- Antigny (Vienne)
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Antigny Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Montmorillon Canton Saint-Savin Code commune 86006 Code postal 86310 Maire
Mandat en coursPascale Dagonat
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Montmorillonnais Démographie Population 600 hab. (2008) Densité 14 hab./km² Gentilé Antignois[1] Géographie Coordonnées Altitudes mini. 75 m — maxi. 148 m Superficie 43,93 km2 Antigny est une commune française, située dans le département de la Vienne, en région Poitou-Charentes..
Sommaire
Géographie
Antigny est un petit village situé à 4 kilomètres au sud de Saint-Savin-sur-Gartempe. Son territoire communal est traversé par la rivière Gartempe.
Économie
Histoire
Sur la commune s’est développé un vicus, agglomération rurale gallo-romaine, au lieu-dit Gué de Sceaux (la graphie « gué de Sciaux » correspond à la prononciation patoisante), sur la voie romaine de Bourges (Avaricum) à Poitiers (Lemonum)[2].
Il était doté d’un petit théâtre romain de plan polygonal[3].
Administration
Liste des maires successifs[4] Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Pascale Pinaudeau mars 2008 Pascale Dagonat Démographie
Lieux et monuments
Grotte du Taillis des Coteaux
Découverte en décembre 1998 et fouillée depuis septembre 2000, cette grotte est presque entièrement comblée de sédiment, si bien que son exploration complète n'est pas encore terminée. Dans l'état actuel des explorations, nous savons qu'elle s'enfonce de plus de 40 mètres dans la falaise... et probablement plus encore.
D'un point de vue archéologique, cette grotte renferme une des plus longues séquences chronologiques du Paléolithique supérieur actuellement en fouille en France : depuis l'Aurignacien (environ 30 000 ans) jusqu'au Magdalénien moyen (vers 14 000 ans), en passant par le Gravettien (entre 22 et 25 000 ans), le Solutréen (autour de 20 000 ans), le Badegoulien (18 000 ans) et le Magdalénien inférieur (vers 17 000 ans). Les niveaux archéologiques qui se succèdent dans l'entrée de cette cavité témoignent des passages successifs et plus ou moins réguliers des différents peuples chasseurs de renne qui occupaient les vastes territoires de l'ouest de l'Europe. Outre de nombreux silex taillés, ces niveaux archéologiques livrent les restes des différents animaux chassés (renne, cheval, bison...) et pêchés (ombre, saumon, truite...) ainsi que des éléments de parures (en coquillage ou en os travaillé).
Actuellement, la grotte du Taillis des Coteaux est protégée par un bâtiment fermé. Située sur une propriété privée, et pour des questions de préservation, son accès est restreint aux chercheurs. Sa fouille méthodique se poursuit avec une équipe scientifique composée d'une vingtaine de chercheurs de tous horizons (université, CNRS, Ministère de la Culture, secteur privé) et les résultats de leurs recherches sont régulièrement publiés.
Église Notre-Dame
- L'église Notre-Dame[8] est romane avec un chœur gothique. Elle date du XIe siècle. Elle est entourée de dalles funéraires. L'auvent du mur sud abrite des sarcophages mérovingiens. Son clocher est carré et couvert d'une flèche octogonale en pierre dont les arêtes sont ornées de fleurons.
La nef est recouverte d'une voûte en chêne. Son mur Nord est orné de fresques du XIVe qui n'ont été dégagées qu'en 1991.
La chapelle Sainte-Catherine a été ajoutée au XVe siècle. Par son testament du 14 novembre 1421, Renaud de Montléon, écuyer, seigneur de Boismorand, décidait la construction d'une chapelle à la droite du chœur de l'église Notre-Dame.
La chapelle est voûtée d'un simple berceau brisé sans bandeau. La partie orientale de la chapelle, dans le sol de laquelle est encastrée un autel, a longtemps servi de sacristie. La chapelle a retrouvé son volume original en 1985 par la suppression du mur qui la partageait en deux.
Elle a été décorée de peintures murales au temps de Jean de Moussy, seigneur de Boismorand et de la Contour (circa 1430-1510). De technique assez fruste, ces peintures rappellent par bien des éléments la peinture populaire : faible nombre de couleurs, facture peu élaborée du dessin.
Sur le mur Est de la chapelle : au dessus d'une large baie est représenté un Christ en majesté dans une mandorle. Il est entouré des quatre Evangélistes, figurés par leur symbole traditionnel dans la peinture et la sculpture : l'homme pour Saint Matthieu, l'aigle pour Saint Jean, le lion pour Saint Marc et le taureau pour Saint Luc. Au-dessus de l'emplacement de l'autel, on distingue encore le Christ en croix entouré de la Vierge et de Saint Jean ainsi que de deux autres personnages, dont l'un pourrait être un évêque.
Sur le mur Sud : 13 scènes sur trois niveaux sont représentées (de la droite vers la gauche et de haut vers le bas) :l'Annonciation,la Nativité, l'Annonce aux bergers, l'Adoration des Mages, le massacre des Innocents, Saint Sébastien (représenté ici comme un personnage tirant à l'arc et non un personnage percé de flèches, comme la représentation traditionnelle), les armes des Moussy, la Cène, l'Arrestation de Jésus, le Christ outragé, la Flagellation, Jésus devant Ponce Pilate, la mise au tombeau.
Sur le mur nord : 5 scènes : Le dit des trois morts et des trois vifs (Trois élégants jeunes seigneurs à cheval vont à la chasse avec leurs chiens et leur faucon. Ils sont arrêtés à une croix de cimetière par trois morts aux squelettes grouillants de vers qui leur rappellent combien la vie est brève et les invitent à se préoccuper de leur salut. Cette scène annonce les danses macabres que l'on peut trouver dans une trentaine de peintures murales de la fin du XVe siècle, et les Vanités des XVIe et XVIIe siècle ), le Couronnement d'épines, le Portement de la croix, le Jugement Dernier, la Crucifixion (Jésus est ici représenté sans la couronne d'épines, a les bras horizontaux et le visage paisible. C'est plus une présentation "romane" que gothique qui souligne, d'habitude, la douleur et le tourment des derniers moments du Sauveur)
Une inscription concernant René d’Alougny[9], sieur de Boismorand est peinte sur la cage d’escalier du clocher: IN HONOREM SANCTISSIMAE TRIADIS, SACRA TISSIMAE VIRGINIS DEIPARAE, BEATISSIMAE VIRGINIS ET MARTIRIS CATHARINAE CAETER ORUMQUE SANCTORUM. RENATUS D’ALOU GNI EQUES TORQUATUS AC DOMINUS UTRIUSQUE BOISMORANT. SACELLUM HOC RESTAURARI MISSAMQ(ue) IN EO QUALIBET HEBDOMADA CELEBRARE CURAVIT ANNO DOMINI 1642. AETATIS VERO SUAE. Tradutcion: En l’honneur de la très sainte Trinité, de la très sacrée Vierge Mère de Dieu, de la très bienheureuse Catherine, vierge et martyre et de tous les autres saints ; René d’Alougny, chevalier décoré et seigneur des deux Boismorant, a fait restaurer ce petit sanctuaire et célébrer une messe toutes les semaines en l’an du Seigneur 1642 et à l’âge de...
René d’Alougny eut deux frères, Guy d’Alougny, chevalier de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et Charles d’Alougny, capitaine au régiment de Lorraine. Un autre d’Alougny devint maréchal de France sous Louis XIV.
La construction celebrare curavit est assez libre. Le latin classique voudrait : missam curavit faciendam (cf Caesar curavit pontem faciendum).
- Illustration filmée : Émission "La Carte Au Trésor" diffusée sur France 3 le 6 juillet 2009
La lanterne des morts
Sur la place en face de l'église, se trouve une lanterne des morts datant du XIIe siècle. La place est située sur l'ancien cimetière du village, d'où la présence de ce monument.
La lanterne a conservé son autel. Le fut carré est creux et il est surmonté d'une croix. Une petite ouverture au Nord permet le passage de la lampe qui était hissée au sommet.
Les lanternes des morts ne sont connues que dans le Centre et la Nord de la France.
Le musée archéologique
Le musée du Gué de Sciaux
Il a accueilli 830 visiteurs en 2003.
Le château de Boismorand
C'est un château du XVe siècle.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
- Christian Richard, « Fanum gaulois et temple romain au vicus du gué de Sciaux, en Poitou », Archeologia, 1988, no 231, p 48-53
- Voir Christian Richard,« Le théâtre d'Antigny », in Dossiers d'Archéologie n° 134, janvier 1989, Les théâtres de la Gaule romaine, p 80-81
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 8 janvier 2010
- Antigny sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Base Mérimée : Église Notre-Dame
- Jarry J. (2011), Inscriptions latines et étrangères du Poitou, tome II, éd. ADANE
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Sur Antigny
- Antigny sur le site de l'Insee
Catégorie :- Commune de la Vienne
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