- Maizières-lès-Metz
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Maizières-lès-Metz
Entrée de Maizières-lès-Metz et son jet d'eauAdministration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Metz-Campagne Canton Maizières-lès-Metz (chef-lieu) Code commune 57433 Code postal 57280 Maire
Mandat en coursGérard Terrier
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes de Maizières-lès-Metz Site web www.maizieres.com Démographie Population 10 574 hab. (2008) Densité 1 185 hab./km² Gentilé Maiziérois, Maiziéroise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 159 m — maxi. 206 m Superficie 8,92 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/MoselleMaizières-lès-Metz est une commune française, située dans le département de la Moselle en Lorraine, elle est le chef-lieu du canton. Ses habitants sont appelés les Maiziérois.
Sommaire
Géographie
Maizières-lès-Metz se situe sur la rive gauche de la Moselle, à mi-chemin entre Metz (12 kilomètres) et Thionville. La ville est reliée à l'autoroute A31 sortie 35 et est située sur la route départementale 953 à proximité de l'échangeur entre l'A31 et l'A4 nommé Croix d'Hauconcourt.
Histoire
Epoque médiévale
La ville est citée pour la première fois en 1218 sous le nom de « Masieres » et appartient à l’époque à l’abbaye Saint-Vincent de Metz et ce jusqu’à la Révolution. Elle est souvent détruite par les guerres féodales.
Epoque moderne
En 1817, Maizières-les-Metz, village de l’ancien Pays des Trois-Evéchès, traversé par le Billeron, avait pour annexes la ferme et château de Brieux, la ferme et moulin de Fercau. À cette époque il y avait 667 habitants répartis dans 97 maisons.
Epoque contemporaine
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Maizières-lès-Metz est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Rebaptisée "Macheren bei Metz", la commune connaît alors une période de grande prospérité. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. Sujets loyaux de l'Empereur, les Maiziérois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Maizières-lès-Metz redevient française.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de la seconde Annexion marqueront encore longtemps les esprits. Maizières-lès-Metz (Machern bei Metz) fut le théâtre de dramatiques combats au cours de la bataille de Metz en septembre 1944, opposant le XXe corps de la IIIe armée américaine aux 462e et 559e divisions allemandes[1].
Le 4 septembre 1944, les civils sont évacués de Maizières-lès-Metz. Certains habitants franchissent la Moselle, vers l’est, d’autres se cachent dans les bois à l’ouest, en attendant les troupes américaines. La IIIe armée US envoie effectivement des patrouilles de reconnaissance dès le 7 septembre, au grand soulagement des réfugiés. Après des escarmouches à Hagondange, et à Silvange, la 7e Armored Division débouche à Maizières-lès-Metz. Ne rencontrant aucune résistance dans ce secteur, les Américains se replient alors sur Hagondange[2]. Profitant de cette aubaine, les Allemands réinvestissent le secteur. Le 17 septembre, la 7e Armored Division, une division blindée américaine, est remplacée par la 90e Infantry Division. Malgré le soutien de l’artillerie qui pilonne systématiquement le secteur, la 90e Infantry Division US piétine. Les soldats du régiment 1216 de la 462e Volks-Grenadier-Division tiennent en effet solidement les positions en se terrant dans des abris de fortune. Le 20 octobre 1944, alors que ses troupes occupent déjà près la moitié de Maizières, le général van Fleet ordonne que la ville soit prise avant le 2 novembre 1944[3]. Face à cette résistance opiniâtre, la 90e Infantry Division fait appel à l’artillerie. Celle-ci tire sans relâche sur le secteur, réduisant le vieux village à quelques ruines éventrées et à des amas de pierres[4]. L’hôtel de ville devient l'objectif à atteindre pour le colonel Barth. Pour déloger les derniers combattants allemands, les troupes américaines lancent une attaque décisive le 26 octobre 1944. Après un nouveau pilonnage d’artillerie, les soldats américains se jettent en masse sur l'objectif, nettoyant les derniers foyers de résistance au bazooka et au lance-flammes. Le 27 octobre 1944, l’ancienne mairie est prise. Les pertes allemandes sont très lourdes, mais les soldats tiennent encore certaines positions. Le 29 octobre, l'artillerie de la division américaine déclenche un nouveau tir de barrage roulant au nord de la commune, détruisant maisons et retranchements[3]. Cette fois-ci, les dernières poches de résistance tombent. Alors qu'un bataillon entier du régiment 1216 de la 462e Volks-Grenadier-Division fut pratiquement détruit sur place, la 90e Infantry Division américaine, aidée par une artillerie de campagne efficace et par une bonne couverture aérienne, ne perdra que 55 hommes lors de l'assaut final[3]. Le 30 octobre, le général Patton peut visiter les ruines de Maizières et savourer sa victoire[5]. La prise de Maizières-lès-Metz, position clé au nord du dispositif défensif de Metz, constitua un atout supplémentaire pour l'armée américaine, dans la Bataille de Metz[6].
Toponymie
- En Francique Lorrain: Welschmaacher
- 1915–1918: Macheren
- 1940–1944: Machern bei Metz
Économie
Sidérurgie
Maizières-les-Metz a connu deux usines à fonte: la première, propriété de la société Sambre et Moselle qui a exploité trois hauts-fourneaux mis à feu en 1882 et 1898, et une seconde appartenant initialement à la Société des Hauts-Fourneaux de Moselle, acquise en 1905 par l’usine de Rombas.
En 1917, les usines de Maizières-les-Metz comptent quatre hauts-fourneaux dont deux de construction récente.
Avant 1940, ces quatre hauts-fourneaux produisent environ 900 tonnes de fonte par jour. Ils sont sinistrés pendant la seconde Guerre mondiale et ne seront pas reconstruits.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1965 mars 1995 Maurice Demange RPR mars 1995 2014 Gérard Terrier PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Ehess[7] et INSEE[8])1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 438 488 537 672 865 862 1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895 750 726 714 741 744 916 1 070 1 091 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1 876 2 971 3 417 3 420 4 155 4 661 4 037 2 075 4 636 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 8 817 9 834 11 024 9 790 8 901 9 344 9 750 10 574 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Patrimoine et lieux touristiques
- Passage d’une voie romaine; vestiges (pierres sculptées).
- Ancienne mairie avec beffroi (détruite pendant la seconde Guerre mondiale)
- Le parc d'attractions Walygator (anciennement Big Bang Schtroumpf, Walibi Schtroumpf puis Walibi Lorraine) est installé sur la commune.
- La ville de Maizières-lès-Metz a une rose à son nom, créée par la société « la rose » présente au parc de Brieux.
- Conservatoire de musique, par Dominique Coulon. Il a reçu l'une des 93 récompenses (International architecture award) du Chicago Athenum Museum of Architecture and Design en 2010.
Édifices religieux
- Église Saint-Martin de style contemporain, par Rouquet, pose de la première pierre le 15 novembre 1959.
- Ancienne église de 1763 (détruite pendant la seconde Guerre mondiale)
- Chapelle moderne dédiée à saint Joseph ouvrier aux Ecarts.
- Ancienne chapelle en bois de 1946, construite dans l'impasse dite de la chapelle (détruite dans un incendie en 1960)
- Temple protestant
- Église Néo-Apostolique rue Sainte-Marie
Jumelages
- Montastruc-la-Conseillère (France) (Haute Garonne)
- Bad Wünnenberg (Allemagne)
- Bukowsko (Pologne) , voir Bukowsko(pl)
Voir aussi
Notes et références
- René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984. (pp 105-343).
- Friedrich von Mellenthin, alors officier à l’état-major du Groupe d'armées G, la bataille de Metz « fut une suite d’erreurs provoquées, en grande partie, par un optimisme débordant exprimé par ceux qui dirigèrent les opérations » ( « Objectifs atteints mais... », in Les années Liberté, Metz, 1994.) Selon le général
- Anthony Kemp: Lorraine - Album mémorial - Journal pictorial : 31 août 1944 - 15 mars 1945, Heimdal, 1994. (pp.178-181)
- Maizières est ruinée à 92% en 1944.
- 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, (p. 34).
- René Caboz, La Bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984.
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
Lien externe
Catégorie :- Commune de la Moselle
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