- Clocher-mur
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Un clocher-mur est un élément architectural, vertical et plat, placé en haut ou à l'avant d'un édifice (église le plus souvent) pour recevoir des cloches.
Il existe d’autres noms pour le même type de construction : clocher-peigne (ou clocher à peigne), clocher à arcade(s), clocher en éventail, clocher à jour, panelle, campenard, ou mur campanaire. Le mot campenard, utilisé principalement en Picardie, est parfois orthographié « campenart »[1] et on emploie plus souvent le terme de clocher-mur, ainsi que clocher-peigne. Le terme panelle désigne le clocher-mur dans les Hautes-Alpes.
Sommaire
Principe architectural
Il s'agit d'un mur unique percé d'une ou plusieurs baies destinées à accueillir une ou des cloches. En partie basse, les cloches peuvent être protégées par un auvent en charpente, jamais en maçonnerie.
Ce type de clocher se trouve partout en France, surtout dans des chapelles de faible importance, mais certaines régions en ont fait un emploi caractéristique.
Picardie
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Église de Pont-de-Metz (Somme)
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Église d'Estrées-sur-Noye (Somme), interprétation moderne du campenard
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Grouches-Luchuel (Somme)
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Eglise Sainte-Marie-Madeleine de Cizancourt
Il existait en Picardie une tradition de campenards. Beaucoup de petites églises rurales ont eu à souffrir des combats de la Première Guerre mondiale et ont disparu, mais certaines ont fait l'objet d'une reconstruction d'esprit moderne.
Midi toulousain
La région toulousaine connaît un développement exceptionnel du clocher-mur, avec la construction en brique et un emploi fréquent à partir de l'époque gothique, de l'arc en mitre typique inspiré des grandes églises toulousaines (église Notre-Dame du Taur). Le clocher-mur s'étend aussi aux régions voisines où la pierre est le matériau de construction principal.
Viollet-le-Duc en fait mention dans son Dictionnaire (article Clocher), sans lui donner de nom particulier :
« Il existe des clochers (…) dans la Guyenne et le Languedoc, où les constructions de briques sont si fréquentes, qui possèdent jusqu'à cinq, six et même dix arcades propres à recevoir des cloches ; ce sont le plus souvent de simples pignons percés de baies posées trois trois, ou trois et deux, trois, deux et une, ou quatre, trois, deux et une. Ces sortes de clochers n'ont pas généralement de caractère architectonique qui les distingue des bâtisses plus vulgaires ; cependant on rencontre près de Toulouse quelques clochers assez élégants élevés d'après ce principe : nous citerons entre autres celui de Ville Nouvelle, dont les deux étages d'arcades triples sont flanqués de deux tourelles contenant des escaliers, avec passage d'une tourelle à l'autre devant les arcades. »
Clochers trinitaires souletins
La province basque de la Soule (Pyrénées-Atlantiques) se caractérise par un grand nombre de clochers-murs dits trinitaires : ils sont sommés de trois pointes représentant la Trinité.
Bibliographie
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Architecture : vocabulaire et méthode, Paris, Imprimerie nationale, 1977
- Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie :
- Tome I (1909, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979) :
- Canton d'Amiens, Le Pont-de-Metz, page 152
- Tome II (1912, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979) :
- P.-L. Limichin - Canton d'Hornoy, Aumont, page 127
- Abbé Charlier et L. Ledieu - Canton de Molliens-Vidame, Bettencourt-Rivière, hameau de Rivière, page 305
- Tome I (1909, reprint Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979) :
- Jacques-Paul Morand, Clochers-murs du Midi toulousain, Toulouse, Loubatières, 2001, (EAN 9782862663432)
Notes, sources et références
- ISBN 2-213-59587-9) Marcel Lachiver - « Dictionnaire du monde rural - Les mots du passé » - page 351 - éd. Fayard (1997), 1766 pages - (
Article connexe
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