- Sylvain Pépin
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Sylvain Pépin est un magistrat et homme politique français, né le 24 août 1746[1] à Argenton-sur-Creuse, décédé à Argenton-sur-Creuse le 17 avril 1819.
Sommaire
Biographie
Il est avocat au bailliage d'Argenton puis juge au parlement de Bourges. A la Révolution française, il est officier municipal d'Argenton en 1791, procureur syndic, puis accusateur public au tribunal du district. En août 1791, il est accusateur public au tribunal criminel de l'Indre.
A la Convention nationale où il est élu le 5 septembre 1792[2], il siège parmi les modérés et est membre du comité de législation. Il vote contre la mort de Louis XVI mais pour sa déportation jusqu'à la fin de la guerre : D'après les sentiments de ma conscience, je voterai pour la mort parce que je crois que l'inviolabilité, qui mettrait à l'abri des peines prononcées par le code pénal contre les conspirateurs précisément celui entre les mains duquel seraient tous les moyens de faire réussir une conspiration ; parce que cette inviolabilité, dis-je, serait trop distincte de la liberté et contraire à la raison, pour pouvoir être admise. Mais comme représentant de la nation, chargé seulement de faire des lois et de prendre des mesures de sureté, je vote pour la déportation, sous peine de mort, et pour la réclusion jusqu'à la fin de la guerre. Il s'expliquera par la suite de son vote dans deux opuscules. Après le 9 thermidor, en mission en Haute-Marne, il purge le département des "terroristes" et réorganise l'administration.
Le département du Cher l'élit le 23 vendémiaire an IV[3] au Conseil des Cinq-Cents où il siège comme modéré et qu'il quitte en l'an VI[4] pour être juge au Tribunal de cassation. A la retraite en 1810[5] avec une pension annuelle de 1 000 francs, il est considéré par la loi du 12 janvier 1816 comme régicide, pour avoir voté contre le sursis, et dépossédé de sa pension. Noté par le préfet de l'Indre comme "âgé, faible, pauvre et non méchant", il bénéficie d'un sursis.
Ruiné, ayant vendu tous ses biens, criblé de dettes, il est recueilli par sa fille à Argenton et meurt à 72 ans. Il repose à Argenton.
Ecrits
- Notice historique sur la ville d'Argenton, son ancien château et quelques environs
- Opinion sur le procès de Louis Capet
- Observations sur le procès présenté par le Comité de constitution.
Sources
- Assemblée nationale, Base de données historique des anciens députés
- A. Robert et G. Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889
- Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, Pierre Brunaud et Gérard Coulon, 135 p., p. 126, Royer, Paris, 1996 (ISBN 2-908670-41-0)
- Catherine Gueret, "La fin triste de Silvain Pépin", in Argenton et son histoire, n° 18, 2001, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, Argenton
- Argentonnais connus et méconnus, p. 22, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, Argenton-sur-Creuse, 2010
Notes et références
- Cf. acte de baptême.
- 3e sur 6, par 223 voix sur 300
- 15 octobre 1795, par 106 voix sur 201
- 20 mai 1797
- 4 mars 1810
Catégories :- Avocat français du XVIIIe siècle
- Magistrat français du XVIIIe siècle
- Député de la Convention nationale
- Conventionnel régicide
- Ancien député de l'Indre
- Ancien député du Cher
- Naissance en 1746
- Décès en 1819
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