- Angles-sur-l'Anglin
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Angles-sur-l'Anglin
La commune vue depuis les berges de l'Anglin.Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Montmorillon Canton Saint-Savin Code commune 86004 Code postal 86260 Maire
Mandat en coursBernard Tricoche
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Vals de Gartempe et Creuse Site web www.anglessuranglin.com Démographie Population 393 hab. (2008) Densité 27 hab./km² Gentilé Anglois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 63 m — maxi. 139 m Superficie 14,75 km2 Angles-sur-l'Anglin est une commune française, située dans le département de la Vienne, en région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Situation
Elle s'est bâtie sur un piton rocheux, face à un autre piton sur lequel se trouvent les ruines de son château. Elle a conservé une architecture ancienne, voire médiévale, ce qui lui donne du charme, renforcé par les vues sur les gorges verdoyantes de l'Anglin.
Hydrographie
Le territoire communal est traversé par la rivière Anglin. L'Anglin rejoint son confluent La Gartempe sur le territoire de la commune.
Hameaux de la commune
- Douce
- Les Robins
Communes limitrophes
Les agglomérations[1] voisines :
- La Roche-Posay (12 km) ;
- Le Blanc (17 km) ;
- Saint-Savin (17 km) ;
- Chauvigny (25 km) ;
- Châtellerault (32 km) ;
- Montmorillon (33 km) ;
- Poitiers (50 km) ;
- Loches (56 km) ;
- Argenton-sur-Creuse (58 km) ;
- Châteauroux (70 km).
Les grandes communes[2] :
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune est desservies par les routes départementales :
- 2 (Couhé ↔ Angles-sur-l'Anglin) ;
- 2a (Angles-sur-l'Anglin ↔ Angles-sur-l'Anglin) ;
- 2b (Angles-sur-l'Anglin ↔ Angles-sur-l'Anglin) ;
- 2c (Angles-sur-l'Anglin ↔ Angles-sur-l'Anglin) ;
- 5 (Port-de-Piles ↔ Saint-Rémy-en-Montmorillon).
Desserte ferroviaire
La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Châtellerault situé à 32 km.
Bus
Aéroport
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard situé à environ 53 km.
Sentiers de randonnées
Le territoire communal est traversé par :
- le sentier de grande randonnée 48 ;
- le sentier de grande randonnée de pays : Vallée de la Creuse et de l'Anglin ;
- cinq circuits communaux de promenade à pied ou en VTT, pour des boucles de 3,5 à 8 km et 4 sentiers intercommunaux de 12 à 15 km, tous au départ de la place et du pont :
- la promenade du « Roc à Midi » : 3,5 km, durée 1 h, elle descend le cours de l'Anglin par la rive gauche jusqu'au « Roc à Midi », retour à Angles par la ville basse ;
- la promenade de Lussais : 8 km, durée 2 h 30, vers le hameau de Lussais par la rive gauche de l'Anglin ;
- la promenade de « Pied-Griffé » : 8 km, durée 2 h 30, elle remonte le cours de l'Anglin par la rive gauche jusqu'au hameau de « Pied-Griffé », retour à Angles par la ville basse ;
- la promenade du Chemin-Vert : 7 km, durée 2 h, la découverte des chemins creux autour d'Angles, retour par le site de la Huche-Corne ;
- la promenade de Rezan, 9 km, durée 2 h 30, elle longe ou surplombe la rive droite de l'Anglin, retour par la ville haute.
Histoire
Héraldique
Étymologie
Elle tire son nom d'une tribu d'Angles. Ses habitants sont appelés les Anglois[3].
Moyen Âge
Le premier château de pierres est construit par un évêque de Poitiers Gilbert (975-1020), sur l'escarpement rocheux dominant la rivière. Le commandement de la garnison en est confié à un cousin de l'évêque, Gaucelme Roy, puis à son neveu vers 1025. La même année, un pont est construit, qui subsiste jusqu'en 1741.
L'abbaye de Sainte-Croix, dont il subsiste l'église, a été fondée également par un évêque de Poitiers, sous la règle bénédictine. Vers 1070, l'évêque de Poitiers Isembert II accorde plus d'autonomie au monastère de Sainte-Croix. Son successeur Pierre, en 1090, lui donne autorité sur la paroisse d'Angles, Saint-Pierre (la ville haute), sur la rive droite du cours d'eau, alors que l'abbaye est sur la rive gauche.
Le château est confié aux Lusignan. En 1096, avant de partir en Croisade, Hugues de Lusignan et son fils Hugues le Brun accordent les bénéfices de l'abbaye à l'abbé de Saint-Cyprien de Poitiers.
Les barons de Lusignan tiennent leur fief d'Angles en franche aumône, sans hommage, ni autre obligation des évêques de Poitiers. Ils sont donc indépendants. Ils remanient le château, reconstruisant notamment le donjon.Cependant, les seigneurs de Lusignan abandonnent peu à peu leurs terres d'Angles, qu'ils vendent ou échangent. En 1268, Guillaume de Lezay-Lusignan échange le château et ses droits aux évêques de Poitiers, contre la terre de Villefagnan, et le 21 mars 1281, Hélie de Lusignan vend les deux tiers de ses terres d'Angles à l'évêque Gautier de Bruges, qui soutint le pape Boniface VIII contre Philippe le Bel, et fut exilé pour ceci.
Au XIVe siècle, c'est la famille d'Oyré qui défend le château pour les évêques. Un de ses membres, Guichard IV, fut célébré pour ses exploits à la bataille de Poitiers en 1356, du côté de Jean le Bon, qu'il défendit vaillamment. Il combattit ensuite sous le commandement du Prince Noir, ayant reçu l'ordre du roi de France d'obéir à son nouveau suzerain. Il reçoit l'ordre de la Jarretière, devient gouverneur du fils du Prince Noir. Il embellit son château, qui prend le nom de château Guichard.
Le 23 mai 1372, Bertrand du Guesclin assiège et prend le château (ou le capitaine Pierre Gedoin le lui cède gracieusement), et le village est ruiné. Les évêques de Poitiers sont ensuite les seuls seigneurs du château.
Reconstruction d'après la guerre de Cent Ans
Ces reconstructions sont au nombre de deux : d'abord celle des évêques, qui restaurent le château, après la Praguerie, en fait au cours de la guerre de Cent Ans (qui n'est qu'une longue suite de conflits et de trêves plus ou moins longues). Les moines de l'abbaye Sainte-Croix travaillent quant à eux au relèvement du village au XVe siècle, en vendant de nombreuses terres de 1441 à 1482. Les armes de l'abbé figurent sur chaque mur qu'ils construisirent, ce qui donne une idée de l'importance des destructions. Des foires sont rétablies en 1481 par Louis XI.
Temps modernes
Son château demeure ensuite une forteresse d'importance, dont on tient à s'assurer tout au long des guerres de religion. Il est pris par l'amiral de Coligny en 1567, qui y installe une garnison protestante qui défend le château jusqu'en 1571, date à laquelle il est pris par le gouverneur de Châtellerault. L'abbaye avait été ravagée par les protestants, et son abbé Boivert fut par la suite un des chefs catholiques les plus acharnés. En 1591, les Ligueurs prennent et pillent le château. En 1652, le duc de Roannez, commandant les troupes royales, le reprend aux frondeurs poitevins qui l'avaient pillé en 1650.
La ville est aux XVIe et XVIIe siècles une source de revenus réguliers pour l'évêque de Poitiers : foires, four banal, moulin (emporté par le torrent en 1646, 1657 et 1699, mais debout encore aujourd'hui avec sa roue) lui rapportaient vers 1650 environ 6 200 livres. Ces forts revenus témoignent de la prospérité de la petite ville, au carrefour de trois provinces (Poitou, Berry et Touraine), donc dans un lieu propice au commerce. Il semble que certains en aient profité pour arrondir leurs revenus en pratiquant la contrebande de sel, ce qui provoqua l'installation d'un grenier à gabelle dans la ville en 1664.
Par contre, le château n'est pas relevé après les dégâts causés par les guerres civiles, et même abandonné au XVIIIe siècle, après requête au Parlement de Paris. Celui-ci renonce en 1708 à exiger une restauration complète du château (estimée à 10 années de revenus du fief, soit 50 000 livres). Il se contenta d'une réparation du château neuf, pour 2 000 livres.
Le pont emporté en 1741 ne fut remplacé que par un bac ; d'une part la construction d'un pont aurait coûté 20 000 livres, et la situation d'Angles entre trois provinces, relevant de Poitiers d'un point de vue féodal, de Bourges pour la généralité et du Blanc pour l'élection, compliquait encore les choses.
Révolution française
Angles accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. C’est le lieu de toutes les nouvelles fêtes : fête des Époux, de l’Agriculture, etc.[4].
À la Révolution, le château est déclaré bien national et sert de carrière publique.
Époque contemporaine
En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Ce sapin existe toujours[5].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 2008 Charles Tiphanneau 2008 en cours Bernard Tricoche[6] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
En 2008, Angles-sur-l'Anglin comptait 393 habitants (soit une augmentation de 8 % par rapport à 1999). La commune occupait le 19 126e rang au niveau national, alors qu'elle était au 18 876e en 1999, et le 202e au niveau départemental sur 281 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Angles-sur-l'Anglin depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[7], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[8]. Pour Angles-sur-l'Anglin, le premier recensement a été fait en 2007[9], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Angles-sur-l'Anglin, est une évaluation intermédiaire[10].
Le maximum de la population a été atteint en 1836 avec 1 718 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (45,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (23,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,4 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,3 %, 15 à 29 ans = 7,7 %, 30 à 44 ans = 13,3 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 40,8 %) ;
- 49,9 % de femmes (0 à 14 ans = 8,7 %, 15 à 29 ans = 6,2 %, 30 à 44 ans = 13,8 %, 45 à 59 ans = 21,5 %, plus de 60 ans = 49,7 %).
Économie
- Angles-sur-l'Anglin porte le Label Plus beaux villages de France.
Enseignement
La commune possède[16] une école élémentaire publique.
Sport
Lieux et monuments
- Château d'Angles-sur-Anglin
- Statue d'ange
- Roc-aux-Sorciers
Activités festives
- Les jours d'Angles : l'industrie dentellière des Jours d'Angle assura au XIXe siècle la prospérité de la ville. Les paquebots Queen Elizabeth et Normandie se fournirent des broderies extrêmement fines produites à Angles.
- Festival du livre : tous les week-ends du 15 août.
- Feu d'artifice le premier week-end du mois d'août.
Personnalités liées à la commune
- Le cardinal Jean Balue au XVe siècle, qui fut accusé d'avoir trahi le roi Louis XI au profit de Charles le Téméraire.
- Antoine Le Picard de Phélippeaux qui fit reculer Napoléon à Saint-Jean-d'Acre.
- Antoine Périvier qui fut cofondateur et directeur du journal Le Figaro.
- Samuel François Lhéritier de Chézelle fut baron et général du Premier Empire.
- Aimé Octobre, sculpteur français.
Notes et références
- Les distances des agglomérations par rapport à la commune de La Châtre sur Mappy.
- Les distances des grandes communes par rapport à La Châtre sur Mappy.
- Le gentilé de la commune sur le site habitants.fr.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 194.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 219.
- Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture de la Vienne.
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009.
- Calendrier des recensements des communes du département de la Vienne sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 23 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population à Angles-sur-l'Anglin en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Résultats du recensement de la population de la Vienne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Site officiel de l'académie de Poitiers.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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