Lac Léman

Lac Léman
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Lac Léman
Vue d'Épesses vers l'ouest.
Vue d'Épesses vers l'ouest.
Administration
Pays Drapeau de Suisse Suisse
Drapeau de France France
Cantons
Département
Genève, Valais, Vaud
Haute-Savoie
Géographie
Latitude
Longitude
46° 26′ Nord
       6° 33′ Est
/ 46.433, 6.55
46°26′N 6°33′E / 46.433, 6.55 
Type Lac naturel
Origine tectonique et glaciaire
Superficie 581,3 km2
Longueur 73 km
Largeur 14 km
Altitude 372 m
Profondeur
 · Moyenne
310 m
154,4 m
Volume 89 km3
Hydrographie
Bassin versant 7 395 km2
Alimentation Aubonne, Dranse, Eau Froide, Morge, Morges, Rhône, Serine, Venoge, Versoix, Veveyse
Émissaire(s) Rhône
Durée de rétention environ 12 ans
Îles
Île(s) principale(s) île de Peilz, Château de Chillon, île de Salagnon, île de la Harpe, île Rousseau, Île de Choisi

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Lac Léman

Géolocalisation sur la carte : Suisse

(Voir situation sur carte : Suisse)
Lac Léman

Le lac Léman (aussi appelé lac de Genève dans la plupart des pays[réf. nécessaire]) est un grand lac d'origine glaciaire situé entre la Suisse et la France. Son nom, probablement d'origine celtique, nous est parvenu via le latin lacus Lemanus.

Le lac est en forme de croissant (ou virgule) ; le rivage nord et les deux extrémités sont suisses, le rivage sud est français. La frontière passe au milieu du lac.

Le Léman est traversé d'est en ouest par le Rhône. Sa formation a des origines multiples : plissement tectonique pour la partie du Grand-Lac et action du glacier du Rhône pour le Petit-Lac (entre Yvoire et Genève). Il s'est constitué lors du retrait du glacier du Rhône après la dernière période glaciaire, il y a près de 15 000 ans. Ses berges ont été fortement artificialisées[1] ; Selon lune étude (2006) de la CIPEL (Commission franco-suisse chargée de surveiller l’évolution de la qualité des eaux du Léman, du Rhône et de leurs affluents), seules 3% de côtes sont encore sauvages. Hors 23% de prés semi-naturels et de cultures, environ 60% des berges et abords sont aménagés, enrochés, pavés, privatisés, ce qui limite probablement fortement l'expression de l'écopotentialité du site.

Carte générale du Léman

Sommaire

Origine du nom et appellations

Le Léman apparaît dans la littérature aux environs de 50 av. J.-C. sous le nom, écrit en grec, Lemánē límnē ou Lemános límnē (Λεμάνη λίμνη / Λεμάνος λίμνη). Ce nom est même utilisé et popularisé par Jules César qui, en 58 av. J.-C., part de Genava et du lacus lemanus pour combattre les Helvètes. L’étymologie du terme Léman est inconnue, peut être faut-il y voir une racine d’origine celtique[2]. Avec le développement de la cartographie, les noms se multiplient entre le IIe et le IVe siècle : lacu lausonio, lacus losanetes ou encore lac de Lozanne[3].

Au XVIe siècle, la renommée internationale de Genève convertie au calvinisme laisse apparaître la dénomination lac de Genève. À cette époque, cette dénomination désigne le « Petit-Lac » (79 km²), tandis que le « Grand-Lac » (503 km²) est baptisé lac de Lausanne. Au fil du temps, ce dernier terme disparaît au profit de celui de lac Léman adopté par les Savoyards, les Vaudois et les Valaisans. Cette appellation est généralisée dans les cartes géographiques et complète plusieurs noms de lieux situés le long de la rive savoyarde du lac (Maxilly-sur-Léman, Chens-sur-Léman, etc.). Le nom du Léman, particulièrement à la mode durant le siècle des Lumières, la Révolution française et le Premier Empire, est utilisé par des auteurs comme Jean-Jacques Rousseau ou Voltaire et sert de prête-nom à l'ancien département du Léman qui regroupe alors le nord de la Savoie, le pays de Gex et Genève.

François-Alphonse Forel, médecin et scientifique suisse de la fin du XIXe siècle, dit que « l'usage tend à s'établir en géographie, et cela avec raison, de préférer, partout où il en existe, le nom personnel d'un lac au nom de la ville située sur ses bords. Un lac est un individu géographique en lui-même et par lui-même ».

Ainsi, de nos jours, dans les dictionnaires francophones, seule la partie du lac proche de Genève est appelée Lac de Genève. Néanmoins, cette désignation est souvent utilisé en dehors de la Romandie et du bassin lémanique pour dénominer le Léman dans son intégralité, étant donné qu'il s'agit du nom officiel dans la plupart des langues non-romanes (Genfer See en allemand (en un mot - Genfersee - en suisse allemand), Lake Geneva en anglais etc.). En italien, on dit Lago Lemano.

Les termes de Petit-Lac et Grand-Lac sont encore parfois utilisés, surtout dans la région proche de Genève, comme Haut-Lac à son autre extrémité vers Villeneuve.

Géographie

Vue satellite du lac Léman

Caractéristiques

  • Longueur dans l'axe : 72,8 km
  • Largeur maximale : 13,8 km
  • Superficie : 582,4 km2, dont 348,4 km2 en Suisse et 234 km2 en France
  • Altitude : 372 m
  • Profondeur maximale : 309,7 m, cote plus 62,3 m entre Lausanne et Évian
  • Volume total d'eau : 89 milliards de mètres cubes
  • Température minimum de l'eau : 4 °C

Origine et géologie

« Tandis que nombre de lacs ont une nature parfaitement simple et évidente à la première étude, le Léman, comme du reste la plupart des lacs subalpins, est difficile à expliquer. La géologie moderne est arrivée à étudier quelques faits positifs de son histoire ; d'autres restent encore à l'état de pure hypothèse. »

— 1892, Forel[4]

Les théories sur l'origine du Léman peuvent être regroupées en deux grands courants: d'un côté, ceux qui privilégie l'origine tectonique comme cause principale, et de l'autre côté, ceux qui privilégie l'origine érosive, qu'elle soit fluviale ou glaciaire[4]. Depuis que le lac et la formation des Alpes sont étudiées, l'une ou l'autre explication domine en fonction des théories sur l'origine des Alpes.

Plusieurs aspects du Léman sont d'origine tectonique, on peut citer la séparation entre le petit lac et le grand lac (entre Yvoire et l'embouchure de la Promenthouse), la dépression du petit lac parallèle aux plis jurassiens. Les glaciers ont eux aussi fortement marqué le bassin lémanique, en effet lors de la dernière glaciation le glacier du Rhône recouvrait l'actuelle Vevey d'environ un kilomètre de glace et la région genevoise d'environ 700 mètres. L'érosion de ces glaces a recreusé et modelé les cuvettes préalablement formées par les mouvements tectoniques. Lors de la glaciation de Würm, le glacier du Rhône descendait depuis le Valais et se séparait en deux parties distinctes au contact du massif du Jura ; l'une partant vers le sud en direction de Genève puis Lyon, l'autre en direction du nord sur le plateau suisse en s'intégrant au Rhin. À la fin de cette glaciation, au recul des glaces, un affluent du Petit Lac creuse le seuil d'Yvoire et met en communication les deux bassins versants auparavant séparés, le lac Léman prend ainsi sa forme actuelle.

Hydrographie

Le lac Léman reçoit les eaux de différentes rivières provenant de cantons suisses (Valais, Vaud, Fribourg et Genève) et départements français (Haute-Savoie, Ain) voisins. Parmi ces nombreux affluents, le Rhône est celui dont le débit est plus important.

Il faut une douzaine d'années pour que les eaux du lac soient complètement brassées.

Les eaux du Léman sont riches en substances dissoutes, notamment carbonates et sulfates de calcium et magnésium ; les matières en suspension sont décelables dans un milieu calme ; la quantité de ces matières arrivant au lac principalement par le Rhône se monte annuellement à 8 millions de tonnes[5].

Cartographies

Le lac Léman a fait l'objet de nombreuses cartographies, la cartographie encore utilisée aujourd'hui date de la fin des années 1800. Une mise à jour a été entreprise par l'Institut F.-A. Forel (Université de Genève) depuis 2003. Ainsi il est possible de trouver une nouvelle carte du lac Léman entre Genève et Gland (Petit-Lac) ainsi qu'entre Rivaz et l'embouchure du Rhône (Haut-Lac).

Alluvions

Le lac reçoit 8,3 millions de tonnes d'alluvions par an dont 6,1 pour le Rhône, 1,1 pour la Dranse et 1,1 pour les autres affluents. À Genève le Rhône n'évacue qu'une masse d'environ 30 000 tonnes par an,

Climat

Bien que situé à la bordure des Alpes, le lac Léman, par la masse d'eau qu'il contient, crée autour de lui un microclimat, en particulier à Montreux et à ses abords immédiats où l'on peut observer pousser des palmiers, des agaves ou d'autres plantes exotiques en raison notamment de sa situation protégée de la bise.

En hiver, le lac restitue la chaleur mise en réserve durant l'été et adoucit les températures. En été, il rafraîchit tout son pourtour.

Cependant en hiver, lorsque certaines conditions climatiques particulières sont réunies — de l'air sec froid et stagnant en haute et moyenne altitude — l'humidité plus chaude qui s'élève des eaux du lac, stagne et se transforme en épais stratus qui s'accumule sur deux ou trois cent mètres de haut, pouvant stagner 100 mètres au-dessus du sol, durant deux à trois semaines. Cette mer de nuage de plus en plus épaisse déborde du bassin lémanique et envahit les vallées adjacentes jusqu'à une altitude de 800 à 1000 m.

Territoires et communes riverains

La région de Lausanne et d'Évian vue par un satellite Spot

Le lac Léman est bordé par deux États, la Suisse et la France.

Sur la côte française,

Sur la côte suisse,

Les villes importantes situées au bord du lac Léman sont Genève, Lausanne, Nyon, Morges, Vevey, Montreux, Évian-les-Bains et Thonon-les-Bains.

Le lac est bordé par les communes suivantes :

  • Communes genevoises :
Hermance, Anières, Bellevue,Corsier, Collonge-Bellerive, Cologny, Genève, Genthod, Pregny-Chambésy, Versoix et Céligny.
  • Communes valaisannes :
Port-Valais et Saint-Gingolph.
Saint-Gingolph, Meillerie, Lugrin, Neuvecelle, Maxilly-sur-Léman, Évian-les-Bains, Publier, Thonon-les-Bains, Anthy-sur-Léman, Margencel, Sciez, Excenevex, Yvoire, Nernier, Messery, Chens-sur-Léman.

Le lac comprend plusieurs îles : île de Peilz, Château de Chillon, île de Salagnon, île de la Harpe, île Rousseau.

Environnement, faune et flore

La qualité de l'eau s'est globalement améliorée depuis les années 1970. Cependant, le 2 avril 2008, les préfets de Savoie et de Haute-Savoie ont dû interdire la pêche pour consommation et commercialisation de l'omble chevalier (Salvelinus alpinus) dans le lac Léman en raison de taux très élevés de polychlorobiphényles (PCB) et de dioxines « supérieurs aux normes réglementaires » pour deux échantillons de ces poissons, « les rendant impropres à la consommation humaine et animale »[6], « jusqu’à ce qu’il soit établi par des analyses officielles que ces mesures ne s’avèrent pas utiles à la maîtrise du risque pour la santé publique » en attendant qu'une enquête de l’Agence française de sécurité sanitaire de aliments (Afssa) précise l'ampleur du problème (la pêche sans consommation du poisson reste autorisée, ainsi que la baignade et les sports nautiques, les PCB étant faiblement solubles dans l’eau).

Poissons et crustacés

En 2009, il y avait 146 pêcheurs professionnels (151 en 2005, 146 depuis 2006), avec une moyenne d'âge de 42 ans (2006), et 7 884 pêcheurs de loisirs (6 086 en 2005, 7 340 en 2006) sur le Léman. Le total des prises se monte à 1 014 tonnes (650 tonnes en 2006, 778 tonnes en 2008) (soit 17 kg de poissons pêchés par hectare).

De nos jours, une trentaine d'espèces de poissons cohabitent dans le Léman, dont :

  • le corégone, appelé localement féra, 360 tonnes pêchées en 2006 (310 tonnes en 2005) ;
  • la perche dont on fait des filets, 485 tonnes pêchées en 2009 (234 tonnes en 2005, 224 tonnes en 2006, 305 tonnes en 2008);
  • le brochet, 35 tonnes pêchées en 2006 (31 tonnes en 2000, 29 tonnes en 2004, 47 tonnes en 2005). Un brochet de 1,34 m a été retiré du lac en 1996, un autre de 20,5 kg a été pêché en mars 2004 dans le canton de Vaud ;
  • la truite lacustre, 11 tonnes pêchées en 2006 (27 tonnes en 2004, 17 tonnes en 2005) ; Certains spécimens peuvent atteindre 8 et 10 kilos.
  • le très recherché omble chevalier, 14 tonnes pêchées en 2006 (68 tonnes en 2000, 9 tonnes en 2004, 17 tonnes en 2005), cependant ce poisson est très sensible au réchauffement car sa reproduction nécessite de l'eau très froide ;
  • l'écrevisse américaine relâchée par erreur dans le lac dans les années 1980 a aujourd'hui colonisé ses eaux. Ce petit crustacé, très apprécié pour sa chair succulente, est aujourd'hui pêché pour fournir des restaurants.
  • les gardons, les ablettes, les carpes, les lotes, les tanches, les épinoches, etc.

En 2007, au total 1,2 million d'ombles chevaliers (de 5 à 9 mm) et 500 000 truites (de 5 à 10 mm) ainsi que des féras ont été lâchés autant du côté français que suisse, mais, selon l'INRA, « la reproduction naturelle a repris le dessus, grâce à la meilleure santé du lac qui offre une qualité de planctons accrue ». Cependant, « le brochet, grand prédateur du lac, fait des ravages » en particulier chez l'omble chevalier et la truite. Du coup, les captures de cette espèce sont passés en quelque temps de 4 tonnes avec un but de 50 tonnes par an, mais cela ne semble pas suffire.

En raison de l'abondance des brochets, prédateurs de l'omble chevalier, sa période de protection a été supprimée en 2007 (1er avril au 10 mai).

Oiseaux

Se trouvant sur un courant migratoire entre les Alpes et le Jura, le lac est une zone de prédilection pour de nombreux oiseaux. En provenant de Scandinavie ou même de Sibérie, 150 000 volatiles viennent y prendre leur quartier d'hiver, dont le grand cormoran, le harle bièvre, le grèbe huppé, le fuligule milouin, le fuligule morillon, la foulque macroule ou le goéland cendré[7].

Il y a également des espèces estivantes comme le goéland leucophée et la nette rousse ou le martinet noir et le milan noir sur le rivage et dans les villes.

On y trouve également des oiseaux sédentaires et nicheurs comme le cygne tubercule, le canard colvert, la mouette rieuse, le héron cendré, la foulque macroule, le fuligule morillon, le harle bièvre, le grèbe huppé, la poule d'eau, le milan noir ou le grand cormoran.

CIPEL

La pollution était préoccupante dans les années 1980, mais la situation s'est stabilisée avec une diminution des algues et un meilleur apport en oxygène. Toutefois, des déchets chimiques comme les phosphates et les engrais continuent à se déverser dans le lac.

La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) est une commission transfrontalière franco-suisse qui travaille depuis 1962 à l'amélioration de la qualité des eaux du Léman[8]. En 2001 a débuté le nouveau plan décennal avec comme objectif principal l'amélioration de l'alimentation en eau potable du bassin.

Les études en paléo-environnement, faites à partir des restes de végétaux, par la station d'hydrologie lacustre de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), basée à Thonon-les-Bains, avaient révélé que le bassin lémanique a connu de fortes variations climatiques et biologiques depuis un demi-siècle. De nombreuses espèces végétales ont disparu, car les concentrations excessives de phosphore, d'herbicides, de pesticides et de métaux lourds — on trouve encore, au fond des lacs alpins, les traces de la métallurgie au plomb de l'époque romaine — issues des activités urbaines et agricoles — un mètre carré de berge pollué pollue lui-même 12 m³ d'eau — ont permis à l'excès la production des algues qui ont surconsommé l'oxygène contenu dans l'eau : c'est l'eutrophisation.

Cette densification de la matière solide en suspension fragilise le phytoplancton, car il ne reçoit plus assez de lumière — la baisse de la masse de phytoplancton a entraîné, à son tour, la disparition d'espèces de poissons comme l'épinoche, disparue en 1922 mais que l'on trouvait encore en petit nombre jusque dans les années 1970, et la méduse d'eau douce Craspedacusta sowerbyi disparue en 1962, mais revue depuis. De plus, la disparition du phytoplancton fournit un terrain propice aux cyanobactéries ou micro-algues (Planktothrix rubescens), qui rendent l'eau, par création de toxines hépatiques, nocive à la consommation des poissons, et même à la baignade.

L'observation, le suivi des cycles saisonniers et annuels des écosystèmes limniques, l'étude des incidences du climat et des pollutions (herbicides, pesticides, métaux lourds), le suivi des concentrations de protozoaires ciliés, des rotifères et autres espèces zooplanctoniques herbivores qui filtrent l'eau, la connaissance des espèces nouvelles apparues, a permis au fil des années d'établir des plans de sauvegarde et de prévention, qui passent d'abord par l'amélioration de l'alimentation en eau potable du bassin et donc du lac Léman.

La raréfaction des brassages complets du lac, qui nécessitent des hivers très froids lors desquels l'eau de surface apporte son oxygène en profondeur, le réchauffement climatique, qui modifie les dates des périodes de frai des poissons, vont être à l'origine de nouvelles adaptations de l'écosystème du lac.

Histoire

Grégoire de Tours raconte qu'un prêtre, envoyé de Gontram, roi des Francs, estima que le « Lemanni laci », a près de quatre cents stades de long sur cent cinquante de large ; qu'il s'y trouve des truites si grosses, qu'elles pèsent jusqu'à cent livres.

Sous-marins

Quatre sous-marins ont plongé dans le lac Léman : le mésoscaphe Auguste Piccard (lors de l'exposition nationale suisse de 1964), le F.-A. Forel (mis à l'eau en 1979) et les sous-marins russes Mir 1 et Mir 2[9],[10].

Tourisme

Bateaux

À peu près 20 000 embarcations sont amarrées au bord du lac, pour la plaisance, les déplacements et la pêche.

Un service de bateaux à aubes (dont la flotte est appelée Belle Époque), dessert depuis le XIXe siècle les principales localités entourant le lac. Sa gestion est confiée à la Compagnie générale de navigation (CGN).

On peut également naviguer à l'ancienne avec des barques traditionnelles telles que la Savoie, la Neptune ou la Vaudoise.

Sites touristiques

En dehors des villes du bassin lémanique, on trouve sur la côte suisse le château de Chillon (Vaud) dans son cadre romantique unique popularisé par La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau et Le Prisonnier de Chillon de Lord Byron.

L'île de la Harpe, appelée aussi île de Rolle, à 100 mètres environ du bord ; on y accède en été à la nage, ou en toute saison en bateau car il y a un quai.

Sur la côte du Chablais haut-savoyard, se trouve le village fortifié (et fleuri) d'Yvoire, aussi appelé « la perle du Léman », situé sur un éperon rocheux, la grande plage d'Excenevex, le château de Ripaille avec ses tours, son parc et son vignoble, et le prieuré de Meillerie, avec son église, sa tour et son bâtiment conventuel.

Le musée du Léman à Nyon, en Suisse, a pour but de faire prendre conscience des défis actuels du Léman : lutte contre la pollution, maintien de la faune et de la flore aquatique ainsi que la qualité de l'eau du lac.

Entre Vevey et Lutry se trouvent les vignobles de Lavaux, inscrits depuis 2007 au patrimoine mondial de l'humanité (UNESCO)[11].

Événements sportifs

Chaque année, au mois de juin a lieu la plus importante compétition de voile au monde sur plan d'eau fermé (lac), le Bol d'or. Près de 600 bateaux y prennent part en moyenne. Le but est de réaliser le plus vite possible l'aller-retour entre Genève (extrémité ouest du lac) et Le Bouveret (extrémité est du lac).

À la mi-septembre, une régate similaire est organisée mais en solitaire appelée la Translémanique en Solitaire.

Une autre régate importante a lieu : les 5 jours du Léman. C'est la plus longue course d'endurance en bassin fermé d'Europe. Au cours de l'année, de nombreuses autres régates se disputent sur le lac, les séries multicoques étant très bien représentées.

Le troisième samedi d'octobre a lieu le Marathon de Lausanne, qui longe le bord du lac Léman jusqu'à La Tour de Peilz.

Au début de juin, une randonnée cycliste a pour objet de faire le tour du lac.

La motomarine est interdite sur l'ensemble du lac Léman.

Photographies

Notes et références

  1. Jean-Blaise Besençon, Plongée dans le Léman secret ; A travers les grands herbiers du Léman, découverte des brèmes, des brochets, des tanches et des paysages magiques des vastes prairies lacustres. 02.11.2011 ]
  2. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 285036195X)
  3. Paul Guichonnet, Nature et histoire du Léman, Cabedita, 1994 (ISBN 9782882951205) [lire en ligne], p. 13 
  4. a et b Paul Guichonnet, Nature et histoire du Léman : Le Guide du Léman, Cabédita, 2007 [détail de l’édition]  page. 21
  5. Évian lieu de santé, Professeur Léon Binet, Librairie Plon, n° publication 9244 2e trim 1966, p13
  6. Arrêté préfectoral du 2 avril 2008 relatif (la mesure concerne également le Lac du Bourget et le Lac d'Annecy)
  7. Article de la Cipel consacré aux oiseaux du lac (2000)
  8. Convention du 16 novembre 1962 entre le Conseil fédéral suisse et le Gouvernement de la République française concernant la protection des eaux du lac Léman contre la pollution sur 16, novembre 1962. Consulté le 26 juin 2009
  9. Etienne Dubuis, « A la découverte du Léman », Le Temps, 10 juin 2011, pp. 12-13.
  10. Etienne Dubuis, « A 294 mètres sous la surface du Léman », Le Temps, 29 juin 2011, p. 14.
  11. Lauvaux, vignoble en Terrasses, UNESCO, 2007. Consulté le 26 juin 2009

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes



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