Sgt. pepper's lonely hearts club band (album)

Sgt. pepper's lonely hearts club band (album)

Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (album)

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.
Sgt. Peppers
Lonely Hearts Club Band
Album par The Beatles
Sortie Royaume-Uni 1er juin 1967
États-Unis 2 juin 1967
Enregistrement de décembre 1966 à avril 1967
aux studios Abbey Road
Durée 39:38
Genre(s) Pop
Rock britannique
Rock psychédélique
Producteur(s) George Martin
Label Parlophone (édition anglaise)
Capitol (édition américaine)
Critique Allmusic 5/5 étoiles
Rolling Stone 5/5 étoiles
Mojo 5/5 étoiles
Robert Christgau (A)
Music Story[1] 5/5 étoiles
Albums de The Beatles
Revolver
(1966)
Magical Mystery Tour
(1967)

Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band (en français : « La fanfare du club des cœurs solitaires du sergent Poivre ») est le huitième album du groupe britannique The Beatles. Cet album est souvent cité comme leur plus grande œuvre et lun des albums les plus influents de tous les temps par les critiques[2], figurant entre autres à la première place dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone[3]. Enregistré par les Beatles sur une période de 129 jours, lalbum est sorti le 1er juin 1967 en Grande-Bretagne et le jour suivant aux États-Unis.

Par son retentissement, par la façon dont il a révolutionné lindustrie du disque, par sa durée de vie dans les hit-parades, par la force avec laquelle il a capté lair de son tempsil fut la « bande sonore » du Summer of Love —, Sgt. Pepper reste encore à ce jour une pierre angulaire de lhistoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du XXe siècle.

Sommaire

Genèse et enregistrement

Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band est enregistré alors que les Beatles sextraient de la pression liée à la Beatlemania. Les quatre musiciens donnent leur dernier concert au Candelstick Park de San Francisco le 29 août 1966. Après cette ultime tournée des États-Unis, le décalage ne cesse de se creuser entre ce quils veulent proposer à leur public et ce que celui-ci parvient à entendre au milieu des hurlements et dans des conditions de sonorisation encore balbutiantes, entre ce quils produisent désormais en studio et ce quils arrivent à délivrer sur scène, les quatre Beatlesmême Paul McCartney, qui est alors celui qui tient le plus à continuer les tournéesdécident que cen est assez[4].

A la fin de l'automne 1966, lorsqu'ils reviennent en studio à Abbey Road, les Beatles sont clairs avec George Martin « C'est très simple. Nous en avons marre de jouer en public. Mais cela nous offre un nouveau départ, ne vois tu pas? » dit John Lennon au producteur. « Nous ne pouvons plus nous entendre sur scène à cause de tous ces cris » ajoute Paul McCartney. « Alors, en sommes-nous? Nous avons essayé de jouer sur scène des chansons de notre dernier album (Revolver) mais il y a tellement d'overdubs compliqués dessus que nous n'avons pu leur rendre justice. Maintenant, nous pouvons enregistrer tout ce que nous voulons, cela n'aura plus aucune importance. Ce que nous voulons, c'est placer la barre très haut, faire le meilleur album que nous ayons jamais réalisé » conclut-il. « Ce que nous disons » poursuit Lennon, « c'est que si nous ne tournons plus, nous pouvons enregistrer de la musique que nous n'aurons pas à interpréter live, et cela veut dire que nous pouvons créer quelque chose qui n'a jamais encore été entendu, un nouveau genre de disque avec de nouveaux genres de sons »[5]. C'est ainsi qu'ils ouvrent une nouvelle période dans leur carrière qui sera connue plus tard sous le nom de The Studio Years (les années studio). En commençant par le plus ambitieux des projets.

Le nom de lalbum est lié à la tendance américaine de donner des « noms à rallonge » aux groupes, comme Quicksilver Messenger Service ou Big Brother and The Holding Company[6]. Sur une idée de Paul McCartney, les Beatles décident de former un groupe fictif qui lui aussi aurait un nom très long et partirait en tournée à leur place[2].

Pour la première fois dans leur carrière, ils disposent de tout le temps nécessaire pour préparer leur album. En tant que groupe vedette et plus grand succès de la maison de disques EMI, les Beatles ont un accès presque illimité à la technologie des studios Abbey Road ils enregistrent tous leurs albums depuis le début de leur carrière. Les quatre membres du groupe ont une préférence pour les longues sessions de nuit et toute léquipe dingénieurs du son dirigée par le producteur George Martin se tient à leur service, prête à soutenir toutes leurs expérimentations[4]. En tout, 129 jours (de décembre 1966 à avril 1967) seront nécessaires pour enregistrer les treize chansons de lalbum ainsi que Penny Lane et Strawberry Fields Forever sorties séparément en single en février 1967[7],[8].

À partir des enregistrements des deux précédents albums, Rubber Soul (1965) et Revolver (1966), les goûts des Beatles ont évolué du rhythm and blues, de la pop et du rock 'n' roll de leurs débuts à une variété de nouvelles influences qui va de la musique indienne, sous limpulsion du guitariste George Harrison, à la musique classique et même baroque, dont George Martin est un expert. Les musiciens sont par ailleurs devenus familiers dun grand nombre dinstruments comme lorgue Hammond et le piano électrique ; leur palette instrumentale couvre maintenant les instruments à cordes, à cuivres, à vent, à percussion, sans oublier un nombre important dinstruments indiens comme le sitar, la tampura et diverses percussions hindoues, grâce à George Harrison, très intéressé à introduire ces sons dans la « musique occidentale »[4]. Lensemble de ces évolutions, qui concerne aussi lécriture des paroles, est arrivé à maturation au moment des sessions de Sgt. Pepper[2].

La période Sgt. Pepper coïncide aussi avec lintroduction de quelques innovations musicales importantes. Le travail dautres musiciens tels que Bob Dylan, Frank Zappa, Jimi Hendrix, Phil Spector et Brian Wilson (linfluence de Pet Sounds se fait sentir) redéfinit radicalement ce qui était possible pour les musiciens pop en termes décriture et denregistrement. Les technologies de studio ont atteint un haut degré de développement et de grandes innovations sont encore à venir. Les vieilles règles de lécriture sont abandonnées, et des thèmes lyriques complexes sont explorés pour la première fois dans la musique populaire. Les chansons deviennent plus longues, le point culminant étant atteint dans les années 1970 avec, par exemple, les groupes de rock progressif tels que Pink Floyd et ses titres sétalant sur une face entière de 33 tours, comme le morceau Echoes[9].

Chansons non incluses

Quatre chansons ont été enregistrées lors des sessions de Sgt. Pepper en vue de leur introduction dans lalbum, mais furent éliminées. Les deux premières, Strawberry Fields Forever et Penny Lane, sont sorties en single « double face A » le 13 février 1967 : alors que les Beatles poursuivaient la conception et la réalisation de cet album, George Martin dut en effet livrer ces deux chansons à la demande de Brian Epstein et à contrecœur, puisquelles étaient à ce point les plus abouties, afin quun nouveau 45 tours du groupe soit disponible dans les bacs durant lhiver. Compte tenu du principe adopté dès le départ, qui voulait que ce qui sortait en single ne fasse pas ensuite partie des albums, les deux chansons de John Lennon et Paul McCartney évoquant la nostalgie de leur enfance à Liverpool ont donc connu ce destin. George Martin qualifiera plus tard cette décision d« épouvantable erreur »[4].

La troisième chanson, intitulée Only a Northern Song et écrite par George Harrison, fut composée pour lalbum, mais fut remplacée par Within You Without You, une autre de ses compositions quil jugeait meilleure. Only a Northern Song est finalement apparue dans la bande originale du film Yellow Submarine (1969).

Le dernier morceau, Carnival of Light, fut enregistré par les Beatles, menés par Paul McCartney le 5 janvier 1967, entre deux prises de Penny Lane[7]. Il sagit dun collage sonore avant-gardiste long de 14 minutes créé pour un événement ayant lieu à la Roundhouse de Londres au début de lannée 1967. Dans un interview diffusée sur la BBC le 20 novembre 2008, Paul McCartney a révélé qu'il comptait enfin publier ce titre. Toujours détenteur de la bande « master » de Carnival Of Light, Sir Paul explique : « L'heure est venue pour cette pièce. Je voulais déjà l'inclure dans les compilations Anthology au milieu des années 1990, mais les autres membres du groupe avaient mis leur véto. Je pense que c'est une bonne chose de publier ce titre car cela montrera que nous travaillions vraiment dans l'avant-garde »[10]

Caractéristiques artistiques

Concept de lalbum

Dans cet album, la « fanfare du club des cœurs solitaires du sergent Poivre » accueille le public à son concert. Lalbum Sgt Pepper est ce concert, et tout, jusquà la pochette innovanteelle souvre, elle contient les paroles des chansons imprimées au dos, elle est munie dune planche daccessoires à découper, une première dans le rocket débordante de couleurs, fait de ce disque un pionnier de l'album-concept, ne serait-ce que par son retentissement. Le biographe Steve Turner écrit : « presque toutes les conventions régissant les 33 tours furent transgressées »[11].

Pourtant, au-delà du personnage de Billy Shears (interprété par Ringo Starr), qui fait le lien entre la chanson-titre et With a Little Help from My Friends, les chansons nont pour la plupart aucun rapport entre elles. Afin dassurer la cohérence du projet, le groupe, sur une idée de son assistant Neil Aspinall, décide de reprendre la chanson-titre en avant-dernier morceau (« merci, nous espérons que vous avez aimé le show, nous sommes désolés mais il est temps de partir »), plus vite, plus rock et dans une autre tonalité[4]. Et parfois, le hasard fait bien les choses ; le cri du coq que lon entend à la fin de Good Morning Good Morning est dans la même tonalité que le premier accord de la reprise de Sgt Pepper et permet donc de lancer celle-ci[7].

Lalbum se clôture par la longue décroissance dune note de pianojouée simultanément sur tous les pianos disponibles dans les studios Abbey Road par plusieurs personnes —, un sifflement à 20 Khz, inaudible par lhomme mais destiné à faire aboyer les chiens, et un « jingle » sans fin sur le sillon intérieur[12]

Si Sgt. Pepper nest pas un album-concept au sens strictement musical, il en est un tout simplement parce que ses auteurs lont pensé ainsi et lont fait savoir.

Écriture des chansons

La réussite de Sgt. Pepper est encore largement le fruit de la collaboration entre John Lennon et Paul McCartney dans lécriture de la plupart des chansons. Il y a celles entièrement co-écrites, comme With a Little Help from My Friends en partant dune simple idée de départ de Paulla phrase « avec un peu daide de mes amis »[4]. Toute la chanson est développée dans lidée de la confier à Ringo Starr et den faire un dialogue entre le personnage de Billy Shears et un chœur qui lui pose une série de questions[2].

Il y a celles composées par Paul avec un ajout décisif de John. Sur Getting Better, cest ce dernier qui contrebalance loptimisme de son partenaire, en ajoutant « it cant get no worse » (« ça ne peut pas être pire ») derrière les paroles de Paul « Its getting better all the time », et qui écrit le pont de la chanson[2]. Lorsque Paul part dun fait divers pour composer She's Leaving Home, John ajoute le chœur grec en réponse des parents, incapables de comprendre la fugue de leur fille[4].

Il y a celles écrites par John avec le concours de Paul. Lorsque Lennon démarre avec un dessin de son fils Julian pour Lucy in the Sky with Diamonds, McCartney trouve des paroles, comme « cellophane flowers of yellow and green ». Lapport peut aussi être instrumental, comme par exemple les fameuses notes de mellotron composées par Paul pour lintroduction de Strawberry Fields Forever[4].

Le résultat le plus remarquable, et inédit, est constitué par A Day in the Life. Dans ce cas très particulier, il y a une chanson de John (« I read the news today oh boy ») et une autre de Paul (« woke up, fell out of bed... »). Les deux compères les assemblent, samusent à écrire la phrase de liaison sévèrement connotée « Id love to turn you on », et les transitions entre les deux parties. Ce sera la seule fois, avec plus tard deux titres du medley dAbbey Road que deux chansons distinctes des auteurs-compositeurs sont assemblées et enregistrées ensemble dune seule traite[2].

Linspiration, elle, prend des formes multiples : la lecture des journaux pour A Day in the Life ou Shes Leaving Home, la reproduction du texte dune affiche de cirque du XIXe siècle pour Being for the Benefit of Mr. Kite!, le souvenir du batteur temporaire des Beatles en juin 1964, Jimmy Nicol, pour Getting Better, la sonorité du mot « meter maid » pour Lovely Rita, les travaux de restauration dune vieille ferme écossaise pour Fixing a Hole, un hommage musical de Paul à son père Jim pour When I'm Sixty Four, le dessin de Julian Lennon et les œuvres de Lewis Carroll pour Lucy in the Sky with Diamonds, une publicité télévisuelle vantant une marque de céréales pour Good Morning Good Morning, la musique de son ami Ravi Shankar pour George Harrison dans Within You Without You, ou encore, la nostalgie de lenfance à Liverpool pour Paul dans Penny Lane et John dans Strawberry Fields Forever, toutes deux sorties en single séparément de lalbum.

Innovations techniques

Les innovations en termes denregistrement sont nombreuses pour Sgt. Pepper et marqueront durablement lindustrie du disque et la façon de considérer le travail en studio.

Par exemple, les ingénieurs des studios Abbey Road inventeront pour les Beatles le vari-speed, un nouveau bouton sur le magnétophone qui permet de faire varier la vitesse de défilement de la bande. On enregistre ainsi la voix en faisant tourner le magnétophone plus lentement puis on le remet à vitesse normale. Ce procédé est notamment utilisé pour modifier le timbre de la voix de John Lennon sur Lucy in the Sky with Diamonds. On peut aussi sen servir pour relier deux prises enregistrées à un tempo différent, comme sur Strawberry Fields Forever[13].

George Martin et son équipe technique ont également inventé la « synchronisation » de deux magnétophones 4-pistes, à travers une fréquence émise dune machine vers lautre, utilisée pour enregistrer lorchestre symphonique exécutant la fameuse « montée » dans A Day in the Life, tandis que tourne la bande jouent les Beatles[7], et le reduction mixdown (également appelé bouncing), qui permet de transférer les quatre pistesil faut se souvenir qu'en 1967, c'est le maximum dont ils disposentenregistrées sur un magnétophone pour nen faire plus quune seule sur un autre, libérant ainsi trois nouvelles pistes. On peut multiplier le procédé, mais avec une certaine limite : quatre fois (soit un 16 pistes virtuel) constituera le maximum permis pour ne pas avoir trop de dégradation du son[13].

Les Beatles utilisent des pédales wah-wah et un fuzzbox, quils transforment avec leurs propres idées expérimentales, comme faire passer des voix et des instruments à travers une cabine Leslie. Une autre innovation sonore importante est la découverte de la technique de la boîte de direct par Paul McCartney, dans laquelle on peut enregistrer la guitare basse en la branchant directement dans un circuit amplifiant de la console denregistrement. Paul enregistre désormais toutes ses parties de basse à part, et souvent à la fin[13].

George Martin demande également à lingénieur Geoff Emerick de lancer des bandes musicales en lair, puis de les recoller au hasard afin de tenter de produire les sonorités de cirque demandées par John Lennon sur son titre Being for the Benefit of Mr. Kite![7].

Instrumentation

Les chansons de Sgt. Pepper comportent des arrangements musicaux très élaboréspar exemple, lensemble de clarinettes sur When I'm Sixty-Fouret des utilisations excessives deffets sonores comme lécho, la réverbération et les bandes passées à lenvers. Beaucoup de ces effets ont été crées par George Martin et son équipe dingénieurs des studios Abbey Road[7].

Lun des quelques moments de discorde survient pendant lenregistrement de She's Leaving Home. George Martin est indisponible à ce moment et Paul McCartney, impatient, engage le compositeur Mike Leander pour écrire les arrangements de la section des cordes. Loccasion se répétera lors de la composition de la musique du film Magical Mystery Tour, aussi avec Leander[7].

Un autre exemple sur la production de lalbum est la chanson de John Lennon Being for the Benefit of Mr. Kite!, qui clôture la première face du 33 tours original. Les paroles ont été adaptés presque mot pour mot dune vieille affiche de cirque du XIXe siècle que Lennon a achetée à un magasin dantiquités dans le Kent le jour les Beatles y ont filmé le clip promotionnel de Strawberry Fields Forever. Le collage sonore qui donne à la chanson son caractère distinctif est créé par George Martin et Geoff Emerick, qui amassent divers enregistrements dorgues et de « sons de cirque », ensuite coupés en longueurs variées, jetés en lair, collectés dans une boîte, mixés ensemble dans un ordre aléatoire, faisant une longue bande qui sera mixée avec la chanson lors de la production finale[2].

La chanson qui ouvre la deuxième face, Within You Without You, est inhabituellement longue pour une chanson pop à cette époque, et ne figure que George Harrison au chant, au sitar et à la guitare acoustique, tous les autres instruments étant joués par un groupe londonien de musiciens indiens. Ces déviations du rock 'n' roll traditionnel ont été facilités par la décision des Beatles de ne plus faire de concerts, par leur habileté à engager de bons musiciens et par lintérêt grandissant de Harrison pour la musique indienne et la religion hindoue, qui lont mené à prendre des leçons de sitar avec le musicien indien Ravi Shankar. Sa fascination pour la musique et les instruments indiens est mise en évidence sur beaucoup de chansons, comme Lucy in the Sky with Diamonds et Getting Better, il joue de la tambura[7].

Cet album utilise aussi beaucoup de claviers. Un piano à queue est utilisé sur beaucoup de chansons, comme A Day in the Life et Lovely Rita, et un orgue Hammond est utilisé dans beaucoup dautres chansons. Un clavecin peut être entendu sur Fixing a Hole et un harmonium est joué par George Martin sur Being for the Benefit of Mr. Kite!. Dautres instruments, comme le piano électrique, le glockenspiel et le mellotron sont utilisés sur lalbum.

Le 10 février 1967 dans le studio n°1 dAbbey Road, un orchestre classique de 41 musiciens enregistre la montée cacophonique pour A Day in the Life. Il exécute les instructions de Paul McCartney : partir de la note la plus basse, monter à la plus haute, sur 24 mesures et à la vitesse qui sera choisie par chacun[13]...

Pochette

La pochette de lalbum est, sans nul doute, une des plus célèbres de lhistoire de la musique. On y voit les Beatles, au centre, chacun vêtu dun uniforme de parade dune couleur différente. Ils se tiennent debout, réunis derrière une grosse caisse, sur laquelle figure le titre de lalbum, sur un logo conçu par lartiste Joe Ephgrave. À leurs pieds, un massif de fleurs rouges écrit le nom du groupe[8].

Cette pochette présente une vraie rupture avec les précédents albums en le fait quici, chaque Beatle a sa propre coiffure, son propre costume, sa propre identité. Le contraste est dailleurs accentué par la présence de statues de cire à leffigie des « anciens Beatles » à leurs côtés, comme assistant à leur propre enterrement ; en effet, cet album a été conçu comme étant un album du groupe du « Sergent Pepper », et non des Beatles[8]. Ce très fort décalage, à la fois avec ce que les Beatles avaient été et entre les membres eux-mêmes, fut dailleurs vu par certains fans comme lannonce dune rupture proche, qui nintervint cependant que trois ans plus tard[2].

Cest aussi la première fois quon voit, sur une pochette dalbum officielle des Beatles, les désormais célèbres lunettes rondes de John Lennon. On raconte quil était myope depuis de nombreuses années, mais quil trouvait que les lunettes ne lui allaient pas. Il dût cependant porter des lunettes rondes pour un rôle dans le film How I Won the War tourné à la fin de lannée 1966 ; il en fit dès ce moment sa « marque de fabrique ». Enfin, cest aussi la première fois que chacun des membres du groupe porte la moustache[4].

Une autre particularité de la pochette réside dans la quantité et la diversité des personnages célèbres que lon peut voir aux côtés des Beatles ; en effet, la pochette se présente comme un véritable « portrait de famille », sur lequel apparaissent les personnages « sans qui les Beatles nauraient pas été les Beatles »[8]. Ainsi, on peut y retrouver Edgar Allan Poedont il sera plus tard fait référence dans les paroles de I Am the Walrus —, Bob Dylanchanteur admiré par le groupe qui leur a fait découvrir la marijuana lors de leur tournée américaine de lété 1964 —, ou encore Lewis Carrolldont les écrits inspirèrent la rédaction des paroles de Lucy in the Sky with Diamonds. Lensemble des personnages fut choisi par le groupe, et seul Ringo Starr ne soumit aucune proposition[8].

Il ne sagit pas ici dun photomontage, mais bien de la photo du groupe devant une assemblée de silhouettes grandeur nature en carton découpé et imprimélorsquil ne sagit pas de statues. La réalisation de la pochette nécessita donc un travail important à Peter Blake, un des pères du « pop art », qui conçut en collaboration avec son épouse Jann Haworth la pochette de cet album. La production fut confiée à Robert Fraser, et Michael Cooper fut choisi pour prendre les photos proprement dites. La préparation du décor nécessita deux semaines de travail, et la session de photo dura plusieurs heures, le 30 mars 1967. Le coût final de cette pochette séleva à près de 3 000 livres, soit environ 100 fois le coût habituel à lépoque[8].

La pochette reçut lannée de sa sortie le Grammy Award de la catégorie arts graphiques[14], à linstar de celle de leur précédent album, Revolver, lannée précédente. Jann Haworth et Peter Blake ne furent payés que 200 livres, fait qui contrarie toujours ce dernier, presque quarante ans après[15].

Célébrités présentées

Lewis Carroll, grande inspiration de John Lennon, apparaît au troisième rang.

Plusieurs célébrités apparaissent sur la pochette de lalbum. Voici la liste des célébrités présentées, rang par rang et de haut en bas.

Au rang supérieur, on voit Sri Yukteswar Giri (gourou), Aleister Crowley (occultiste), Mae West (actrice), Lenny Bruce (comédien), Karlheinz Stockhausen (compositeur allemand), W. C. Fields (comédien), Carl Gustav Jung (psychologue), Edgar Allan Poe (écrivain), Fred Astaire (acteur et danseur), Richard Merkin (artiste), la Vargas Girl (par Alberto Vargas), Huntz Hall (acteur), Simon Rodia (décorateur et architecte des Watts Towers) et Bob Dylan (chanteur).

Au second rang, on trouve Aubrey Beardsley (illustrateur et dandy du XIXe siècle), Robert Peel (Premier ministre britannique du XIXe siècle), Aldous Huxley (écrivain), Dylan Thomas (poète gallois), Terry Southern (écrivain américain), Dion DiMucci (chanteur américain), Tony Curtis (acteur), Wallace Berman (artiste plasticien américain), Tommy Handley (humoriste), Marilyn Monroe (actrice), William S. Burroughs (écrivain), Sri Mahavatar Babaji (gourou), Stan Laurel (acteur), Richard Lindner (artiste de New-York), Oliver Hardy (acteur), Karl Marx (philosophe politique), Herbert George Wells (écrivain), Sri Paramahansa Yogananda (gourou), Sigmund Freud (psychanalyste), ainsi quune personne anonyme.

Au troisième rang, on aperçoit Stuart Sutcliffe (ex-Beatle), une autre personne anonyme, Max Miller (comédien), la Petty Girl (par lartiste George Petty), Marlon Brando (acteur), Tom Mix (acteur de Western), Oscar Wilde (écrivain), Tyrone Power (acteur), Larry Bell (artiste peintre), David Livingstone (explorateur), Johnny Weissmuller (nageur et acteur), Stephen Crane (écrivain américain), James Dean (acteur), Issy Bonn (comédien), George Bernard Shaw (écrivain), H.C. Westermann (sculpteur), Albert Stubbins (footballeur de Liverpool), Sri Lahiri Mahasaya (gourou), Lewis Carroll (écrivain) et T.E. Lawrence (ou Lawrence d'Arabie).

Et finalement, au rang principal, Sonny Liston (boxeur américain), une autre Petty Girl (par George Petty), les statues de cire de George Harrison et de John Lennon, Shirley Temple (actrice et diplomate), les statues de cire de Ringo Starr et de Paul McCartney, Albert Einstein (physicien), les vrais Beatles (John Lennon, Ringo Starr, Paul McCartney et George Harrison), Bobby Breen (chanteur), Marlene Dietrich (actrice), un soldat de l'« ordre des buffles » et Diana Dors (actrice).

Célébrités non incluses

Dautres personnages devaient initialement apparaître sur la pochette, mais furent retirées pour diverses raisons. Deux personnages que John Lennon a voulu faire apparaître ont été retirés : les personnages de Jésus-Christretiré après la célèbre phrase prononcée par Lennon à propos de Jésuset de Gandhiretiré car la maison de disques EMI pensait que sa présence choquerait la communauté indiennedevaient aussi figurer sur la pochette. Elvis Presley, ne figure pas non plus sur la pochette finale, pour des raisons mal connues. Adolf Hitler fut retiré à la demande de Parlophone, et Germán Valdés, dit « Tin Tan », fut retiré car celui-ci demanda à Ringo Starr quon le remplace par un arbuste mexicain[8].

Les costumes

Sur cette pochette, chacun des Beatles est vêtu dun uniforme de parade dinspiration militaire, période Edwardienne en satin, dune couleur extrêmement vive et personnalisée à la peinture fluorescente. John Lennon porte un costume vert et jaune, Paul McCartney est vêtu de bleu, George Harrison de rouge et Ringo Starr de rose. Ces uniformes, créés par Manuel Cuevas, connu pour avoir dessiné des costumes de scène pour de nombreux chanteurs, comportent aussi des insignes particuliers à chaque membre : Lennon porte les armes royales du Royaume-Uni sur sa manche droite, Harrison et Starr portent leurs médailles de lOrdre de l'Empire britannique, qui leur furent donnés par la Reine en 1965, et un écusson de la Police provinciale de l'Ontario portant les initiales « O.P.P. » (pour Ontario Provincial Police), est apposé sur la manche gauche de McCartney. En 1969, lors de la propagation dune rumeur supposant que ce dernier était mort, on avait prétendu que cétait « O.P.D. » qui était inscrit sur cet écusson, soit « Officially Pronounced Dead » (« officiellement déclaré mort »)[16].

Reste du coffret

La pochette originale du 33 tours de Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band est une des grandes innovations de l'album. Double, elle peut souvrir comme un livre, faisant apparaître une photo plus resserrée du groupe, toujours en uniforme, sur un fond jaune uni, et permet linsertion de suppléments. Cette configuration avait été choisie car lalbum devait à lorigine être double. Lorsque les Beatles saperçurent quils ne disposaient pas dassez de compositions pour justifier un double album, la pochette avait déjà été envoyée aux imprimeurs ; ils décidèrent alors de conserver le modèle que lon connaît aujourdhui[8].

À lorigine, le groupe avait pour projet dy inclure toutes sortes de suppléments, comme des crayons de couleurs ou des pin's. Cependant, face au coût potentiel dune telle opération, la production se résigna à inclure une simple planche daccessoires à découper, munie dune description en haut à gauche. Parmi ces accessoires, une moustache prête à lemploi, une carte postale figurant le portrait du fameux Sergent Pepper, deux badges, une paire décussons rayés à appliquer sur ses manches pour ressembler au groupe, et un autre portrait du groupe. Une autre innovation consiste en limpression des paroles des chansons sur la pochette. Avant Sgt. Pepper, aucun album navait les paroles de ses chansons inscrites sur la pochette[8].

Différences entre les versions mono et stéréo

Les Beatles étaient présents pendant le mixage de lalbum en mono et le disque vinyle est originellement sorti dans cette version accompagnée dun mixage stéréo préparé par une équipe dingénieurs du son des studios Abbey Road dirigée par Geoff Emerick[7].

Les deux versions en vinyle sont fondamentalement différentes : la bande est en effet lue à une autre vitesse. Par exemple, la chanson She's Leaving Home a été mixée à une plus grande vitesse que sur lenregistrement original et joue donc sur un tempo plus rapide. De plus, la version mono de Lucy in the Sky with Diamonds est considérablement plus lente que sur la version stéréo et comporte beaucoup deffets sonores.

Ce problème apparaît aussi sur la version en CD de lalbum. Le cri de Paul McCartney à la fin de Sgt. Pepper (Reprise) peut être très bien entendu dans la version mono, mais est presque inaudible dans la version stéréo. La version mono de la chanson comporte une batterie qui ouvre la chanson avec plus de présence et de force. Dans le mixage stéréo, le fameux segue à la fin de Good Morning Good Morningle cri du coq qui devient un son de guitareest placé à un temps différent. Dautres variations entre les deux mixages incluent un rire plus fort à la fin de la version mono de Within You Without You et une fin froide et sans écho sur la version mono de Being for the Benefit of Mr. Kite!.

Le sillon sans fin

Sur les premiers pressages mono de lalbum, juste après le dernier morceau, A Day in the Life, un sillon enregistré et revenant sur lui-même pouvait être écouté. Il lest à nouveau depuis la réédition de lalbum en disque compact. Une fausse légende affirmait que les Beatles prononcent « I never know the end » (« je ne connais pas la fin »). Le groupe prononce deux ou trois phrases. Une première phrase en premier plan pouvant être entendue aussi bien à lendroit quà lenvers, disant quelque chose comme « He never kissed me any other way / is he any other way » ou encore « it will be like this again » dans un sens, dans lautre « very soon ». La deuxième phrase, en arrière-plan, est enregistrée à lenvers et seule sa deuxième partie est compréhensible : Supermen. Ce sillon a alimenté de nombreuses spéculations participant de la légende des Beatles.

Réception

À sa sortie, Sgt. Pepper a reçu un accueil très vaste des critiques et du public.

L'album cause, pour commencer, un petit souci aux présentateurs de radio, puisque l'enchaînement des chansons est total et qu'on ne peut y isoler au vol ni début ni fin. En France, les animateurs des postes périphériques Europe 1 et RTL résoudront le problème en présentant un morceau sur fond sonore de la fin de la chanson précédente, puis en enchaînant la fin de la chanson non avec la suivante (ce qui eût frustré les auditeurs de ne pas en entendre la suite), mais avec de la musique instrumentale de variétés.

Beaucoup de revues de lalbum apparaissant dans les journaux et magazines musicaux en juin 1967, immédiatement après le lancement de lalbum, étaient généralement positives. Le critique du Times Kenneth Tynan a décrit Sgt. Pepper comme « un moment décisif dans lhistoire de la civilisation occidentale »[17].

Un critique notable qui na pas aimé lalbum est Richard Goldstein, du New York Times, qui a écrit : « Comme un enfant attendu, Sergeant Pepper est gâché. Il présente des cors et des harpes, des quartets dharmonica, plusieurs bruits danimaux, et un orchestre de 41 musiciens » et a ajouté que « cest un album deffets sonores, superbe mais ultimement frauduleux »[17],[18]. Cette revue provoqua lenvoi de plusieurs lettres furieuses à Goldstein[17]. Dun autre côté, Goldstein a décrit la chanson A Day in the Life comme « une excursion morbide dans la musique émotive avec de bonnes paroles », et quelle « reste la plus importante chanson du couple Lennon/McCartney, et quelle est un évènement pop historique »[18].

Le musicien rock qui sest moqué de lalbum est Frank Zappa, qui a accusé les Beatles dutiliser lesthétisme du « Flower Power » à des fins monétaires, mentionnant dans un article du magazine Rolling Stone quil sentait quils « étaient juste pour largent ». Cette critique est plus tard devenu le titre de lalbum des Mothers of Invention We're Only in It for the Money, qui se moquait de Sgt. Pepper avec une pochette similaire[19]. Ironiquement, lorsque lenregistrement de Sgt. Pepper a été terminé, Paul McCartney a dit : « Cet album sera notre Freak Out! », qui fait référence au premier album de Zappa (1966), considéré par beaucoup de personnes comme un des premiers albums-concept.

La durée de vie de lalbum dans les charts britanniques et américains est phénoménale. En Grande-Bretagne, il est entré à la position n°8 avant même que lalbum ne soit sorti et a atteint la première place la semaine suivante il est resté pendant 23 semaines consécutives. Il a été ensuite détrôné par la bande sonore du film La mélodie du bonheur. Lors de la réédition en CD de lalbum en 1987, il a atteint la troisième place. En juin 1992, le CD a été réédité pour le 25e anniversaire de l'album, et a atteint la sixième position. En 2007, pour commémorer les 40 ans de sa parution, Sgt. Pepper est à nouveau entré dans les charts à la 47e place. En tout, lalbum a passé 198 semaines dans les charts britanniques.

Sgt. Pepper est le premier album rock à gagner le Grammy Award de lalbum de lannée (en 1968). Les ventes aux États-Unis totalisent 11 millions dalbums vendus, et 30 millions à travers le monde. Lalbum a figuré sur bon nombre de listes des meilleurs albums rock, comme le magazine Rolling Stone, Bill Shapiro, Alternative Melbourne, Rod Underhill et VH1. En 1997, Sgt. Pepper a été nommé plus grand album de tous les temps dans la liste Music of the Millennium. En 1998, le magazine Q la placé à la position n°7.

Lété de lamour

Article détaillé : Summer of Love.

Les Beatles et leur évolution sur le plan personnel et artistique ont également joué un rôle dans la portée qu'a eu le Summer of Love. L'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band sortit le 1er juin 1967 en Europe et deux jours plus tard aux États-Unis. Par ses influences psychédéliques, ses instruments indiens, sa pochette aux couleurs vives, l'album synthétisait l'essence même du Summer of Love, même si seules quatre chansons « font effectivement référence aux bouleversements dus à l'émergence de cette nouvelle culture au sein de la jeunesse » : Lucy in the Sky with Diamonds, Shes Leaving Home, Within You Without You et A Day in the Life[2].

Les Beatles ont alors dépassé leur image de « bon garçons », et le 25 juin 1967, leur chanson All You Need Is Love, écoutée dans le monde entier, insistait sur les idéaux d'amour, de paix et d'unité véhiculés par la contre-culture.

Allusions à la drogue

Laffiche qui inspira les paroles de Being for the Benefit of Mr Kite!.

Lallusion à la drogue qui apparaît évidente pour la plupart des observateurs de lépoque est le texte surréaliste et surtout les initiales (LSD) de la chanson Lucy in the Sky with Diamonds. Mais son auteur, John Lennon, explique quil est en fait partie dun dessin que son fils Julian, alors âgé de quatre ans, a ramené de sa classe de maternelle en lui expliquant quil avait dessiné sa copine Lucy ODonnell « dans le ciel avec des diamants »[2]. Le compositeur, qui cite aussi Lewis Carroll et son œuvre Alice au pays des merveilles comme source dinspiration, est le premier étonné de linterprétation qui est faite de son titre[4].

John Lennon et Paul McCartney écrivent ensemble la dernière phrase avant la montée orchestrale dans A Day in the Life, « Id love to turn you on » (« jaimerais te brancher »), qui fait scandale pour sa connotation et provoque son interdiction sur la radio britannique[2].

Lhéroïne joue également un rôle dans le bannissement de deux autres chansons de lalbum à lantenne : Fixing a Holedont le titre supposerait que le chanteur se fait un « fix », alors que Paul McCartney parle seulement de « boucher un trou » dans le plafond dune ferme en mauvais étatet Being for the Benefit of Mr. Kite!à cause du personnage Henry the Horse, puisque « horse » signifie « héroïne » en argot anglais. Ce sont pourtant des interprétations totalement erronées de la part des « autorités compétentes »[2].

Parodies, reprises et pastiches

En 1968, Frank Zappa parodie la pochette de Sgt. Pepper avec son album We're Only in It for the Money (« nous ne faisons ça que pour largent ») fait avec son groupe les Mothers of Invention.

Un autre pastiche est réalisé pour The Rutles, une émission dEric Idle des Monty Python qui entreprend de caricaturer la carrière des Beatles à la manière du fameux groupe dhumoristes, avec la bénédictionet en partie le financementde son ami George Harrison, plus le concours de Paul Simon et Mick Jagger, qui y jouent leur propre rôle. Les pastiches des chansons des Beatles créés pour lémission sont autant de clins d'œil aux « tics » musicaux de leurs modèlesOuch! imité de Help!, Cheese and Onions qui a les accents de A Day in the Life, Piggy in the Middle évoquant I Am the Walrus, Doubleback Alley qui est le cousin de Penny Lane, et plusieurs autres.

Les Bidochons pastichent aussi cette pochette pour leur album The Beadochons. Elle est également pastichée pour lalbum Tropical Tribute to the Beatles. Toutefois, ce nest pas elle qui est le plus pastichée, mais celle dAbbey Road (1969). Même Paul McCartney sy met avec son album Paul Is Live[20].

Cet album a souvent été imité, voire repris dans sa totalité. Dès 1967, l'album a été entièrement adapté par l'arrangeur et compositeur de musiques de films anglais Peter Knight pour être joué par son orchestre, Peter Knight and His Orchestra, en conservant exactement le même titre. Auparavant, il avait sorti un simple avec la chanson Within You Without You. En 1988, le journal New Musical Express édite un album intitulé Sgt. Pepper Knew My Father les chansons sont interprétées par différents artistes tels Sonic Youth, The Fall ou Wet Wet Wet. En 1992, cest Big Daddy qui reprend le disque dans son intégralité sous le titre abrégé de Sgt. Pepper sur le label Rhino Records. Enfin, en 2009, les Easy Star All-Stars reprennent la totalité du contenu de Sgt. Pepper en reggae sous le titre Easy Stars Lonely Hearts Dub Band.

Liste des chansons

Toutes les chansons sont écrites et composées par John Lennon et Paul McCartney, sauf mention contraire

Personnel

Musiciens additionnels

Notes et références

  1. Pricilia Decoene, « Sgt. Peppers Lonely Hearts Club Band: Chronique », Music Story. Consulté le 25 octobre 2008
  2. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l (fr) Steve Turner, LIntégrale Beatles: les secrets de toutes leurs chansons [« A Hard Days Write »], Hors Collection, 1999 (ISBN 2-258-06585-2), p. 133-156 
  3. (en) Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band - The Beatles sur Rolling Stone, 1er novembre 2003. Consulté le 11 mars 2008.
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i et j (fr) Collectif, The Beatles Anthology, Seuil, 2000 (ISBN 2-02-041880-0) 
  5. Geoff Emerick, Here, There and Everywhere, My Life Recording The Music of The Beatles, Gotham Books, 2006, P.132
  6. (fr) Le concept-album sur Yellow-sub.net. Consulté le 11 mars 2008.
  7. a, b, c, d, e, f, g, h et i (en) Mark Lewisohn, The Complete Beatles Recording Sessions: The Official Story of the Abbey Road Years, Hamlyn, Londres, 1988 (ISBN 0-600-55784-7) 
  8. a, b, c, d, e, f, g, h et i Notes à lintérieur de la pochette de lalbum Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.
  9. (fr) La musique pop sur Pianoweb. Consulté le 14 mars 2008.
  10. site de la BBC, consulté le 18 novembre 2008
  11. Steve Turner, op. cit., p. 134.
  12. Les possesseurs de platines automatiques n'entendront pas ce passage, puisque le bras se relève précisément avant d'atteindre cette position. Seuls les audiophiles possesseurs de platines manuelles le découvriront alors
  13. a, b, c et d (fr) Révolution en studio sur Lucy in the Web, octobre 2001. Consulté le 12 mars 2008.
  14. Grammy Awards 1967, infoplease.com. Consulté le 23/05/2008
  15. Charlotte Higgins, « It was 37 years ago today, and Sgt Pepper cover has still failed to pay », The Guardian. Consulté le 9 mai 2008.
  16. (en) « Paul is Dead » - Sgt. Pepper's Front Cover Clues
  17. a, b et c (en) Reactions to Sgt. Pepper sur Icons. Consulté le 14 mars 2008.
  18. a et b (en) Richard Goldstein, « We Still Need the Beatles, but... », dans The New York Times, 18 juin 1967. 
  19. La pochette parodique de lalbum We're Only in It for the Money
  20. La pochette de lalbum Paul Is Live.

Liens externes et sources

  • Portail des Beatles Portail des Beatles

Bon article
La version du 14 mai 2008 de cet article a été reconnue comme « bon article » (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote layant promu.
Ce document provient de « Sgt. Pepper%27s Lonely Hearts Club Band (album) ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Sgt. pepper's lonely hearts club band (album) de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (album) — Pour les articles homonymes, voir Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band. Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band Album par The Beatles Sortie …   Wikipédia en Français

  • Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band — Álbum de estudio de The Beatles Publicación 1 de junio de 1967 Grabación EMI Studios y Regent Sound Studio, Londres (6 de diciembre de 1966 21 de abril de 1967) …   Wikipedia Español

  • Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (song) — Infobox Single Name = Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band / With A Little Help From My Friends Artist = The Beatles Writer = Lennon/McCartney from Album = Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band Released = 30 September 1978 Format = 7 Recorded =… …   Wikipedia

  • Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (reprise) — Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band (chanson) Pour les articles homonymes, voir Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band. Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Chanson par The Beatles extrait de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band …   Wikipédia en Français

  • Sgt. pepper's lonely hearts club band (chanson) — Pour les articles homonymes, voir Sgt. Pepper s Lonely Hearts Club Band. Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Chanson par The Beatles extrait de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band …   Wikipédia en Français

  • Sgt. Pepper`s Lonely Hearts Club Band — Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Альбом The Beatles Дата выпуска 1 июня 1967 Записан Студия Эбби Роуд 6 декабря 1966 …   Википедия

  • Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band — Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Альбом The Beatles Дата выпуска 1 июня 1967 Записан Студия Эбби Роуд 6 декабря 1966 …   Википедия

  • Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (альбом) — Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Альбом The Beatles Дата выпуска 1 июня 1967 Записан Студия Эбби Роуд 6 декабря 1966 …   Википедия

  • Sgt.Pepper's Lonely Hearts Club Band — Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band Альбом The Beatles Дата выпуска 1 июня 1967 Записан Студия Эбби Роуд 6 декабря 1966 …   Википедия

  • Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band — Studioalbum von The Beatles Veröffentlichung 1. Juni 1967 Label Parlophone/C …   Deutsch Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1533152 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”