- Élections communales au Maroc 2009
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Élections communales au Maroc de 2009
Maroc
Cet article fait partie de la série sur la
politique du Maroc,
sous-série sur la politique.Monarchie : - Roi :
- Mohammed VI (depuis 1999)
Pouvoir exécutif : - Abbas El Fassi (depuis 2007)
- Gouvernement
Pouvoir législatif : Élections : - Élections législatives ; 1963, 1970,
1977, 1984, 1993, 1997 2002, 2007
- Élections communales ; 2003 ; 2009
Partis politiques Autres : Portail politique - Portail national L'élection communales de 2009 au Maroc se déroule le 12 juin 2009[1].
Le nombre de marocains inscrits sont au nombre de 13 360 219, ils sont appelés à choisir leur conseiller municipal parmi les 27 795 qui composent les 1 503 (221 urbaines et 1282 rurales) conseils communaux du Maroc, avec pour la première fois un quota de 12% réservé pour les femmes. Ces conseillers qui voteront à leur tour pour les bureaux communaux afin d'élire les présidents de communes ou maires. En 2003, le taux de participation pour les municipales s’était élevé à un peu plus de 54%. Pour les communes de 35 000 habitants, au nombre de 1 411, les conseillers sont élus au scrutin uninominal. Le scrutin de liste est appliqué dans 92 communes, alors que les membres des conseils des communes urbaines subdivisées en arrondissements sont élus au scrutin de liste à la proportionnelle, selon la règle du plus fort reste.
Sommaire
Les communales en chiffres
Le taux de participation a été de 52,4% avec 7 005 050 votants, le nombre de siège au Conseil communal est de 27 006 et au Conseil d’arrondissement de 789. 3 406 femmes ont été élues sur un total de 20 458 candidates, contre 127 en 2003, soit une augmentation de 250%. 18% des élus ont moins de 35 ans contre 16% en 2003. 51% de ces élus ont un niveau d'instruction secondaire ou supérieur contre 46% en 2003. Chez les femmes élues, elle est de 71%. 1 767 plaintes ont été déposées auprès des autorités compétentes, soit en moyenne 8 plaintes par 100 circonscriptions électorales. Ces plaintes relatives à des incidents ayant émaillé cette consultation. 1 149 cas ont été classés et 144 autres ont fait l'objet de poursuites. Les différents partis politiques ont tenu 1 700 meetings ayant drainé 370 000 participants.
Anecdotes
Le jour du scrutin pour exprimer leur mécontentement, certains électeurs ont préféré marquer toutes sortes d'inscription dans leur bulletin de vote. Dans un bulletin de vote, des électeurs ont inscrit "55 milliards" en référence à la somme globale réservée par l' Etat pour l'organisation de ces élections, d'autres ont écrit "Vive Hassan II", "Dima Dima Raja", "Dieu, la patrie, le Roi", "Abdelkrim al-Khattabi", "Rachid Niny","Hassan Nassrallah", "Basri Bis". D'autres n'ont pas hésité à inscrire des déclarations d'amour et à proférer des menaces.
Campagnes électorales
Financement
Le budget de cette campagne s'élève à 550 000 000 DH répartit comme suit, 50 000 000 DH consacrés à la révision exceptionnelle des listes électorales, 200 000 000 DH au financement des campagnes électorales des partis politiques, unions de partis et syndicats. La logistique de l'opération électorales a coûté 250 000 000 DH et l'organisation des élections des Chambres professionnelles, des conseils préfectoraux et régionaux et du renouvellement des tiers des membres de la Chambre des conseillers.
Candidatures
Le nombre de candidatures a dépassé les 130 223. Pour les circonscriptions ordinaires des communes à scrutin uninominal (-35 000 habitants), ce chiffre s'élève à 55 751 candidatures. Quant aux 92 communes à scrutin de liste, le nombre de listes déposées a atteint 1892, totalisant 59 188 candidatures. En ce qui concerne les circonscriptions électorales additionnelles réservées aux femmes, le nombre de listes déposées à l'échelle nationale a atteint 5 853, totalisant 15 284 candidatures pour 3 344 sièges.
Scrutin
191 425 personnes ont été présentes dans les 38 285 bureaux de votes dotés 8 200 urnes transparentes. Par ailleurs, 76 500 agents de sécurité ont veillé au bon déroulement de l'opération et 31 000 auxiliaires et fonctionnaires qui ont eu droit à 564 000 repas.
Ressources matériels et humains
Le ministère de l'Intérieur a alloué 500 imprimantes et 1500 ordinateurs à l'administration territoriale à un budget de 23 700 000 DH. L'opération de vote a fait usage de 400 tonnes de papiers blancs, 120 000 stylos à encre indélébile et 400 000 stylos pour le vote. Le nombre de bureaux de vote a été de 38 285, 8 200 urnes transparentes, 105 000 cadenas afin d'assurer la transparence de l'opération de vote. En termes de ressources humaines, 191 425 membres de bureaux de vote, 76 500 éléments des forces de l'ordre et 31 000 agents et auxiliaires d'autorité et fonctionnaires qui ont été mobilisés, sans oublier les "scrutateurs" représentants les partis politiques et les observateurs neutres qui ont pour missions de garantir le bon déroulement de l'opération électorale.
Répartition des sièges
La répartition est à la proportionnelle avec un seuil de représentativité de 6%. On procède comme dans cet exemple: Une circonscription de 4 sièges avec 5 partis politiques: A,B,C,D,E. Ces listes ont obtenu respectivement 30 000, 55 000, 1 500,3 500, 80 000 suffrages. Pour participer à la répartition il faut atteindre les 6% de représentativité fixé à 6% des suffrages exprimés. Dans ce cas, c'est 170 000*6%=10 200 voix. Les listes C et D sont automatiquement exclues. Nous avons maintenant 165 000/4=41 250 c'est le quotient électoral. Chaque liste ayant atteint le quotient a droit à un siège. Puisqu'on est dans le système du scrutin à la proportionnelle selon la règle du plus fort reste, la liste A (30 000 voix) n'aura pas de siège mais verra toutes ses voix comptabilisés comme reste. La liste B obtient un siège (55 000 voix) avec un reste de 13 750 voix). Quant à la liste E (80 000 voix), elle obtient un siège avec un reste de 38 750 voix. Les deux sièges restant seront donc attribués respectivement à la liste E avec un reste de 38 750 et à la liste A avec un reste de 30 000 voix. La liste E obtient 2 sièges et La liste B et A 1 siège chacun. Toutefois, il y a des listes additionnelles concernant les femmes, le même mode de calcul est alors appliqué à la liste.
Élections
Boycott
Des douars entiers ne sont pas allés voter, ceux Ahl-El-Oued (commune Arfala) à azilal ont boycotté à l'unanimité les élections même leurs élus y ont participé, ainsi le moqadem (autorité locale) a refusé la mise en place des urnes. Ils protestent contre leur situation de vie désastreuse. Selon les associations locaux:« quand notre douar est frappé par les inondations du Oued Abid, personne ne pense à nous. Et quand il s'agit d'élections, on reçoit non seulement les représentants des partis et leurs élus mais également les autorités locales qui refusent de nous recevoir dans d'autres circonstances. En plus nous sommes complètement isolés depuis la destruction du pont qui relie le douar aux régions voisines, notamment l'école ». D'autres douars ont également adopté le même choix. dans la région d'Erfoud, c'est toute la tribu (Aït Ahmed Ousaïd) qui a boycotté les élections en signe de colère contre la marginalisation et les abus de pouvoir dont ils souffrent.[2]
Disparition d'élus
A Laâyoune, le clan des Ould Errachid, par le biais du frère de Khalli-Henna Ould Errachid a été contraint d'emmener les 23 élus de leur Parti de l'Istiqlal dans une destination inconnue, à cause des manœuvres de certaines personnes qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour soudoyer deux élus de la majorité absolue au point de promettre 10 000 000 DH à chacun en cas de ralliement anti-Ould Errachid. Le Wali Mohamed Jelmous, considéré par certains représentant locaux des partis politiques, comme très proche de Fouad Ali el-Himma laisse trainer la date de fin de l'opération.[3]
Mairie d'Oujda
A Oujda, l'élection communale fera date dans les annales. Menaces, agressions, chantages et enlèvements. Abdelaziz Aftati, député du PJD a qualifié l'élection de Omar Hejira à la mairie comme « les intronisations de Hamid Karzaï en Afghanistan ou Iyad Allaoui en Irak. Pour les deux premiers c'est l'occupation américaine qui leur a balisé la voie. Mais pour Hjira ce sont les manoeuvres des services secrets avce le rapt de cinq élus locaux PJD et la disparition de trois autres qui ont réapparu à l'heure du vote ». Il accuse ouvertement « Omar Hejira d'être le candidat des services généraux ». La réaction d'un grand électeur est similaire « ce sont les pires élections que nous avons connues. Même un Driss Basri vivant serait incapable d'user d'autan de méthodes d'intimidation et de menaces ». Les agents du RG présents dans la salle enregistrent le vote de chaque élu. Le scrutin n'était pas secret. Une autre entorse aux règlesde la démocratie. En conséquence de ces dérapages les élus du PJD se sont retirés de l'opération de vote. Des élus PJD ont été molesté par les forces de sécurité en blessant certains élus. Noureddine Boubeker s'est retrouvé dans un état critique. Mustapha Ramid « nous ne comprenons rien. Apparemment, il y a des responsables qui n'assimilent pas ce qu'ils ont fait. A Oujda, on a dépassé toutes les limites de l'acceptable. Au point qu'il y a eu une tentative d'assassinat sur un de nos conseillers (Ahmed Belgaid) ».
Ghellab hystérique
La défaite de Fihr Fassi à l'élection du bureau de la mairie de Casablanca a eu un impact négatif sur Karim Ghellab. Le ministre des transports a visiblement piqué une crise aiguë qui l'a fait sortir de ses gonds, criant à qui veut l'entendre « Fihr Fassi est le fils du premier ministre (Abbas El Fassi), vous auriez dû l'élire par respect pour son père. » Fihr Fassi a été battu par Abderrahim Outasse du PJD. Outre le revers de Fihr, il s'est résigné à la défaite, cette fois de Mohamed Rifi, un candidat sur lequel le ministre des transports a misé gros pour sa réélection à la présidence de Sbata.
Mairie
Article détaillé : Liste des maires du Maroc en 2009.Résultat des communales
Résultats des élections communales au Maroc 2009 du 12 juin 2009 Parti Votes en % Sièges Parti Authenticité et Modernité (PAM) 21,15 6015 Parti Istiqlal/Parti d'Indépendance (PI) 19,1 5292 Rassemblement national des indépendants (RNI) 14,8 4112 Union socialiste des forces populaires (USFP) 11,6 3226 Mouvement populaire (MP) 8 2213 Parti de la justice et du développement (PJD) 5,5 1513 Union constitutionnelle (UC) 4,7 1307 Parti du progrès et du socialisme (PPS) 4 1102 Front des forces démocratiques (FFD) 2,4 678 Union PADS/CNI/PSU (PADS/CNI/PSU) 1,7 475 Mouvement démocratique et social (MDS) 1,2 319 Parti Al-Ahd Addimocrati (PAD) 1,1 294 Parti travailliste (PT) 1 288 Parti du renouveau et de l'équité (PRE) 0,7 181 Parti de l'environnement et du développement durable (PEDD) 0,4 106 Parti marocain libéral (PML) 0,3 90 Parti de l'unité et de la démocratie (PUD) 0,3 84 Parti de la réforme et du développement (PRD) 0,3 82 Parti socialiste (PS) 0,3 81 Parti des forces citoyennes (PFC) 0,2 47 Sans appartenance politique (SAP) 0,2 47 Parti de la renaissance et de la vertu (PRV) 0,1 30 Parti de l'action nationale (PAN) 0,1 23 Parti de l'action (PA) 0,1 21 Parti de l'espoir (PE) 0,1 14 Parti de la société démocratique (PSD) 0 12 Union marocaine pour la démocratie (UMD) 0 7 Parti de la liberté et de la justice sociale (PLJS) 0 7 Total (taux de participation 52,4 %, bulletins nuls 11 %) 100 % 27 795 Sources : Maghreb Arabe Presse Liens externes
- Programme du PJD
- Programme du parti de l'Istiqlal
- Programme de l'USFP
- (ar) Site électoral du RNI
- Programme du PSU
Notes et références
- ↑ Les élections communales de 2009
- ↑ Le Soir Échos N°343: Le boycott des douars
- ↑ Le Soir Échos N°342: Laâyoune Les Ould Errachid menacés!
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