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Nécropole de Chella
Pour les articles homonymes, voir Chella.La Nécropole de Chella est située sur l'emplacement de l'ancienne cité de Salé, à 2 km du centre-ville.
Sommaire
Histoire
Le site de Chella fut sans doute la plus ancienne agglomération humaine à l'embouchure du Bou Regreg. Les Phéniciens et les Carthaginois, qui ont fondé plusieurs comptoirs au Maroc, ont probablement habité les bords du Bou Regreg.
Chella conserve, en revanche, les vestiges d'une ville romaine. Les fouilles ont, en effet, révélé la présence d'une agglomération d'une certaine importance ; celle de la ville citée sous les noms de Sala par Ptolémée et Sala Colonia dans l'itinéraire d'Antonin. Les restes du Decumanus Maximus, ou voie principale, ont été dégagés ainsi que ceux d'un forum, d'une fontaine monumentale, d'un arc de triomphe, etc... La voie principale de Sala a été suivie, par sondages exécutés en direction du port antique sur le Bou Regreg, port aujourd'hui ensablé. Ainsi, la ville romaine dépassait l'enceinte Mérinide en direction du fleuve.
Les Banou Ifren s'emparent de la ville de Chella[1] au XIe siècle et elle fut une de leur métropole, jusqu'à que les Almoravides prennent la ville.
Chella était abandonnée depuis plusieurs siècles quand les Mérinides choisirent ce site pour y édifier leur nécropole. Comme l'indique l'inscription en écriture coufique, qui surmonte la porte d'entrée, les travaux ont été achevés en 1339, sous le règne de Abû al-Hasan `Alî. L'occupation du site a été progressive et les aménagements successifs ont abouti à la réalisation d'une somptueuse nécropole.
Protégée par une enceinte importante, à laquelle on accède par une porte monumentale, la nécropole Mérinide contient, notamment, une salle d'ablutions, une zaouïa avec un oratoire, un minaret paré de zellige et plusieurs salles funéraires notamment celle d'Aboul Hassan dont la stèle, finement décorée, repose sous un auvent à mouqanas. Plus tard, Abû `Inân Fâris, son fils, affectera, pour entretenir la nécropole, les revenus d'un bain Mérinide de Rabat, le Hammâm ej-Jdîd.
La porte de la nécropole est une porte majestueuse et guerrière. Puissante, elle est flanquée de deux bastions semi-octogonaux avec des encorbellements surmontés de merlons pointus. cette porte de forteresse ouvre sur une petite oasis, un havre de paix d'une dizaine d'hectares où la tranquillité des lieux est interrompue de temps à autre par le claquement de bec des cigognes. Paysage clos et enchanteur, jardin à l'atmosphère magique où le sanctuaire du fondateur est au creux d'un vallon où serpente la source d'Aïn Mdafa.
Notes et références
- ↑ Villes et tribus du Maroc: documents et renseignements Par Morocco. Direction des affaires indigènes, Mission scientifique du Maroc, Tangier.Publié par H. Champion, 1915. Page 297, Notes sur l'article: v. 1-2
Voir aussi
Bibliographie
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