- Le Bien Public
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Le Bien public
Le Bien public - Les Dépêches est un quotidien régional français diffusé en Côte-d'Or, dont le siège se trouve boulevard Chanoine Kir à Dijon. Il est tiré à près de 65 000 exemplaires.
Il fait partie du groupe EBRA, anciennement « France Est Médias » ou groupe Est Républicain, un puissant conglomérat de journaux locaux avec chaque jour près de 1,1 million d'exemplaires vendus sur 23 départements, 101 éditions et une audience de près de 3,5 millions de lecteurs, sa couverture du marché est monopoliste dans les régions de l’Est.
Sommaire
Identité de la société
L'ours du journal présente le Bien Public comme une Société Anonyme à Conseil d'Administration au Capital de 450 000 € et dont le principal actionnaire est la famille et Société Anonyme « DELAROCHE ».
Président-directeur général - directeur de la publication : Jean VIANSSON PONTÉ (depuis 1997)
Le Groupe Progrès auquel le journal appartient annonce un tirage global de 469 131 exemplaires ; le Bien Public annonçant lui une diffusion (édition semaine) de 49 829 exemplaires.
Le Bien Public s'organise autour de 5 agences :
- Agence d'Auxonne
- Agence de Beaune
- Agence de Châtillon/Seine
- Agence de Montbard
- Agence de Semur-en-Auxois
Pour une audience de 157 000 lecteurs dont :
- Abonnés portés 50%
- Abonnés postés 9%
- Vente au Numéro 38%
Le nombre d'éditions proposées par le journal se porte à 4 selon un format utile (semaine) dit de "Grand Format". Le journal paraît tous les jours de la semaine y compris le dimanche, sous un format et un contenu "week-end".
- Prix de vente (semaine) 0,90€
- Prix de vente (dimanche) 1,50€
Le journal propose également des suppléments hebdomadaires : Economie, Loisirs ("Quartier Libre"), Sport, TV Magazine et Version Femina.
Historique
Le Bien public est le vice-doyen de la presse de province. Son aîné est le Courrier de Saône-et-Loire (devenu maintenant Le Journal de Saône-et-Loire) à Chalon-sur-Saône. L'ancêtre du Bien public est L'Union bourguignonne qui voit le jour en 1850. Le 31 mars 1855, ce journal porte sa parution à 5 numéros par semaine, ce qui en fait le premier quotidien dijonnais.
Existant depuis le 31 août 1868 sous l’impulsion d’Eugène Jobard, le titre du journal Le Bien public a une longue histoire qui se conjugue avec celle du département tout entier. Ancré dès ses débuts dans la vie bourguignonne, le journal qui se veut « un journal libre n’excluant personne » va connaître des évolutions au gré des épisodes historiques. La chronologie du Bien public est en elle-même le « miroir » de sa réalité institutionnelle locale.
Dans sa finalité tout d’abord, le journal subit des changements radicaux. Pour Jobard le credo du quotidien se résume par cette formule : « Penser, agir, servir l’intérêt général en toute indépendance, défendre un idéal commun au-dessus d’étiquettes politiques ou de polémiques stériles ». Finalité typique du XIXe siècle s’il en est, le journal gardera comme coeur de mission cette indépendance éditoriale, mais qui cédera la place après la Seconde Guerre mondiale à une volonté régionaliste, celle de traduire l’actualité locale.
Dans sa diffusion ensuite car à ses débuts le Bien Public est un journal du soir, jusqu’en 1890. Dès lors sa couverture régionale augmente. L’un des premiers journaux français à proposer un supplément dominical (dès 1872) l’histoire du Bien public est celle d’un long déploiement de potentialités et d’innovations techniques ou éditoriales qui témoignent d’une structure réaliste et réactive.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal se saborde et bénéficiera, à la Libération, de toute la notoriété d’un quotidien résistant, se cumulant à celle de rédacteurs célèbres qui viendront enrichir son contenu (Jean Bourgeois, Maurice de Valence et Guy Geoffroy).
Dans ses moyens, le dynamisme du Bien public est tel que le fils de Jobard, Paul, alors directeur du journal, décide de faire construire l’hôtel du Bien Public, place Darcy et qui hébergent les outils de productions (imprimerie et rédaction). Sous l’impulsion de François Bacot et afin de moderniser le journal, le Bien Public est déplacé en 1972 à la Fontaine-d’Ouche, où il se tient toujours alors que l’outil de production se fixe à Couchey. Ce transfert se double d’une modernisation technique puisque le journal fait l’acquisition d’une rotative Man, dernier cri et de pointe à l’époque. Il est à noter que toujours au cours de son histoire, le Bien public s’est fait une priorité de produire ses publications au moyen d’immobilisations performantes et en adéquation avec le marché concurrentiel et technique. Dès 1904 en effet, la rotative nommée l’« Universelle » et dont l’inventeur : H. Marinoni était un proche ami de Jobard fit du Bien public le journal le plus moderne de France.
Dans sa dimension environnementale, c’est dès 1945 que le journal fait corps avec le Courrier de Saône-et-Loire (plus tard le Journal de Saône-et-Loire). La rédaction en effet se restructure autour de René Pretet qui est aussi directeur de ce dernier. Dès lors les services administratifs et la Direction feront en quelque sorte des deux quotidiens une seule et même organisation. La production surtout subira une profonde mutation puisque les deux journaux sont imprimés dans la même entité, à Châtenoy-le-Royal près de Châlon. Même si un effectif ouvrier demeure au Bien public l’entreprise de presse connaît une vaste restructuration, sous la double pression des impératifs de rentabilité et les revendications syndicales ; néanmoins le journal devient « client » de la centrale d’impression qui reste détenue par le Journal de Saône-et-Loire.
Au lendemain de 1945, le Bien public connaît une mutation de pratique professionnelle et commerciale car la « réclame » d’alors fait son apparition pour ne cesser de progresser, toujours dans des limites raisonnables et sous l’égide du Bureau de Vérification de la Publicité (BVP), voulue par le Bien public. Les Petites Annonces (PA) permettent également à la société de diversifier ses revenus, tout en acquérant une dimension de prestation de services supplémentaires. L’accroissement de la publicité et son enjeu financier pousse le Bien Public a renforcer sa structure en termes d’effectifs (de 10 personnes à 32 en 2001 pour le pôle publicitaire) et en termes techniques (acquisition en 1972 d’une rotative permettant la quadrichromie).Ces réalisations permettent aujourd’hui que le Bien public voit 45% de son chiffre d’affaire tenant de la publicité, en plus d’être un acteur-facilitateur du marché bourguignon (dimension de service).
En 1996, la société accède au multimédia, suivant ainsi les tendances stratégiques nées des potentialités de l’internet. La création de bienpublic.com devient ainsi le premier site d’information bourguignon avec plus de 300 000 pages vues par mois (chiffres de 2001). S’ensuit de nombreux produits multimédia qui en font un pionnier de la presse quotidienne régionale sur le web.
En 1992, l'entreprise rachète son concurrent Les Dépêches, avec lequel elle fusionne, devenant Le Bien public-les Dépêches, nom toujours porté aujourd'hui.
Depuis 1998, le Président Directeur Général du Bien public, Mr Jean Viansson-Ponté multiplie les évolutions, en plus de celle liée au regroupement industriel :
- une évolution de méthode qui passe par l’informatisation systématique des différents sous-systèmes du journal et qui permet entre autres la projection multimédia du contenu.Evolution qui se concrétise avec l’acquisition en 2007 du logiciel technico-rédactionnel Millenium et qui permet l’homogénéisation des réalisations inter-services.En tout le coût de cette modernisation s’éleva à 1 million d’euros en 2001 (pour un chiffre d’affaire de 23 millions d’euros).
- une évolution du contenu par la refonte de la maquette en deux cahiers distinguant l’information générale de celle locale (novembre 2000), possible grâce à l’informatisation par ailleurs et à une révision de la ligne éditoriale (et donc de la finalité). Cette refonte va également se poursuivre dans la mise en page du site web du journal qui va s’enrichir en termes graphiques, ergonomiques mais surtout en sites satellites tous à l’initiative du Bien public qui devient avec : cybercommunes.com, bourgogne-restaurants.com, bourgogne-emploi.com et bourgogne-annonces.com « le miroir de la région en même temps qu’un acteur économique important » (Mr Viansson Ponté).
- une évolution commerciale enfin par l’adoption quasi unique du portage afin de répondre à un double besoin de rapidité et de proximité de la diffusion.Cette mutation se double d’une multiplication de l’offre : créations de suppléments gratuits divers (Version Femina, Quartier Libre, Côte d’Or Tourisme…), preuve de dynamisme et de réactivité face à la pénétration des magazines.
En 2000, un nouveau format, plus maniable, apparaît : un journal présenté en deux cahiers, de nouvelles rubriques et de nouvelles pages.
Au début de l'année 2007, une nouvelle formule voit le jour. Elle est notamment marquée par de nouveaux éditos et une page 2 composée d'une nouvelle rubrique, "L'info du jour", qui réagit à chaud sur l'actualité et des phénomènes de société.
Aujourd'hui, Le Bien public - Les Dépêches, avec un tirage de 65 000 exemplaires et quatre éditions, couvre l'ensemble du département de la Côte-d'Or. Les 218 salariés, dont 55 journalistes, sont répartis tant au siège à Dijon que dans ses agences de Beaune, Châtillon-sur-Seine, Montbard, Semur-en-Auxois et Auxonne. La rédaction est assistée de 200 correspondants locaux de presse.
Principales dates
- 1850 : fondation de "L'Union Bourguignonne".
- 31 août 1868 : premier numéro du Bien public.
- 19 août 1972 : sortie du dernier numéro en typographie, place Darcy à Dijon.
- 24 octobre 1972 : première photo en quadrichromie à la "une".
- 24 mai 1976 : première parution du Bien public entièrement photocomposé.
- Juillet 1977 : l'imprimerie Jobard quitte la place Darcy et s'installe à Couchey.
- 1992 : Le Bien public rachète son concurrent Les Dépêches, avec lequel il fusionne, devenant Le Bien public-les Dépêches.
- 2 novembre 2000 : Le Bien public-les Dépêches change de formule pour un nouveau format, plus moderne.
Fonctionnement
Offre
Le journal s'appuie sur un réseau de 200 correspondants locaux et sur une logistique qui permet de couvrir l'ensemble du département de la Côte d'Or avec : 100 porteurs (pratique du portage) qui acheminent le journal vers les abonnés « portés » (50% du fichiers d’abonnés) et avec 600 diffuseurs, dépositaires et points de vente(tabac Presse, boulangeries, hypermarchés…) qui permettent 38% de « vente au numéros ».
Le Bien Public produit un journal selon deux cahiers :
- un cahier dit chaud d'information départementale
- un cahier dit froid spécifique à la ville et au canton de distribution
A cela s'ajoute près de 32 suppléments gratuits et payants dont majoritairement :
- Ecoplus 21 : hebdomadaire payant spécial économie et vie des entreprises locales
- Immocity : gratuit diffusé tous les 15 jours à travers 250 présentoirs
Le Bien Public réalise très bien une offre dite en cross-media : les articles journalistiques sont doublés en version internet ainsi que tous les suppléments et produits commerciaux, gratuits (Loisirs, Offres d'emplois, etc.) comme payants (immobilier, Petites Annonces).
Le Bien Public jouit d'une situation concurrentielle privilégiée n'ayant aucun concurrent direct, hormis la Gazette de Côte d'Or, gratuit à faible tirage.
Depuis 2001, l'entreprise propose une offre adaptée au communes et communautés de communes : Cybercommunes qui leur fournit l'infrastructure multimédia pour réaliser leur sites internet, permettant leur visibilité sur la toile.
Canal de distribution
- la livraison au plus près du client est le canal majoritaire au Bien public :après impression le journal est ensuite acheminé vers les 4 agences départementales puis distribué chez les clients principaux (abonnés) pour satisfaire le besoin d’information la plus matinale possible (l’impératif est de livrer avant 7h30 maximum). 50% des tirages sont acheminés directement par la voie du portage qui est essentiellement privilégié pour les clients professionnels (bars, tabacs) sur les critères mercatiques de rapidité et de proximité.Le réseau constitué de 145 travailleurs indépendants (dits « colporteurs » ou « porteurs ») permet la
majorité des recettes. Le postage utilise le même principe sauf que le critère du délai est moins urgent puisque le journal est expédié par La Poste.Le postage est un faible poste de recettes (9%) .
- la vente au numéro représente 38% des recettes et permet d’acheminer des volumes beaucoup plus importants vers des points de vente (agences, grandes surfaces, gares, institutions publiques, kiosques, etc.) via un professionnel tiers spécialisé (sociétés coopératives de messageries de presse). Le principe du groupage instauré par la loi Bichet de 1947 permet l’économie des coûts de distribution mais les entreprises de Presse sont au final libres de choisir leurs moyens de distribution. Le Bien public a choisi la liberté dans ce cas et s’appuie sur un réseau de distributeurs indépendants à l’image des porteurs.
Lien externe
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