Anne d'Autriche (1601-1666)

Anne d'Autriche (1601-1666)
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Anne d'Autriche
MariaAnnaofSpain06.jpg
Portrait d'Anne d'Autriche, par Rubens, 1625

Titre
Régente de France
18 mai 16437 septembre 1651
(&&&&&&&&&&&030348 ans, 3 mois et 19 jours)
Monarque Louis XIV
Reine de France et de Navarre
24 novembre 161514 mai 1643
Monarque Louis XIII
Prédécesseur Marie de Médicis
Successeur Marie-Thérèse d'Autriche
Biographie
Dynastie Maison de Habsbourg
Nom de naissance Ana María Mauricia de Austria y Austria
Date de naissance 22 septembre 1601
Lieu de naissance Valladolid (Espagne)
Date de décès 20 janvier 1666 (à 64 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Père Philippe III d'Espagne
Mère Marguerite d'Autriche
Conjoint Louis XIII de France
Enfants Louis XIV Red crown.png
Philippe de France

COA french queen Anne d'Autriche.svg
Reines de France

Ana María Mauricia, infante d'Espagne, infante de Portugal, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bourgogne et princesse des Pays-Bas, née le 22 septembre 1601 à Valladolid en Espagne et morte le 20 janvier 1666 à Paris d'un cancer du sein, est reine de France et de Navarre de 1615 à 1643 en tant qu'épouse de Louis XIII puis régente de ces deux royaumes pendant la minorité de son fils (de 1643 à 1651).

Elle est la fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d'Espagne(1598-1621) et de l'archiduchesse Marguerite d'Autriche (1584-1611). Elle est la mère de Louis XIV, le « roi Soleil », et de Philippe, duc d'Orléans.

Sommaire

Enfance

Anne est l'aînée du couple royal espagnol. Contrairement à l'usage du temps qui prônait une séparation des enfants de leurs parents, Anne mène une vie calme et ordonnée, entourée de l'affection de sa famille[1]. Elle grandit au palais royal de l'Alcàzar à Madrid où ses parents, très pieux, lui donnent une forte éducation religieuse. La jeune Anne visite des couvents et passe des journées entières penchée sur des reliques. Elle s'attache à ses frères et sœurs et plus particulièrement au futur Philippe IV et à Marie-Anne. Mais la famille royale Espagnole subit un drame en 1611. La reine Marguerite meurt subitement à l'age de 27 ans en mettant au monde son huitième enfant. Malgré son chagrin la jeune infante s'occupe de ses frères et sœurs,qui l'appellent Maman. Elle peut tout de même se reposer sur l'attention que lui portait le roi, son père[2].

Il est à noter que cette enfance choyée est à l'opposé des relations conflictuelles que connut le futur Louis XIII avec sa propre mère (Marie de Médicis).

Un mariage politique

C'est la Cour espagnole qui prit l'initiative de proposer le double mariage franco-espagnol[3]. Henri IV qui considère les Habsbourg comme ennemi héréditaire, tergiverse et songe plutôt à marier son héritier à Nicole de Lorraine héritière des Duchés de Lorraine et de Bar ce qui donnerait naturellement pour frontières à la France le massif vosgien (sans parler de la riche production de sel). Mais à sa mort, sa veuve Marie de Médicis, soutenue par le parti dévot, assume un retournement de politique, faisant de l'alliance espagnole un gage de paix entre les deux grande puissances catholiques. De son côté Philippe III espère que la présence de sa fille à la Cour de France sera un atout pour soutenir les intérêts de l'Espagne et donne à sa fille des instructions secrètes[4].

Fiancée à l'âge de dix ans, Anne épouse par procuration du duc de Lerme, le 18 octobre 1615 à Burgos, Louis XIII, fils de Henri IV, roi de France et roi de Navarre, et de Marie de Médicis. Le même jour, à Bordeaux, Elisabeth, sœur de Louis XIII, épouse par procuration du duc de Guise l'infant Philippe, frère d'Anne, futur Philippe IV d'Espagne. Les princesses ont ensuite été "échangées" sur l'île des Faisans, située sur la Bidassoa, près d'Hendaye. Le véritable mariage en France, d'Anne d'Autriche et Louis XIII, est célébré à Bordeaux le 21 novembre suivant.

Bien que les jeunes mariés n'aient que quatorze ans, Marie de Médicis, alors régente, ne veut pas qu'on puisse remettre en question cette union et s'ingénie à ce que ce mariage soit immédiatement consommé, ceci, pour des raisons politiques. Cependant, du fait de l'inexpérience des mariés, la nuit de noces semble s'être assez mal passée[5].

Le jeune roi l'a vécue comme une véritable humiliation. Il en gardera longtemps rancune contre sa mère, mais surtout, il ne s'approchera plus de son épouse pendant les quatre années suivantes[6].

L'épouse espagnole

Anne d'Autriche peinte par Rubens en 1622

Installée dans les appartements du Louvre avec sa suite, Anne d'Autriche reçoit tous les égards dus à son rang mais est délaissée. D'une part, Marie de Médicis continue à porter avec hauteur le titre de reine de France, sans la moindre déférence à l'égard de sa belle-fille[7]. D'autre part, Louis XIII continue à se désintéresser d'elle. Il est vrai que le roi a une nature complexe et sa timidité l'empêche de s'accorder avec elle. Entourée par une petite cour peuplée d'une centaine de dames espagnoles, elle continue à vivre à la mode espagnole et son français est encore très hésitant. Anne éprouve ainsi des difficultés à communiquer avec sa nouvelle famille. Enfin, Anne d'Autriche partage avec son époux une timidité et une inexpérience qui n'arrangent pas la situation.

Il faut attendre l'assassinat de Concini et le coup d'État de Louis XIII contre sa mère en 1617 pour voir les choses évoluer. Conscient du problème diplomatique et dynastique que cause l'indifférence du roi à l'égard de la reine, le duc de Luynes, nouveau favori, tente d'y remédier. Tout d'abord, il fait chasser la cour espagnole d'Anne d'Autriche et remplacer les dames d'atours espagnoles par des Françaises. La comtesse de Torre, surintendante de la Maison de la Reine est remplacée par Marie de Rohan, la propre femme du duc de Luynes (la future duchesse de Chevreuse). On trouve également dans son entourage la princesse de Conti, Madame du Vernet (une sœur de Luynes et Gabrielle-Angélique de Verneuil, la fille d'Henri IV et d'Henriette d'Entragues. Le duc organise des rendez-vous intimes entre Anne et le roi. Sous l'influence de Mme de Luynes, la reine commence à s'habiller et à se comporter comme une Française. On lui fait porter des décolletés. Au printemps 1619, Luynes finit par forcer le roi à coucher avec la reine[8]. À partir de ce moment, les relations entre Anne et Louis XIII ne cesseront de s'améliorer et Louis restera longuement à son chevet lors de sa grave maladie en janvier 1620. Toutefois cette idylle n'ira pas jusqu'à faire admettre Anne au Conseil alors que la reine-mère y siège. Anne d'Autriche n'eut donc aucune possibilité de jouer le rôle politique qu'en attendait son père.

La mésentente

Sous l'influence de la duchesse de Chevreuse

Anne d'Autriche (portrait des années 1620)

La lune de miel dure peu. La mésentente s'installe à nouveau entre les souverains. Tout d'abord, Anne fait plusieurs fausses couches qui mécontentent le roi. Le 14 mars 1622, alors qu'elle joue avec ses dames d'atours dans les galeries du Louvre mal éclairées, Anne bute contre une estrade et fait une fausse couche. Louis XIII est furieux contre elle, mais plus encore contre Mme de Luynes impardonnable à ses yeux d'avoir entraîné la reine enceinte dans une telle imprudence[9]. À partir de cette époque, le roi supporte de plus en plus mal l'influence déplorable que Mme de Luynes exerce sur sa femme. L'antipathie de la duchesse pour le roi est réciproque et lourde de conséquences pour le couple royal. La situation se détériore d'autant plus que le duc de Luynes, responsable de l'entente conjugale, est mort l'année précédente et que le roi est accaparé par la guerre contre les protestants.

Le roi écarte pour un temps Marie de Rohan en lui retirant les fonctions de surintendante auprès de la reine. Mais son remariage avec le duc de Chevreuse la rend intouchable. Anne continuera de fréquenter la duchesse ou à correspondre avec elle lorsqu'elle en sera réduite à l'exil. La duchesse qui n'aime pas le roi aura une influence pernicieuse sur Anne[10].

L'affaire Buckingham

En 1625, une alliance matrimoniale est conclue entre la France et l'Angleterre. Le 11 mai Henriette, sœur de Louis XIII, épouse par procuration le nouveau roi d'Angleterre Charles Ier. Le duc de Buckingham, favori du feu roi, est chargé d'escorter la princesse. Selon l'usage, la Cour de France accompagne Henriette jusqu'à la frontière. Anne d'Autriche est du voyage ainsi que la reine-mère (Louis XIII est resté à Paris). C'est au cours de ce voyage que Buckingham fait une cour pressante à Anne. A l'étape d'Amiens, la duchesse de Chevreuse s'arrange pour isoler Anne et Buckingham du reste de la Cour. Ce dernier se montre entreprenant, Anne pousse un cri... La suite royale accourt alors que Buckingham s'éclipse.

Rien de fâcheux ne s'est passé. Mais l'incident fait le tour des Cours européennes et touche fatalement l'amour propre de Louis XIII, alors que les relations conjugales du couple sont déjà tendues. Buckingham se voit interdire le sol français. Plus tard La Rochefoucauld inventera dans ses mémoires cette histoire de ferrets offerts au duc[11], laquelle sera reprise par Alexandre Dumas dans Les Trois Mousquetaires

L'adversaire de Richelieu

Des époux profondément brouillés

La mésentente perdure entre les souverains, pour deux raisons.

  • La première est l'absence d'héritier direct après seize ans de mariage. Cette situation fragilise la dynastie car la reine-mère Marie de Médicis ou le frère du roi Gaston de France, héritier présomptif, suscitent des intrigues à l'intérieur ou à l'extérieur du royaume.
  • La seconde est la présence, au plus près du roi, de son ministre Richelieu qui mène la lutte contre la Maison d'Autriche dont Anne est issue. Or si celle-ci n'a pas d'influence politique (elle ne participe pas au Grand Conseil) elle n'en reste pas moins proche de sa famille espagnole et ressent une hostilité vis-à-vis du ministre qu'elle partage avec le parti dévot et les Grands du royaume.

Toujours sous l'influence néfaste de la duchesse de Chevreuse, la reine se laisse entraîner dans l'opposition, défiant la politique absolutiste du cardinal de Richelieu, nouveau premier ministre du roi à partir de 1624. La Chevreuse la compromet dans plusieurs complots contre celui-ci. Plusieurs rumeurs de trahison visent la reine, mais sans réel élément à charge, notamment concernant sa participation aux conspirations de Chalais puis de Cinq-Mars.

La Reine entre deux feux

En 1635, la France déclare la guerre à l'Espagne, plaçant Anne d'Autriche dans une position encore plus délicate. En effet, la correspondance secrète qu'elle entretient avec le roi d'Espagne Philippe IV, son frère, va au-delà des nécessités de la simple affection fraternelle. Deux ans plus tard, en août 1637, Anne est suspectée. Sur l'ordre de Louis XIII une enquête policière est menée sur les activités de la Reine. On perquisitionne le monastère du Val-de-Grâce où Anne à l'habitude de se réfugier. Comble de l'humiliation, Louis XIII l'oblige à signer des aveux concernant cette correspondance, et son courrier est désormais ouvert[12]. Son entourage est épuré (la trop remuante duchesse de Chevreuse doit s'enfuir en Espagne) et ses sorties surveillées.

Anne d'Autriche et son fils Louis XIV

Une naissance tardive

Malgré ce climat de méfiance, la reine est enceinte peu après[13]. Plusieurs mémorialistes attribuent ce rapprochement inespéré des deux époux à un orage providentiel qui, empêchant Louis XIII de rejoindre Saint-Maur, l'aurait forcé à passer la nuit chez la reine, au Louvre mais la chronologie dément cette rumeur puisqu'elle indique que le couple royal séjournait à Saint-Germain lors de la semaine du 23 au 30 novembre 1637 (semaine présumée de la conception de Louis XIV)[14].

Après 2 (ou 4) fausses couches, Louis Dieudonné naît le 5 septembre 1638, à Saint-Germain-en-Laye. Mais cette naissance, suivie d'une deuxième, ne suffit pas à rétablir la confiance entre les deux époux.

La Régence

Anne d'Autriche

Les débuts

Richelieu meurt le 4 décembre 1642, suivi par Louis XIII le 14 mai 1643. Selon la tradition, Anne d'Autriche est nommée régente du royaume (le 18 mai 1643). Pourtant, Louis XIII, qui n'avait aucune confiance en la reine et en son frère[Lequel ?], avait préalablement organisé auprès d'elle un Conseil de régence comprenant outre Monsieur et Henri de Condé en tant que premier prince de sang, les ministres de Richelieu : Mazarin, Le Bouthiller, Chavigny et le chancelier Séguier. Les décisions doivent être prises à la pluralité des votes. Cinq jours après la mort de son mari, et avec l'aide du chancelier, Anne convoque le parlement de Paris en lit de justice et fait casser le testament de Louis XIII qui limitait ses prérogatives. Ces Messieurs du Parlement en profitent pour stigmatiser l'absolutisme du règne précédent, augurant des révoltes futures de l'Institution.

À la stupéfaction générale, elle nomme le cardinal Mazarin, déjà présent dans le Conseil de régence, comme son principal ministre. On la soupçonnera d'ailleurs d'avoir ultérieurement contracté un mariage secret avec lui sans qu'aucun élément probant fût jamais apporté[15]. Anne écarte Le Bouthillier et son fils Chavigny mais garde Séguier. La faveur de Mazarin et la poursuite de la guerre contre l'Espagne engendrent des déceptions parmi les Grands du royaume. Anne marque aussi une distance vis-à-vis de ses amies (la duchesse de Chevreuse, Marie de Hautefort) rentrées d'exil.

Une première cabale menée par le duc de Beaufort est matée par Mazarin. Beaufort est envoyé en prison et ses comparses sont réduits à l'exil.

Article détaillé : Cabale des Importants.

Inexpérimentée, la Régente a l'intelligence de s'appuyer sur les avis de son ministre et de le soutenir. Prenant conscience qu'elle se doit de laisser à son fils un royaume fort, elle adhère à la politique d'abaissement de la Maison d'Autriche que Mazarin poursuit sur les traces de Richelieu. Mazarin prend également en charge l'éducation politique et militaire du jeune roi, Anne se réservant l'éducation religieuse et morale.

Les révoltes

Article détaillé : Fronde (histoire).

Face à la révolte du Parlement, Anne d'Autriche est tentée d'employer la force, mais Mazarin lui conseille la modération. En janvier 1649, la reine-mère et son fils quittent Paris pour Saint-Germain et laissent Condé investir la capitale. L'apaisement obtenu par le traité de Saint-Germain est fragile et n'évitera pas la révolte des princes, puis l'alliance des deux Frondes instaurant une guerre civile qui va durer jusqu'en 1652.

Durant ce long conflit, Anne d'Autriche accompagne son fils dans une vie itinérante aux hasards des campagnes. Elle s'appuie sur Mazarin qu'elle soutient, y compris pendant les deux exils volontaires de ce dernier, et ceci malgré les humiliations et les pamphlets perfides qui l'atteignent personnellement.

Le 5 septembre 1651, Louis XIV atteint la majorité fixée à treize ans. Deux jours plus tard devant le Parlement, Anne d'Autriche transmet officiellement les pouvoirs régaliens à son fils qui lui répond :

« Madame je vous remercie du soin qu'il vous a plu de prendre de mon éducation et de l'administration de mon royaume. Je vous prie de continuer à me donner vos bons avis, et je désire qu'après moi vous soyez le chef de mon Conseil »

Anne continuera à siéger auprès du roi jusqu'à la mort de Mazarin en 1661.

Fin de vie

En 1661, après le décès de Mazarin, elle devient le principal soutien de la Compagnie du Saint-Sacrement, et se retire de plus en plus souvent au Val-de-Grâce, bien que toujours tenue en grande vénération par son fils. D'ailleurs ce qui fait l'originalité de cette famille royale, c'est l'amour et l'adoration (excessifs pour des princes de cette époque) qu'ils se portent entre eux, adoration renforcée par l'épreuve de la Fronde. Si Louis garde son trône, c'est grâce à sa mère et Mazarin, il en est parfaitement conscient. Par conséquent, il leur voue une dévotion éternelle. De plus Anne, contrairement à sa belle-mère envers Louis XIII, n'accapare pas le pouvoir. Lorsque son fils devient un homme, elle lui laisse l'entière responsabilité des affaires, avec l'aide de Mazarin. Elle n'avait pas le goût de la politique, et Louis XIV la remercia pour avoir su se retirer au bon moment.

Pourtant, elle continue à se préoccuper des mœurs de son fils aîné, et de la rapidité avec laquelle il délaisse son épouse. Il s'ensuit de grandes querelles entre Anne et Louis . Parfois, elle souffre d'être peu écoutée par le roi qui ne vient plus prendre conseil auprès d'elle. Cet éloignement est plus du fait d'un « fossé des générations », que d'un manque d'amour. Louis XIV dans la force de sa jeunesse, et en dehors des affaires, ne pense qu'aux fêtes, aux plaisirs de toutes sortes, charnels, danse, théâtre... Tandis qu'Anne sentant sa fin arriver devient très pieuse. Mais elle n'est pas que cela : elle aime aussi s'amuser, écouter la musique, apprécie la comédie (quand celle-ci n'entre pas en conflit avec la religion) et protège les arts. Malgré les brouilles, les liens entre Anne et ses deux fils ne cessèrent d'êtres fusionnels.

Anne, qui avait toujours joui d'une bonne santé, contracta un cancer du sein à 65 ans et s'éteint en 1666. Le nouveau roi, qui attendait dans l'antichambre pendant l'agonie de sa mère, s'évanouit en l'apprenant.

Alors qu'un conseiller tentait de réconforter Louis XIV : « Ce fut une Grande Reine ! » Louis répondit solennellement : « Non monsieur, plus qu'une Grande Reine, elle fut un Grand Roi ». Ultime et émouvant hommage d'un fils qui devait tant à sa mère[16].

Descendance

Ascendance

Ascendance de Anne d'Autriche
Anne d'Autriche Père : Philippe III d'Espagne Grand-père paternel : Philippe II d'Espagne Arrière-grand-père paternel : Charles Quint
Arrière-grand-mère paternelle : Isabelle d'Autriche
Grand-mère paternelle : Anne d'Autriche Arrière-grand-père paternel : Maximilien II du Saint-Empire
Arrière-grand-mère paternelle : Marie d'Autriche
Mère : Marguerite d'Autriche-Styrie Grand-père maternel : Charles II d'Autriche-Styrie Arrière-grand-père maternel : Ferdinand Ier du Saint-Empire
Arrière-grand-mère maternelle : Anne Jagellon
Grand-mère maternelle : Marie-Anne de Bavière Arrière-grand-père maternel : Albert V de Bavière
Arrière-grand-mère maternelle : Anne d'Autriche[17]

Fiction

Statue d'Anne d'Autriche dans la série Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg.
  • De nombreux opuscules, provenant le plus souvent des Hollandais, alors fortement hostiles à la France, affublent la Reine d'une liste impressionnante d'amants. La principale source de ces marottes est un petit livre attribué à un certain Pierre Le Noble, assez rare, imprimé à Cologne en 1692, sous ce titre: Les amours d'Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII, avec M. le C. D. R., le véritable père de Louis XIV, roi de France; où l'on voit au long comment on s'y prit pour donner un héritier à la couronne, les ressorts qu'on fit jouer pour cela, et enfin le dénouement de cette comédie[18]. Aucun historien sérieux ne donne crédit à ces accusations fantaisistes.
  • Dans le film de Randall Wallace, L'Homme au Masque de fer (The Man in the Iron Mask) réalisé en 1998, le réalisateur prête à Anne d'Autriche une relation plus qu'intime avec le Mousquetaire D'Artagnan sans aucune référence historique.

Notes et références

  1. Ruth Kleinman, Anne d'Autriche, Fayard 1993 (trad.) p.26
  2. "Pour mon fils, Pour mon Roi", Philippe Alexandre et Béatrix de l'Aulnoit
  3. François Tommy Perrens, Les mariages espagnols sous le règne de HenriIV et la régence de Maris de Médicis, 1869 p.261-262
  4. Simone Bertière, Les deux régentes, dans la série Les Reines de France aux Éditions du Fallois, p.156
  5. Certains historiens doutent de cette version qui ne leur semble avoir été montée que pour éviter d'ultérieures contestations sur la légitimité du mariage de la part des opposants en France (Prince de Condé, chefs huguenots)
  6. Emission de télévision "Secrets d'histoire: Anne d'Autriche, la mystérieuse mère du Roi Soleil", diffusée le 25 août 2010 sur France 2
  7. Kleinman op.cit. p.74
  8. Kleinman op.cit. p.79-85
  9. Kleinman op.cit. p.106
  10. Bertière op.cit. p.192
  11. Bertière op.cit. p.202
  12. Bertière op?cit. p.291-296
  13. Le doute sur la paternité de Louis XIII interviendra des années plus tard suite aux rumeurs et libelles sans fondement qui alimenteront par exemple les histoires romancées d'un Guy Breton - Voir ici. Les historiens modernes pensent que la profonde piété de la reine et la surveillance étroite dont elle faisait l'objet n'accréditent pas cette thèse
  14. Jean-Christian Petitfils, Louis XIV, Perrin 1995, p.24
  15. Aucun document ne corrobore ce soupçon. En revanche les historiens se divisent sur la nature des relations entre le ministre et la reine : Claude Dulong croit à une relation charnelle, hypothèse que repoussent par exemple François Bluche ou Ruth Kleinmann
  16. Claude Dulong, Anne d'Autriche, Hachette, 1980, rééd. 2000, ISBN 2-262-01601-1
  17. fille de Ferdinand Ier du Saint-Empire, donc différente de la précédente dans le tableau
  18. http://le-bibliomane.blogspot.com/2009/10/les-amours-danne-dautriche-epouse-de.html

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

Voir aussi

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Reine de France
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