Audrey hepburn

Audrey hepburn

Audrey Hepburn

Audrey Hepburn
Audrey Hepburn (1929-1993)Audrey Hepburn dans le film Vacances Romaines (1953)
Audrey Hepburn (1929-1993)
Audrey Hepburn dans le film Vacances Romaines (1953)

Nom de naissance Audrey Kathleen Ruston
Naissance 4 mai 1929
Ixelles, Belgique Belgique
Nationalité(s) anglo-néerlandaise
Décès 20 janvier 1993
Tolochenaz, Suisse Suisse
Profession(s) Actrice du cinéma et du théâtre
Film(s) notable(s) Vacances romaines
Sabrina
Guerre et paix
Diamants sur canapé
Charade
My Fair Lady
Conjoint(e) Mel Ferrer, Andrea Dotti, Robert Wolders
Enfant(s) Sean Hepburn Ferrer, Luca Dotti
Site officiel audreyhepburn.com
Distinction(s) Oscar de la meilleure actrice, British Academy Award (BAFTA), Golden Globe Award, Presidential Medal of Freedom
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Hepburn.

Audrey Hepburn, née Audrey Kathleen Ruston (4 mai 1929 au 48 de la rue Keyenveld à Ixelles, Belgique20 janvier 1993 à Tolochenaz, Suisse) est une actrice britannique. Elle repose à Tolochenaz.

Elle se destinait initialement à la danse avant de rejoindre la scène à la fin des années 1940. Le succès de la pièce Gigi (1951) sur Broadway lui ouvre les portes du cinéma ; dès 1953, Vacances romaines lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice. Étoile d’Hollywood dans les années 1950 et 1960, elle est nommée quatre autres fois pour des Oscars, en particulier pour l’interprétation de Holly Golightly dans Diamants sur canapé (1961). Ses autres grands succès incluent Sabrina, My Fair Lady ainsi qu'un film culte Guerre et Paix tiré de la saga de Léon Tolstoï. En 1967, à 38 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice.

Elle est entrée dans l’histoire du cinéma comme l’une de ses plus grandes actrices. En 1999, l’American Film Institute l’a ainsi distinguée comme la troisième plus grande actrice de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars.

Elle eut un engagement important pour des causes humanitaires. Elle fut ambassadrice de l’Unicef entre 1988 et 1992 et son action est aujourd’hui poursuivie par l’Audrey Hepburn Children’s Fund, œuvre caritative fondée en 1994, un an après son décès des suites d'un cancer de l'appendice d'évolution foudroyante.

Elle a également marqué son époque par l’incarnation d’un certain « chic[1] » inspiré par le couturier Hubert de Givenchy dont elle fut l’amie et l’égérie.

Sommaire

Biographie

Naissance et enfance

Audrey Hepburn naît le 4 mai 1929 à Ixelles, commune bilingue de la région belge de Bruxelles-Capitale.

Sa mère, la baronne Ella Van Heemstra, fille d'Aarnoud van Heemstra, aristocrate néerlandaise, épouse en premières noces, à l’âge de dix-neuf ans, le chevalier Hendric Gustaaf Adolf Quarles Van Ufford, dont elle divorce en 1925. Deux enfants, Alexander et Ian Quarles van Ufford sont nés de cette union.

Son père, Joseph Victor Anthony Ruston, est un Anglais, né en Bohême d’un père britannique avec des racines autrichienne, irlandaise, écossaise et française. Sa grand-mère est une descendante de James Hepburn, comte de Bothwell, troisième époux de Marie Stuart, reine d’Écosse.

Joseph Ruston rencontre Ella Van Heemstra alors qu’il travaille comme directeur de la filiale bruxelloise de la Banque d'Angleterre[2]. En 1926, ils se marient à Batavia (actuel Jakarta en Indonésie) et emménagent à Ixelles, connue pour être la commune bruxelloise des étudiants, des artistes et des intellectuels. Trois ans après, Audrey y naît et, de nature fragile, survit de justesse à la coqueluche[3] ; elle vit deux ans à Ixelles puis la famille déménage vers Linkebeek, dans la périphérie bruxelloise.

Audrey est une enfant joueuse et imaginative : son père la surnomme d’ailleurs « Monkey Puzzle[4] ». À 5 ans, elle se découvre une passion pour la danse classique. Elle vit alors entre Londres, les Pays-Bas et la Belgique au gré des besoins du métier de son père.

Les disputes fréquentes entre ses parents débouchent en 1935 sur la séparation : son père, sympathisant nazi[5] et dont les relations avec la baronne Van Heemstra sont de plus en plus tendues, quitte le domicile familial sans laisser un mot. La fillette est alors envoyée en Angleterre dans un pensionnat où elle reçoit une éducation victorienne très stricte. Elle y reste jusqu’en 1939, quand l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. Craignant un bombardement, Ella Van Heemstra fait revenir sa fille aux Pays-Bas où elles s’installent à Arnhem dans le château de Zijpendaal puis dans un appartement.

Avec ses origines anglaise, irlandaise, néerlandaise et belge, elle montre un réel talent pour les langues et parle couramment anglais, néerlandais, français, espagnol et italien. Audrey lit tout Edward Wallace et tout E.Philipps Oppenheimer. Ses livres favoris sont Heidi et Le Jardin Secret. A 13 ans, elle a déja une culture littéraire étonnante.

Adolescence et Seconde Guerre mondiale

En 1939, la guerre éclate et les troupes allemandes envahissent les Pays-Bas. Pour éviter que son nom à consonance anglaise n’attire l’attention des occupants, sa mère lui fait adopter le nom d’Edda van Heemstra, allant jusqu’à modifier ses papiers. En effet, pendant la guerre, être britannique dans des Pays-Bas occupés par les forces allemandes peut conduire à l’emprisonnement, voire à la déportation.

Pendant cette période de guerre, Audrey connaît ses premières années consacrées au spectacle. Si, dès onze ans (peut-on s'occuper de changer le nom d'un enfant pour le protéger, tout en s'en servant de commis de résistance à 11 ans) , on l’avait chargée de porter des messages pour la résistance, elle suit aussi des cours de danse classique. Lors de ces années difficiles, où Arnhem est ravagée pendant l’Opération Market Garden, les restrictions et la famine de l’hiver 1944 altèrent sa santé, la faisant souffrir de dépression et de malnutrition. Elle prend cependant part à la résistance contre l’occupant nazi en levant des fonds par des spectacles ou en portant des messages[2]. Pendant le conflit, son oncle et son cousin sont fusillés comme « ennemis du Reich. »

De 1939 à 1945, elle prend des cours au conservatoire d’Arnhem[6] mais la malnutrition dont elle souffre a des effets néfastes. Diana Maychick, dans la biographie qu’elle consacre à Audrey Hepburn, écrit ainsi :

« Elle était squelettique. Son régime comportait de la laitue, si possible une pomme de terre, et un horrible pain à base de pois qui se détériorait au fur et à mesure que le ravitaillement devenait plus problématique. Au besoin, Audrey se rabattait sur l’eau et les bulbes de tulipe. Déjà grande, elle pesait moins de 40 kilos, continuait de maigrir et elle était à bout de forces. […] En fait, la malnutrition força Audrey à interrompre les cours de danse pendant un certain temps. »

— Diana Maychick, Audrey Hepburn, Édition 1, Paris, 1993

Elle en garde une silhouette extrêmement longiligne, qui entraîne à plusieurs reprises des questions sur une possible anorexie de l’actrice.

Débuts au cinéma

Audrey Hepburn dans le film Vacances romaines (1953)

Après la guerre, elle adopte le nom d’Hepburn, du nom d’une famille de laquelle descend la famille de son père. Elle le choisit comme nom de scène mais ne change pas son nom d’état civil. Elle n’est que très lointainement alliée avec l’actrice Katharine Hepburn, probablement par le comte James Hepburn.

Elle prend encore des cours de danse aux Pays Bas, avec Sonia Gaskel à Amsterdam, mais finalement Audrey et sa mère déménagent à Londres, où la jeune femme étudie et travaille comme mannequin, tout en poursuivant sa formation pour devenir ballerine. En 1948, elle prend des cours avec Marie Rambert, qui a Nijinski comme élève. Cependant elle doit se résoudre à abandonner sa vocation, son corps ayant souffert des privations de la guerre. De plus, elle est considérée comme trop grande pour espérer devenir danseuse étoile.

Elle débute au cinéma en 1948, avec un petit rôle d’hôtesse de l’air dans Le néerlandais en sept leçons. En 1951, les rôles mineurs se multiplient, comme dans Rires au paradis (où elle incarne justement une ballerine) ou Une avoine sauvage. Elle figure également dans plusieurs publicités, comme celle pour Lacto-Calamine[2].

Remarquée par l'écrivaine française Colette sur le tournage de Nous irons à Monte-Carlo, elle est choisie pour interpréter à Broadway le rôle principal de la pièce de celle-ci, Gigi. La pièce est un succès, qui lui ouvre les portes de Hollywood[7].

En 1953, le réalisateur William Wyler lui offre son premier grand rôle au cinéma dans la comédie romantique Vacances romaines, aux côtés de Gregory Peck, alors que les producteurs voulaient initialement Elizabeth Taylor. Après le casting, Wyler déclara [8] :

« Elle avait tout ce que je recherchais : Charme, innocence et talent. Elle était aussi très drôle et absolument délicieuse. Nous nous sommes dit : « C’est celle qu’il nous faut ! » »

Le film est un succès et elle obtient l’Oscar de la meilleure actrice, un Golden Globe et un BAFTA. Sa carrière est alors lancée.

Sa vie affective est cependant plus instable alors : elle se fiance tout d’abord aux débuts des années 1950 avec l’industriel James Hanson. Après avoir prévu la date de la cérémonie et avoir acheté sa robe de mariée, elle annule le mariage pour pouvoir se consacrer à sa carrière, déclarant : « Quand je déciderai de me marier, ce sera pour être véritablement mariée. »[2],[9]

Consécration

Audrey Hepburn dans Guerre et paix en 1956

De 1954 à 1966, elle tourne avec les plus grands acteurs hollywoodiens sous la direction de réalisateurs fameux. Si elle tourne relativement peu de films, elle reste fidèle à quelques réalisateurs comme Stanley Donen, Billy Wilder ou William Wyler. En 1954, elle séduit Humphrey Bogart dans Sabrina. C’est là qu’elle rencontre le couturier Hubert de Givenchy, qui dessine ses tenues pour le film et restera son ami toute sa vie.

En juillet 1953, elle avait rencontré l’acteur et réalisateur américain Mel Ferrer lors d’une soirée organisée par Gregory Peck. Âgé de douze ans de plus qu’elle, il avait alors déjà été marié trois fois, dont deux avec la même femme, et était père de quatre enfants.[2] Quand on lui propose de jouer dans la pièce de théâtre de Jean Giraudoux Ondine, Audrey Hepburn accepte à condition de jouer avec lui[2]. Ils jouent alors de février à juin 1954. Audrey reçut pour l’interprétation du rôle un Tony Award. La relation avec Mel Ferrer quitte le registre professionnel et ils entament une relation amoureuse. Finalement, le 25 septembre 1954, ils se marient. Ils ont un fils, Sean Hepburn Ferrer, né le 17 juillet 1960 à Lucerne. Son parrain est l'auteur écossais, A. J. Cronin. Le couple joue ensemble à plusieurs reprises, comme dans Guerre et paix au cinéma, film dans lequel ils incarnent Natacha Rostov et le prince André. Leur carrière professionnelle est alors de plus en plus mêlée.

Elle joue avec Fred Astaire dans la comédie musicale Drôle de frimousse en 1957. Réalisé par Stanley Donen, le film se déroule en bonne part à Paris, ville où elle tourna à de nombreuses reprises. Comme dans Sabrina, Edith Head dessina les costumes pour le film sauf ceux d’Audrey Hepburn, réalisés toujours par Hubert de Givenchy[10]. Puis c’est la confrontation amoureuse avec un Gary Cooper, playboy beaucoup plus âgé, dans Ariane en 1957, sous le regard inquiet du père, Maurice Chevalier. Puis dans Mayerling, elle joue avec son mari pour un programme télévisé de la NBC.

Avec Anthony Perkins, elle joue dans Vertes Demeures en 1959, sous la direction de son mari. La même année, elle incarne une religieuse missionnaire en Afrique dans Au risque de se perdre de Fred Zinnemann. Elle est à nouveau nommée pour l’oscar de la meilleure actrice, obtenu finalement par Simone Signoret.

Absente des écrans en 1960, elle revient en 1961 avec le rôle de Holly Golightly dans Diamants sur canapé, l’adaptation du roman de Truman Capote. Elle y joue avec George Peppard. Ce rôle la fait entrer dans la légende cinématographique malgré des recettes décevantes. Ce fut aussi un des rôles les plus difficiles pour elle ; elle déclara : « Je suis introvertie. Jouer une femme extravertie a été ce que j’ai eu de plus dur à faire. »[11]

Audrey Hepburn aux côtés de Cary Grant dans le film Charade (1963)

Dans les années 1960, sa popularité est à son comble. Pour le (dernier) anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy le 29 mai 1963, Audrey Hepburn chanta « Happy Birthday, dear Jack », prenant ainsi la suite de Marilyn Monroe et de son « Happy Birthday, Mister President. »[12]

Elle continue à jouer avec des monstres sacrés du septième art comme Cary Grant dans Charade en 1963. Ce dernier avait refusé de jouer avec elle dans Vacances romaines ou Sabrina, se trouvant trop vieux pour jouer avec une actrice bien plus jeune que lui. Audrey Hepburn eut surtout, comme partenaires, des acteurs plus âgés qu’elle exceptés Anthony Perkins et George Peppard. Il appréciait cependant l’actrice et déclara ainsi : « Tout ce que ce je veux pour Noël, c’est un autre film avec Audrey. »[13]

En 1964, elle joue dans l’un des films qui est désormais le plus souvent associé à son nom, My Fair Lady. Après un premier refus, elle accepte le rôle qui avait été d’abord prévu pour Julie Andrews. Le film est très attendu par le public, autant que put l’être Autant en emporte le vent selon certains journalistes[14]. Audrey Hepburn commença à enregistrer les passages chantés mais ils furent finalement doublés par la chanteuse Marni Nixon. Sa prestation est finalement bien accueillie et Gene Ringgold dira alors[14] :

« Audrey Hepburn est magnifique. Elle restera l’Eliza éternelle. »

La même année elle refusa le rôle de Cléopâtre avec Richard Burton. Elle retrouve William Holden pour Deux Têtes folles en 1964 et a ensuite Peter O'Toole comme complice de cambriolage dans la comédie légère Comment voler un million de dollars en 1966. Avec Albert Finney, elle joue dans Voyage à deux, 1967. Ce film sur la question du divorce coïncide avec ses difficultés conjugales. Elle accepte un dernier rôle avec le thriller Seule dans la nuit où, jouant une jeune femme aveugle, elle affronte trois trafiquants de drogue. Mel Ferrer produit le film alors que leur mariage connaît de plus en plus de difficultés ; le couple se distend. En 1968, après quatorze ans de vie commune, ils décident de divorcer, notamment en raison de divergences sur la carrière d’Audrey et de relations extraconjugales. Le divorce est prononcé officiellement le 20 novembre 1968. Elle annonce la même année qu’elle met un terme à sa carrière.

De 1968 à 1988

Elle reste très brièvement célibataire et, dès le 18 janvier 1969, se marie avec un psychologue italien, le docteur Andrea Dotti, rencontré lors d’une croisière privée en juin 1968[15]. Ils s’installent à Rome et Audrey Hepburn se consacre à sa famille. En 1970, elle accouche d’un deuxième garçon, Luca Dotti. Le mariage ne dure cependant pas plus d’une dizaine d’années et, en 1982, ils divorcent à cause de leurs liaisons extra-maritales respectives, en particulier celle d’Andrea avec le mannequin Daniela[2]. Audrey Hepburn s’installe alors avec l’acteur néerlandais Robert Wolders dans sa villa de Tolochenaz-sur-Morges, La Paisible. Tous deux y vécurent ensemble jusqu’à la mort d’Audrey, sans se marier[15].

Conformément à son retrait annoncé du cinéma, elle refuse la plupart des rôles qui lui sont malgré tout proposés, comme Out of Africa[16]. Cependant, elle joue dans quelques rares films comme La Rose et la Flèche avec Sean Connery comme partenaire en 1976.

Elle fait une dernière apparition au cinéma, jouant le rôle d’un ange dans le film Always de Steven Spielberg en 1989. Le succès n’est pas au rendez-vous.

Travail pour l’Unicef et décès

Drapeau de l’Unicef

Dans son action au côté de l’Unicef à partir de 1988 en tant qu’ambassadrice spéciale pour l’Afrique et l’Amérique latine, elle effectue une cinquantaine de voyages d’étude au Soudan, au Salvador, au Honduras, au Mexique, au Venezuela, en Équateur, au Bangladesh, au Viêt Nam, en Thaïlande, en Éthiopie, en Érythrée et en Somalie, jusqu’en 1992.

Dans la même volonté de défendre l’enfance, elle participe à une série télévisée intitulée Gardens of the World with Audrey Hepburn qui fut diffusée sur PBS le jour de sa mort. Elle enregistre également un CD de contes pour enfant qu’elle lit, Les contes enchantés d’Audrey Hepburn. Pour cet album elle remportera un Grammy Award posthume, celui de meilleur album parlé pour enfants.

À la fin de 1992, Audrey commence à avoir des douleurs à l’estomac. Elle pense tout d’abord qu’il s’agit d’un virus contracté en Afrique, mais les médecins diagnostiquent un cancer du colon. Elle reste dans sa villa suisse, entourée de ses proches. Elle décède le 20 janvier 1993 à Tolochenaz, dans le canton de Vaud, où elle est enterrée.

L’Unicef inaugura le 7 mai 2002 une statue à sa mémoire, dénommée L’Esprit d’Audrey et située au siège de l’organisation internationale. « Nous sommes réunis pour célébrer la vie de notre amie Audrey Hepburn et sa seconde carrière, encore plus brillante, d’Ambassadrice de l’UNICEF », déclara alors Roger Moore. Selon les confidences qu’elle a faites à ce dernier, son service de l’Unicef était en partie motivé par son passé[17] :

« J’étais une enfant sous-alimentée pendant les années de l’après-guerre. J’ai bénéficié des services de l’Unicef, j’ai connu l’Unicef toute ma vie »

— Audrey Hepburn

Un chic particulier

Audrey Hepburn dans Charade, habillée par Givenchy

Audrey Hepburn a marqué son époque par l’incarnation d’un style particulier. L’actrice Shirley MacLaine, sa partenaire dans La Rumeur, dit ainsi d’elle :

« Quand je pense à Audrey, à sa noblesse de cœur et à sa fantaisie, je suis toujours émue. Elle avait des qualités très rares et j’enviais son style et son goût. Je me sentais gauche et mal fagotée quand j’étais en sa compagnie. Je lui en ai fait part. Elle m’a dit de ne pas me tracasser, qu’elle m’apprendrait à m’habiller si je lui apprenais à jurer. Nous n’y sommes jamais parvenues ! »

— Shirley MacLaine, Les Stars de ma vie (My Lucky Stars), Presses de la Cité, Paris, 1996, (ISBN 2258041899)

« Audrey Hepburn, un vrai petit saxe, se levait sans hâte, son petit caniche dans les bras et s’avançait sur la scène comme si elle eût glissé sur du satin. »

— Shirley MacLaine, De Hollywood à Pékin, trois étapes de ma vie (You Can Get There From Here), Éditions Denoël/Gonthier (Collection Femme), Paris, 1977.

Elle inspira également le photographe de mode Richard Avedon, dont la vie servit de trame dans le film Drôle de frimousse.[18]

Son physique était très éloigné des canons d’Hollywood à l’époque qui préférait les actrices aux formes généreuses comme Marilyn Monroe, Martine Carol, Kim Novak ou Lana Turner. « Elle est capable, à elle seule, de faire de la poitrine une valeur du passé », disait malicieusement Billy Wilder.[19] Audrey Hepburn incarne à l’inverse un « charme tout nouveau de « garçonnet manqué » mais très féminin par sa grâce, ses yeux immenses et ses longues jambes. »[7] Son choix, encore à l'encontre des stéréotypes, de conserver l'épaisseur naturelle de ses sourcils bruns contribue également à rendre sa "drôle de frimousse" (Funny face en anglais) inoubliable.

Audrey Hepburn est également habillée par Givenchy dans Sabrina

Ce style d’Audrey Hepburn est en bonne part le résultat de la rencontre avec le couturier Hubert de Givenchy, à l’occasion du tournage de Sabrina en 1954. Il dessina ses robes pour le film qui obtint alors l’Oscar des meilleurs costumes. Ce fut cependant Edith Head, la costumière du film, qui fut récompensée et non Givenchy, qui n’était pas crédité au générique. Elle demeurera toute sa vie son amie, son égérie et son ambassadrice qui l’émerveillait toujours, même au bout de longues années de collaboration : « Ses mensurations n’ont pas varié d’un centimètre en trente-cinq ans. »[19] Ce à quoi Audrey répondait : « J’ai beaucoup de choses en commun avec Hubert. On aime les mêmes choses »[19]. Elle acceptera de redevenir mannequin, à l’occasion, pour présenter les créations de son ami. En 1988, lorsqu’elle vient à Paris présenter la collection d’été de Givenchy, elle déclare : « Où que je sois dans le monde, il est toujours là. Par un bouquet, un télégramme… C’est un homme qui ne se disperse pas en mondanités. Il a le temps pour ceux qu’il aime. »[19] Le couturier dessina ses tenues pour de nombreux films par la suite et créa un parfum pour elle, L’Interdit. Parmi les films pour lesquels il l’habilla figurent Drôle de frimousse, Ariane, Diamants sur canapé, Deux Têtes folles, Charade ou Comment voler un million de dollars. Audrey Hepburn dira par la suite à son propos : « C’est lui qui m’a donné un look, un genre, une silhouette. »[20] Et encore plus : « Il a toujours été le meilleur et il l’est resté. Parce qu’il a gardé ce style dépouillé que j’adore. Qu’y a-t-il de plus beau qu’un fourreau tout simple fait d’une façon extraordinaire dans un tissu extraordinaire, et juste avec deux boucles d’oreille ? »[19]

Salvatore Ferragamo a créé la ballerine Ferragamo pour elle. Elle devient l’ambassadrice de la maison et cette dernière lui rendit hommage en 1999 en dédiant une exposition à l’actrice : « Audrey Hepburn, une femme, le style (Audrey Hepburn, una donna, lo stile). »[21],[22] Elle a également popularisé les lunettes Ray-Ban Wayfarer, après le film Diamants sur canapé en 1961[23]. Audrey Hepburn a par ailleurs fait la une de nombreux magazines de mode comme Vogue, le Harper’s Bazaar (avril 1956 ou mai 1957) ou Glamour (décembre 1955).

Elle exerça et continue à exercer une influence sur la mode, ainsi sur Maria Callas[24], ou sur des actrices, telle Keira Knightley[25], voire des personnages de dessin animé comme Aurore dans la Belle au bois dormant de Walt Disney[26].

Popularité

Audrey Hepburn dans Charade

Seize ans après sa mort, Audrey Hepburn reste une actrice des plus connues et il existe de nombreuses références à l’actrice ou aux rôles qu’elle incarna. En 1993, année de sa mort, un documentaire est réalisé sur elle[27]. En 2000, un film, The Audrey Hepburn Story, a ainsi retracé sa vie avec Jennifer Love Hewitt dans le rôle titre. Il reçut un accueil très mitigé en raison d’erreurs factuelles répétées. En 2003, l’United States Postal Service sortit également un timbre à son effigie, illustré par Michael J. Deas[28] et la décrivant comme une légende d’Hollywood, impliquée dans l’aide humanitaire.

Son fils aîné, Sean Hepburn Ferrer, créa l’Audrey Hepburn Children’s Fund, organisation américaine visant à perpétuer l’engagement humanitaire de sa mère[29].

Son image est encore largement utilisée dans des films ou dans des publicités. Dans le film Pretty Woman, Julia Roberts regarde Audrey Hepburn jouant dans Charade, comme symbole du romantisme. Dans S1m0ne en 2001, Andrew Niccol présente plusieurs images de l’actrice dans Diamants sur Canapé comme référence au charme et à la beauté[30]. Enfin, récemment, son image a été utilisée dans la série télévisée à succès Gossip GirlBlair Waldorf, l'un des personnages principaux, voit en Audrey Hepburn une incarnation parfaite de la féminité et du chic New-Yorkais, et s'identifie totalement à son idole. C'est ainsi que la scène de Diamants sur Canapé où Audrey Hepburn cherche son chat est reprise dans l'épisode 4 de la saison 1 intitulé Bad News Blair, et qu'une scène de My Fair Lady est également réinterprétée par Blair Waldorf dans l'épisode 6 de la saison 2 intitulé New Heaven Can Wait.

Au Japon, le thé Kirin a utilisé des images colorisées du film Vacances Romaines lors d’une campagne publicitaire. Aux États-Unis, la marque Gap a diffusé entre le 7 septembre et le 5 octobre 2006 un clip basé sur une scène du film Drôle de frimousse. Gap a accompagné la campagne d’un don au Audrey Hepburn Children’s Fund[31]. Les Parfums Givenchy ont également utilisé son image pour la promotion du parfum L’Interdit, créé à l’origine pour Audrey Hepburn. La légende raconte qu'en apprenant que cette fragrance exclusive allait être commercialisée, l'actrice se serait exclamée "Mais je vous l'interdis!", inspirant à Hubert de Givenchy le nom donné par la suite au parfum...[32]

La petite robe noire dessinée par Hubert de Givenchy pour Diamants sur canapé a été vendue aux enchères par la maison de ventes Christie’s le 5 décembre 2006 et a atteint 467 200 £, soit environ 607 720 €. Son estimation n’était que de 70 000 £ et le montant atteint est le record pour un costume de cinéma. Les revenus tirés de la vente ont été reversés au fonds d’aide des enfants de la Cité de la joie, à Calcutta en Inde[33], à qui Givenchy avait initialement donné la robe. La robe vendue n’est cependant pas celle que porte Audrey Hepburn dans le film[34]. Des deux robes qu’elle porta, l’une est conservée dans les collections privées de Givenchy, l’autre au musée du costume à Madrid[35]. L’acheteur, qui avait gardé le secret, était Bernard Arnault, le propriétaire de Givenchy[36].

La robe de cocktail rose à pois que l’actrice portait en 1961 dans le même film a été, elle, vendue aux enchères à New York pour 192 000 $ fin mai 2007[37].

Carrière

Cinéma

Année Titre Réalisateur Rôle Détails
1948 Le néerlandais en sept leçons (Nederlands in 7 lessen) Charles Hugenot Van der Linden Hôtesse de l’air Documentaire
1951 Une avoine sauvage (One Wild Oat) Charles Saunders Réceptionniste d’hôtel
Rires au paradis (Laughter in Paradise) Mario Zampi La vendeuse de cigarettes
Histoire de jeunes femmes (Young Wives’ Tale) Henry Cass Eve Lester
De l’or en barres (The Lavender Hill Mob) Charles Crichton Chiquita
1952 Secret People (The Secret People) Thorold Dickinson Nora Brentano
Nous irons à Monte-Carlo (Monte Carlo Baby) Jean Boyer Melissa Walter Le film a été tourné en deux versions, anglaise et française
1953 Vacances romaines (Roman Holiday) William Wyler Princesse Anne Oscar de la meilleure actrice, BAFTA, Golden Globe
1954 Sabrina (Sabrina) Billy Wilder Sabrina Fairchild Nomination pour l’oscar et le BAFTA de la meilleure actrice
1956 Guerre et paix (War and Peace) King Vidor Natacha Rostov Nomination au Golden Globe de la meilleure actrice
1957 Drôle de frimousse (Funny Face) Stanley Donen Jo Stockton
Ariane (Love in the Afternoon) Billy Wilder Ariane Chavasse Nomination au Golden Globe de la meilleure actrice de comédie/comédie musicale
1959 Vertes Demeures (Green Mansions) Mel Ferrer Rima Le film est réalisé par Mel Ferrer, son époux à l’époque
Au risque de se perdre (The Nun’s Story) Fred Zinnemann Sœur Luc (Gabrielle van der Mal) Nomination à l’oscar et au Golden Globe de la meilleure actrice, BAFTA de la meilleure actrice
1960 Le Vent de la plaine (The Unforgiven) John Huston Rachel Zachary
1961 Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s) Blake Edwards Holly Golightly Nomination à l’oscar de la meilleure actrice
La Rumeur (The Children’s Hour) William Wyler Karen Wright
1963 Charade (Charade) Stanley Donen Regina Lampert Nomination aux Golden Globe de la meilleure actrice de comédie/comédie musicale et BAFTA de la meilleure actrice
1964 Deux Têtes folles (Paris When it Sizzles) Richard Quine Gabrielle Simpson
My Fair Lady (My Fair Lady) George Cukor Eliza Doolittle Nomination au Golden Globe de la meilleure actrice de comédie/comédie musicale
1966 Comment voler un million de dollars (How to steal a million) William Wyler Nicole Bonnet
1967 Voyage à deux (Two for the Road) Stanley Donen Joanna Wallace Nomination au Golden Globe de la meilleure actrice de comédie/comédie musicale
Seule dans la nuit (Wait Until Dark) Terence Young Susy Hendrix Nomination à l’oscar de la meilleure actrice et au Golden Globe de la meilleure actrice de drame
1976 La Rose et la Flèche (Robin and Marian) Richard Lester Lady Marianne
1979 Liés par le sang (Bloodline) Terence Young Elizabeth Roffe
1981 Et tout le monde riait (They All Laughed) Peter Bogdanovich Angela Niotes
1989 Pour toujours (Always) Steven Spielberg Hap

Théâtre

Récompenses

Étoile d’Audrey Hepburn sur le Hollywood Walk of Fame

Elle est l’une des 7 personnes au monde à avoir remporté un Emmy, un Grammy, un Oscar et un Tony Award[38](John Gielgud, Helen Hayes, Marvin Hamlisch, Mel Brooks, Rita Moreno et Mike Nichols sont les autres gagnants).

Elle remporte en 1953 l’Oscar de la meilleure actrice pour Vacances romaines. Elle sera également nommée quatre autres fois pour cette récompense, pour ses rôles dans Sabrina (1954), Au risque de se perdre (1959), Diamants sur canapé (1961) et Seule dans la nuit (1967).

Pour le même rôle dans Vacances Romaines, elle reçoit un British Academy Award (BAFTA), le New York Film Critics Circle Award et le Golden Globe Award. Elle recevra un second New York Film Critics Circle Award pour Au risque de se perdre. La même année, elle reçoit également un Tony Award pour sa prestation dans Ondine de Jean Giraudoux.

Elle a par ailleurs remporté un Henrietta Award 1955 pour l’actrice la plus aimée au monde, le Cecil B. DeMille Award en 1990 et le Screen Actors Guild Life Achievement Award en 1992. On lui décerna également à titre posthume le Jean Hersholt Humanitarian Award en 1993. Hersholt était celui qui lui avait remis son oscar en 1953[2]. Toujours pour son engagement humanitaire, elle reçut en décembre 1992 la Presidential Medal of Freedom.

Elle a en outre, remporté la finale féminine du 34ème championnat de Balais-ballon, discipline sportive sur glace canadienne.

Elle possède une étoile sur le Hollywood Walk of Fame au 1652, Vine Street.

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Audrey Hepburn, Diana Maychick, Édition 1, Paris, 1993, ISBN 2863915649
  • Audrey Hepburn, Klaus-Jürgen Sembach, Éditions Schirmer-Mosel, Munich, 1993, ISBN 3888146305
  • Audrey Hepburn — La Princesse de Tiffany, Robyn Karney, Éditions Gremese International, 1996, ISBN 8873010431
  • Audrey Hepburn, Barry Paris, Éditions Belfond, Paris, 1997, ISBN 2714433812
  • Audrey, une vie en images, Carol Krenz, Éditions Soline, Paris, 1998, ISBN 287677304X
  • Audrey Hepburn, Joanna Spencer, Éditions Payot/Collection Documents, Paris, 2005, ISBN 2228899801
  • Audrey Hepburn, souvenirs et trésors d’une femme d’élégance, Erwin-Diamond, Édition Naïve, Paris, 2006, ISBN 235021074X
  • Audrey Hepburn, textes de F. X. Feeney, édition trilingue (en)(de)(fr), photos The Kobal Collection, Éditions Taschen/Collection Movie Icons, Cologne, 2006, ISBN 3822820016
  • Audrey Hepburn, histoire d’une femme d’exception, Donald Spoto, Éditions Hors-Collection, Paris, 2006, ISBN 2258073960

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Notes et références

  1. Edith Head qui dessina la robe portée par Audrey Hepburn dans Sabrina déclara ainsi : « Si la personne qui l’avait portée n’avait pas eu autant de chic, elle ne serait jamais devenue un style ». Citation reprise par Ian Woodward in Audrey Hepburn, 1984
  2. a , b , c , d , e , f , g  et h La princesse de Tiffany, Robyn Karney, Gremese.
  3. Biographie d’Audrey Hepburn, sur Allociné.
  4. (en)Antiques; To Daddy Dearest, From Audrey, The New York Times, 22 août 2003
  5. Audrey Hepburn, Martha Tichner, CBS Sunday Morning, 26 novembre 2006
  6. Biographie d’Audrey Hepburn sur audreyhepburn.com
  7. a  et b Dictionnaire du cinéma tome 1, Jean-Loup Passek, Larousse, 1995, page 1043.
  8. « She had everything I was looking for charm, innocence and talent. She also was very funny. She was absolutely enchanting, and we said, 'That’s the girl!' », repris de audrey1.com
  9. (en)Why Audrey Hepburn Was Afraid Of Marriage, Filmland, janvier 1954
  10. Drôle de frimousse, audrey.hepburn.free.fr
  11. (en)With A Little Bit Of Luck And Plenty Of Talent, Eugene Archer, The New York Times
  12. (en)The Enduring Mystique of Audrey Hepburn, Audrey Hepburn, Barry Paris, 1996.
  13. (en)How Awful About Audrey!, Motion Picture, mai 1964
  14. a  et b (en)My Fair Lady - the finest of them all!, Gene Ringgold, Soundstage, décembre 1964
  15. a  et b Biographie d’Audrey Hepburn, sur audrey.hepburn.free.fr
  16. (en)Anecdotes sur Out of Africa, IMDB
  17. Hommage au travail qu’Audrey Hepburn a accompli pour les enfants du monde, Unicef, 7 mai 2002
  18. À la même époque (en 1956), Audrey Hepburn fut pressentie par la Paramount pour incarner Coco Chanel sur un scénario de Georges Kessel (le frère de Joseph Kessel). Le film ne s’est pas fait, on ignore pourquoi (source : hebdomadaire Le Film Complet, nº 591 du 15 novembre 1956).
  19. a , b , c , d  et e Regard sur Audrey Hepburn, Regard Magazine n° 4, Paris, janvier 1993.
  20. Paris Match, 17 octobre 1991
  21. Du 1er mai au 1er juillet au Museo Salvatore Ferragamo de Florence. La recette de l’exposition sera affectée à l’« Audrey Hepburn Children’s Fund ». Les fonds seront utilisés pour la construction d’un centre à Hackensack (New Jersey), spécialisé dans les problèmes d’abus de mineurs (source : dépliant de l’exposition 1999).
  22. La ballerine Ferragamo, Luxe Magazine
  23. (en)Grace, Audrey and Jackie define style forever, Palo Alto News, 9 décembre 2006
  24. Audrey & fashion sur audrey1.com
  25. (en) Derek Elly ; Pride & Prejudice ; Variety ; 11 septembre 2005. En anglais, la citation complète est : "Looking every bit a star, Knightley, who’s shown more spirit than acting smarts so far in her career, really steps up to the plate here, holding her own against the more classically trained Macfadyen (as well as vets like Blethyn, Sutherland and Judi Dench) with a luminous strength that recalls a young Audrey Hepburn."
  26. Disney, l’âge d’or en 2D
  27. Audrey Hepburn Remembered sur IMDB
  28. (en)Michael Deas: Illustrations and Portraits, site personnel du dessinateur
  29. Siège à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, Site officiel.
  30. Références à Audrey ou ses films dans d’autres films, audrey.hepburn.free.fr
  31. (en)New Gap Marketing Campaign Featuring Original Film Footage of Audrey Hepburn Helps Gap "Keeps it Simple" This Fall, Wbock16
  32. http://www.osmoz.fr/Actus-Tendances/Magazines/Archives/Histoire-de-marque-Givenchy
  33. La robe d’Audrey Hepburn s’envole aux enchères, BBC, 5 décembre 2006
  34. Catalogue de Christie’s, site non accessible
  35. (en)Auction Frenzy over Hepburn dress, BBC, 6 décembre 2006
  36. La petite robe noire d’Audrey Hepburn, Le Figaro, 13 mars 2007
  37. (en)Hepburn dress sells for $192,000, BBC, 31 mai 2007
  38. Audrey Hepburn, histoire d’une femme d’exception, Donald Spoto, Éditions Hors-Collection
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