- Verfeil (Haute-Garonne)
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Verfeil Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Toulouse Canton Verfeil Code commune 31573 Code postal 31590 Maire
Mandat en coursHervé Dutko
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux du Girou Démographie Population 2 969 hab. (2007) Densité 72 hab./km² Gentilé Verfeillois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 146 m — maxi. 273 m Superficie 41,23 km2 Verfeil (occitan : Verfuèlh) est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Verfeillois.
Sommaire
Blason
Blason : d'argent, au figuier de sinople posé sur une terrasse du même[1].
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de Toulouse, accès par l'autoroute française A68.
Bien que proche de l'agglomération toulousaine, Verfeil et son canton dont elle est le chef-Lieu reste peu urbanisé, peuplé essentiellement de personnes travaillant à Toulouse.
Cependant, Verfeil est riche en histoire, et abrite un riche patrimoine.
Histoire
Antiquité
Il n’est pas possible de dater précisément les origines de Verfeil, mais cinq siècles avant Jésus-Christ, la région de la vallée du Girou était peuplée par des Celtes venus du Nord. Pendant la domination romaine, de nombreuses habitations (maisons ou villas) furent dressées dans la région, et il ne fait nul doute que la région connaissait une grande activité.
La Forteresse médiévale
Vers le VIIIe siècle, sur la plate-forme où s'élève aujourd'hui le château, une enceinte quadrangulaire fut construite pour abriter des hommes d’armes accompagnés de leur progéniture et de leurs animaux. Quelques chaumines de paysans et d'artisans souhaitant une protection s’installèrent ensuite au pied de cette forteresse, le village grandit lentement une église de torchis fut érigée : Verfeil était né. Les « chevaliers de Verfeil » étaient en fait des pillards qui rançonnaient les convois se rendant à Toulouse. Un accord n'intervint entre les deux partis qu'en décembre 1203.
Les guerres de religions
À partir de l'an 1000, nombreux furent les propagateurs de nouvelles doctrines religieuses dérivées du christianisme ou s'opposant violemment à lui : un des plus célèbres hérétiques, au XIIe siècle, fut le moine Henri qui s'était installé à Verfeil vers 1140 et y avait fait de nombreux adeptes tant dans le peuple que parmi les seigneurs.
Ce que dit Henri a beaucoup d’écho : il sait flatter les foules et son allure ajoute à son succès car au contraire des riches représentants de l’église, il arrive pieds nus et en loques. Se séparant délibérément de l'église il rejette les sacrements et les prières, n'admet pas les prières pour les morts, les cérémonies publiques dans les temples etc.
Pour lutter contre Henri, le pape Eugène II envoie dans la région le cardinal Albéric et Saint Bernard, abbé de Clairvaux, mais ce fut un échec, les seigneurs de la ville refusant d’écouter son prêche. La légende veut qu’en quittant la ville, Saint-Bernard murmura : « Verfeil ....cité de la verte feuille... que Dieu te dessèche. », et que durant sept années, les sécheresses se succédèrent dans le pays, le premier arbre qui se vêtit à nouveau de feuilles étant un figuier. C'est pourquoi les armes de la ville portent un arbre de cette espèce s'accrochant à un sol aride et dénudé.
Ce terrain fut propice au protestantisme qui s’implanta dans la région au XVIe siècle : c'est ainsi qu'en mai 1562 une troupe de soixante religionnaires Verfeillois alla renforcer les protestants toulousains qui luttaient dans cette ville. Des mesures prudentes prises par les consuls apaisèrent peu à peu les passions et le calme revint finalement dans la cité.
La Révolution française
Avant la Révolution à proprement parler, on ne déplore aucun trouble important dans la ville : elle va surtout se manifester à Verfeil sur le plan matériel et sur le plan religieux.
L’émigration fut évidemment important dans cette ville, les notables fuyant la colère populaire, laissant derrière leurs biens, et notamment le château de la ville. Celui-ci fut sauvé de la destruction que projetaient certains candidats acquéreurs grâce à l'intervention d'un bourgeois avisé : Antoine Marie Baptistat qui remporta la vente et refusa la démolition.
Sur le plan religieux, il y a un trouble tel sur les problèmes soulevés par la constitution civile du clergé que, refusant de s'y soumettre la plupart des prêtres du secteur préfèrent émigrer. À Verfeil même s'installe alors un "curé constitutionnel" : Mathieu Sulpice Choussat.
La vague antireligieuse n'épargne pas tout à fait Verfeil et l'on envisagea fortement la démolition des églises. Cependant, la destruction se fit avec lenteur et réticence de sorte que l'église de Saint-Sernin-des-Rais ne fut que peu endommagée. Par contre l'église du Ramel et celle de Saint-Jean-de-Mongagne sur la route de Montpitol furent détruites.
Deux événements dramatiques marquèrent la période terrible de la Terreur à Verfeil. Tout d’abord, Dorothée Riquet de Bonrepos, mariée à Jean-Louis Emmanuel Augustin de Cambon, éminent magistrat devenu Premier Président, refusa de donner la moindre indication qui put mettre sur la trace de son mari, alors en fuite. Elle fut aussitôt arrêtée avec sa fille, puis accusée de comploter dans sa prison, condamnée à mort et exécutée le 8 Thermidor. D'autre part, Baudrique d’Escalonne, membre du Parlement de Toulouse était lui aussi recherché, mais sa mort en janvier 1793 le fit échapper aux bourreaux; ceux-ci se vengèrent alors en n’hésitant pas à guillotiner son fils aîné à peine âgé de 22 ans.
Une insurrection royaliste s'étant produite dans la Haute-Garonne et les départements limitrophes, les Verfeillois luttèrent victorieuse contre cette insurrection de Thermidor, an VII (août 1799). En effet, le 5 août, au matin, le commandant de la Garde Nationale de Lanta, bourg qui venait d'être pris par les royalistes, vint demander du secours à Verfeil. On battit alors le rappel et un détachement de soixante hommes partit donc, renforcé en cours de route par des volontaires des communes voisines. Après un violent combat, les royalistes furent vaincus et durent quitter la région.
La Seconde Guerre mondiale
Au XXe siècle, c’est évidemment la Seconde Guerre mondiale qui est l’événement le plus marquant de l’histoire de Verfeil. Privée de nombreux agriculteurs, soldats restés prisonniers en Allemagne, la vie y fut rude pour tous mais grâce au travail des femmes et au fait de vivre dans une région agricole, la dureté du ravitaillement qui fut terrible en d'autres points de France, fut atténuée.
Verfeil connut également le grand problème des réfugiés avec pour commencer en 1940 avec l'arrivée de Belges mélangés aux réfugiés français. Puis, en 1942 l’armée allemande envahit la zone libre et Verfeil accueillit des familles juives ou leurs enfants pour les soustraire aux arrestations de la milice ou de la Gestapo. Dans le même temps, des réseaux de résistants recevaient des parachutages ou réceptionnaient des soldats alliés tentant de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne. Ensuite, ce furent les Toulousains qui vinrent en grand nombre se réfugier dans les environs, fuyant le danger des bombardements aériens du printemps 1944.
Le 15 août 1944, la ville est menacée d’être brûlée par les S.S qui soupçonnent la présence d’une cache d’armes. Ne la trouvant pas, ils quittent la ville, et finiront par quitter la région à partir du 20, fuyant le débarquement allié. Les prisonniers de guerre rentrèrent peu à peu d’Allemagne en 1945 mais certains ne revinrent malheureusement jamais.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 1989 Jean-Louis Viguier PS mars 1989 2001 Claude Vilespy PS mars 2001 2008 Raymond Dematteis DVD ancien commissaire divisionnaire à Paris mars 2008 2014 Hervé Dutko PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la troisième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Source : Site http://cassini.ehess.fr/
Économie
Le Patrimoine
Les Portes
Autrefois, quatre portes permettaient de passer les remparts entourant la ville, dont 2 étaient fortifiées. Ces deux portes sont encore debout : il s’agit de la porte Tolosane et de la porte Vaureze.
La porte Vaureze doit son nom au fait qu’elle est orientée vers Lavaur. Flanquée de deux poivrières encadrant un fronton renaissance, elle comportait à l’époque un pont-levis. En 1593, il fut décidé de la rehausser et de construire une salle au-dessus du passage. Elle est classée Monument historique depuis 1961.
La porte toulousaine, tournée vers Toulouse, était à l’origine semblable à la porte Vauraise. L’état actuel résulte des transformations de la cité au début du XIXe siècle. En 1830, l’inscription « Liberté Ordre Public » fut placée en haut de la porte, remplaçant les armoiries de la ville commandées en 1593 au sculpteur toulousain Jan Alaman et martelées lors de la Révolution.
Le Château
Le château de Verfeil, qui couvre plus de trois mille mètres carrés fut probablement construit au VIIIe siècle. Sa situation dominante au-dessus tant du bourg lui permettait d’en assurer la protection. Ce château faillit disparaître totalement : mal entretenu, dégradé et découronné, il faillit être démoli entièrement, peu après la Révolution, alors que des entrepreneurs peu scrupuleux projetaient d’en vendre les débris comme matériaux. Heureusement, Antoine Marie Baptistat, citoyen de Verfeil, après avoir obtenu l'appui de quelques autres habitants, fit les démarches nécessaires et acheta le château pour le diviser ensuite et le répartir entre ceux qui le soutenaient.
Aujourd’hui, l’état du château est malheureusement plus que vétuste.
L’église Saint-Blaise
L’église a été bâtie au début du XVIe siècle : le travail fut commandé le 18 mai 1507 par les consuls. Le clocher, tour octogone à trois étages sur un massif rectangulaire fut construit de 1530 à 1554.
Certains archevêques voulurent ensuite enrichir cette église qui était celle de leur fief principal et on l’unit ainsi au château par un arc de pierre.
De nombreuses peintures de Gabriel Beringuier ornent le chœur. Sur le mur Nord de l'abside les trois premiers pans représentent La Pâque selon l'ancien Testament et sur les trois pans du mur Sud c'est la Communion de Marie qui est représentée. Au bas du maître autel on a le Portement de Croix avec à gauche l'Annonciation et à droite la Naissance du Christ. Sur le maître-autel figurent huit théologiens sur huit panneaux peints à l'huile sur bois, avec de gauche à droite saint Grégoire, saint Hieronymus, saint Franciscus Silesius, saint Dominique, saint Bernard, saint Thomas d'Aquin, saint Augustin et saint Ambroise. Les vitraux du chœur sont du maître verrier Paul Chalon qui travailla au XIXe siècle à la restauration des vitraux de la Cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. La nef et les voutes ont été peintes par Ceroni.
Le 28 mai 1924, en début d'après-midi et alors que rien ne semblait faire prévoir ce sinistre, le clocher s'effondra sur lui-même écrasant tout le fond de l'église. Il n'y eut heureusement aucune victime. Il fut alors décidé que l'on le rebâtirait dès que possible : malheureusement faute d'argent on dut se contenter de rebâtir un seul étage au lieu des trois du passé et on ne revit plus l'horloge. Cependant, la cloche du XVe siècle a résisté à la chute.
Cette église a été inscrite en 1979 sur l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
La Croix Digne
« La Croix Digne » était un reliquaire en forme de croix processionnelle, commandé en 1467 par les consuls de l'époque à Pierre de Clusel, orfèvre toulousain, qui abritait une parcelle de la vraie Croix peut-être rapportée par un chevalier de la région ayant pris part aux Croisades.
Ce chef-d'œuvre n'a pas échappé aux fureurs de la Révolution et aux besoins de métaux précieux et la Croix Digne a donc disparu mais un fac-similé de l'ancienne croix fut réalisé en 1820.
Il était attribué à cette croix une vertu protectrice favorable aux personnes, éloignant les calamités et les chassant, surtout les menaces de la foudre et les dévastations de la grêle. Par suite et jusqu'à une période encore proche, en cas d'orage menaçant, le curé sortait cette Croix sur le seuil de l'église.
L’église Saint-Sernin-des-Rais et son enclos
A deux kilomètres de Verfeil, en direction de Lavaur se trouve le cimetière des Petites Filles Modèles immortalisées par la comtesse de Ségur, et de leur famille, les Malaret. Les tombes des Malaret sont dans un enclos à part, entouré d'une grille et dominé par une croix.
En face se trouve l'Eglise de Saint-Sernin-des-Rais au clocher-mur de style toulousain. C'était une annexe de l'église Saint-Blaise de Verfeil. Elle comporte 6 chapelles et son clocher avait cinq cloches. Elle daterait de l'an 1604. Elle abritait certains objets comme une croix en argent, un reliquaire façon argent. L'ensemble a été inscrit aux monuments Historiques en 1986.
Vie locale
Services publics
Enseignement
Verfeil dispose de deux écoles et d'un collège. Une école publique allant de la maternelle au CM2, et une autre privée l'école Sainte-Thérèse allant aussi de la maternelle au CM2. Il y a aussi un collège, le collège Jean-Gay. Après la 3e, les élèves se dirigent sur Toulouse (lycée Saint-Sernin, Raymond-Naves ou Ozenne) ou sur Lavaur.
Les événements
- La bourse toutes collections en mars
- Le Festival des musiques de l'âme en avril
- Le Salon du Livre et de la BD en mai
- Concert " 31 Notes d'Eté " généralement en juillet
- La Foire à Tout en septembre
- Le trail du cassoulet en octobre
- Les théâtrales de Verfeil en novembre
- Le Marché de l'Avent, dernier dimanche de novembre
Sports
- Verfeil compte de nombreux clubs de sports : basket-ball, tennis, football, voile ...
- Club de rugby à XV Union sportive verfeilloise évoluant dans le Championnat honneur Midi-Pyrénées saison 2007-2008.
- Le Club de tennis participe à de nombreuses compétitions durant l'année, et organise un tournoi tennis open (adulte et enfant (magic circuit)) la dernière semaine d'août durant 15 jours.
- Le Club de Voile est un des plus important de la région.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Denis-François Gastelier de La Tour, Armorial des États de Languedoc, Paris, Vincent, 1767, 248 p. [lire en ligne]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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