- Chauvigny
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Chauvigny
Centre de Chauvigny depuis le pont sur la Vienne.
En arrière-plan, la cité médiévale (de g. à d. le donjon de Gouzon, la collégiale Saint-Pierre, le château d'Harcourt et le château baronnial).
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Montmorillon Canton Chauvigny Code commune 86070 Code postal 86300 Maire
Mandat en coursGérard Herbert
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Chauvinois Site web www.chauvigny.fr Démographie Population 7 028 hab. (2007 Insee) Densité 73 hab./km² Gentilé Chauvinois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 61 m — maxi. 149 m Superficie 95,82 km2 Chauvigny est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes. Ses habitants s'appellent les Chauvinois et les Chauvinoises[1]. La ville est renommée pour son important patrimoine médiéval.
Géographie
Située à l'est de Poitiers, la ville de Chauvigny est née au carrefour de deux axes de communication : > une route qui depuis des millénaires, par Poitiers, relie l'océan aux régions du centre vers Lyon et le sud-est. > une voie nord-sud qui, suivant la Vienne, relie la France du nord à celle du midi.
La vallée du Talbat, arrosée par un ruisseau, forme avec la vallée de la Vienne un éperon rocheux long de 350 mètres.
Économie
Plusieurs zones industrielles (Le Planty) et commerciales sont implantées aux abords de la ville.
Agriculture
L'agriculture du Chauvinois vit sa mutation depuis une vingtaine d'années : de zone d’élevage et de production laitière à la culture céréalière et oléagineuse (blé, orge, colza, tournesol, maïs), avec une très forte restructuration des exploitations où l’on dénombre une surface moyenne élevée (150/200 hectares). Une coopérative importante, Terre de Vienne, a installé ses silos à Chauvigny, et dans quelques communes limitrophes.
Secteur secondaire
Chauvigny se caractérise par un tissu industriel relativement dense de PMI et de PME œuvrant dans des secteurs très divers.
Son passé industriel est lié intimement à l’exploitation minérale avec l’extraction de la pierre de Chauvigny, réputée pour ses qualités de dureté et de résistance aux intempéries, et la céramique introduite au XIXe siècle. Deux entreprises importantes sont présentes depuis de nombreuses années : Apilco-Deshoulières (plus vieille porcelainerie familiale de France) et Rocamat spécialisée dans l’extraction et la taille de pierre.
La pierre de Chauvigny est un calcaire oolithique qui date de l'ère secondaire, du Jurassique. Cette pierre présente toutes les qualités requises pour la construction des édifices. Par son type de dureté: tendre, demi-dure et dure, la pierre peut résister différemment à toutes les altérations atmosphériques.
Les Romains furent les premiers à l'employer. L'avenir de cette activité locale n'est pas compromise grâce à l'intérêt que lui portent les architectes pour sa diversité d'utilisation dans la décoration des édifices : cheminées, balcons, escaliers...
Le secteur du bâtiment et des travaux publics est fortement représenté et compte plusieurs centaines de salariés avec, en particulier, l’entreprise Boutillet, leader départemental.
Chauvigny accueille de plus en plus de nouvelles entreprises, dont des entreprises de haute technologie telle MCT chargée de la vérification en trois dimensions de pièces de séries ou prototypes ou bien Formes et outillages spécialisée dans la création de moules et modèles, enfin Valdelec spécialisée dans la déconstruction des équipements électriques et électroniques en fin de vie.
Les Centres d’accueil pour Entreprises, construits à partir de 1995 sous l’égide de la communauté de communes dans la zone industrielle de Peuron, au nombre de deux comportant chacun 4 espaces d’accueil, affichent actuellement complet.
Commerce et artisanat
Chauvigny propose à ses habitants et ses entreprises l’ensemble des services marchands d’une ville moyenne, proche d’un grand centre urbain, Poitiers.
La densité artisanale, se situe au niveau de la moyenne régionale et est supérieure à la moyenne départementale.
En termes de services aux entreprises, Chauvigny possède un bon réseau d’agences bancaires et une représentation de l’essentiel des professions juridiques et d’expertise comptable. Si les professions de la santé sont toutes représentées, on ne compte pas d’établissement hospitalier en raison de la proximité de Poitiers et de Montmorillon.
Tourisme
Spectacle du château des Aigles : évolutions de faucons, aigles et vautours, condors (mars/nov.). Vélo-rail sur 17 km de voie ferrée Visites guidées de la ville. Pêche, chasse. Hippisme, canoë-kayak, randonnées, aéro-club ; piscine ; tir à l'arc. V. . Camping. Auberge de jeunesse. Artisanat. Groupe folklorique. Centre culturel : Société de recherches archéologiques. Semaines d'animation liées à la nature ; visites guidées du 15 juin au 15 septembre. Office de tourisme.
- Carrières de pierre de taille.
- Vigne.
- Ovins, porcins, bovins.
- Élevage de cailles.
- Élevage de chèvres, visite.
- Coopératives : agricoles, laitières et d'élevage.
- Abattoirs municipaux.
- Porcelaine : visite d'une fabrique.
- Industries légères.
- Musée de traditions populaires et d'archéologie, dans une maison XVIe siècle : archéologie, histoire locale, art et traditions populaires.
- Espace d'archéologie industrielle au donjon de Gouzon.
Toponymie
Attestée sous la forme latinisée De Calviniaco 1004 - 1018
Nom de type gallo-roman *Calviniacum composé du nom de personne Calvinius, variante de Calvinus, suivi du suffixe -acum comparable aux Cauvigny, Chauvigné, Cauvignac, Chalvignac, etc.
Histoire
Préhistoire
Au sud de Chauvigny, la grotte de Jioux ayant servi d'abri pendant le Mésolithique (12 000 environ à 6 000 ans avant notre ère) est un témoignage de l'occupation très ancienne des environs de Chauvigny. Pendant le Néolithique (de 5 000 à 2 000 ans avant notre ère), des hommes ont vécu à l'emplacement de l'actuel donjon de Gouzon sur le plateau. Les restes d'un fossé, des trous de poteaux appartenant à de grands bâtiments ont été découverts par les archéologues. Des outils (grattoirs, burins, ...) et des restes de poteries y ont été aussi trouvés. Les périodes protohistoriques (1 000 à 50 avant notre ère) ont livré assez peu de vestiges sur la commune de Chauvigny. Cependant, la réalisation de la déviation contournant la ville par le sud a donné l'occasion aux archéologues de fouiller deux sites. Situés sur le plateau dominant la Vienne sur le versant ouest le Peuron et les Essarts de Peuron ont livré les vestiges (trous de poteaux et de piquets, longs fossés) d'une occupation rurale datant de la Tène (de 500 à 20 avant notre ère).
Antiquité
À l'époque romaine, une agglomération se développe à Saint-Pierre-les-Églises, près du gué qui passe la Vienne. Elle est traversée par la voie romaine qui allait de Poitiers à Bourges en direction de Lyon, capitale des Gaules. Plusieurs habitations ont été fouillées dans lesquelles se trouvaient de la vaisselle en terre cuite, des outils en fer et en bronze, des bijoux, et d'autres objets destinés à la vie quotidienne (clefs, décors, ...). Ces maisons abandonnées vers le IVe siècle ont été, pour certaines, recouvertes par un cimetière médiéval (XIIe-XIIIe siècles).
Chauvigny joue très tôt un rôle important à cause de sa situation sur un éperon rocheux dominant la Vienne.
Moyen Âge
Pendant le Moyen Âge, les hommes se sont implantés essentiellement sur l'éperon rocheux et le plateau qui dominent la vallée de la Vienne au nord. Une cité se développe à partir du XIe siècle, elle accueille cinq châteaux forts : château Baronnial ou des Évêques, château d'Harcourt, donjon de Gouzon, château de Montléon et tour de Flin, ainsi que la collégiale Saint-Pierre construite au cours du XIIe siècle. La cité est entourée de remparts dont les accès sont protégés par des portes fortifiées.
Dans la vallée sur la rive droite, au pied de la cité forte, un bourg s'organise autour de l'église Notre-Dame fondée au moins au début du XIe siècle. En même temps la vallée marécageuse est en partie assainie par l'aménagement du ruisseau le Talbat.
Peu après l'an 1000, les évêques de Poitiers succédant à une famille portant le nom de Chauvigny, deviennent seigneurs de Chauvigny, puis barons à partir du XIVe siècle. Aux Xe et XIe siècles, ils y élèvent un château. Le premier évêque de Poitiers seigneur de Chauvigny est Isembert Ier (mort en 1047) sans doute membre de la famille de Chauvigny dont il avait hérité la seigneurie, après lui se sont succédé plusieurs évêques jusqu'en 1789.
André Ier est l'un des descendants des Chauvigny mentionnés dans les textes du XIe et XIIe siècles. Seigneur de Déols et de Châteauroux par son mariage avec la cousine et filleule du roi Richard d'Angleterre, Denyse de Châteauroux, il s'est illustré au cours de la troisième croisade (en 1190). Son courage lui a valu le surnom de « Preux des Preux ». Un récit légendaire témoigne de ses exploits : un jour que les musulmans cherchaient à forcer un passage entre deux montagnes, André se précipita sur eux des hauteurs « et rasa tout ce qui se trouvait sur son chemin et mit en fuite l'ennemi jusqu'à ce que le passage fut délivré ». Au cours de ce combat retentit pour la première fois le cri de guerre : « Chauvigny, chevaliers pleuvent » qui est resté la devise des descendants d'André Ier.
Durant la guerre de Cent Ans, Chauvigny, est ravagée par les troupes du comte de Derby en 1346.
Dix ans plus tard, les troupes du Prince Noir suivies de celles de Jean le Bon passent à Chauvigny avant d'aller s'affronter à Nouaillé-Maupertuis où Jean le Bon sera fait prisonnier.
En 1372, Du Guesclin et Jean de Berry, chassent les Anglais mais, en 1412, Chauvigny tombe entre les mains des troupes anglaises du duc de Clarence.
Les fiefs voisins vont, à leur tour, édifier des châteaux forts, qui seront rachetés successivement par les évêques de Poitiers jusqu'en 1447. En ce XVe siècle, la ville atteint sa plus grande extension, entourant de ses 2 kilomètres de remparts, 5 châteaux et 4 églises.
Renaissance
En 1562, les Huguenots occupent Chauvigny, puis sont chassés par les troupes royales. Ils reviennent en 1569 avec l’amiral de Coligny à leur tête avant la bataille de Montcontour. Le château, la ville et l'église Saint-Pierre sont pillés et incendiés.
XVIIe et XVIIIe siècles
Durant la Fronde, en 1652, Charles Chasteigner, marquis de La Roche-Posay, occupe la ville et le château et leur fait subir pillages et incendies. La même année il est délogé par le duc de Roannes.
En 1708, tout n'étant que ruines, le Parlement décharge les évêques de l'obligation d'entretien.
Révolution française et Premier Empire
A la Révolution, les ruines sont devenues « carrière publique », les habitants aggravent les dégâts en arrachant les pierres intéressantes.
XIXe siècle
En 1843, l'État confie les ruines des châteaux à la Société des antiquaires de l'Ouest qui réussit à les sauver en réparant murs et contreforts.
En 1848, avec la révolution de février 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté place du marché. Le peuplier meurt rapidement, arrosé d’eau bouillante : il est aussitôt remplacé par un ormeau[2].
XXe siècle
Un nouvel arbre de la liberté est planté en 1919, pour célébrer la victoire de la République et du droit (notamment du droit des peuples) lors de la Première Guerre mondiale. Il est arraché peu de temps après[3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la section locale de la légion française des combattants (association unique d’anciens combattants vichyssoise) est la deuxième plus importante de la Vienne, avec 207 adhérents[4]. Dans la nuit du 23 au 24 août 1944, les FFI font sauter le pont de la route nationale sur la voie ferrée, dans la montée vers Poitiers[5], puis celui de la route nationale sur la Vienne dans l’après-midi du 25 août. Une colonne de la Wehrmacht en retraite franchit la rivière sur des bateaux de caoutchouc et le pont de chemin de fer[6] : elle commet des exactions du 26 au 28 août[7]. Elle est néanmoins obligée de passer beaucoup de temps à l’arrêt dans la montée, ce qui en fait une cible facile vue du ciel, bientôt mitraillée par une escadrille de chasseurs alliés en patrouille à la recherche d’objectifs d’opportunité le 27 août : plusieurs véhicules allemands sont incendiés et perdus[8]. En 1945, pour fêter la Libération et le retour de la République, un nouvel arbre de la liberté est planté dans le jardin public en bordure de Vienne[3]. Enfin, en 1948, un séquoia est planté lui aussi comme arbre de la liberté, pour le centenaire de la révolution de 1848[9].
Les communes avoisinantes ne sont pas exemptes de ce mouvement : Pouzioux plante elle aussi un arbre de la liberté, dès 1944[10]. Cette commune est rattachée à Chauvigny en 1973[11].
Emblèmes
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vienne.Blasonnement D'argent à la fasce fuselée de cinq pièces de gueules, surmontée d'un lambel de six pendants de sable.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 1983 Jean-Pierre David PCF Professeur - Conseiller général (1973-1979) 1983 2002 Alain Fouché UMP Avocat 2002 en cours Gérard Herbert[12] UMP Médecin Démographie
Transports et voies de communications
Réseau routier
La ville est traversée par les anciennes RN 151, déclassée en Route Départementale 951, qui relie Poitiers à Châteauroux et RN 749 déclassée en Route Départementale 749 qui va de Château-la-Vallière à Lussac-les-Châteaux en passant par Chinon et Châtellerault.
Desserte ferroviaire
La voie ferrée qui transportait les pierres extraites dans les carrières de la commune a cessé de fonctionner dans les années 1970. Pour les voyageurs, les réseaux TER Poitou-Charentes et Ter Centre possèdent toujours une ligne par autocar entre Poitiers et Châteauroux en passant par Chauvigny et Le Blanc.
Le réseau local possédait aussi une ligne Châtellerault-Chauvigny via Bonneuil-Matours construite en 1914 et une ligne Chauvigny-Bouresse via Morthemer construite en 1922. Cette dernière est une des toutes dernières lignes construites durant l'entre-deux-guerres dans la région.
Lieux et monuments
La collégiale Saint-Pierre
La collégiale Saint-Pierre (XIe siècle-XIIe siècle) est une église-halle à trois vaisseaux. Elle fut commencée par l'abside et terminée cent ans plus tard par la nef. À l'extérieur, clocher carré à double étage de baies, superbe chevet richement sculpté. L'intérieur de l'église a malheureusement été batiolé au XIXe siècle, mais les chapiteaux du chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes présentent un riche décor sculpté (monstres, allégories de Babylone...) et dédicacé : Gofridus me fecit.
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La collégiale Saint-Pierre (débutée au XIe siècle) est représentative de l'art roman
L'église Notre-Dame
L'église Notre-Dame a été construite au début du XIe siècle par l'évêque de Poitiers, Isembert 1er, seigneur de Chauvigny. Elle est dédiée au Saint-Sépulcre en référence au tombeau du Christ à Jérusalem. Vers 1020, elle est donnée au monastère Saint-Cyprien de Poitiers ainsi que quelques terres environnantes afin que les moines puissent y établir un prieuré et un bourg libre de droit.
À la fin du XIe siècle, l'église prieurale est dédié à Saint-Just. Ce nom lui reste jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
En 1823, suite à une décision municipal, elle devient, en ville basse, la seule église paroissiale et prend alors son nom actuel d'église Notre-Dame.
Elle a subit plusieurs restaurations au cours du XIXe siècle. Les travaux ont concerné la façade et la nef. La nef en plein cintre est encadrée de collatéraux à voûtes d'arêtes. Les grands arcs surhaussés de la croisée du transept et la coupole sur trompes forment un ensemble aux belles proportions. A l'intérieur, le bras sud du transept conserve une belle fresque représentant la Chrétienté aidant le Christ à porter sa croix. Cette scène a été découverte en 1849 puis restaurée la même année par H. Hivonnait. Cette œuvre est exceptionnelle par l'originalité de son thème dont aucun autre exemple n'est connu dans le département de la Vienne. Le thème et le style indiquent une œuvre de transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Elle date de la fin du XVe siècle. Au dessus, se trouve une inscription rappelant certains travaux faits dans l'église par le prieur François Morin en 1504.
Un tableau du XVIIIe siècle a été restauré récemment. Il représente le martyr de Saint Léger. Le tableau fait 210x145 centimètres. Il est de Giovanni Baptista Lenardi.
La croisée du transept a conservé un décor roman qui puise son iconographie dans un répertoire ornemental très varié.
Près du chœur, deux chapiteaux remarquables représentent la tentation d'Adam et d'Ève et des griffons affrontés.
Le chevet de l'église Notre-Dame à abside et absidioles possède un décor sculpté plus sobre que celui de Saint-Pierre mais qui n'est pas de moindre qualité. Il est de style roman. Il présente des modillons sur la corniche et des colonnes aux chapiteaux intéressants.
L'église a été classée Monument Historique en 1840
L'église de Saint-Pierre-les-Églises
L'église de Saint-Pierre-les-Églises est située à deux kilomètres de la ville, tout près de la Vienne. C'est une église de proportion modeste. Elle est située au cœur d'un cimetière d'origine mérovingienne dont il ne subsiste que quelques sarcophages. L'édifice est très ancien comme en témoigne le petit appareil qui a été utilisé pour sa construction. Celui-ci est en effet de tradition antique et a été réemployé. La voie romaine qui reliait Lemonum (Poitiers) à Avaricum (Bourges) et franchissait ici la Vienne à gué avait favorisé le développement d'une petite agglomération. Cette dernière a été abandonnée au cours du haut Moyen Âge.
L'église érigée dès l'époque carolingienne présente un plan simple avec une large nef charpentée sans division interne. Elle s'ouvre à l'est vers l'abside semi-circulaire qui abrité le sanctuaire. L'abside a été voutée au XIe siècle. Elle possède un cycle de fresques qui évoquent des épisodes du Nouveau Testament :
- sur le côté gauche:la Visitation, la Chevauchée et l'Adoration des mages, la Crucifixion
- sur le côté droit:le Bain de l'enfant Jésus après la Nativité, le Combat entre l'archange Saint Michel et la bête de l'Apocalypse.
Il a été réalisé récemment une étude au carbone 14 qui a pu montrer que les fresques ont été peintes entre 780 et 980. Elle a pu ainsi prouver que les fresques font parti des plus anciennes encore conservées en Europe occidentale pour l'époque médiévale. L'ancienneté de la peinture avait déjà été suggérée par son analyse technique et stylistique : choix et traitement des scènes, forme archaïque de quelques lettres.
La nef et la voûte ont été repeinte en 1628. Cette date est mentionnée à deux endroits dans l'église.
Château baronnial
Le château baronnial ou château des évêques fut construit au XIe siècle par les évêques de Poitiers, donjon quadrangulaire du milieu du XIe siècle, alors seigneurs de Chauvigny. À partir de 1397, Ithier de Marreuil, évêque de Poitiers, ajoute un second donjon à son château. De nos jours on peut y voir un spectacle de fauconnerie[16],[17].
C'est un édifice complexe d'une longueur de 80 mètres et d'une largeur de 50 mètres. Il fut souvent endommagé et remanié. À la fin du XVIIe siècle, il est déjà presque à l'abandon.
On reconnait une première enceinte avec l'entrée primitive du XIe siècle, un puissant donjon du XIIe siècle, les ruines du château neuf datant des années 1400 dont subsiste un impressionnant pan de muraille montrant deux étages d'appartements et la chapelle Saint-Michel avec sa salle capitulaire au dessus. L'accès aux cours et bâtiments de la deuxième enceinte des XIIe-XVIe siècles (cuisines, fournils, écuries, puits, souterrain) se faisait par un pont levis.
L'état de ruine actuel du château résulte de sa vente comme bien national pendant la Révolution, l'acquéreur ayant fait de cette forteresse une carrière de pierres.
Il a été classé Monument Historique en 1840.
Il a reçu en 2003, 42 000 visiteurs
Le château d'Harcourt
Le château d'Harcourt fut construit entre le XIIIe et XVe siècle, c'est le mieux conservé des châteaux chauvinois.
L'un des membres de l'illustre famille normande des Harcourt épousa, au XIIIe siècle, la vicomtesse de Châtellerault qui possédait le fief. Il est resté deux siècles en possession de cette famille avant de devenir la propriété des évêques de Poitiers en 1447.
L'enceinte est à peu près rectangulaire. Elle se compose de hautes courtines, autrefois crénelées, flanquées de tourelles cylindriques pleines. Elle mesure 38 mètres par 25mètres et elle date du XIIIe siècle.
L'entrée est défendue par un châtelet possédant un assommoir et une herse. Il est dépourvu de pont-levis.
Le donjon est rectangulaire à contreforts plats. Il fut réaménagé au XIVe siècle.
Au rez-de-chaussée, on trouve une prison voutée, encore utilisée au XIXe siècle, dont la portée extérieure permet en position ouverte de bloquer celle du cachot.
Attenant au donjon, le logis a été très remanié. Il abrite maintenant des salles d'expositions.
Le château a accueilli en 2003, 6 265 visiteurs.
Le château a été classé Monument Historique en 1840.
Le Donjon de Gouzon
Le donjon de Gouzon est un vestige du château de Gouzon. Un premier bâtiment,soigné avec des contreforts rectangulaires du XIIe siècle a été étendu par la suite, au XIIIe siècle, vers l'ouest et surélevé. Les travaux sont de médiocre qualité. La partie supérieure du donjon est pourvue d'archères d'un type rare, à traverses décalées, datant du XIVe siècle. A l'est, un logis, détruit, joint la rue Saint-Pierre. On y reconnait les tours, portes et cheminées.
Le château a, d'abord, appartenu à la famille poitevine de Beaumont, puis à celle de Gouzon, originaire du Bourbonnais. La château a été ensuite, acquis par l'évêque de Poitiers, Fort d'aux au XIVe siècle.
Il abrite de nos jours un musée, l'Espace d'archéologie industrielle.
Ce musée à pour vocation la mise en valeur et la présentation des industries en Pays Chauvinois :
- Les activités liées au travail de la pierre de Chauvigny : carriers et tailleurs de pierre, du Néolithique au XXIe siècle.
- Les arts du feu : le travail de la porcelaine, des grès flammés de 1180 à 1930, des faïences au cours du XIXe siècle et de la faïence Saintongeaise des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ; présentation de l'artisanat lié au feu : tuilerie, verrerie et métallurgie.
- La production des énergies : moteur à vapeur de 1907, maquette d'une centrale thermonucléaire de 1990.
La terrasse panoramique, accessible en ascenseur, permet une découverte exceptionnelle de la cité médiévale et de la vallée de la Vienne.
Il a reçu la visite de 9 100 personnes en 2003.
Le château a été classé Monument Historique en 1889.
Château de Montléon
En remontant la rue Saint-Pierre, sur la gauche, il est possible de voir des vestiges du château de Montléon. Dans le pâté de maisons, on distingue çà et là des morceaux de murailles et de contreforts. Partagé, défiguré, le château de Montléon est le moins bien conservé des cinq châteaux de Chauvigny.
Encore occupé en 1372, le château semble avoir été abandonné dès le milieu du XVe siècle.
Les défenses de la ville
La Tour de Flins date des XIIe-XVe siècles. C'est un château de petite taille qui complétait la défense de la ville de Chauvigny. Il s'agit d'un petit donjon rectangulaire qui a été crénelé et dont les angles sont renforcés par des contreforts plats, selon l'usage du XIIe siècle. Au XVe siècle, des fenêtres ont été percées et une cheminée a été construite pour le rendre plus habitable.
La Porte de Gouzon date du XIIe siècle. C'est l'une des douze portes de la ville.
La Porte des Piliers fait partie des ouvrages fortifiés qui se sont multipliés à partir du début du XIe siècle sur l'éperon.
La Porte des Rampes est protégée par des bouches à feu des XVe et XVIe siècles. Ils tiraient le long d'un fossé aujourd'hui comblé.
Le musée des traditions populaires et d'archéologie
Le musée est installé dans une maison du XVIe siècle. Il restitue un intérieur poitevin. Des coiffes, des vêtements et des objets de la vie quotidienne en Poitou au XIXe siècle sont présentés.
On y trouve aussi une salle sur les métiers, une collection d'objets archéologiques gallo-romains et médiévaux provenant des sites voisins et une exposition permanente de maquettes: Chauvigny, de l'ère Néolithique à l'ère industrielle.
Le musée présente quelques objets remarquables comme sa collection de coiffes, un mortier à broyer en bronze du XVe siècle, un chauffe-plat en céramique des XVe-XVIe siècles, un sanglier gallo-romain.
La Maison dite "des Templiers"
La Maison dite « des Templiers » (route de Châtellerault) est éclairée au premier étage par une série d'ouvertures géminées surmontées d'arcs polylobés caractéristiques du XIVe siècle. Sous le bâtiment, sont conservées des caves voutées avec des arceaux en pierre de taille.
La Maison a été classée comme Monument Historique depuis 1915.
La Maison du Roi Jean
La maison dite à tort du Roi Jean est une hôtellerie du début du XVIIe siècle. Elle se trouve au bout de la rue du Moulin-Saint-Just. C'est une maison à deux étages. Elle présente une façade avec une porte en plein cintre encadrée de deux pilastres et surmontée d'une corniche moulurée saillante. A gauche de la porte, une grande arcade murée constitue les vestiges d'une ancienne boutique. A la verticale de la porte, le mur est percé de trois grandes fenêtres à meneau superposées.
Louis XIV y a couché en 1651.
Hôtel de Ville
Il a été bâti sur les vestiges de l'ancienne église Saint-Léger. Il date du XIXe siècle.
Rue Faideau
C'était l'axe principal de la ville. Les maisons sont anciennes. Au bout, vestiges du pont médiéval.
Sports
- Chaque année est organisée dans la ville l'Open du Poitou de Billard anglais avec plus de trois cents participants[18].
- L'USC Karaté Do organise tous les ans la Coupe Nationale de Karaté[19].
- Le moto-club chauvinois possède un circuit technique de 1 700 m, le circuit Jacky Grenier. Des courses régionales y sont organisées[20].
- L'Union Sportive Chauvinoise possède plusieurs sections dont le football qui obtient son plus beau trophée en remportant la Coupe du Centre-Ouest en 2009 puis deux saisons plus tard le club de Division d'Honneur réalise un exploit en éliminant la Berrichonne de Châteauroux, club de Ligue 2, au huitième tour de la Coupe de France de football 2010-2011 sur le score de 3-0.
Personnalités
- Raymond Bozier, écrivain français né à Chauvigny
- Waldeck L'Huillier, né à Chauvigny et ancien maire de Gennevilliers
Aux environs
Saint-Pierre-les-Églises et ses fresques antérieures à l'an mil.
Jumelages
- Trino (Italie) depuis 1961
- Geisenheim (Allemagne) depuis 1970
- Banfora (Burkina Faso) depuis 1974
- Billericay (Royaume-Uni) depuis 2005
Bibliographie
- Chauvigny, les Chauvinois, Pol Jouteau, 1933.
- Chauvigny Saint-Savin, René Crozet, 1969.
- Mémoire en images, Chauvigny et son canton, Jacques Marzac et Eric Gaudin, 1997.
- Petite histoire de Chauvigny, Jacques Duguet, 2004.
- Histoire de Chauvigny, Charles Tranchant, 1882 ; réimpression en 1989.
- Chauvigny et son canton, Jacques Marzac et Eric Gaudin
Voir aussi
- Les Flonflons de Chauvigny, film documentaire de Patrick Le Gall
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Site Internet de la Ville de Chauvigny
- Communauté de communes du Pays chauvinois
- Chauvigny sur le site de l'Institut géographique national
Sources
Notes et références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, Poitiers, 1989, p. 215-216
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, Poitiers, 1989, p. 221
- ISBN 2-7171-0838-6), p. 9 Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l'Occupation, Horvath, Lyon, 1993, 264 p. (
- Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, 2005. 348 p. (ISBN 2-84561-203-6) , p. 280
- Christian Richard, op. cit., p. 288
- Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p. 54 Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions »,
- Christian Richard, op. cit., p. 280
- Robert Petit, op. cit., p. 222
- Robert Petit, op. cit., p. 225
- EHESS, [notice communale de Pouzioux] sur la base de données Cassini, consultée le 15 mai 2010
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 8 janvier 2010
- Chauvigny sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- André Châtelain, L'évolution des châteaux forts dans la France au moyen âge, Editions Publitotal, 1988, p. 127.
- Charles-Laurent Salch, Les plus beaux châteaux forts en France, Stasbourg, Editions Publitotal, 1987, p. 76.
- L'Open de Chauvigny sur www.afebas.org
- Le site officiel du club de Karaté
- Le site officiel du moto-club chauvinois
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