'avortement a décru dans la première moitié des années 1990 pour la première fois dans l'histoire de la Russie, même en dépit de taux de fécondité en baisse. Depuis le début des années 1990 à 2006, le nombre d'avortements moyen par femme a chuté de près de 2,5 points, passant de 3,4 à 1,2. En 2004, la proportion de femmes en âge de procréer utilisant des méthodes de contraception hormonale ou intra-utérine, a été d'environ 46 % (29 % avec l'intra-utérine, 17 % avec l'hormonal).
Malgré de nets progrès dans la planification familiale, le nombre d'enfants souhaités au moment voulu pour une grande partie de familles de Russie n'a pas été encore atteint. Selon une étude de 2004, les grossesses en cours ont été qualifiées de « souhaitée et opportune » par 58 % des répondants, tandis que 23 % les ont décrits comme « désirée, mais intempestive », et 19 % ont dit qu'elles étaient « indésirables ». La part des grossesses inattendues reste nettement plus faible dans les pays développés, tels que les Pays-Bas, dont le pourcentage de grossesses non-désirées il y a 20 ans était déjà deux fois plus faible que dans la Russie d'aujourd'hui.
Mortalité
Mortalité en Russie Taux brut de mortalité 14,32 ‰ Taux de mortalité infantile (population totale)
- Hommes
- Femmes7,5 ‰
? ‰
? ‰Espérance de vie à la naissance (population totale)
- Hommes
- Femmes68,98 ans
63,03 ans
74,87 ansSource: http://www.gks.ru/> Années 1990
L'augmentation de la mortalité dans les années 1990 est en grande partie attribuable au vieillissement de la population puisque les précédentes générations du troisième âge ont été peu nombreuses à cause des pertes massives dans les années 1930 et 1940. Mais les années 1990 font aussi l'objet d'un pic de mortalité indépendant à cet effet générationnel.
Ce pic s'explique par divers facteurs : l'alcoolisme, des équipements de santé déficients, une production de médicaments insuffisante, une dégradation du niveau de vie[5]. La Russie a connu, pendant la période de transition économique, marquée par la « thérapie de choc », un bouleversement social qui s'est traduit par quatre fois plus de morts violentes que les États-Unis à la même période[5] : en effet, elle se classait alors au deuxième rang mondial pour les homicides (15,06 pour 100 000 habitants en 2009)[6]) et troisième pour les suicides (26,47 pour 100 000 habitants en 2009)http://www.gks.ru L'arrivée, plus tardive qu'à l'ouest, de certaines épidémies comme le SIDA explique aussi la situation : à la fin de 2005, la Russie enregistrait près de 350 000 infections au VIH[7].
Une étude du Lancet (2009) établit une corrélation entre la brutalité de la transition (privatisations rapides et massives, augmentation corrélative du chômage) et l'augmentation de la mortalité. En effet, à partir de 1992, la Russie privatisa massivement, la thérapie de choc étant mise en œuvre de façon complète à partir de 1994 : à cette époque, plus de 50 % du secteur public (112 625 entreprises d'État) avaient été privatisées[8].
Dans un contexte de privatisations hâtives et d'inflation persistante, la transition s'est d'abord traduite par une quasi-division par deux du produit intérieur brut, ce qui a fait naître des controverses sur le rôle joué par le Fonds monétaire international (FMI) [9]. Le chômage, qui s'élevait à moins de 0,1 % de la population active au début des années 1990, avait grimpé à 0,8 % en 1992 et jusqu'à 7,5 % en 1994[8], quatre fois plus vite qu'en Biélorussie (0,5 % en 1992 et 2,1 % en 1994), qui a adopté une méthode plus graduelle de libéralisation[8]. Dans le même temps, souligne cette étude comparative entre pays post-communistes du Lancet (2009), le taux de mortalité augmenta quatre fois plus vite en Russie qu'en Biélorussie[8]. L'étude constate une corrélation entre les privatisations massives et rapides et l'augmentation du chômage, et entre celle-ci et l'augmentation des taux de mortalité[8]. Elle attribue ainsi une augmentation de plus de 18 % de la mortalité en Russie attribuable aux privatisations massives et au chômage, donnant un accès difficile aux soins, induisant une augmentation de l'alcoolisme et des comportements alcooliques dangereux[8] avec des ingestions de substances toxiques, etc. En Biélorussie, l'augmentation du taux de mortalité attribuable aux privatisations, plus progressives, aurait été de 7,7 % [8].
En 2008
En 2008, 57 % des décès en Russie, soit 1 185 993 morts ont été causés par des maladies cardiovasculaires. La deuxième cause de mortalité avec 14 % des décès sont les cancers avec 289 257 morts. Les causes externes de décès, comme les suicides (1,8 %), les accidents de la route (1,7 %), les meurtres (1,1 %), les intoxications accidentelles avec de l'alcool (1,1 %) et les noyades accidentelles (0,5 %), ont couté 244 463 vies au total, ce qui représente 11 % des décès. Les autres causes principales de décès sont les maladies du système digestif (4,3 %), les maladies respiratoires (3,8 %), les maladies infectieuses et parasitaires (1,6 %), et la tuberculose (1,2 %). Le taux de mortalité infantile en 2008 était de 8,5 pour 1000 décès, en baisse par rapport au taux de 9,6 pour 1000 en 2007.
En 2008, l'espérance de vie moyenne en Russie était de 62,77 années pour les hommes et de 74,67 années pour les femmes. L'espérance de vie moyenne russe est de 68,67 années à la naissance, soit 9 ans de moins que la moyenne de l'Union européenne, ou des États-Unis. Les principaux facteurs ayant contribué à cette faible espérance de vie est la proportion élevée chez les hommes en âge de travailler d'accidents, d'intoxication alcoolique, de crimes violents, et de maladies cardiaques. Quelques maladies infectieuses sont également impliquées à ce constat, telles que le VIH et la tuberculose, qui sont devenues plus répandues en Russie depuis les années 1990 en raison de la détérioration du système de santé. Récemment cependant, l'espérance de vie en Russie a recommencé à augmenter. Entre 2005-2009, l'espérance de vie masculine en Russie a augmenté de trois années, augmentant l'espérance de vie globale de 2,3 ans à 68,67.
Composition ethnique et culturelle
Groupes ethniques
Migration et composition
culturelle en RussieTaux de migration nette 1,83 ‰ Composition ethnique
- Russes
- Tatars
- Ukrainiens
- Bachkirs
- Tchouvaches
- Autres ou non-spécifiés
{{{%ethnie}}}Religions
- Église orthodoxe russe
- Islam
- Autres chrétiens
{{{%religion}}}Composition linguistique
- Russe
- Beaucoup de langues minoritaires
{{{%langue}}}Source: http://www.gks.ru La fédération de Russie est un état pluri-ethnique avec environ 170 groupes ethniques. Les principaux groupes ethniques sont les Russes et les Tatars. Près de 1,6 % de la population est d'origine étrangère.
Le groupe ethnique le plus nombreux sont les Russes, selon le recensement de 2002, ils seraient 115,9 millions soit 79,8 % de la population totale, puis viennent les Tatars avec 5,6 millions d'habitants, soit 3,8 % de la population, puis les Ukrainiens avec 2,9 millions d'habitants soit 2 % de la population, les Bachkirs avec 1,7 million d'habitants soit 1,2 % de la population, les cinquième - Tchouvaches avec 1,6 million d'habitants soit 1,1 % de la population, les Tchétchènes avec 1,4 million d'habitants soit 0,9 % de la population et les Arméniens 1,1 million d'habitants soit soit 0,8 % de la population.
Depuis 1989, il y a eu des changements importants dans la composition ethnique de la Russie de par les différences de fécondité, et de migrations. La part des Russes est passée de 81,5 % à 79,8 % depuis cette date.
Le nombre de citoyens de Russie s'élevait à 142,4 millions de personnes soit 98 % de la population. Le reste est partagé entre 1 million de citoyens de pays étrangers et de 0,4 million de personnes apatrides.
- Indo-européen 122 687 275 (total 84,07 %)
- Russes 115 889 107 (79,83 %)
- Ukrainiens 2 942 961 (2,03 %)
- Arméniens 1 130 491 (0,78 %)
- Biélorusses 807 970 (0,56 %)
- Allemands 597 212 (0,41 %)
- Ossètes 514 875 (0,35 %)
- Roms 182 766 (0,13 %)
- Moldaves 172 330 (0,12 %)
- Tadjiks 120 136 (0,08 %)
- Grecs 97 827 (0,07 %)
- Polonais 73 001 (0,05 %)
- Iraniens 50 242 (0,036 %)
- Lituaniens 45 569 (0,03 %)
- Bulgares 31 965 (0,02 %)
- Lettons 28 520 (0,02 %)
- Tats 2 303 (0,00 %)
- Peuples turcs 12 106 587 (total 8,36 %)
- Tatars 5 554 601 (3,83 %)
- Bachkirs 1 673 389 (1,15 %)
- Tchouvaches 1 637 094 (1,13 %)
- Kazakhs 653 962 (0,45 %)
- Azéris 621 840 (0,43 %)
- Iakoutes 443 852 (0,31 %)
- Koumyks 422 409 (0,29 %)
- Touvains 243 442 (0,17 %)
- Karatchaïs 192 182 (0,13 %)
- Ouzbeks 122 916 (0,08 %)
- Balkars 108 426 (0,07 %)
- Turcs 95 672 (0,06 %)
- Nogaïs 90 666 (0,06 %)
- Khakasses 75 622 (0,05 %)
- Altaïens 67 239 (0,05 %)
- Turkmènes 33 053 (0,02 %)
- Kirghizes 31 808 (0,02 %)
- Shors 13 975 (0,01 %)
- Gagaouzes 12 210 (0,01 %)
- Dolganes 7 261 (0,01 %)
- Tatars de Crimée 4 131 (0,00 %)
- Tofalars 837 (0,00 %)
- Caucasiens 4 822 600 (total 3,30 %)
- Tchétchénes 1 360 253 (0,94 %)
- Avars 814 473 (0,56 %)
- Kabardes 519 958 (0,36 %)
- Dargins 510 156 (0,35 %)
- Ingouches 413 016 (0,28 %)
- Lezguiens 411 535 (0,28 %)
- Géorgiens 197 934 (0,14 %)
- Adyguéens 189 045 (0,13 %)
- Laks 156 545 (0,11 %)
- Tabassarans 131 785 (0,09 %)
- Abazas 37 942 (0,03 %)
- Rutuls 29 929 (0,02 %)
- Aguls 28 297 (0,02 %)
- Abkhazes 11 366 (0,01 %)
- Tsakhurs 10 366 (0,01 %)
- Finno-ougriens 2 709 357 (1,88 %)
- Vietnamiens 296 556 (0,20 %)
- Coréens 148 556 (0,10 %)
- Tchoukotko-kamtchatkiens 28 777 (0,02 %)
- Tchouktches 15 767 (0,01 %)
- Koriaks 8 743 (0,01 %)
- Itelmènes 3 180 (0,00 %)
- Tchouvanes 1 087 (0,00 %)
- Nivkhes 5 162 (0,00 %)
- Eskimo-aléoutes 2 290 (0,00 %)
- Ketes 1 494 (0,00 %)
Langues
Le russe était la langue officielle de l'Empire russe jusqu'en 1917. Au cours de la période soviétique, la politique envers les langues des différents groupes ethniques ont fluctué dans la pratique. L'État a contribué à l'élaboration des alphabets et de la grammaire de langues qui manquaient précédemment de forme écrite. Bien que chacune des républiques constitutives avait sa propre langue officielle, le rôle unificateur et un statut supérieur était réservé pour le russe.
Le russe a perdu son statut dans la plupart des nouvelles républiques suite à la dissolution de 1991 de l'Union soviétique. En Russie, cependant, le statut dominant de la langue russe continue. Aujourd'hui, 97 % des élèves des écoles publiques de la Russie reçoivent leur éducation uniquement ou principalement en langue russe, même si la Russie est composée d'environ 80 % populations de souches Russes.
Bien que la Constitution de la Fédération de Russie reconnaît le russe comme seule langue officielle, les républiques et les districts autonomes peuvent déclarer une ou plusieurs autres langues officielles. Il y a plus de 100 langues parlées en Russie, dont beaucoup sont en danger d'extinction.
Migration
La Russie est le deuxième pays au monde qui accueille le plus grand nombre d'immigrés (après les États-Unis). En 2008, la Russie comptait quelque 10 millions d’immigrés[10].
La structure démographique de la Russie a progressivement changé au fil du temps. En 1970, l'Union soviétique avait la troisième plus grande population de Juifs dans le monde, estimé à 2.150.000, après seulement celle des États-Unis et d'Israël. D'ici 2002, en raison de l'émigration des Juifs, leur nombre est tombé à 230.000. Une importante émigration des autres minorités existe aussi. Ce sont principalement les peuples européens comme les Allemands, les Tchèques, les Grecs... Les principales destinations sont les États-Unis pour les Juifs, les Biélorusses, les Tchétchènes, les Turcs meskhètes, les Ukrainiens, etc, Israël pour les Juifs, l'Allemagne pour les Allemands et les Juifs, la Pologne pour les Polonais et les Juifs, le Canada pour les Finlandais et les Ukrainiens, la Finlande pour Finlandais, la France pour les Juifs, les Arméniens et les Roms et le Royaume-Uni.
Dans le même temps, la Russie connaît un flux important d'immigration. En moyenne, 300 000 immigrés légaux entrent dans le pays chaque année, dont environ la moitié sont des Russes ethniques des autres républiques de l'ancienne Union soviétique. En outre, il y aurait quelque 10 millions de clandestins de l'ex-État soviétique en Russie. Il y a ainsi un afflux significatif de Géorgiens, d'Arméniens, d'Azéris, de Tadjiks, et d'Ukrainiens dans les grandes villes de Russie. Cette immigration est parfois perçue de façon très défavorable par des Russes et donne même lieu à des sentiments xénophobes. Des Chinois immigrent aussi dans l'Extrême-Orient et dans le sud de la Sibérie.
Religion
La religion la plus répandue en Russie est le christianisme orthodoxe, représenté par l'Église orthodoxe russe. Depuis la fin du régime soviétique, environ 100 millions de personnes se considèrent comme des chrétiens orthodoxes de l'Église orthodoxe russe, ce qui représente près de 70 % de la population. Toutefois, la grande majorité des orthodoxes ne sont pas ou peu pratiquants et ne vont pas à l'église régulièrement. La religion orthodoxe est alors vue comme un symbole de l'héritage de la culture russe.
La deuxième religion du pays est l'Islam avec près de 23 millions de croyants. La majorité des musulmans vivent dans la région Volga-Oural et le Caucase du Nord, même si Moscou, Saint-Pétersbourg et la Sibérie occidentale ont également importantes populations musulmanes.
Le bouddhisme est traditionnellement présent pour les régions de la Bouriatie, de la République de Touva et de la Kalmoukie.
Les pratiques païennes et panthéistes sont avant tout pratiquées en Sibérie, en Extrême-Orient, en Yakoutie et Tchoukotka.
Les autres branches du christianisme qui sont présentes en Russie comprennent le catholicisme romain (environ 1 % de la population), les baptistes, les pentecôtistes, les luthériens et les autres églises protestantes (totalisant ensemble environ 0,5 % de la population) et les Vieux Croyants. Il y a aussi encore une certaine présence du judaïsme.
La répartition des religions dans le pays est essentiellement fondée sur les différents peuplements ethniques. Les Slaves sont en grande majorité chrétiens orthodoxes et les peuples turcophones sont majoritairement musulmans, bien que plusieurs groupes turcs en Russie ne le soient pas.
Population active
La main-d'œuvre russe subit des changements considérables. Même si bien éduquée et qualifiée, elle est en grande partie mal assorties aux besoins en rapide évolution de l'économie russe. Le taux de chômage en Russie a été de 8,1 % en 2009. Le chômage est plus élevé chez les femmes et les populations jeunes. Suite à l'éclatement de l'Union soviétique et la dislocation économique qu'elle engendre, le niveau de vie a chuté dramatiquement. Cependant, depuis la crise économique de 1998, le niveau de vie est revenu à un niveau comparable. À partir de 2007 environ 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, contre 40 % en 1999. Le salaire annuel moyen en Russie était de 7,680 $ (environ 13,800 $ PPP) en mai 2008, en hausse de 455 $ par an depuis août 1999.
Urbanité et Ruralité
Autres indicateurs sociaux
en RussieTaux d'alphabétisation (population totale)
- Hommes
- Femmes99,4 %
99,7 %
99,2 %Nombre moyen d'années passées à l'école 14 ans Taux de séropositivité au VIH/SIDA
(chez les adultes)1,1 % Taux d'accès à l'eau potable 99 % Taux de chômage 6,2 % Sources: The World Factbook, CIA[3] Selon le recensement de 2002, 73 % des Russes sont urbains et 27 % vivent en milieu rural, ce ratio est identique à celui de 1989. Mais ce ratio ne prend pas en compte le phénomène de métropolisation qui touche la Russie. Un tiers des habitants de la Russie sont concentrés dans les villes de plus d'un million d'habitants: Moscou, Saint-Pétersbourg, Novosibirsk, Iekaterinbourg, Nijni Novgorod, Samara, Kazan, Tcheliabinsk, Rostov-sur-le-Don, Oufa, Volgograd et Perm. De plus, plus de 60 % de la population russe est concentrée dans trois districts fédéraux : celui Central (26 %), celui de Volga (22 %) et celui du Sud (16 %).
Notes et références
- Germano-Baltes, les Allemands de la Volga, les Allemands de Bessarabie,etc. Il existait plusieurs populations d'origine allemande en Russie : les
- Économie et statistique no 383-384-385, INSEE, 2005
- (en)The World Factbook, « Russia », CIA, 2009. Consulté le 4.7.2009
- Première hausse de la population russe depuis 1995 (Poutine), Ria Novosti, 30 décembre 2009.
- Jean Radvanyi, La nouvelle Russie, Paris, Collection U, Armand Colin, 2004, 3e édition mise à jour, (ISBN 2-200-26687-1), p.61
- (fr) Les morts violentes dans le monde, dans le numéro 395 de novembre 2003 de la publication Population et Société de l'Ined [PDF]
- lire en ligne], consulté le=23-12-2008 "L’épidémie de SIDA dans le monde", dans le Rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA 2006, page 9 et page 37, [
- The Lancet, 2009; 373: 399–407 (Published Online; January 15, 2009; DOI:10.1016/S0140-6736(09)60005-2. Compte-rendu dans The Financial Times: Andrew Jack, Soviet sell-offs led to deaths, says study, 15 janvier 2009. David Stuckler, Lawrence King, Martin McKee, « Mass privatisation and the post-communist mortality crisis: a cross-national analysis »,
- Joseph Stiglitz, La grande désillusion, 2002
- Le Monde du 14-12-2008, [lire en ligne], mis en ligne le 13 décembre 2008. Marie Jégo, « Les immigrés en Russie, victimes expiatoires de la crise », dans
Annexes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Demographics of Russia » (voir la liste des auteurs)
Liens externes
- (en) Déclin démographique en Russie (BBC, 2006)
- La Russie : des territoires en recomposition, sur Géoconfluences, par Sylviane Tabarly (ENS-LSH 27-09-2007)
- La démographie russe par Gaël Moullec (2002)
- Indo-européen 122 687 275 (total 84,07 %)
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