Le Faouet (Morbihan)

Le Faouet (Morbihan)

Le Faouët (Morbihan)

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Le Faouët

La chapelle Sainte-Barbe.
La chapelle Sainte-Barbe.

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Arrondissement de Pontivy
Canton Canton du Faouët (chef-lieu)
Code Insee abr. 56057
Code postal 56320
Maire
Mandat en cours
André Le Corre
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du pays du roi Morvan
Démographie
Population 2 882 hab. (2006[1])
Densité 85 hab./km²
Aire urbaine 25 412 hab.
Gentilé Faouëtais, Faouëtaises
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 02″ Nord
       3° 29′ 25″ Ouest
/ 48.0338888889, -3.49027777778
Altitudes mini. 53 m — maxi. 202 m
Superficie 34,03 km²

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

48° 02′ 02″ N 3° 29′ 25″ W / 48.0338888889, -3.49027777778 Le Faouët est une commune bretonne de la République française, située dans le département du Morbihan dans la région Bretagne.

Le nom en breton de la commune est Ar Faoued (à comparer au gallois ffawydd) qui signifie « hêtraie » en français.

Sommaire

Géographie

Le Faouët/Ar Faoued fait partie de la Cornouaille morbihannaise. Son territoire est délimité à l'ouest par le cours du ruisseau du moulin du Duc, au sud-ouest par celui de la rivière Inam et à l'est par celui de la rivière Ellé. L'Ellé et l'Inam confluent à l'extrémité sud de la commune. Les versants de la vallée de l'Ellé sont boisés et très abruptes au voisinage de la chapelle Saint-Barbe en amont du Grand Pont. Ils forment des coteaux dont le dénivelé est d'une centaine de mètres.

Histoire

Le Faouët dépendait du présidial de Quimper (sénéchaussée de Gourin) et de l'évêché de Cornouailles. La population parlait en majorité le Breton cornouaillais jusqu'au basculement linguistique des années 1950-60 qui a vu le français dépasser, puis marginaliser le breton. Le Cornouaillais est utilisé dans les cantons de Gourin et trois communes du canton du Faouët (Guiscriff, Lanvénégen et Le Faouët), tandis que les bretonnants du reste du département du Morbihan parlent le Breton vannetais, le gallo étant utilisé dans la partie Est du département.

Les seigneurs du Faouët

Le Faouët était le siège d'une seigneurie. Plusieurs familles se succédèrent à la tête de celle-ci. Les Boutteville du XIVe au XVIe siècle puis suite à une alliance les Goulaine du XVIe au XVIIe siècle. La seigneurie fut érigée en baronnie en 1495 par la duchesse Anne de Bretagne. La famille de Boutteville a laissé le souvenir d'une famille de grands bâtisseurs. On leur doit notamment la construction des chapelles de Saint Fiacre et de Sainte Barbe, des joyaux de l'art gothique flamboyant, et des halles du Faouët. Ils occupèrent des charges importantes de chambellan du duc François II et du roi de France François Ier. Leurs armes servent aujourd'hui de blason à la ville du Faouët. Les Goulaine participèrent activement aux guerres de la ligue. Bien qu'ils aient soutenu Mercoeur dans ses visées séparatistes ils réussirent à obtenir le pardon du roi en raison de leur droiture. Claude II de Goulaine, le dernier des Goulaine, démembra le domaine de la baronnie et vendit séparément les différentes parties. René Du Fresnay de Coetcodu dont la famille était originaire de Langoëlan lui acheta en 1644 le château du Faouët et de nombreuses terres. Les seigneurs du Faouët percevaient de nombreux droits et taxes dont un droit de passage sur les différents ponts permettant d'accéder à la ville.

XIVe siècle

Le château fort des Boutteville au Faouët fut assiégé en 1342 par les anglais pendant la Guerre de Succession de Bretagne. Une garnison anglaise s'y installa mais le château fût successivement repris par les partisans de Charles de Blois et de Jean de Montfort. A la fin de la guerre le château était ruiné et les seigneurs du Faouët firent de leur manoir à Le Saint leur résidence principale.

XVe siècle

Dans un acte daté du 6 juillet 1489, Jean De Boutteville, à la demande de Jean de Toulboudou, fait donation d'une parcelle de terre au lieu-dit Roc'h ar Marc'h bran ((fr) montagne du corbeau mâle) pour l'édification d'une chapelle en l'honneur de Sainte-Barbe. En effet une légende rapporte que Jean de Toulboudou, seigneur de Guidfoss en Plouray, fut surpris par un violent orage dans les environs de Roc'h ar Marc'h bran alors qu'il était parti à la chasse. Craignant pour sa vie, d'énormes rochers frappés par la foudre étant sur le point de le broyer, il invoqua alors Sainte Barbe et lui promit de lui bâtir une chapelle à cet endroit même s'il en réchappait. Ayant eu la vie sauve, ce sera chose faite.

XVIe siècle

En 1595, La Fontenelle dut abandonner le bourg; il s'empara du château de Cremenec, situé non loin de là à Priziac.

XVIIe siècle

Cette commune est citée pour avoir participé à la « Révolte des Bonnets rouges » ou « Révolte du papier timbré » survenue en 1675[2].

XVIIIe siècle

Cette petite ville devient célèbre par les activités de Marion du Faouët, chef d'une bande de brigands.

Révolution française

Le Faouët devient chef-lieu d'un district[3] ; il y est donc créé un tribunal de district. Jean René Maurice Le Souef de Montalembert, né en 1757 à Lanvénégen, y est élu comme juge. En septembre 1794, il est mis provisoirement en arrestation par le comité de surveillance de Le Faouët et est très vite libéré[3]. La ville, acquise aux idées révolutionnaires, est attaqué à trois reprises par les chouans.

Seconde Guerre mondiale

  • Deux familles juives, venues de région parisienne, trouvent refuge au Faouët après la Rafle du vélodrome d'hiver en juillet 1942. Elles échappent aux recherches et regagnent Paris à la fin de l'année 1944[4].
  • Une cour martiale allemande a siégé pendant deux jours de juin 1944 à l'école Sainte-Barbe (actuellement collège Sainte-Barbe). Ce lieu servait également de prison et de centre de torture. Plusieurs dizaines de résistants furent condamnés à mort pendant ces deux jours. Vingt-huit d'entre eux ont été fusillés à Lanvénégen le 24 juin 1944  l'un d'eux a survécu[4].

Héraldique

Blason de Le Faouët

d'argent à cinq fusées de geules en fasce.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 André Le Corre
mars 2001 2008 Francis Le Pichon PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[5] et INSEE[6])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- 2 580 2 570 - 2 662 2 911 2 958 3 228 3 160
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 038 2 945 2 977 2 760 2 922 3 105 3 258 3 277 3 142
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 260 3 526 3 702 3 727 3 760 3 561 3 567 3 893 3 307
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
3 057 3 048 3 149 3 177 2 869 2 806 2 882 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Histogramme


Langue bretonne

  • A la rentrée 2007, 13,5% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue.[7]

Lieux et monuments

  • Les halles du Faouët (XVIe siècle) offrent un magnifique exemple de charpente ancienne, impressionnante par leur qualité et leur volume.
  • La chapelle Sainte-Barbe, à flanc de colline, domine la vallée de l'Ellé. Elle est accessible, soit à pied en remontant l'Ellé, soit depuis le bourg (distance assez longue). Elle est enchâssée dans un site remarquable : le sommet de la colline offre une vue magnifique de la vallée. En dessous, au pied d'un escalier, se trouve la chapelle; seule une cloche pour les pèlerins se trouve en haut.
  • En descendant dans la vallée, le visiteur peut, par ailleurs, découvrir le monde des fourmis et celui des abeilles dans une ferme-musée. Une rave-partie interdite s'est déroulée sur les lieux en 2004, et un jeune raveur a perdu la main en saisissant une grenade contenant du gaz incapacitant et de la tolite.
  • La chapelle Saint-Fiacre, reconstruite à partir de 1450 sur l'ordre des seigneurs de Boutteville. Son exceptionnel jubé de bois polychrome (1480) valut à son auteur, Olivier Le Loergan, d'être anobli par le duc de Bretagne. Les maitres-verriers auraient bien mérité le même traitement pour les splendides vitraux dont ils ont orné la chapelle. La restauration, en 2002, de ce jubé a malheureusement économisé sur le traitement des insectes : le dais renaissance de la statue de Saint-Fiacre tombe en lambeaux.
  • Église paroissiale Notre Dame de l'Assomption
  • La chapelle Saint Adrien
  • La chapelle Saint Jean
  • Ancien couvent des Ursulines fondé en 1658 par Sébastien du Fresnay, accueille depuis 1987 le musée de peinture : le musée du Faouet. Le musée présente une collection constituée de dessins, peintures, gravures et sculptures, témoignant de la vie quotidienne au Faouët de 1845 à 1945, il comprend plus de 400 œuvres.

Personnalités liées à la commune

  • Corentin Carré, le plus jeune poilu de la République, engagé à 15 ans, mort en 1918 ;
  • Erwan Evenou, écrivain de langue bretonne ;
  • Le Soueff de Montalembert, homme de loi ; membre d'une famille noble de Lanvénégen. Né en 1757. Avant la Révolution française, il est avocat, bailli et juge au siège royal de Gourin. En 1790, il est élu au tribunal de district du Faouët. En septembre 1794, il est mis provisoirement en arrestation par le comité de surveillance de Le Faouët et est très vite libéré. En 1807, il est greffier de justice de paix et proposé comme juge[3].
  • Marion du Faouët.
  • Jean-François Le Ny (1924-2006), psychologue
  • Lucien Kerjean, fondateur du bagad du Faouët.
  • Henri Alphonse Barnoin, peintre français, né en 1882, mort en 1940.

Quelques images

Notes et références

  1. données officielles 2006 sur le site de l’INSEE
  2. in Les Bonnets Rouges, Union Générale d'Éditions, coll. « 10/18 », Paris, 1975  : Boris Porchnev, Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675 et Arthur Le Moyne de La Borderie, La Révolte du Papier Timbré advenue en Bretagne en 1675.
  3. a , b  et c Jean-Louis Debauve 1965
  4. a  et b Association Mémoire du canton du Faouët, 39-45 en Centre-Bretagne, Éditions Liv éditions, Le Faouët, 2006 (ISBN 2844970966 et ISBN 978-2844970961) 
  5. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  6. Le Faouët sur le site de l'Insee
  7. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • R. Bouexel, Au pays du Faouët. E bro Ar Faoued, L'aventure Corto, Quistinic, 1991, 40 p. 
  • R. Bouexel, Y. Kervinio, D. Le Mestre, Le Faouët, L'aventure Corto, Quistinic, 1994, 143 p. 
  • B. Cadoret, « Le Faouët vers 1900 », dans Ar Men, no 108, 1999 
  • A.-L. Charles, Le Faouët autrefois. Ar Favoet gwechall, Association "Mémoire de le Faouët", Le Faouët, 1992, 222 p. 
  • J. Danigo, Le Faouët et ses chapelles, Ed. Jos Le Doare, Châteaulin, 1982, 32 p. 
  • L. Lena, Le Faouët au temps des seigneurs : des origines à la Révolution de 1789, Presses de Saint-Michel, Priziac, 1985, 225 p. 
  • L. Lena, Le Faouët sous la Révolution et l'Empire, Presses de Saint-Michel, Priziac, 1987, 408 p. 
  • L. Lena, Le Faouët, la chapelle Saint-Fiacre : son histoire et ses merveilles, Presses de Saint-Michel, Priziac, 1990, 104 p. 
  • E. Royer, Le Faouët, Ed. Ouest-France, Rennes, 1980, 32 p. 
  • Jean-Louis Debauve, La Justice révolutionnaire dans le Morbihan, à compte d'auteur, Paris, 1965 
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