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Vitrolles-en-Luberon
Pour les articles homonymes, voir Vitrolles.Vitrolles-en-Luberon Administration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Apt Canton Pertuis Code Insee abr. 84151 Code postal 84240 Maire
Mandat en coursHenri Allegre
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Luberon-Durance Démographie Population 175 hab. (2006) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 345 m m — maxi. 940 m m Superficie 16,15 km² Vitrolles-en-Luberon est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le village se nomme Vitroles-d'Aigues en 1793, puis devient Vitroles en 1801 pour finalement se renommer Vitrolles-en-Luberon à partir du 11 août 1996 (décret du 7 août 1996).
Localisé sur la D33, à 18 km au nord-est de Pertuis et 21 km de Manosque, le village occupe un point stratégique puisqu'il est le point de passage entre le versant sud et le versant nord du Luberon, juste avant le col de Vitrolles à 697 m.
Ses habitants sont appelés les Vitrollens.
Sommaire
Géographie
Le village est bâti sur les contreforts sud du Grand Luberon et se blottit au cœur d'un cirque montagneux.
Les GR 5, GR 9 et GR 97 s'y croisent.Accès
On y accède depuis la D216 à partir de La Bastide-des-Jourdans (5 km) ou Céreste (D33, 12 km) ou Grambois (6 km).
Relief
Vitrolles se trouve dans le massif du Luberon. Le village se trouve à près de 600 mètres d'altitude. C'est le point de départ du GR 9 97 se dirigeant vers Mourre Nègre (1125 m) et le Gros Collet.
Le point culminant de la commune se trouve à une altitude de 974 mètres et le plus bas à 372 mètres.
Géologie
Le massif du Luberon compose la partie essentielle de la commune. Cette chaîne a commencé à se former au crétacé inférieur, c'est-à-dire entre -135 et -95 millions d'années, pour finir de se plisser à partir de -15 millions d'années d'abord dans un axe Nord-Sud, puis de N.NE-S.SO. entre -7 et -3 millions d'années. Ces compressions successives ont trouvé leurs termes au pliocène[1].
Climat
La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude d'anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes. Protégée par le Massif du Luberon, la commune est partiellement abritée du mistral.
Histoire
Antiquité
Le nom de cette commune trouve son origine dans le latin « vitrolea » (verrerie). Si ce site n’a pas été encore identifié, par contre, au pied du Castellas, la présence de nombreux restes de tegulæ (tuiles plates romaines) suggère qu’une villa devait se trouver à cet endroit. Le Mont Piégros devait, quant à lui, être consacré à Minerve. On y a découvert une belle tête de la déesse de la sagesse qui est désormais déposée au Musée Borely de Marseille.
Moyen-Âge
Au XIIe siècle, ce fief dépendait du comté de Provence[2]. Il fut revendiqué auprès d’Alphonse d’Aragon par son cousin Guillaume de Sabran, comte de Forcalquier. Le village médiéval se situait alors au pied du Castellas et l’église romane dédiée à Saint-Étienne fut bâtie à cette époque. De nos jours, elle n’est plus orientée à la suite des agrandissements faits au cours du XVIIe siècle.
Renaissance
Vitrolles, qui relevait de la Viguerie d’Apt, fut totalement abandonné par ses habitants entre le milieu du XIVe siècle et la fin du XVe, sans doute à cause des épidémies de peste et du passage des troupes de Raymond de Turenne.
La seigneurie déserte, fief de Jean de Forcalquier, passa par legs à son neveu Gaucher, évêque de Gap. En 1483, ce dernier en fait hériter le fils de sa sœur, Georges de Castellane, avec une clause testamentaire spécifiant qu’à la mort de son neveu elle reviendra à son filleul Gaucher de Brancas, seigneur de Maubec.
Pour augmenter ses revenus, le 20 mars 1504, il passe un acte d’habitation avec neuf chefs de famille, exceptionnellement ils ne sont pas Vaudois mais originaires du diocèse de Gap. Le village actuel et l’église Saint-Siméon - transformée en ferme de nos jours – sont construits par ces nouveaux arrivants.
Son fils, Gaucher II de Brancas, délaisse le Castellas pour s'installer au village neuf dans la « Grande Maison ». Elle ne sera pas du goût de Françoise de Brancas, née Cambis, qui la revendra en 1676 pour aménager dans sa nouvelle bastide des Ferrayes ou « Château du Grand Pré ».
Époque moderne
Puis le fief est vendu, en 1753, par Louis II de Brancas à Jean d’Ailhaud, le riche médecin de Lourmarin. Le contrat prévoyait qu’il verserait 200 000 livres plus 6 000 livres d’épingles[3](!). C’est lui qui fera réaménager le «Château des Ferrayes». Il fut le dernier seigneur de Vitrolles.
Époque contemporaine
L'adhésion de la commune au parc naturel régional du Luberon a donné à celle-ci des atouts touristiques et économiques importants. Le taux de chômage en 2007 était de 19% alors qu'il atteignait 19,3% en 1999. Ce qui implique un taux d'activité de 62,2% toujours en 2007 contre 58,8% en 1999. Pour la même période, les retraités et les pré-retraités sont passés à 31,8% au lieu de 28,3%.
Héraldique
D'azur au lion d'or rampant contre un rocher d'argent à dextre[4]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 2008 Henri Allegre PCF 2008 Henri Allegre PCF Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Le village fut repeuplé en 1504 par contrat d'habitation entre Gaucher de Brancas et neuf colons. Il se développe autour de l'église médiévale au pied de la colline du Castellas qui porte les ruines du village précédent Vitrolles d'Aigues.
développement faible et continu jusqu'à la fin du XVIIe siècle (environ 160 habitants en 1540, 180 en 1582, 315 en 1698) , stagnation au XVIIIe siècle (329 habitants en 1765) et au XIXe siècle ; Exode rural important ; 59 habitants en 1875 ; habitat saisonnier en voie de développement.Évolution démographique 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 88 65 69 59 61 50 59 72 137 145 175 Population sans doubles comptes Économie
Industrie
De par son nom, la commune a eu jusqu'au Moyen Âge une importante activité liée à la fabrication du verre. L'utilisation massive du bois pour alimenter les fours des verriers a déforesté le terroir, contraignant cet artisanat semi-industriel à aller s'installer ailleurs, et il n'en reste plus de nos jours que le nom. À sa suite, une seule industrie implantée au XIXe siècle qui a employé jusqu'à 100 ouvriers, celle destinée à fabriquer la fameuse poudre curative de M. d'Ailhaud.
Tourisme
Comme l'ensemble des communes proche du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale. On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, un tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, un tourisme de récréation qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, un tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs.[5]
La commune possède pour l'accueil des touristes un gîte d'étape et des chambres d'hôtes.
Agriculture
Vigne sur coteaux pour du raisin de table essentiellement (Muscat). La commune produit des vins AOC Côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays d'Aigues[6].
Vergers
Blé
Pomme de terre
Oliviers
Champs de colza
Amandiers (XIXe)Culture et patrimoine
Patrimoine civil
- Château du Grand Pré :Vaste bastide quadrangulaire du XVIIe et XVIIIe siècles de style Louis XV qui fut édifiée peu avant 1678 pour Françoise de Cambis, veuve d' Honnoré de Brancas Forcalquier. Le château est vendu en 1753 à l'illustre médecin chirurgien Jean-Gaspard d'Ailhaud. Celui-ci fit fortune et devint célèbre en ayant trouvé une poudre purgative miracle[7] qui lui valut sa renommée et lui fit acquérir une charge auprès du roi. Il devint alors conseiller et secrétaire du roi et fit également bâtir un hôtel particulier a Aix en Provence (Hôtel d'Ailhaud dans l'actuelle rue Mignet).
L'ensemble de la propriété est vaste et est constitué d'un corps de logis, d'une chapelle, de bâtiments d'exploitation agricole, d'une usine bâtie par le fils et le petit-fils de Jean d'Ailhaud, d'un second corps de bâtiment (ruiné), d'un colombier et d'un jardin.
L'entrée principale face au village ainsi que l'entrée sud de la propriété sont bordées de deux piliers en pierre du XVIIe et XVIIIe siècles[8].
Aujourd'hui le château est privé et ne se visite pas.
- Moulin à huile. Situé à l'étage de soubassement sous l'actuelle mairie du village. Ce bâtiment de forme triangulaire est issu de la destruction partielle de trois maisons figurées au cadastre de 1838. L'équipement d'origine constitué d'une meule à traction animale et d'un pressoir double daté de 1898 par inscription peinte sur ses montants, ont été conservés[9].
Patrimoine religieux
- Église paroissiale Saint-Étienne d'origine romane et son clocher-mur.
Mentionnée à partir de 1274, elle est composée d'une nef à deux travées et d'une abside rectangulaire voutée en berceau plein-cintre. Elle est abandonnée au XVe siècle et est en ruine en 1620. Elle est restaurée avant 1632 et est dotée d'une chapelle latérale (actuelle 1ere travée de nef) en 1661. En 1683 la nef primitive est détruite partiellement pour être remplacée par la nef actuelle avec le chœur et la sacristie (maçons : Jean Brunet, Barthélemy, Étienne Ricard et André Eyriès)[10].
- Oratoire Sainte-Philomène.
Au lieu dit "le chemin neuf", l'oratoire est caché dans la végétation à l'entrée sud du château du Grand Pré. Datant du XVIIIe siècle, en molasse et pierre de taille, c'est un socle cubique portant une niche encadrée de pilastres et couverte d'un toit en bâtière surmonté d'une croix.
- Calvaire Saint-Siméon.
Au niveau de l'entrée principale du château du Grand Pré sur la route de Céreste. Probablement croix de mission du XIXe siècle.
Équipements ou Services
Éducation
Administrativement : école primaire Edouard Arniaud à La Bastide-des-Jourdans [11], Collége Albert Camus à La Tour d'Aigues[12], Lycée Val de Durance Pertuis (enseignement général) et Lycée Alexandre Dumas à Cavaillon ou Lycée Alphonse Benoit à L'Isle-sur-la-Sorgue (enseignements techniques).
Sports
Nombreuses possibilités de randonnées pédestres ou en V.T.T. À proximité du Col de Vitrolles (697 m) ont été aménagées des boucles de randonnées faciles (1 heure 30 chacune) accessibles aux familles. Passage des chemins de grande randonnées 5 (GR 5) et 9 (GR 9), le lieu constitue aussi l'un des points de départ du GR 97[13].
Centre équestre
Santé
Pertuis, la ville du secteur, dispose de services ambulancier ainsi que d'un établissement hospitalier.
Vie locale
Culte
Catholique (église)
Environnement
Les politiques de collecte et de traitement des déchets des ménages et déchets assimilés ainsi que celles de protection et mise en valeur de l'environnement relèvent des compétences de la Communauté de communes Luberon-Durance.
La commune, de par la communauté de commune, fait partie du Syndicat mixte intercommunautaire pour l'étude, la construction et l'exploitation d'unités de traitement des ordures ménagères de la région de Cavaillon (Sieceutom).
Personnalités liées à la commune
Jean d'Ailhaud, baron de Castellet, (né à Lourmarin en 1674, mort en 1756 à Aix-en-Provence) médecin chirurgien, inventeur de la célèbre poudre purgative d'Ailhaud, et son fils, Jean-Gaspard d'Ailhaud (mort en 1800), auteur d'une série de 7 livres défendant les travaux de son père.
Vitrolles-en-Luberon au cinéma
1959 : Les Loups dans la bergerie d' Hervé Bromberger abev Pierre Mondy, Françoise Dorléac. [14]
1990 : La gloire de mon père et Le château de ma mère d'Yves Robert avec Nathalie Roussel, Philippe Caubère, Didier Pain, Thérèse Liotard, Victorien Delamare, Pierre Maguelon, Jean Carmet, Jean Rochefort, Georges Wilson, Patrick Préjean, * Paul Crauchet, Jean-Pierre Darras. Tourné également à Grambois.
Notes et références
- ↑ Jacques Buisson-Catiln Le Luberon des origines, Notice 4 d'archéologie vauclusienne, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1997. p. 9.
- ↑ In Vitrola, 1193.
- ↑ Les épingles et les aiguilles à coudre avaient jadis une valeur monétaire importante, à cause de la difficulté de les fabriquer à la main
- ↑ Armorial des communes du Vaucluse
- ↑ Voir Massif du Luberon
- ↑ Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon.
- ↑ La composition peut être trouvée en bas de page d'un extrait des œuvres de Frédéric le Grand, doc en .PDF
- ↑ Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
- ↑ (fr) page de Vitrolles-en-Luberon
- ↑ (fr) page de Vitrolles-en-Luberon
- ↑ (fr) Enseignement publique primaire en Vaucluse
- ↑ (fr) Carte scolaire du Vaucluse
- ↑ Cf. carte du circuit du GR 97
- ↑ (fr) Cinéluberon Apt
Bibliographie
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Avignon, 1876.
- Louis Gap, Acte d’habitation de la terre de Vitrolles-lès-Luberon du 20 mars 1504, Mémoires de l’Académie du Vaucluse, T. XII, 1893.
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1986.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (fr) Vitrolles-en-Luberon sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Vitrolles-en-Luberon sur le site de l'Insee
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