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Haut Atlas
Haut Atlas
Carte de l'Atlas montrant le Haut Atlas à l'ouest.Géographie Altitude 4 167 m, Jbel Toubkal Massif Atlas Longueur 750 km Largeur km Superficie km2 Coordonnées Administration Pays Maroc ' ' Géologie Âge Jurassique - Crétacé Roches Roches sédimentaires modifier Le Haut Atlas est une chaîne montagneuse marocaine orientée sud-ouest/nord-est. Cette chaîne appartient au massif de l'Atlas, et plus précisément, à l'un des trois éléments de l'Atlas marocain — les deux autres étant le Moyen Atlas et l'Anti-Atlas.
C'est le massif le plus élevé d'Afrique du Nord — parfois surnommé le « toit du Maroc », ou encore, le « toit de l'Afrique du Nord ». Il forme une immense barrière d'environ 750 km qui délimite le Maroc saharien du Maroc atlantique et méditerranéen. Il constitue la pièce maîtresse du domaine altimontain de ce pays — dont l'ensemble couvre 100 200 km2.
La population, principalement berbère (amazigh), vit du pastoralisme et de l'agriculture.
Sommaire
Relief
Le relief du Haut Atlas se divise en trois entités différentes, d'ouest en est, le Haut Atlas occidental, le Haut Atlas central et le Haut Atlas oriental.
Le Haut Atlas occidental
Le Haut Atlas occidental est le massif le plus ancien, constitué de formations jurassiques ou crétacées entaillées de vallées profondes. Son point culminant est le Jbel Toubkal à 4 167 mètres, visible de Marrakech — ce qui constitue un attrait supplémentaire pour cette ville. Le Parc national de Toubkal fut créé en 1942, compte tenu de la biodiversité et de la richesse naturelle du Jbel Toubkal.
Le Haut Atlas central
Le Haut Atlas central est un massif essentiellement calcaire, morphologiquement dominé par des zones tabulaires culminant à 2 500 mètres d'altitude, qui s'étend d'Azilal à Ouarzazate. Les paysages contrastés y sont d’une beauté extraordinaire, révélant aux visiteurs de merveilleux sites comparables au Colorado americain, avec des plateaux d’altitude, des gorges et des canyons encaissés, un chaos de cimes déchiquetées par l'érosion…
Le Jbel M'Goun (4 068 mètres) est le sommet le plus haut de cette partie du Haut Atlas. On y rencontre une population berbère réputée pour son exceptionnelle hospitalité.
Le Haut Atlas oriental
Le Haut Atlas oriental est formé des vastes plateaux d'altitude de la haute Moulouya. Ces plateaux s'étendent de Midelt — province de Khénifra, abritant le jbel Ayachi (3 747 mètres) — à Imilchil — province d'Errachidia, où se trouvent le jbel Saghro [1] et le massif ancien de Tamlelt dont la bordure nord est occupée par ses plus hauts sommets, tel le jbel Ayachi (3 760 mètres).
L'altitude s'affaiblit vers l'est, où débute le domaine des hamadas (zone pré-saharienne).
Ce massif est devenu un site paléontologique de renommée internationale, suite à la découverte surprenante des ossements d'un dinosaure totalement inconnu, l'Atlasaurus, qui peuplait le Maroc il y a 180 millions d'années. Ce dinosaure d'environ neuf mètres de long est baptisé Tazoudasaurus naïmi, du nom du village de Tazouda où il a été découvert (à 70 km de la ville de Ouarzazate). Il pourrait bien être l'« ancêtre » des sauropodes d'Amérique du Nord, qui eux, ont seulement 140 millions d'années — une époque où l’Afrique du Nord et le continent américain étaient soudés.
Climat
Le Haut Atlas comporte deux types de climats montagnards :
- L'un est subtropical océanique: se manifeste sur les versants nord et sud de la partie occidentale (jusqu'au Jbel Toubkal) ainsi que le versant nord de la partie centrale (du Toubkal jusqu'à Imilchil). Exposés aux perturbations venant de l'Atlantique, ils sont relativement humides avec des précipitations espacées mais parfois diluviennes. Il tombe autour de 50 cm d'eau par an en moyenne. La sécheresse estivale, entrecoupée de rares orages, est intense. L'enneigement est généralement tenace au-dessus de 2500 à 3500 mètres de novembre à avril (avec de grosses variations selon l'exposition). Quelques rivières ne sont jamais asséchées (asif Melloul, oued n'Fis, oued Tessaout...), alimentant de fertiles bassins d'altitude : Aït Bou Guemez, Imilchil... Ces conditions permettent l'existence de la forêt (pins, chênes verts, thuyas...) mais celle-ci décline à cause du triple effet de l'asséchement du climat, de la surexploitation (chauffage et construction) et du surpâturage ovin-caprin.
- L'autre climat est semi-désertique continental: il se manifeste sur le versant sud de la partie centrale (du Toubkal à Imilchil) et toute la partie orientale (au-delà d'Imilchil), avec des amplitudes thermiques marquées. S'étendent de hautes steppes, des déserts de pierres et plus rarement de sable, et quelques vallées pourvues en eau où l'agriculture, très localisée, est possible. La forêt est quasi absente.
Biodiversité Haut Atlas
Faune
- Les mammifères
Les félins : Le lynx caracal, ainsi que le léopard de Berbérie existe, mais dans une zone très limité. Les mammifères courants sont surtout des nocturnes : belette, chacal, renard et porc-épic. Les sangliers sont très répandus dans les chênaies. Le mouflon n’est visible qu’entre 2 000 et 4 000 m. L’écureuil de gétulie s’observe facilement. Le magot, un singe de la famille des macaques, fréquente les gorges du Haut–Atlas et les cédraies du Moyen–Atlas.
- Les reptiles et les poissons
Les couleuvres sont présentes jusqu’en haute montagne, tandis qu’on ne trouve qu’un seul reptile vénéneux, la vipère de lataste (longue de 30 à 40 cm). Quant aux truites, elles vivent en altitude dans les ruisseaux.
- Les oiseaux
On trouve de nombreux rapaces, comme la buse féroce, l’aigle botté, le circaète, l’épervier, la crècerelle, le faucon pèlerin et jusqu’à 4 000 m, l’aigle royal ou le gypaète. On peut observer aussi le pigeon biset. Deux espèces sont communes aux régions montagneuse du Proche–Orient : le bouvreuil à ailes roses et l’alouette hausse-col, identifiable aux plumes jaunes de sa tête. Les oiseaux migrateurs franchissent la chaîne de l’Atlas, au printemps et en automne, à des altitudes élevées. Le pipit des prés niche en Europe et passe l’hiver dans les basses vallées de l’Atlas.
Flore
La végétation se présente de façon étagée entre la plaine et la montagne. Au premier étage (850 à 1 200 m), le doum (palmier nain) voisine avec le thuya de barbarie, le caroubier, l’olivier sauvage, le pistachier lentisque et le laurier–rose. Y abondent lavandes, cistes et genêts. Parfois, le thuya est associé à diverses sortes de genévriers. En moyenne montagne (1 000 à 2 000 m), l’humidité augmente et le chêne vert domine, mêlé de genévriers rouges.
Sur les hauts plateaux et les hautes vallées (2 000 à 2 500 m), les arbres disparaissent, remplacés par des genêts et des plantes buissonnantes. Le seul qui subsiste est le genévrier thurifère sur les versants nord ou ouest. En mars et jusqu’en juin, une pelouse humide apparaît sur les plateaux, égayée de narcisses. Seuls les coussinets épineux se maintiennent en haute montagne (à partir de 2 500 m) : l’alysson au feuilles grises, le buplèvre, le cytise de balancsa, un genêt à fleurs jaune, la sabine piquante.
Au–dessus de 3 600 m, les coussinets disparaissent et la végétation est absente. Le leucanthème de l’Atlas, une violette à feuilles épaisses, fleurit au sommet du Toubkal. La végétation a été dégradée par l’homme est ses troupeaux, au point de ne plus pouvoir se régénérer. Autrefois de belles chênaies devaient couvrir les versants de l’Atlas, aujourd’hui on tente de les reboiser, semble–t–il avec succès, avec des plantations de pins d’Alep.
Exposition
Voir aussi
Liens internes
Bibliographie
- Biodégradation et métabolisme : Jean Pelmont [2]
- Faune et Flore réaliser par RYO 13
Liens externes
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- Tazoudasaurus naïmi. Journal l'Humanité
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