- Publier
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Pour les articles homonymes, voir Amphion (homonymie).
Publier
Vue de la baie d'Amphion depuis le parc des cèdres
Détail
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Arrondissement Thonon-les-Bains Canton Évian-les-Bains Code commune 74218 Code postal 74500 Maire
Mandat en coursGaston Lacroix
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Évian Site web Ville-publier.fr Démographie Population 6 130 hab. (2008) Densité 687 hab./km² Gentilé Publiérains ou Amphionnais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 372 m — maxi. 721 m Superficie 8,92 km2 Publier est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Elle est située dans le Chablais français, sur le lac Léman, entre Thonon-les-Bains à l'ouest et Évian-les-Bains à l'est, et face à Morges et Lausanne en Suisse. Avec 6 130 habitants au 1er janvier 2008, elle connaît une progression démographique forte avec +2,5 % par an depuis 1999.
C'est une station climatique et touristique, particulièrement l'été grâce à sa situation géographique privilégiée et sa plage, ainsi que ses infrastructures sportives modernes et diversifiées.
La commune regroupe le chef-lieu Publier, village situé en amont sur un plateau offrant un panorama sur l'ensemble du bassin lémanique et entouré de nombreux hameaux, et Amphion-les-Bains, station balnéaire au bord du lac.
Cette ancienne station thermale était très en vogue sous le Second Empire, et fréquentée en son temps par la cour sarde et les princes de Savoie qui venaient y profiter de ses eaux alcalines, ferrugineuses et sulfureuses. L'essor international de sa voisine Évian-les-Bains lui fit de l'ombre, et le thermalisme n'y est plus aujourd'hui pratiqué.
Sommaire
Géographie
Situation
Localisation
La commune de Publier se situe sur la rive sud du lac Léman, face à Morges (Suisse). C'est d'ailleurs entre Amphion et Morges que le lac atteint sa largeur maximale (13,8 km)[1]. Dominée par les Préalpes françaises, elle dispose du plus large accès direct sur le littoral français du lac. La commune est composée de la plaine d'Amphion, où se concentre une grande partie de l'activité économique (zones touristique, commerciale et industrielle). Un coteau abrupt et boisé sépare la plaine d'un plateau offrant un panorama somptueux sur le lac et la Suisse, où se situent le chef-lieu Publier ainsi que de nombreux hameaux. Les communes limitrophes de Publier sont Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains, Marin, Champanges et Larringes. Côté Suisse, la commune est indirectement limitrophe, séparée par le lac Léman, de Rolle, Morges et Lausanne.
Climat
Le climat y est de type montagnard en raison de la présence du Massif alpin. Néanmoins, bien que située à la bordure des Alpes, la commune est soumise à un climat particulier dû au lac Léman. Par la masse d'eau qu'il contient[Note 1], il génère dans son bassin un microclimat. En hiver, le lac restitue la chaleur mise en réserve durant l'été et adoucit le rude hiver montagnard. En été, il rafraîchit tout son pourtour. Cependant en hiver, lorsque certaines conditions climatiques particulières sont réunies — de l'air sec froid et stagnant en haute et moyenne atmosphère — l'humidité plus chaude qui s'élève des eaux du lac stagne et se transforme en épais brouillard qui s'accumule sur deux ou trois cent mètres de haut, pouvant stagner 100 mètres au-dessus du sol durant deux à trois semaines.
Ville Ensoleillement
(h/an)Pluie
(mm/an)Neige
(j/an)Orage
(j/an)Brouillard
(j/an)Moyenne nationale 1 973 770 14 22 40 Publier 2 108 1 116 NC NC NC Paris 1 630 642 15 19 13 Nice 2 668 767 1 31 1 Strasbourg 1 633 610 30 29 65 Brest 1 492 1 109 9 11 74 Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2007 :
Mois J F M A M J J A S O N D année Températures minimales (°C) -0,5 0.5 2,7 5,6 9,4 12,7 15,1 14,6 12.1 8,4 3,7 0,6 7,1 Températures maximales (°C) 3.5 5.2 8.7 13.0 17.3 21.1 24.2 23.1 19.5 14.1 7.9 4.3 13.5 Températures moyennes (°C) 1.3 2.8 5.5 9.2 13.3 16.6 19.3 18.4 15.4 10.9 5.4 2.1 10.0 Précipitations (hauteur moyenne en mm) 83 73 81 84 101 115 91 111 100 93 97 88 1116 Source: Météo Suisse[2] Voies de communication et transports
- Par bateau
- Le port de plaisance d'Amphion est desservi par la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN)[3] permettant des liaisons avec Yvoire, Thonon-les-Bains et Évian-les-Bains, en été seulement. Cette compagnie utilise notamment les vedettes Morges et Lavaux construites par les chantiers « Merré » à Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique) et lancées en 2005 et 2006 respectivement[4].
- Par route
- La commune est desservie par la route départementale 1005 (ex Route nationale 5) qui permet de rallier le Valais (Suisse) via Évian-les-Bains et Saint-Gingolph à l'est, ainsi que Genève et le réseau autoroutier français, accessible à Annemasse à 30 km, via Thonon-les-Bains.
- Transports en commun
- En 2010 la commune est desservie par les lignes L (Thonon - Amphion village) et M (Thonon - Marin via Publier centre) du réseau des Bus Urbains Thononais (BUS), exploité par la Société des transports de l'agglomération de Thonon (STAT)[5].
- Transport ferroviaire
- La gare d'Amphion n'étant plus en service, la commune est desservie par les gares de Thonon (à 6 km) ou Évian (à 4 km). À Publier se trouve l'embranchement ferroviaire de la SAEME, qui charge des bouteilles d'eau d'Évian et les expédie en France et en Europe.
- Aéroport
- L'aéroport le plus proche est celui de Genève-Cointrin, à 40 km environ.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Le territoire comporte deux parties distinctes :
- La plaine d'une part, occupée par Amphion-les-Bains qui s'est développée autour du vieux bourg (Amphion-village), qui concentre une grande partie de l'activité industrielle, commerciale et touristique. C'est dans la partie ouest de cette plaine que se trouve la zone d'activité commerciale (hypermarché, centre commercial) et industrielle (SAEME, Bolloré…) des Genevrilles. À l'extrême ouest se trouve le delta de la Dranse, classé réserve naturelle depuis 1980.
- Le plateau d'autre part, où se situent Publier et de petits villages, où la nature a une place plus importante (forêt…).
La commune comporte plusieurs villages et hameaux dont les principaux sont Avulligoz, Méserier, Gros Bissinges et Morand. Les autres hameaux sont le Pont de Dranse, Avonnex, La Bennaz, Petit Bissinges, La Confrérie, Chez Demay, La Guinchère, Bissinges, Piccolay, Baisinges, Chonnay, Chez Morand. Les lieux-dits de la commune sont Les Vignes Rouges, Le Mottay, Les Genevrilles, Le Vuarché, Les Sbleunes, Le Grand Pré, La Rive, Amphion-village, Le Bois Fleuret.
Logement
Le type de population est semi-urbain, et l'habitat est majoritairement de type résidentiel individuel, particulièrement sur le plateau. La commune compte de nombreux logements à vocation sociale, particulièrement dans le quartier de la Rive à Amphion (plus de 200 logements).
En 1999, le prix moyen de l'immobilier à la vente était de 3 331,39 €/m2 (moyenne nationale : 3 197 €/m2), ce qui en faisait la 363e commune la plus chère de France[6]. En 1999, sur l'ensemble des logements de la commune, 2,6 % sont des studios, 8,3 % sont des logements de deux pièces, 21 % en ont trois, 29,4 % des logements disposent de quatre pièces, et 38,7 % des logements ont cinq pièces ou plus[6].
En 2006, Publier totalisait 3 103 logements (contre 2 577 en 1999, soit une progression de 20,4 %), dont 2 368 résidences principales, 530 résidences secondaires ou occasionnelles et 205 logements vacants. 63,9 % des résidences principales sont des maisons, pour 35,9 % d'appartements. 66,3 % des habitants sont propriétaires de leur logement, alors que 31 % en sont locataires. Le nombre moyen de pièces par résidence principale est de 4,3 (5 pour les maisons, 3,2 pour les appartements). 20,7 % des résidences principales ont été achevées après 1999, et 10,1 % avant 1949[7].
En 2010, la commune est dotée de nombreuses chambres d'hôtel (dont un hôtel 2 étoiles) et de nombreux emplacements de camping (dont un camping 4 étoiles) pour l'accueil de touristes.
Projets d'aménagements
En octobre 2007, la commune a annoncé un projet de village portuaire à Amphion[8]. Le quartier du port va entièrement être rénové dans les années à venir en accord avec les associations de préservation de l'environnement, et en particulier les défenseurs du Lac Léman.
Ce quartier aujourd'hui désuet va être transformé en village portuaire, avec un nouveau port d'une capacité de 270 à 300 places, 250 logements mixtes dont certains se trouveront directement le long des quais d’amarrage des bateaux, 2 400 m2 affectés aux commerces, services, hôtellerie-restauration et équipements divers, et un espace de type esplanade en limite nord-ouest. Un parc arboré viendra agrémenter le centre du quartier. La place de la voiture sera limitée au cœur du site, impliquant une politique de développement du stationnement public aux abords du village portuaire, qui aura pour objectif de privilégier les déplacements piétons et la qualité du cadre urbain.
Ce projet de village portuaire entre dans le cadre de la politique communale menée pour l’aménagement du littoral. Après les étapes d’acquisition des propriétés privées du littoral communal, le port sera une nouvelle étape, marquant la volonté de préserver et d’aménager les 5 km de littoral dont dispose la commune, qui a souhaité repenser l’aménagement du quartier du port avec deux objectifs : le renforcement de la vie locale dans ce secteur et la réhabilitation de l’image de ce quartier quelque peu désuet aujourd’hui. Le début des travaux est programmé pour le premier semestre 2010.
Toponymie
L'origine des noms « Publier » et « Amphion » ainsi que de certains de ses autres hameaux est incertaine :
- Publier viendrait du vieux français « peuplier », lui-même tiré de peuple « populus » en latin[9], ou encore de sa traduction en patois du Pays de Gavot (« poble »), Publier se disant « Pobly » (ou « Pebly », version écartant cette thèse), dans le même langage[10].
- Le nom pourrait venir aussi d'une maison de campagne bâtie sur des riants coteaux par Publius, un romain.
- Amphion tirerait ses origines d’une rivière voisine, l’Oncion ou l’Ancion, devenu Anfion en patois par substitution du c en f, qui se serait transformé en Amphion[9].
- Il pourrait s'agir d'un mot de patois qui dans la langue du pays, signifierait « petit ruisseau »[11].
- L'origine étymologique pourrait être « en Fion », « au bord de l´eau »[12].
- Ou encore du nom de la villa d'un certain gallo-romain, Antio, Antius[13].
- Enfin le lieu-dit de Lyaud, village distant de plusieurs kilomètres, s'appelle Les Moulins d'Amphion, supposant une influence passée importante.
Histoire
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Haute-SavoieLe blason de Publier se blasonne ainsi : d'azur au lion d'argent armé et lampassé de gueules, issant d'un mont de trois coupeaux de sinople mouvant de la pointe, surmonté de trois étoiles aussi d'argent mal ordonnées, au chef cousu de gueules chargé d'une croix d'argent (Création : Marcel Sauthier, 1984, ancien président de l'Académie chablaisienne)[14].
Histoire générale
Article connexe : Histoire du ChablaisLa première occupation humaine dans les Alpes daterait du Néolithique. Sur la commune, il n'existe aucune trace de civilisation si ancienne. Mais un monolithe creusé d’une multitude de petites auges, appelées « pierre à cupules », situé près du hameau de la Bennaz, nommée « pierre des gaulois »[15] témoignerait de la présence sur le territoire communal des Ligures, peuple pré-celtique.
Au Moyen Âge, l’abbaye cistercienne Sainte-Marie-d’Aulps possédait de nombreux biens à Publier. La grange dite des Genevrilles était située à proximité de l'actuel hameau d'Amphion. Elle occupait l’est du delta de la Dranse et jouxtait le Léman. Il s'agit de l’emplacement de l’actuelle usine d’embouteillage des Eaux d’Évian. Son nom évoque le Genévrier, juniperus communis, arbuste des terres calcaires, incultes et pierreuses. Le comte de Savoie Amédée IV confirma aux moines d’Aulps leur droit de propriété sur ces terres en 1240 puis en 1249. Le 18 mars 1275, les revenus des Genevrilles furent cédés au chanoine de Genève Hugues d’Allinges sa vie durant. Les dépendances immobilières consistaient en un bâtiment, la grangia de Genevria cité en 1249. La même année, le moine d’Aulps Girold construisit un vivier non loin de la grange. Aujourd’hui, il reste des bâtiments des Genevrilles une imposante demeure bourgeoise appelée le « Clos d’Aulps » dont l’architecture trahit une transformation importante survenue au XVIIIe siècle, lorsque l'abbé commendataire d’Aulps Joseph-Emmanuel de Blonay en fit sa résidence.
La grange de Méserier appartenait à la même abbaye d'Aulps. Elle était implantée dans le hameau éponyme situé à l’est de la commune de Publier. Ces bâtiments étaient distants de quelques kilomètres des Genevrilles. Méserier est mentionnée dans un grand privilège octroyé à Aulps par le pape Alexandre III en 1181. Un texte du 31 mars 1229 désigne plusieurs bâtiments, au moins une « grande maison » et une sorte de grenier ou fenil distinct. Le 26 novembre 1599, le procureur de l’abbé d’Aulps conclut un accord avec Guy Joly seigneur de Vallon. Ce dernier céda les droits qu’il possédait au Biot en échange des propriétés monastiques de Méserier et des Genevrilles à la réserve, pour cette dernière grange, du domaine direct restant à l’abbé. En revanche, Méserier fut, semble-t-il, totalement abandonné au seigneur de Vallon. Aujourd’hui, un lieu-dit « L’Abbaye » près de Méserier évoque toujours la présence des moines d’Aulps[16].
Le thermalisme
La station thermale d'Amphion-les-Bains, a connu son heure de gloire entre le XVIIe siècle et le XIXe siècle.
- XVIIe siècle, les débuts du thermalisme
L'intérêt de ses eaux ferrugineuses fut découvert en 1670[17]. Dès 1685, l'observantin Bernard les recommandait pour les rétentions d'urines[18]. En 1786, l'analyse du docteur Tingry de Genève révèle que l'élément prédominant de cette eau est le fer, et contient une quantité notoire d'acide carbonique libre, de carbonate de chaux, de soude, de magnésie, de chlorure de calcium, d'alumine et de silice. Il précise aussi que l'eau d'Amphion ne s'emploie qu'en boisson et n'est pas tolérée par tous les malades, ses propriétés générales étant celles des eaux ferrugineuses fortement gazeuses[19].
- XVIIIe siècle, une station thermale très en vogue
Victor-Amédée II s'y rendit trois années de suite, et s'y trouva si bien qu'il en fit acheter le fonds. Il ordonna à son ingénieur Garella de fermer la fontaine et d'en rendre le séjour aussi commode qu'agréable[11] et fit élever le « Pavillon de la Source »[20], décoré de cette inscription : « Aquœ Meœ Prosunt Hominibus Infirmis Omnium Nationum[Note 2] », dont l'acrostiche est Amphion[21]. Il fut fréquenté par les princes de Savoie, les rois de Piémont-Sardaigne (qui y séjournèrent au moins six fois entre 1721 et 1780) et de grands personnages anglais ou savoyards durant tout le XVIIIe siècle[22].
C'est pourtant pendant cette période faste qu'un événement d'apparence anodine va sceller le sort du thermalisme à Amphion. Le comte de Laizer, gentilhomme auvergnat venu soigner sa gravelle durant la Révolution en 1790, un peu déçu par la cour d’Amphion, va boire au cours d'une promenade à Évian l’eau d’une petite source, « la source Sainte Catherine », située dans le jardin d'un certain Monsieur Cachat (qui donnera son nom actuel à la source éviannaise). Ayant vanté les mérites de cette source, cet homme sera à l’origine de la découverte des propriétés minérales de l’eau alcaline d’Évian, qui sera analysée en 1807 par le docteur Tingry[23]. Mais encore au début de l'Empire, l'utilisation des eaux d'Évian n'est pas encore vraiment lancée, la station commence seulement à être connue. Honorée de la visite prolongée du souverain ou de la famille royale, la source d'Amphion est toujours celle qui intéresse le plus de monde. Le préfet du Léman, M. de Barante, veut d'abord développer l'affluence à cette source, en faisant élever un bâtiment pouvant recevoir les curistes, à la fois hôtel et salle de jeux[24].
- Première moitié du XIXe siècle, le déclin dans l'ombre d'Évian
Au conseil général du Léman, Évian est représenté par l'avocat André Bron, juge de Paix. La ville, par son intermédiaire, demande en l'an IX (1800) la création d'un port à Évian. Le préfet du Léman transmet au ministère le souhait de la ville, qui est accepté. Les travaux commencent immédiatement, ils sont achevés en 1805. Aussi, l'empereur entreprend l'élargissement du Maupas de Meillerie, cet étranglement qui empêche de passer les convois importants vers l'est. Cette route de Paris à Milan par Genève et le Simplon (l'actuelle RD1005, ex-RN5) passera par le Chablais et fait d'Évian une ville-étape. Avec son port, cette voie de communication aisée qui la traverse, Évian réunit les conditions pour développer des activités économiques[25]. Amphion, faute d'hébergement convenable et de thermes, se fera sans mal supplanter par Évian[22], qui devint un centre thermal international qui fit oublier la jolie petite station voisine, fréquentée jadis par la cour sarde et les princes de la maison de Savoie[26].
- Deuxième moitié du XIXe siècle, un nouvel essor
Au milieu du XIXe siècle, l’établissement des eaux d’Amphion est pratiquement en ruine et abandonné depuis longtemps. Il appartient alors aux hospices d’Évian et un Français, Ernest Chéronet, va s’y intéresser. À partir du 1er août 1851, il loue à bail l’établissement et décide de le restaurer[27]. Il va y implanter un hôtel et un vaste parc (à la manière des jardins anglais). Pour attirer la clientèle, il va multiplier les attractions : concerts, reprises des bals et le célèbre jeu de la roulette. En 1861, Ernest Chéronet à la chance de découvrir une nouvelle source alcaline. Ainsi, les buveurs d’eau auront à la fois une source alcaline et une source ferrugineuse. À partir de ce moment, Amphion va développer pour la toute première fois un établissement d’hydrothérapie[9]. L'établissement renferme alors des salons de conversation, de lecture, les cabinets de bains et les douches, des logements pour les baigneurs et une piscine froide. Puis les jeux de hasard devenant légaux, il est créé un casino, activité alors connue uniquement dans la capitale. Des affiches étaient placardée sur les murs de Paris, où l'on pouvait lire « Casino d'Amphion, au bord du lac de Genève, même amusement qu'à Baden ou Hombourg »[28]. Puis, le casino fut fermé par le gouvernement Sarde et devint un hôtel thermal, qui prend le nom d'hôtel du Casino, puis d'hôtel des bains. Des gens de lettres et d'arts s'y rencontre, comme le Comte Waleswki (fils naturel de Napoléon), puis le Prince roumain Grégoire de Brancovan (1827-1886), père de la poétesse Anna de Noailles.
À la fin du XIXe siècle, on découvre, sur des terrains appartenant à Auguste Terrier, une nouvelle source alcaline[29]. Cette source, après captage, a un débit de 300 litres à la minute. C’est pourquoi on va lui donner le nom de source « Maxima » (du latin maximum). Par la suite, des experts découvriront d’autres sources dont une source sulfureuse[9],[30].
- XXe siècle, l'abandon du thermalisme
Les eaux d'Évian sont reconnues en 1878 par l'académie de médecine, et le ministère de la santé autorise sa mise en bouteille. La source Cachat est reconnue d'intérêt public en 1926[31]. Grâce à cela et sa capacité hôtelière bien plus importante, le développement de la station d'Évian en fait sa renommée internationale, ce qui fera rapidement oublier sa petite voisine délaissée des curistes. L'hôtel fut revendu vers 1910 à M. Postiaux, qui l'appela Hôtel des Princes, nom qu'il porte toujours aujourd'hui. Depuis 1966, il appartient à la famille Magnin. L'hydrothérapie n'y est plus pratiquée de nos jours, seule l'activité hôtelière y est proposée[32].
En 1965, la société des eaux d'Évian implante une usine d'embouteillage dans la zone industrielle d'Amphion.
L'hydraviation
- Amphion-les-Bains, capitale de l’hydraviation en octobre 1905 [33]
Dès 1905, les premiers essais aéronautiques sur flotteurs se déroulent sur les eaux du Léman français, d’abord à Amphion.
À Paris, Ernest Archdeacon était entré en contact avec le suisse Ernest Cuénod qui pratiquait la course en canot moteur et fréquente Alphonse Tellier. Il a convaincu Archdeacon de venir faire ses essais sur le vaste lac Léman où il mettra un puissant canot à disposition.
Au début du XXe siècle, Amphion-les-Bains est alors connu comme un lieu de villégiature fréquenté par l’élite et un spectacle insolite va s’y dérouler. Le canot cruiser Martini-I de 40cv et l’hydroplaneur sont à flot dans le port, devant les établissements Celle. C’est ainsi que sous les yeux de la population locale, ces pionniers s’élancent pour des essais de dix minutes visant au vol plané. Fin octobre 1905, au large du port, on tracte l’appareil qui n’arrive pas à décoller car le canot moteur manque de puissance et que le planeur est freiné par les vagues. Pour alléger ce dernier, on ôte les cloisons verticales entre les ailes, mais l’effet est dérisoire. Ces essais seront un échec[34].
- Le projet d’Hydrobase militaire d’Amphion pour les grands hydravions[33]
De gros hydravions ont failli venir s’installer à Amphion durant la Seconde Guerre mondiale. Suite à l’avance allemande en zone libre (novembre 1942), le Secrétariat d’État à l’aviation fait déboiser au bord du lac, dans une ferme d’Amphion, une bande de 200 m, large de 20 m, et commence rapidement des travaux (18 décembre 1942). Le lendemain le gouvernement de Vichy ordonne le repli des gros hydravions stationnés à Marignane vers le lac d’Annecy, à déplacer ensuite vers le lac Léman. Il donne son accord de principe sur les projets d’aménagement des nouvelles installations de la nouvelle hydrobase temporaire d’Amphion. L’intention est d’y poursuivre les essais et de pouvoir préserver les très gros appareils, à quelques lieux de là, en Suisse, au cas où les événements se gâteraient. Cela concerne les hydravions transatlantiques SE-200, Laté-631 et Potez Cams-161 qui nécessiteront trois postes différents au bord du Léman.
En janvier 1943, du matériel est expédié vers Amphion. Des travaux de canalisation d’eau et d’électricité, une mise à niveau sont effectués. Plus tard, on construit un hangar préfabriqué de 74x16m (garage Piquand), comme entrepôt, pour Latécoère, la SNCAN, la SNCASE, avec atelier d’entoilage et garage. Certains chalets servent de logements au personnel des trois compagnies. Des bureaux sont attribués à la « Commission d’essais des grands hydravions ». Un quai pour la mise à l’eau est réalisé dans la zone du port. Des grilles métalliques pour aérodrome sont soudées sur les chemins de roulement[Note 3].
Mais le 18 avril suivant les Allemands réquisitionnent deux Laté-631 et deux SE-200. Les avions quittent Marignane, décorés de cocardes allemandes, pour le lac de Constance (D), où ils seront rapidement coulés par les anglais ! L’hydrobase d’Amphion n’est alors plus nécessaire. La Commission d’essais sera dissoute le 30 juin 1944 suite à la libération de l’hydrobase de Biscarrosse. En 1946, une société nautique pense alors utiliser les lieux. Mais compte tenu des frais de remise en état on cherche un accord à l’amiable avec les expropriés. Enfin, en 1948, on y crée une colonie de vacances de cinq hectares, sous le nom de « Centre Vacances Aviation Civile Hydrobase », prévue pour 135 enfants de 6 à 13 ans du personnel de la DGAC[35] et de Météo-France[36]. Cet espace est aujourd'hui utilisé par l'Évian Thonon Gaillard Football Club comme centre d'entrainement. À citer encore le projet anecdotique et inabouti d’un aérodrome dans le lotissement du Grand Mottay, abandonné en 1955[37].
Politique et administration
La commune de Publier appartient au canton d'Évian, et à la communauté de communes du pays d'Évian.
Tendances politiques
L'ancien maire Bernard Comont était apparenté PS, la municipalité en place actuellement, sans étiquette, est apparentée divers gauche.
Lors des élections municipales de mars 2008, la liste « vivre et réussir ensemble » menée par Gaston Lacroix, seule en course, a été élue au premier tour avec 100 % des suffrages. Sur les 4 541 inscrits sur les listes électorales, 2 517 ont voté, soit un taux de participation de 55,43 %. À noter 20,02 % de bulletins blancs ou nuls[38].
Lors des élections présidentielles de 2007, le taux de participation a été de 84,14 % au premier tour, 38,88 % des suffrages allant pour Nicolas Sarkozy, 20,88 % pour François Bayrou, 18,90 % pour Ségolène Royal et 7,96 % pour Jean-Marie Le Pen. Au deuxième tour, Nicolas Sarkozy a reçu 62,59 % des voix contre 37,41 % pour Ségolène Royal pour un taux de participation de 82,64 %[38].
Pour le référendum de 2005, 69,19 % des inscrits se sont rendus aux urnes, le non récoltant 51,48 % des voix contre 48,52 % pour le oui[38].
Administration municipale
Le conseil municipal de Publier est composé d'un maire et de 28 conseillers municipaux, dont huit adjoints. La liste de Gaston Lacroix étant la seule à se présenter lors des dernières élections municipales, il n'y a pas de groupe d'opposition au sein du conseil municipal[39].
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du Conseil municipal :
Groupe Président Effectif Statut DG Gaston Lacroix 29 majorité … … 0 opposition Liste des maires
Deux maires ont été élus à Publier depuis 1989 :
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 2002[Note 4] Bernard Comont PS ... 2002 en cours Gaston Lacroix DG conseiller général du canton d'Évian Toutes les données ne sont pas encore connues. Instances judiciaires et administratives
La sécurité publique sur la commune est assurée par les services de police de Thonon et de gendarmerie d'Évian.
Publier relève du ressort de la Cour d'appel de Chambéry[40], des Tribunaux de grande instance et d'instance de Thonon, du Conseil de prud'hommes de Thonon, du Tribunal de commerce de Chambéry, ainsi que du Tribunal administratif de Grenoble[41].
En 2011, en application de la réforme de la carte judiciaire[42] la commune relèvera du ressort des Tribunaux de grande instance, d'instance et de commerce de Thonon, du Conseil de prud'hommes d'Annemasse, ainsi que du Tribunal administratif de Grenoble[Note 5].
Politique environnementale
Dans le cadre de sa politique de développement du tourisme et de protection des espaces naturels[Note 6], la commune de Publier a souhaité faire de ses rives du lac un véritable « poumon vert » ouvert à la promenade et à la baignade pour tous. Les zones de mouillages seront à terme strictement encadrées et restreintes afin de limiter considérablement les nuisances induites par la navigation des bateaux à moteur et de préserver la sécurité des baigneurs souvent mise à mal.
La municipalité a donc acquis un certain nombre de propriétés privées, dont les propriétés Yasmine et Acanthurus, le long du littoral et lancé un programme d’aménagement et de travaux qui permettra d’endiguer l’érosion des berges mais aussi une amélioration de la préservation de la nature par l’organisation des espaces et des activités, avec en particulier un vaste réseau de cheminement piéton.
Aujourd’hui, il existe déjà un réseau de chemins piétonniers ouverts aux promeneurs qui relie le haut et le bas de la commune. Ainsi, du port d’Amphion, on peut rejoindre le château de Blonay ou le griffon de Farquenoud et son panorama à travers des sentiers aménagés par les espaces verts de la commune.
Pour compléter ce réseau piétonnier, la commune a aménagé en 2005 les rives du lac, ce qui a ouvert aux promeneurs un cheminement allant du Parc Maxima, à l’entrée est de la commune, jusqu’à l’embouchure de la Dranse et sa réserve naturelle, soit un littoral de plus de 2,5 km. Un grand pont piétonnier est prévu au-dessus de la Dranse afin d'ouvrir ce lieu à un plus grand nombre de visiteurs et permettre de boucler le circuit qui fera le tour de la commune.
Fiscalité locale
Budget de la commune en 2007[43] :
Dépenses : 26 612 503 euros (fonctionnement : 9 479 501 euros, investissement : 17 133 002 euros). Recettes : 29 058 205 euros (fonctionnement : 11 933 124 euros, investissement : 17 125 081 euros).
Il ressort de ce compte administratif 2007 un résultat excédentaire de 2,9 millions d’euros qui seront, par décision du conseil municipal, affectés aux investissements pour 2,2 millions d’euros et en fonctionnement pour 700 000 euros[44].
Taux d'imposition appliqués dans la commune en 2008
Taxe : d'habitation foncière (bati) foncière (non bati) professionnelle droit de mutation Taux communal 10,25 % 9,60 % 24,00 % 10,67 % 1,20 % Taux intercommunal 2,70 % 2,91 % 14,36 % 3,18 % --- Taux départemental 5,33 % 7,65 % 23,02 % 7,08 % 3,60 % Taux régional --- 2,12 % 5,28 % 2,49 % --- Taux état --- --- --- --- 0,09 % Conservation des hypothèques --- --- --- --- 0,10 % Total 18,28 % 22,28 % 66,66 % 23,42 % 4,99 % Sources des données : Direction générale des impôts[45] Jumelage
Au 1er janvier 2010, Publier est jumelée avec :
- Barberino Val d'Elsa (Italie) depuis 2004[46].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Publier depuis cette date :
Évolution de la pyramide des âges de la ville de Publier, comparaison entre l'année 1999 et 1982[49] :
En 2006, le nombre total de ménages de la commune était de 2 368. Ces ménages comptent de un à six individus, voire plus. Voici ci-dessous les données en pourcentages de la répartition de ces ménages par rapport au nombre total de ménages.
Les ménages
Ménages de : 1 personne 2 pers. 3 pers. 4 pers. 5 pers. 6 pers. ou + Publier 22,04 % 32,04 % 20,21 % 18,38 % 5,71 % 1,62 % Moyenne Nationale 31 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 % Sources des données : INSEE[50] La fluctuation saisonnière de la population générée par le tourisme est d'environ 3 000 habitants[51].
Enseignement
Publier est située dans l'académie de Grenoble. Celle-ci évolue sous la supervision de l'inspection départementale de l'Éducation nationale de la Haute-Savoie[52].
La ville administre trois écoles maternelles et écoles élémentaires communales (écoles du centre et des Genevrilles à Amphion, et école du Grand Pré à Publier), totalisant en 2009-2010 234 élèves en maternelle répartis dans 10 classes et 378 élèves en primaire répartis dans 16 classes[53] .
Les élèves doivent ensuite aller dans les collèges gérés par le département (collèges à Évian-les-Bains et Thonon) puis dans le lycée géré par la région (lycée Anna de Noailles à Évian-les-Bains). Ils peuvent également se diriger vers les établissements privés d'Évian les Bains et de Thonon.
Manifestations culturelles et festivités
La Fête des Quais, le premier week-end du mois d'août : de nombreux exposants, sur les quais, présentent et vendent leurs œuvres et produits artisanaux. Un feu d'artifice est aussi tiré à cette occasion.
En mai 2008, la commune a accueilli à la cité de l'eau la coupe du monde de trampoline, tumbling et gymnastique acrobatique, organisée par la fédération française de gymnastique[54]. Pour cette coupe du monde réunissant les trois disciplines pour une première mondiale, 23 nations ont répondu favorablement, réunissant 260 sportifs de très haut niveau.
Le centre sportif de la Cité de l'Eau accueille régulièrement des expositions d'art, des concerts et des manifestations culturelles ou sportives[55].
Santé
Aucun équipement hospitalier n'est implanté sur la commune. Les soins hors médecine générale sont assurés aux hôpitaux du Léman, situés à Thonon et Évian[56].
Médias
La chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc[57] diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale.
En plus des stations de radio nationales, Publier est couverte par de nombreuses antennes locales dont France Bleu Pays de Savoie[58] sur 106,1 MHz, Radio 74[59] sur 88,8 MHz, Radio Plus[60], sur 93,0 MHz… De plus, grâce à la proximité de la frontière, il est aussi possible d'y capter de nombreuses radios suisses, dont les stations de la RSR[61] (Radio Suisse Romande), comme La Première, Espace 2 ou Couleur 3.
Le presse régionale est présente avec entre autres le quotidien Le Dauphiné libéré[62] et l'hebdomadaire Le Messager[63]. La mairie édite aussi un bulletin d'informations municipales trimestriel, le « Léman'œil », distribué gratuitement à la population[64].
Sports
Activités sportives
Un large choix d'activités sportives et de loisirs est proposé sur la commune par le Foyer de loisirs et d'animation d'Amphion-Publier(FLAP) : tennis, judo, danse, basket, randonnée, gymnastique, football… Le footballeur Oscar Londono, jouant actuellement au sein du club genèvois du Servette FC, fut de 1982 à 1998 membre du club de football d'Amphion-les-Bains au sein des juniors.
Infrastructures
Le stade Fernand David doté d'un terrain d'honneur et d'un terrain d'entrainement, où évolue le club de football de la commune, le CSAP (Club Sportif d'Amphion-Publier)[65].
La plage municipale d'Amphion, gratuite et surveillée, est aménagée de jeux d'enfants, d'un terrain de beach-volley, d'un terrain de pétanque, d'un mini-golf et d'un bar-snack.
Cinq terrains de tennis accueillent depuis 2000 un open international de tennis handisport[66].
Une grande partie du golf d'Évian, où se dispute le tournoi de golf professionnel féminin « Evian Masters » se situe sur le territoire de la commune.
Un mini-golf paysager propose deux pistes de 18 trous : un parcours « alpin » et un parcours « tropical », reconnaissables aux essences des arbres et plantes qui les aménagent.
Le complexe sportif de la cité de l'eau.
Cet équipement récent et moderne est implanté dans un grand espace vert ou l'on trouve fontaines et jets d'eau. Il est composé d'une salle omnisport gradinée (équipée d'un mur d'escalade), d'un espace nautique couvert comprenant une piscine (bassin de 25 m), une piscine à vagues, un toboggan de 100 m et une fosse à plongeons (Aquagym et cours de natation y sont proposés), ainsi que d'un espace forme doté de deux jacuzzis, deux saunas, une salle de musculation, une salle de cardio-training et d'une salle de cours collectifs[67]. En 2003, la cité de l'eau a accueilli le centre international de presse du sommet du G8 d'Évian, où les médias du monde entier étaient présents[68].
Centre d'entrainement et de formation aux métiers du sport :
En 2010, suite à l'accession en ligue 2 de l'Évian Thonon Gaillard Football Club, ce dernier devait se doter d’un véritable centre d’entraînement pour son équipe professionnelle. Il est aujourd'hui temporairement situé à Amphion en bordure du lac, sur le site de l'ancienne hydrobase militaire, prêté par le Conservatoire du littoral jusqu'au 14 juillet 2012. Le bâtiment de 300 mètres carrés a été complètement remis à neuf et converti en vestiaires, salle de soins, salle de repos et de presse, sauna et en bureaux individuels pour le staff technique, afin d'accueillir les joueurs dans de bonnes conditions[69]. Ce centre y restera implanté pour la saison 2011-2012 de ligue 1. Après quoi, il sera transféré sur le domaine de Blonay où sera aussi établi le centre de formation aux métiers du sport, projet initié par le maire Gaston Lacroix et Franck Riboud, PDG de Danone et président d'honneur du club. Le château sera réhabilité afin de permettre l'accueil et l'hébergement des stagiaires, de l'équipe professionnelle ainsi que du siège administratif du club, et quatre à cinq terrains d'entrainement y seront créés[70].
Lieux de culte
La commune compte deux lieux de culte catholique : l'église Saint-Ferréol à Publier et la chapelle Notre-Dame-de-la-Rencontre à Amphion. Ils dépendent du doyenné du Chablais[71], lui-même partie de la paroisse Saint-André en Gavot-Léman[72] du diocèse d'Annecy.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2007, le revenu fiscal médian par ménage était de 21 235 €, ce qui plaçait Publier au 2 614e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[73].
Emploi
En 2006, la population active de la commune était de 2 972 personnes, dont 237 chômeurs, soit un taux de chômage de 8 %[7]. Grâce à un tissu économique dynamique, la commune s’assure une certaine autonomie en matière d’emploi, notamment avec la présence à Amphion de l’usine d’embouteillage des Eaux Minérales d’Évian (Groupe Danone), leader mondial dans son secteur et les Papèteries du Léman (Groupe Bolloré), leader mondial en papier d’impressions minces.
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers Publier 0,7 % 5,9 % 10,2 % 20 % 33,2 % 30 % Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 % Sources des données : INSEE[74] Entreprises de l'agglomération
En 1965, la société des eaux d'Évian implante une usine d'embouteillage sur la commune, permettant un développement économique et financier considérable.
En 2004, la commune comptait 229 établissements de treize types, et a vu la création de 26 entreprises la plaçant au 1 829e rang national[75]. Les établissements de l'industrie agricole et alimentaire représentent 1,3 % du nombre total d'entreprises avec un nombre de trois entreprise, les industries des biens de consommation représentent 1,3 % avec trois établissements, les industries des biens d'équipement une part de 2,2 % avec cinq entreprises. L'industrie des biens intermédiaires comporte onze entreprises soit 4,8 %, la construction avec ses trente huit entreprises représente 16,6 %, le commerce représente pas moins de 24,9 % du nombre total d'entreprises avec cinquante sept établissements, le transport comprend quatre établissements soit 1,7 %. Les activités immobilières totalisent neuf entreprises soit 3,9 %, les services aux entreprises représentent 11,8 % avec vingt sept établissements, les services aux particuliers comprennent quarante neuf entreprises soit 21,4 % et enfin pour ce qui touche au dernier type d'établissement à savoir l'éducation, la santé et l'action sociale on dénombre vingt trois entreprises soit 10 % du nombre d'établissements total[75].
Une vingtaine d'entreprises sont implantées dans la zone industrielle d'Amphion. Telle que, la SAEME (Société anonyme des eaux minérales d'Évian), qui en 1965, construit son usine d'embouteillage à Amphion, l'eau y étant acheminée depuis la source par des canalisations en acier inoxydable. Il est possible de visiter cette usine d'embouteillage, la plus grande du monde avec 5 millions d'unités par jour[76]. On trouve également Bolloré avec son usine des Papeteries du Léman spécialisée dans la fabrication de papiers fins, le papier à cigarettes Zig-Zag notamment. Enfin on peut citer la Sagradranse, une société suisse exploitant les sables et graviers de la Dranse.
La commune héberge également les bureaux administratifs de la SASP[77] Évian-Thonon-Gaillard football club évoluant en ligue 1, dans le bâtiment « la petite arche », situé au lieu-dit Pont de Dranse[78].
Culture et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Monuments laïques
Le jardin votif Anna de Noailles a été élevé par les amis d'Anna de Noailles, en 1938, sous forme d'un temple votif signé de l'architecte Emilio Terry[79] dans le jardin d'Amphion, celui de la villa Bassaraba, où la poétesse vint pour la dernière fois en septembre 1916. Il est situé en bordure du lac et ouvert au public. Ce petit temple de pierre rose à ciel ouvert, est constitué de six double piliers disposés en cercle autour d'une colonne portant une urne, et réunis par un toit conique semblable à celui d'un temple de l'amour. L'urne dorée qui est au centre porte ce quatrain, début de son poème « Paradis à Amphion »[80], qu'Anna de Noailles elle-même avait composé pour y être gravé dans son temple :
« Étranger qui viendras lorsque je serai morte, Contempler mon lac genevois, Laisse que ma ferveur, dès à présent t'exhorte,
À bien aimer ce que je vois[81]. »Le Griffon de Farquenoud, dont la buvette offre une eau minérale aux caractéristiques comparables à l'eau minérale d'Évian.
Monuments religieux
L'Église Saint Ferréol à Publier
La Chapelle Notre-Dame de la Rencontre à Amphion-les-Bains, dont la décoration est l'œuvre d'André Poirson, un artiste local qui a composé un retable de son style représentant Moïse au buisson ardent, la Pentecôte et le baptême de Jésus, complété de nombreux panneaux décoratifs, sculptés et peints[82]. Maurice Novarina fut, de 1954 à 1959, l'architecte de cet édifice religieux[83].
La Chapelle Saint-Étienne de Blonay, XIIe siècle :
Au cœur du domaine de Blonay, le charme des vieilles pierres de la chapelle Saint-Étienne est saisissant. C’est un bel exemple de l’architecture rurale des XIIe siècles et XIIIe siècles. Vendue à la Révolution, elle deviendra même un bâtiment agricole et une bergerie. Elle retrouvera sa vocation initiale lorsqu’elle sera rachetée par les oblats de Saint François de Sales. Depuis 1941, elle est classée à l’inventaire des monuments historiques et fut restaurée à plusieurs reprises[9].
Patrimoine architectural
Le Domaine de Blonay :
Le château de Blonay actuel est de style néo-Renaissance. Sa façade au midi comporte un avant-corps où la porte d'entrée est surmontée des armes de la maison de Blonay. Le château est flanqué, au couchant, par une grosse tour carrée aux fenêtre richement ouvragées. Une étroite tourelle ronde se dresse dans un angle nord-est. L'un des salons du rez-de-chaussée conserve d'intéressantes tapisseries[84].
L’actuel domaine de Blonay, situé aux limites de la commune de marin, s’élève sur les ruines de l’antique château fort de la chapelle Saint-Étienne. Autrefois, cette place forte permettait de surveiller les voies de communication entre le bas Chablais et le pays de Gavot et tout particulièrement le pont sur la Dranse.
En 1755, le baron Claude Louis de Blonay fait l’acquisition de la seigneurie qui sera ensuite vendue comme bien national durant la Révolution. Le nouvel acquéreur, la famille Antonio de Thonon fait alors construire, à l’emplacement actuel du château, une maison carrée d’un étage. En 1867, la famille Blonay rachète la propriété. François de Blonay fait alors rehausser la maison d’un étage et construire un donjon carré à tenons. C’est l’aspect actuel du château. Jusqu’en 1928, il est occupé par la congrégation de Saint François de Sales puis par différentes associations religieuses. Durant cette période, le château est plus connu sous le nom de château des pères. C’est en 1995 que la commune de Publier en fait l’acquisition[9].
La Demeure dite « le Vieux Mottay » :
Cette demeure construite en 1666 (date gravée sur le portail) a été versée en 2007 à l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Rhône-Alpes[85]. Situé dans le hameau d'Amphion-les-bains, cet édifice, dont on ne connaît pas l'origine exacte, aurait été construit pour les Chartreux de Ripaille, qui possédaient aussi un château avec parc, la commanderie de Ripaille et d'autres bâtiments. Après la révolution, le Vieux Mottay retiré aux chartreux devient bâtiment rural avec four, grange et bâtiments d'habitation. Ce lieu inspire le peintre Antoine Lumière qui l'achète en 1898 et qui l'immortalise en peignant « de 1898 à 1904, un vaste décor pour sa maison de La Ciotat qu'il nomme le Vieux-Mottay[86]. »Le Vieux Mottay, devenu bâtiment rural subira au XXe siècle plusieurs remaniements. Il comporte actuellement une chapelle, des auvents de portail, et il conserve les armoiries sculptées sur la porte, un blason aux armes de la Savoie.
Patrimoine environnemental
La commune dispose sur son territoire de la Réserve naturelle du delta de la Dranse[87]. Classée depuis le 17 janvier 1980, cette réserve située entre Amphion et Thonon et couvrant l'embouchure de la Dranse sur 53 hectares, possède une faune et une flore riches et très variées. Il s'agit du dernier delta lacustre sauvage des rives du Léman. En visite, on peut y rencontrer de nombreuses espèces de reptiles et d'amphibiens, des castors, ainsi que plus de 200 espèces d'oiseaux. Certaines espèces s'y reproduisent de façon régulière (Martin-pêcheur, Fuligule morillon, Grèbe castagneux, Mouette rieuse…) ou de manière plus exceptionnelle (Canard chipeau, Nette rousse…). Le Delta de la Dranse est le seul site de reproduction en Rhône-Alpes du Goéland cendré. Cette petite colonie (de 5-6 couples) représente 15 à 20 % de la population française et est la plus méridionale d'Europe. Ce site constitue l'un des lieux de chasse de certains rapaces (Faucon pèlerin, Faucon hobereau, Épervier d'Europe…) ou de nourrissage d'autres oiseaux (Héron cendré, Harle bièvre…), sans qu'on ait prouvé à ce jour que ces espèces nichent sur le site lui-même. Il s'agit également du dernier site de fixation naturel de la Sterne Pierregarin dans tout le bassin supérieur de Rhône[88]. La flore est aussi représentée à travers près de 800 espèces montagnardes, alpines et méridionales, ce qui représente le tiers de la flore de Haute-Savoie, parmi lesquelles on trouve 23 espèces d'orchidées. La réserve est un lieu protégé, ainsi, même s'il est possible de la visiter[89] certaines précautions doivent être prises. Celles-ci sont indiquées à l'entrée de la réserve.
Espaces verts
Un territoire largement boisé offre de nombreux espaces verts (239 m² par habitant) représentant plus de 50 essences différentes.
Au printemps, le service des espaces verts de la commune dispose de quelque 18 000 plants de diverses fleurs à mettre en place : géraniums, bégonias, dahlias, impatiences, verveines, cosmos, gazanias… En automne, 12 200 bulbes de tulipes, jacinthes, narcisses…, 16 000 pensées, pâquerettes, myosotis…, et 500 chrysanthèmes sont mis en place. Ces efforts ont été récompensés en 2007 par l'obtention d'une deuxième fleur au concours national des villes et villages fleuris[90].
Le parc des Cèdres entre le complexe Nautique de la Cité de l'eau et le lac. Ce parc constitue un lieu de calme, de repos mais aussi de sport et de rencontre. On y trouve une pelouse verdoyante, des arbres exceptionnels, un parcours VITA, des tables de pique-nique, un terrain de pétanque, un petit port.
Le parc Maxima, à l'entrée est d'Amphion, où se trouve la source du même nom. Ce parc a été versée en 2003 à l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Rhône-Alpes[91].
Le parc de la propriété Les Cygnes, avenue de Noailles à Amphion. Ce parc a été versée en 2003 à l'inventaire général du patrimoine culturel de la région Rhône-Alpes[92].
Autres parcs :
Miroir, mairie, bibliothèque, Mottay, plage municipale, Pré curieux, Clos fleuri, parc Yasmine, espace fontaine Souriane, domaine de Blonay, parc de la cité de l'eau. La commune totalise 378 989 m2 de parcs publics[93].
La forêt :
Omniprésente sur la commune, elle regorge de richesses naturelles qu'il est possible de découvrir en parcourant les 8 km de sentiers de randonnées pédestres, qui offrent des panoramas imprenables sur la Baie d'Amphion ou les montagnes.
Le littoral du lac Léman est propice aux baignades estivales (plage gratuite et surveillée), est un lieu de promenades et de découvertes d'éléments naturels (faune et flore) inédits.
Patrimoine culturel
Le centre sportif de la Cité de l'Eau accueille régulièrement des expositions d'art. Les artistes, souvent inconnus et locaux, peuvent ainsi exposer leurs œuvres pendant plusieurs semaines. Ces expositions sont entièrement financées par la commune[94].
Publier et le cinéma
Plusieurs films ont été tournés à Publier, les bords du lac servant de décors naturels :
- en 1992, Toutes peines confondues de Michel Deville, avec Patrick Bruel, Mathilda May, Jacques Dutronc
- en 1986, Le Caviar rouge de et avec Robert Hossein, Candice Patou
- en 1981, Tout feu, tout flamme de Jean-Paul Rappeneau, avec Yves Montand, Isabelle Adjani, Alain Souchon
- en 1985, L'Effrontée de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy… tourné dans la propriété du Pré Fleuri.
Personnalités liées à la commune
- Django Reinhardt (° 1910 – † 1953) - Guitariste gitan
En séjour en Haute-Savoie en 1943, Django Reinhardt rend hommage à Amphion en intitulant un des morceaux de son album Pêche à la mouche, « Folie à Amphion »[95].
- Anna de Noailles (° 1876 – † 1933) - Poétesse et romancière
Anna de Noailles a longtemps vécu dans la commune. Née Anna de Brancovan, issue de la famille des princes de Valachie, elle épouse, le 18 août 1897, l'officier Mathieu de Noailles à la mairie de Publier. Elle immortalisera Amphion avec le poème, « Paradis à Amphion »[80],[97].
Son père, prince de Brancovan, avait entrepris de grands travaux dans la propriété au bord du lac « Bassaraba », dont une partie est plantée de vignes. C'est dans cette magnifique propriété que la comtesse et poétesse Anna de Noailles réunissait des célébrités : hommes politiques, comme Edouard VII prince de Galles[98], savants, musiciens, poètes et écrivains, comme Marcel Proust[99] y séjournent.
Elle aimait le lac Léman et sa propriété de « Bassaraba ». Elle y choisit elle-même l'emplacement du pavillon mémorial construit l'année de sa mort. Les marches qui le précèdent du côté lac ont aussi leur signification : elles invitent à s'embarquer vers le rêve[100].
Elle a célébré les douces splendeurs d’Amphion, son cher refuge où elle a trouvé solitude et repos.« Petite fille, j’ai goûté des moments de paradis à Amphion, dans l’allée des platanes étendant sur le lac une voûte de vertes feuilles ; dans l’allée des rosiers, où chaque arbuste, arrondi et gonflé de roses, laissait choir ses pétales lassés sur une bordure de sombres héliotropes ; je respirais avec prédilection le parfum de vanille qu’exhalaient ces fleurs exiguës, grésillant et se réduisant au soleil, commun charbon violet. »[101].
Comme l’a écrit Charles Du Bos, « il règne à Amphion un calme, une épaisseur et une intensité de calme, dans lequel on est pris comme en globe infrangible et tutélaire »[102].
Au début de 1933, elle tombe gravement malade et, après plusieurs mois de souffrance, ayant dit adieu à ses amis, elle meurt le 30 avril.
- Edgar Quinet (° 1803 – † 1875) - Écrivain et historien
Il a vécu à Amphion avec sa seconde femme, la roumaine Hermione Asaky, qui mentionne le lieu dans ses Mémoires d'exil [103]
Vaillat, Léandre (1878-1952) / Naissance : 1878 , Publier (Haute-Savoie) / Mort : 1952-10-01 , Paris est un homme de lettres, critique d'art et un auteur d'ouvrages sur la danse
André Maurois (° 1885 – † 1967) - Écrivain, biographe, académicien Il a passé des vacances sur le lac Léman dans sa jeunesse, dont il rappelle l'heureux souvenir d'Amphion dans « Journal d'un tour en Suisse [104]».Compléments
Bibliographie
- Alphonse Alriq, Notice sur les eaux alcalines et ferrugineuses d'Amphion-les-Bains près d'Évian, éd. Impr. de Plantaz, 1869, (ASIN B001CHRHRE)
- F. Andier, Eaux minérales alcalines d'Évian et minérales, férugineuses, acidulées d'Amphion, éd. P.A. Bonnant (Genève), paru en 1848.
- Armand Rotureau, Des principales eaux minérales de l'Europe, Volume 3, éd. Victor Masson, paru en 1859, p. 27 à 33
- A. Dupraz, Essai sur les sources alcalines d'Evian et les sources ferrugineuses d'Amphion et de la Grande Rive, éd. des frères Munier, paru en 1954.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- 89 milliards de mètres cubes.
- « Mes eaux soignent les souffrants d'où qu'ils viennent. »
- 19 décembre 1942. Concrètement, il occupe illégalement des terrains appartenant à la « Société d’exploitation des sables et graviers de la Dranse » (société Suisse), ceux d’une ferme privée et d’autres de la commune de Publier. L’aspect sera régularisé le 12 avril par un ordre de réquisition à l’effet rétroactif au
- Bernard Comont meurt en 2002 en cours de mandat.
- La réforme prévoit la création d'un tribunal de commerce à Thonon, et le rattachement du conseil de prud'hommes de Thonon à celui d'Annemasse
- la page correspondante du site de la ville. Ce chapitre est la recopie de
Références
- Paul Guichonnet, Nature et histoire du Léman. Le guide du Léman, éd. Cabedita, collection « Sites et villages », 1994 (ISBN 2-88295-120-5, 9782882951205), p. 10.
- Météo-Romandie. Données pour Lausanne-Pully
- page d'accueil sur site de la Compagnie Générale de Navigation sur le lac Léman. Consulté le 8 novembre 2010
- Historique sur site de la Compagnie Générale de Navigation sur le lac Léman. Consulté le 15 janvier 2010
- Plan du réseau : Plan de l'ensemble des lignes régulières et des lignes de transport à la demande sur Bus urbains Thononais. Consulté le 8 novembre 2010
- Publier - Haute-Savoie (74500) sur journaldunet.com. Consulté le 15 janvier 2010.
- Recensements sur site de l'Insee. Consulté le 15 janvier 2010.
- Projet village portuaire sur site de la ville, 8 octobre 2007. Consulté le 15 janvier 2010.
- mairie de Publier. Histoire de la commune,
- mars 2008. Prospectus de la paroisse Saint-André en Gavot-Léman,
- Raoul Bravard, Ces savoyards, Michel Lévy frères, 1862, p. 69.
- Gilbert Künzi, Lieux-dits entre Dranse et Arve. Chablais savoyard et Faucigny, Editions Cabedita, Collection « Archives vivantes », 2002 (ISBN 2-88295-203-1, 9782882952035), p. 21.
- Académie florimontane, en 1897, cité par Raoul Bravard, Ces savoyards, Michel Lévy frères, 1862, p. 69. Selon un article de Charles Marteaux publié dans la Revue Savoisienne de l'
- la banque du blason. D'après GASO,
- Jean-Philippe Buord, Jean-Jacques Gabut, Les mystères de la Haute-Savoie, Editions de Borée, 2005 (ISBN 2-84494-300-4, 9782844943002), p. 242.
- Arnaud Delerce, Recherches sur le chartrier d'Aulps. Reconstitution, édition et commentaire des chartes d'une abbaye cistercienne de montagne (1097-1307), thèse de l'EHESS (Ecole des Hautes études en Sciences Sociale), Volume 1, 2009, p. 131-136. Page d'accueil de l'EHESS. Consultée le 6 juillet 2011.
- CHRONOLOGIE sur site de l'assemblée des pays de Savoie. Consulté le 15 janvier 2010.
- Marc Boyer, Histoire générale du tourisme du XVIe siècle au XXIe siècle, L'Harmattan, 2005 (ISBN 2-74758-432-1, 9782747584326), p. 62.
- Maxime Durand-Fardel, Dictionnaire général des eaux minérales et d'hydrologie médicale (Volume 1), Baillière, 1860, p. 87.
- Maxime Durand-Fardel, La Savoie, Grirard, 1961, p. 61.
- Alfred de Bougy, Voyage dans la Suisse française et le Chablais, avec une carte, Poulet-Malassis et de Broise, 1860, p. 209.
- Marc Boyer, Histoire générale du tourisme du XVIe siècle au XXIe siècle, L'Harmattan, 2005 (ISBN 2-74758-432-1, 9782747584326), p. 71.
- Françoise Breuillaud-Sottas (Thèse sous la dir. André Palluel-Guillard), La Prodigieuse ascension des eaux d'Évian (1790-1914), Université de Savoie, 2003.
- Louis Girod, Évian et le Chablais: au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, collection « Sites et villages », 1993 (ISBN 2-88295-091-8, 9782882950918), p. 191.
- Louis Girod, Évian et le Chablais: au fil de l'histoire, Éditions Cabedita, collection « Sites et villages », 1993 (ISBN 2-88295-091-8, 9782882950918), p. 192_193.
- Thérèse Leguay, La Haute-Savoie, Editions de Borée, 2001 (ISBN 2-84494-056-0, 9782844940568), p. 112.
- Joseph Dessaix, Évian-les-Bains et Thonon : guide du baigneur et du touriste, Bureau de la Nymphe des Eaux, 1864, p. 80.
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- Anna de Noailles, Les forces éternelles paru aux éditions Fayard en 1928
- Autour du Léman, de Ric Berger, éd. Cabedita p.153
- lire l'article Hommage à André Poirson, bulletin municipal de St Jorioz de novembre 2007, p.8
- Guide des églises nouvelles en France, de Jean Capellades, publié par Éditions du Cerf en 1969 p.244.
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- mairie de Publier Les espaces verts en chiffre de la
- consulter Programme des expositions
- Django, de Michael Dregni p.307
- Estampe de Jean-Louis Forrain, 1914
- Lire le poème complet
- Anna de Noailles, Le Livre de ma vie, éd. Bartillat
- lire la lettre Correspondance avec sa mère du dimanche 10 septembre 1899
- Autour du léman, de Ric Berger, éd. Cabedita p.154
- Anna de Noailles, le livre de ma vie, éd. Bartillat, p.91
- Charles Du Bos, La Comtesse de Noailles et le climat du génie, éd. La Table Ronde paru en 1949
- ISBN 2737700876) Paul Guichonnet, « Le Guide du Léman », édition La Manufacture, Lyon, 1988, p. 246 (
- 1948, éditions Aux Portes De France, p. 48-49 Parution : 1948
Catégories :- Commune de la Haute-Savoie
- Chablais
- Commune riveraine du lac Léman
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