- Gagaouzes
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Cet article concerne le peuple gagaouze. Pour la langue gagaouze, voir Gagaouze.
Gagaouzes
Gök-OğuzPopulations Population totale 130 000[1] Gagaouzie Moldavie Ukraine Autre Langue(s) Gagaouze Religion(s) Christianisme orthodoxe Groupe(s) relié(s) Moldaves, Ukrainiens modifier Les Gagaouzes, en turc Gök-Oğuz, sont des turcophones Oğuzlar chrétiens ayant immigré en Moldavie au début du XIXe siècle.
Sommaire
Histoire
Les Gagaouzes apparaissent dans l'histoire au cours du XIIIe siècle dans la région de Varna, en Bulgarie. Ce sont des descendants d'Oghouzes turcophones, mercenaires de l'empire byzantin, qui n'avaient pas été islamisés, mais sont passés du chamanisme au christianisme. Les Oğuzlar, en turc « taureaux » étaient à l'origine répartis en neuf clans, les Tokuz Oğuz (« Neuf Oghouzes »), divisés en 24 tribus issues des six fils d'Oğuz Khân. Chacun des six fils : Kün (« Soleil »), Ay (« Lune »), Yildiz (« Étoile »), Kök ou Gök (« Ciel »), Dağ (« Montagne ») et Dengiz (« Mer »), dirigeait un groupe de quatre clans qui se référaient chacun à un totem clanique (rapace, animal sacré, nourriture particulière ou signe sacré). Les Gagaouzes sont apparentés au ciel d'où leur nom original de Gök Oğuz (Oghouzes bleus ou célestes). Au cours des siècles, les autres tribus oghouzes passent de leur ancestrale religion chamanique, au manichéisme, au nestorianisme, au bouddhisme et enfin, pour la plupart, à l'islam.
Au XIXe siècle, en 1828 le Tzar Russe et le Sultan Ottoman font un échange de populations de part et d'autre des Bouches du Danube: des Bulgares et les Gagaouzes quittent la Bulgarie encore ottomane pour venir s'installer en Bessarabie, annexée en 1812 par l'Empire russe, à la place des Turcs et surtout des Tatars Nogays musulmans, qui y vivaient auparavant, et qui s'installent en Dobrogée (en turc « Dobruc-ili », en bulgare « Dobroudja », en roumain « Dobrogea »), dans l'actuelle Roumanie et autour de Varna dans l'actuelle Bulgarie.
Situation actuelle
Aujourd'hui, les Gagaouzes sont surtout présents en Ukraine et en Moldavie. En République de Moldavie, qui regroupe 87 % d'entre eux, ils bénéficient d'un territoire autonome, et ils sont également représentés au parlement moldave. Ils sont aussi présents, en nombre réduit, en Bulgarie, à l'ouest de la chaîne des Balkans, dans les pays de l'ex-URSS (où ils ont été dispersés par le marché du travail) et en Turquie (émigration économique).
Le gouvernement turc, afin de justifier le maintien à Istanbul d'un « Patriarcat turc orthodoxe » qui n'a qu'une cinquantaine de fidèles, a proposé aux Gagaouzes de s'y rattacher, dans l'idée d'étoffer cette Église orthodoxe, mais turcophone, qui se veut rivale du Patriarche œcuménique grec de Constantinople (environ 3 500 000 fidèles). Mais jusqu'à présent, les Gagaouzes restent rattachés aux patriarcats orthodoxes Russe et Bulgare.
Les Oğuz musulmans, ou Turcomans, sont à présent connus sous le nom de Turkmènes ; d'autres, mêlés à des Tatars, se sont fondus dans le peuple Azéri, mais la plupart ont été assimilés par les Turcs de Turquie. Les Turkmènes gardent encore des traces de chamanisme dans leurs pratiques religieuses.
Notes et références
- Estimation de Minority report group
Voir aussi
- Marianne Paul-Boncour et Patrick Sinety, Voyage au pays des Gagaouzes, éditions Cartouche, 2007.
Liens externes
- Informations sur la Gagaouzie en français
- Sylvie Gangloff, «L’émancipation politique des Gagaouzes, turcophones chrétiens de Moldavie», in Cemoti, n°23 - La Caspienne : une nouvelle frontière, mis en ligne le 1er mars 2005
- Florent Parmentier, La Gagaouzie et les Gagaouzes : portrait d’une minorité turcophone
Catégories :- Groupe ethnique de Bulgarie
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- Peuple turc
- Minorité turque
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