- Gargilesse-Dampierre
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Gargilesse-Dampierre
La mairie.Administration Pays France Région Centre Département Indre Arrondissement La Châtre Canton Éguzon-Chantôme Code commune 36081 Code postal 36190 Maire
Mandat en coursVanik Berberian
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Éguzon - Val de Creuse Site web www.gargilesse.fr Démographie Population 328 hab. (2008) Densité 21 hab./km² Gentilé Gargilessois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 124 m — maxi. 275 m Superficie 15,72 km2 Gargilesse-Dampierre est une commune française, située dans le département de l'Indre, en région Centre.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune est située dans le sud du département de l'Indre, dans la région naturelle du Boischaut-Sud.
Le bourg de Gargilesse, situé dans un écrin de verdure se distingue par l'harmonie de ses maisons aux toitures pentues blotties autour du château et de l'église romane et qui dominent la vallée de la rivière la Gargilesse.
Ses paysages de bocage, son charme romantique si justement vanté par George Sand ont attiré les peintres impressionnistes et retiennent aujourd'hui, artistes, peintres, musiciens...
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par les rivières Creuse et Gargilesse.
Hameaux de la commune
Communes limitrophes
Gargilesse-Dampierre est situé[1] à environ :
- 42 km de Châteauroux ;
- 40 km de La Châtre ;
- 8 km d'Éguzon-Chantôme.
Transports et voies de communications
Réseau routier
Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 38, 39, 40, 45 et 91.
Desserte ferroviaire
Les gares ferroviaires les plus proches sont les gares d'Éguzon à 11 km et d'Argenton-sur-Creuse à 12 km.
Bus
La commune est desservie par la ligne J du réseau de bus L'Aile Bleue.
Aéroport
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre situé à environ 49 km.
Sentiers de randonnées
Le territoire communal est traversé par :
- le sentier de grande randonnée 654 ;
- le sentier de grande randonnée de pays : Le Val de Creuse.
Histoire
Héraldique
Moyen Âge
Au VIIIe siècle, les comtes de Gargilesse y édifient un château fort et ont guerroyé sans relâche pour défendre leur fief. À la fin du Xe siècle, sous le règne de Robert le Pieux, Hugues de Gargilesse est un personnage considérable.
Au XIIe siècle, Hugues de Naillac, devient seigneur de Gargilesse par son mariage. Il s'illustre en conduisant une croisade des gens du Berry jusqu'en Terre Sainte et rapporte au château une statue de Vierge Byzantine, cadeau d'un moine de Constantinople et dont la bienfaisante protection se serait avérée durant les combats. Hugues de Naillac construit pour elle la chapelle romane attenante au château, aujourd'hui église paroissiale du village. La porte communicante avec le château a été murée mais la chapelle a conservé de très beaux chapiteaux et sa crypte recèle de curieuses fresques.
Durant la guerre de Cent Ans la famille de Naillac est divisée : certains de ses membres, favorables aux Anglais virent leurs biens confisqués par le roi de France. D'autres, fidèles au roi furent tués au combat et, faute de successeurs directs, Gargilesse échut par testament à Jean de Prie en 1389, puis à la famille de Châteauneuf.
Temps modernes
Au moment de la Renaissance, Antoinette une dame de Châteauneuf apporte Gargilesse en dot à son mari, Jean de Rochefort en 1518. Participant aux guerres d'Italie il est fait prisonnier lors du désastre de Pavie aux côtés de François Ier dont il devient par la suite le chambellan et le conseiller.
Au début du XVIIe siècle, Charlotte de Rochefort vend le château à René du Bost du Breuil du Broutet, gentilhomme de petite noblesse mais fort riche, désireux de porter le titre de comte qui s'y rattachait. Partisan de la Fronde, il vient se réfugier au château avec 91 hommes d'armes, 29 serviteurs et 150 chevaux. Le château fut assiégé pendant 15 jours par un détachement des armées de Turenne puis pris d'assaut, incendié et démantelé. Gargilesse n'est plus que ruines et s'endort pour 100 ans.
En 1750, l'épouse de Louis Charles du Bost du Breuil Olympe de Chevigny, reconstruit sur les ruines un « château neuf » : c'est le manoir de style XVIIIe siècle qui se visite aujourd'hui. De l'ancienne demeure féodale il ne subsiste que la poterne et quelques contreforts. La tour carrée, également conservée lors de la reconstruction, date du XVIIe siècle et était à l'origine, le tombeau des seigneurs de Gargilesse.
Le château traverse sans dommage la période révolutionnaire : Louis Charles Pierre du Bost du Breuil est emprisonné sous la Terreur mais il échappa à la guillotine et retrouva ses biens mis sous scellés.
L'époque romantique
George Sand est cette illustre écrivain qui a tant aimé le village et sa région. Elle nous présente un des derniers représentants de la lignée, Antoine Charles du Bost du Breuil : « (...) un solide vieillard de quatre-vingts ans qui s'en va encore tout seul, à pied, par une chaleur torride, à travers les sentiers escarpés de ses vastes domaines. Riche de cinquante mille livres de rente, dit-on, il n'a jamais rien restauré que je sache ; mais il n'a jamais rien détruit ; sachons-lui en gré. »[2]
L’époque contemporaine
L'arrière-petit-fils d'Antoine Charles est le comte Louis-Marie de Danne. Il participe à la Première Guerre mondiale et reçoit la croix de chevalier de la légion d'honneur à titre militaire, et la croix de guerre. Il va demeure à Gargilesse et fait quelques actions lors de la Deuxième Guerre mondiale en compagnie de son épouse Elizabeth, une américaine née à Chicago. Son fils Louis-Léon de Danne, homme de lettres, plus jeune élu de France en 1953, est le dernier propriétaire titré du château jusqu'au début des années 1980 où il le vend. Il a notamment écrit Gargilesse aux oiseaux, préfacé par Daniel Rops de l’Académie française.
Administration
Maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 en cours Vanik Berberian[3] MoDem Formateur Services publics
La commune dispose des services suivants :
- un bureau de poste ;
- un office de tourisme[4].
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Gargilesse-Dampierre compte 328 habitants (soit une augmentation de 1 % par rapport à 1999). La commune occupait le 21 202e rang au niveau national, alors qu'elle était au 20 280e en 1999, et le 142e au niveau départemental sur 247 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Gargilesse-Dampierre depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[5], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[6]. Pour Gargilesse-Dampierre, le premier recensement a été fait en 2007 [7], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Gargilesse-Dampierre, est une évaluation intermédiaire. Le premier recensement exhaustif est celui de 2009, publié en 2012. Pour cette période 2006-2009, la population 2006 ainsi que la dernière population légale publiée par l’INSEE sont présentées pour information.
Le maximum de la population a été atteint en 1886 avec 896 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (45,5 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (29,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,4 % contre 48,7 % au niveau national et 48,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 51,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 9,6 %, 15 à 29 ans = 10,2 %, 30 à 44 ans = 13,2 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 43,7 %) ;
- 48,6 % de femmes (0 à 14 ans = 10,8 %, 15 à 29 ans = 5,7 %, 30 à 44 ans = 12 %, 45 à 59 ans = 24,1 %, plus de 60 ans = 47,5 %).
Économie
- La commune a reçu une fleur au palmarès 2007 du Concours des villes et villages fleuris[13].
- Gargilesse est depuis de nombreuses années classé parmi les plus beaux villages de France.
Enseignement
Sport
Lieux et monuments
Article détaillé : Église Saint-Laurent-et-Notre-Dame de Gargilesse-Dampierre.- L'église Notre-Dame, romane des XIe et XIIe siècles[14]. Elle était une des deux paroisses de Gargilesse réunies en 1786. C'était alors l'église du château ce qui explique qu'elle est enclavée dans l'enceinte d'un château médiéval. Elle a la particularité d'avoir été construite en calcaire dans un pays dont le sol est granitique. Elle comprend une nef de deux travées voûtée d'ogives avec des bas-côtés étroits. Le transept est peu saillant par rapport à la nef. La croisée est couverte d'une coupole sur pendantifs. Elle possède une abside est polygonale et deux absidioles couvertes en cul-de-four. Sous le transept, l'abside et les absidioles se trouve une crypte. La façade occidentale a été remaniée suite à la suppression d'une ou plusieurs travées à une époque inconnue.
L'intérêt de l'église vient d'un ensemble de chapiteaux remarquable où se trouvent, en plus d'animaux fantastiques, de nombreuses scènes illustrant la Bible :
- - absidiole nord : l'Enfance du Christ avec l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la visite des Rois Mages ;
- - croisillon Sud : Daniel dans la fosse aux lions, le prophète Habacuc, la Tentation du Juge ;
- - croisée du transept : les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse répartits sur huit chapiteaux en groupes de trois. Ils sont représentés sous une arcade à colonnes avec une coupe et une vièle.
Un petit vitrail roman daté vers 1150 représentant le Christ triomphant avec ls symboles des Évangilstes a été placé dans le fenêtre de l'abside.
Dans l'église se trouve le tombeau avec le gisant de Guillaume de Naillac, seigneur de Gargilesse de 1238 à 1266.
La crypte a été décorée de fresques aux XIIIe, XVe et XVIe siècles. Une Vierge en bois ramenée d'Orient par un croisé a été placée sur l'autel central.- Le château a été construit par les Naillac, seigneurs de Gargilesse, à partir du Xe siècle. On y accède par l'ancienne porte du XIIe siècle encadrée par deux tours. e château a été pris et pillé au cours de la Fronde, en 1650. Il a été reconstruit au XVIIIe siècle dans un style sobre. On peut reprendre la description faite par George Sand :
- Le château moderne, bâti dans un style quasi monastique, soutient le chevet de l'église. L'ancienne porte du XIIe siècle, flanquée de deux tours, espacée d'un ogive au-dessus de laquelle se dessinent les coulisses destinées à la herse, sert encore d'entrée au château.
- Le pied des fortifications plonge à pic dans le torrent. Nul château n'a une situation plus étrangement mystérieuse et romantique.- L'église de Dampierre
A cinq kilomètres du bourg de Gargilesse, le village de Dampierre possède une église romane du XIIe siècle. Très belle dans ses proportions, et carastéristique avec son clocher en bardeaux de chataignier, cette petite église est inscrite à l'inventaire des monuments historiques.
- La maison de George-Sand.
- Le musée Serge-Delaveau.
Activités festives
- Festival de musique (la seconde quinzaine d'août).
- Stage de harpe et de musique de chambre.
- Marché aux fleurs et aux produits fermiers (2e dimanche de mai).
- Foire aux livres et vieux papiers.
- Exposition libre dans la rue (dimanche précédent le 15 oût).
- Journées du livre (dernier week-end de septembre).
Pèlerinage
Étape précédente
Argenton-sur-CreusePèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via LemovicensisÉtape suivante
CuzionPersonnalités liées à la commune
- George Sand se voit offrir par son ami Alexandre Manceau une petite maison restaurée et agrandie par lui. Elle, Manceau et son fils viennent s’y reposer régulièrement et elle la baptise Algira, du nom d'un papillon algérien retrouvé sur les bords de la Creuse par ces trois passionnés d'entomologie[2].
- Plus tard, de nombreux peintres regroupés sous la dénomination d'école de Crozant sont venus profiter de ce micro-climat qui faisait le bonheur de Sand.
- Pierre Jamet, harpiste, y vécut jusqu'à sa mort et y fonda les stages et festivals de harpe.
- Florent Marchet, berrichon, a intitulé son premier album Gargilesse.
- Serge Delaveau, peintre.
Notes et références
- La distance entre la commune et : la préfecture, le chef-lieu d'arrondissement et le chef-lieu du canton avec Mappy.fr.
- ISBN 2-86808-061-3). Georges Sand, Promenades autour d'un village, Éd. Christian Pirot, 1992 (
- Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture de l'Indre.
- L'office de tourisme sur le site Berry.fr.
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009.
- Calendrier des recensements des communes du département de l'Indre sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 25 août 2011.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 août 2011.
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 25 août 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 25 août 2011.
- Évolution et structure de la population à Gargilesse-Dampierre en 2008 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 août 2011.
- Résultats du recensement de la population de l'Indre en 2008 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 août 2011.
- Palmarès 2007 du Concours des villes et villages fleuris (département de l'Indre).
- Jean Favière, Berry roman, p. 30, Édition Zodiaque (collection "la nuit des temps" n°32), La Pierre-qui-Vire, 1976.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Maria-Garcia Schumacher, L'église Notre-Dame de Gargilesse, dans Congrès archéologique de France. 142e session. Bas-Berry. 1984, pp. 117-128, Société Française d'Archéologie, Paris, 1987.
- Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Centre Val de Loire, pp. 371-372, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 2-01-018538-2).
Catégories :- Commune de l'Indre
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- Via Lemovicensis
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