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Ostabat-Asme
Ostabat-Asme Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Iholdy Code Insee 64437 Code postal 64120 Maire
Mandat en coursDaniel Olcomendy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes d'Iholdi-Ostibarre Latitude
LongitudeAltitude 66 m (mini) – 440 m (maxi) Superficie 15,26 km² Population sans
doubles comptes197 hab.
(2006)Densité 12,9 hab./km² Localisation sur la carte départementaleOstabat-Asme, Izura ('versant') - Azme ('en bas de la hauteur rocheuse')[1] en basque, est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune fait partie du pays d'Ostabarret, dans la province basque de Basse-Navarre.
Accès
Ostabat-Asme est desservie par la route départementale D933.
Hydrographie
Ses terres sont arrosées[2] par la Bidouze, affluent de l'Adour, et par les tributaires de celle-ci, l'Ithurriberriako erreka, le Pagardoyko erreka, le Bersaitsko erreka et le Harambeltzko erreka.
Lieux-dits et hameaux
- Gasteluzahare
- Harambels
- Laxague
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont :
- Lantabat à l'ouest
- Larceveau-Arros-Cibits et Juxue au sud
- Arhansus à l'est
- Orsanco et Uhart-Mixe au nord.
Toponymie
Le toponyme Ostabat apparaît[3] sous les formes Ostebad (1167, cartulaire de Sorde, page 45[4]), Ostavayll (XIIe siècle, collection Duchesne volume CXIV, feuillet 161[5]), Aussebat (1243, rôles gascons), Ostabailles (1383, titres de la Camara de Comptos[6]), Sent-Johan d'Ostabat (1469, chapitre de Bayonne[7]), Ostabag et Hostabat (1472 pour ces deux formes, notaires de Labastide-Villefranche, n° 2, feuillet 22[8]), Nostre-Done de l'espitau d'Ostabat (1518, chapitre de Bayonne[7]).
D'après Philippe Veyrin[9], bat provient du gascon et signifie 'val'. Ostabat signifie 'vallée de Hosta' et Ostabat (1650).Le toponyme Asme apparaît[3] sous la forme Azme (1481, chapitre de Bayonne[7]).
Histoire
Au Moyen-Âge (dès le Xe siècle) Ostabat est une localité importante en raison du passage des pèlerins allant à Compostelle.
À la croisée de plusieurs chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle se trouvait au cœur d'un dispositif péager. Il y avait en 1350, deux hôtels, deux hôpitaux et d'une vingtaine d'auberges ; elle reçut jusqu'à cinq mille pèlerins.Incendiée pendant les guerres de Religion, Ostabat obtint d'Henri IV en 1607 l'autorisation de construire des halles et de tenir un marché ainsi qu'une foire annuelle, comme « principale ville de commerce et de passage de notre dit Royaume de Navarre et Pais souverain de Béarn ».
Ostabat et Asme sont réunies depuis le 13 juin 1841[3].
Héraldique
Blasonnement D'argent à la fasce coupée d'or et d'azur accompagnée en pointe de deux vaches affrontées de gueules.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 2008 Jean-Claude Elisseits 2008 2014 Daniel Olcomendy Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Ostabat-Asme appartient à sept structures intercommunales :
- communauté de communes d'Iholdi-Ostibarre ;
- syndicat AEP de l'Ostabaret ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal à vocation unique Oztibarre Garbi ;
- syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port ;
- syndicat pour le fonctionnement des écoles d'Ostibarret ;
- syndicat pour le soutien à la culture basque.
Démographie
Le recensement[10] à caractère fiscal de 1412-1413, réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[11], comparé à celui de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deça les ports[12], révèle une démographie en forte croissance. Le premier indique à Asme la présence de 10 feux, le second de 33 feux.
Économie
L'activité est principalement agricole.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
- Une étude[13] sur la formation de la ville nouvelle d'Ostabat et un inventaire topographique ont été menés par le ministère de la Culture ;
- Une enceinte protohistorique fortifiée[14] (également sur communes de Lantabat et de Larceveau-Arros-Cibits) se trouve au lieu-dit Gasteluzahare ;
- Le château de Laxague[15] date du XIVe siècle ;
- La maison forte, dite château de Latsaga[16], date des XIIIe et XIVe siècles ;
- Des fermes[17] des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles sont inventoriées par le ministère de la Culture ;
- Des restes de rempart détruits en 1228 par Sanche le Fort, roi de Navarre sont visibles dans l'angle sud-ouest de la ville.
Patrimoine religieux
- La chapelle Saint-Nicolas d'Harambels[18] date des XIIe, XIIIe et XVIIe siècles.
- Le hameau possède une chapelle, unique vestige du prieuré-hôpital indépendant de tout ordre religieux, est dédiée à saint Nicolas, patron des voyageurs.
- Elle renferme un retable peint du XVIIe siècle, une belle statue de l'apôtre et un curieux relief en bois représentant la Vierge trônant sur un coffre. À remarquer, le chrisme du XIe siècle au-dessus de la porte, surmonté d’une croix de Malte et d’une étoile à cinq branches, ainsi que le porche sous lequel se reposaient les pèlerins.
- L’histoire basque se distingue par ses donats, communautés laïques et familiales dont les membres étaient voués au prieuré et à l'hôpital et liés par des vœux mineurs : obéissance, pauvreté et chasteté en cas de veuvage. Dans le cadre de leurs engagements, les donats qui œuvraient sur l'ordre du prieur se mettaient au service des pèlerins.
- Harambeltz et Utxiat ont abrité d'importants prieurés hôpitaux médiévaux dont l'organisation reposait sur les donats.
- Depuis la fermeture de l'hôpital de Harambeltz, par Louis XVI en 1784, quatre familles de donats se sont instituées propriétaires de la chapelle qu'elles ont pris en charge de génération en génération. Leurs descendants vivent encore aujourd'hui dans les maisons voisines de la chapelle. Copropriétaires de la chapelle, ils en assurent en commun l'entretien.
- La succession était dévolue à l’aîné des garçons, « le masle excluant la femelle », à la manière des maisons nobles de Basse Navarre, et, faute de garçon à la fille qui assurait à son mari la charge de donat. À tour de rôle les maîtresses de maison veillent à la propreté de l'édifice et des objets de culte.
- Le proche logis d'une famille de donat porte sur sa façade une inscription du XVIIIe siècle mentionnant l'édification de leur maison en 984 et sa reconstruction en 1786, deux ans après la suppression des hôpitaux et des donats en Basse Navarre.
- L'église Saint-Jean-Baptiste[19] date de la fin du XIXe siècle ;
- Ostabat-Asme est située sur la via Podiensis, l'un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui part du Puy-en-Velay et se prolonge jusqu'au col de Roncevaux et, de là, à Saint-Jacques-de-Compostelle.
- À l'entrée du village la vieille maison « Ospitalia » a renoué avec sa tradition hospitalière sous la forme d'un gîte d'étape.
- Le carrefour de « Gibraltar », également appelé carrefour de Saint-Sauveur, est situé dans l'ensellement des collines de Saint-Sauveur et de Soyarce (quartier sud de Saint-Palais). La chapelle d'Elizafio s'élève près du carrefour.
- Signalé depuis le 2 août 1964, par une stèle d'orientation surmontée d'une "stèle discoïdale" fréquentes dans les cimetières basques. C’est aujourd'hui le point de rencontre symbolisé des trois chemins, la via Turonensis par Garis, la via Lemovicensis par Sauveterre, et la via Podiensis par Navarrenx.
- Certes, Aimery Picaud, dans le guide du Pèlerin écrivait qu'ils confluaient " ad hostavallam ", devenu « à Ostabat », forme gasconne du nom signifiant vallée de Hozta, chez Jeanne Vielliard. Le Dr Clément Urrutibéhéty, ayant étudié le tracé sur le terrain, fait justement remarquer que "ad" a la valeur de "vers". Donc « vers Ostabat ». De même, les chemins aragonais et navarrais se rencontrent " ad pontem regine ", « vers Puente la Reina », en fait un peu avant Obanos.
- Les jacquets des vias Lemovicensis et Turonensis s'étaient déjà regroupés à Sauveterre-de-Béarn. Mais les jacquets qui avaient pris la Via Tolosane pouvaient gagner quelques kilomètres en empruntant un chemin secondaire depuis Lacommande, et par L'Hôpital-Saint-Blaise rejoindre le carrefour de Gibraltar.
- Le nom de « Gibraltar », Xibaltarre en basque, est un toponyme fréquent en Pays basque qui indique un lieu de campement de Gitans venus d'Andalousie. Certains voient plutôt dans ce cas une déformation du basque Salbatore 'Sauveur', du sanctuaire de Saint-Sauveur, sans rapport donc avec le džabal al-Ṭāriq.
- La chapelle Saint Nicolas de Myre (XIe siècle)
- Au carrefour des chemins jacquaires venant de Tours, Limoges et du Puy, se situait la chapelle d'un hôpital pour pèlerins. Une belle porte romane ouvre sur un merveilleux décor de peintures murales et de boiseries sculptées du XVIIIe siècle.
Équipements
Personnalités liées à la commune
Notes
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice d'inventaire général du patrimoine culturel
- ↑ Notice du Sandre sur Ostabat-Asme
- ↑ a , b et c Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- ↑ Cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde, publié par extraits dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- ↑ Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papier d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
- ↑ Titres publiés par don José Yanguas y Miranda - Diccionario de Antiguedades del reino de Navarra ; 1840 ; Pampelune
- ↑ a , b et c Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Notaires de Labastide-Villefranche - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- ↑ Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 216
- ↑ Recensements cités par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque - tome 3, Elkarlanean 2001 (ISBN 2 9131 5634 7), page 25. Le même ouvrage de Manex Goyhenetche indique (page 284) qu'il faut compter une moyenne démographique de 5.5 par feu.
- ↑ Transcrit et publié par Ricardo Cierbide, Censos de población de la Baja Navarra, Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1993
- ↑ Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 575, transcrit par Louis Baratchart dans Les amis de la vieille Navarre, janvier 1995, pages 44-54
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ville nouvelle d'Ostabat
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'enceinte protohistorique fortifiée
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur le château de Laxague
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la maison de Latsaga
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur les anciennes fermes d'Ostabat-Asme
- ↑ [1], [2] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur la chapelle Saint-Nicolas d'Harambels
- ↑ Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jean-Baptiste
Pour approfondir
Articles connexes
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Liens externes
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