- Yvoire
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Yvoire
Porte médiévale
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Arrondissement Thonon-les-Bains Canton Douvaine Code commune 74315 Code postal 74140 Maire
Mandat en coursJean-Claude Fert
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bas-Chablais Site web Yvoire Démographie Population 817 hab. (2008) Densité 262 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 372 m — maxi. 441 m Superficie 3,12 km2 Yvoire (Ivouère en francoprovençal) est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie, dans le canton de Douvaine, et la région Rhône-Alpes. La commune appartient à la Communauté de communes du Bas-Chablais.
Yvoire est un village médiéval fortifié situé sur les rives du lac Léman. Le village est classé parmi les plus beaux villages de France. C'est l'une des destinations touristiques les plus prisées du Chablais français. Le village est récompensé chaque année depuis 1959 dans le cadre du Concours des villes et villages fleuris où il est actuellement classé au premier rang (quatre fleurs) et classé au Grand prix national du fleurissement depuis 1995 et ayant reçu la médaille d'argent à l'édition de 2002 du concours européen du fleurissement.
Sommaire
Géographie
Yvoire se trouve en Haute-Savoie dans l'arrondissemnt de Thonon-Évian. Yvoire se situe sur les rives du lac Léman, à 30 minutes d'Annemasse et de la sortie de l'autoroute.
Héraldique
Les Armes de " Yvoire "se blasonnent ainsi :D'azur à une croix d'or, à une rivière d'argent brochant en pointe,sur laquelle nagent deux cygnes aux ailes éployées , un dans chaque canton.
Histoire
Les constructions les plus anciennes remontent au XIIe siècle (création de la seigneurie d'Yvoire). Sa situation stratégique entre le petit et le grand lac n'a pas échappé au Comte Amédée V de Savoie qui dès 1306 entreprend d'importants travaux de fortifications. Durant un demi-siècle, le village joue un rôle militaire important qui vaut à ses habitants l'obtention de franchises (droits et privilèges) en 1324. C'est au cours du XVIe siècle qu'Yvoire subira les assauts les plus durs de son histoire ; le village est découronné de ses remparts, le château est incendié par les Bernois et restera sans toit pendant 350 ans. Son importance stratégique et militaire s'en trouvera définitivement affectée.
Des projets grandioses visant à en faire une place-forte de très grande importance au XVIIe siècle n'ayant pas abouti, le village plongera dans l'anonymat, ce qui le préservera de toute transformation intempestive, et il ne sera qu'un humble village d'agriculteurs et de pêcheurs.
De nombreux monuments témoignant du passé subsistent : remparts, portes, fossés, maisons. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'agriculture et la pêche laissent place progressivement au tourisme. Les habitants garnissent petit à petit leurs maisons de fleurs. En 1959, Yvoire est primé pour la première fois au concours des villes et villages fleuris ; au fil des années, il figure parmi les lauréats aux concours nationaux de fleurissement (1992, 1995, 1998, 2001, 2007). Aujourd'hui, Yvoire est abondamment fleuri en été et tend à le devenir en toutes saisons. Le village d'Yvoire a fêté ses 700 ans en 2006 et, depuis plus de vingt ans, fait partie de la prestigieuse association des plus beaux villages de France.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Jean-Claude Fert ... ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 271 305 335 357 432 639 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château d'Yvoire[1]. Construit au XIVe siècle, il fut rapidement détruit par les Bernois lors d'un des nombreux conflits qui les opposèrent aux comtes de Savoie. Il est relevé dans le courant du XVIe siècle et le donjon est reconstruit au début du XXe siècle.
- Château de Rovorée[2].
- L'église dédiée à Saint Pancrace est porteuse d'un passé chargé d'histoire. Elle a été transformée à plusieurs reprises. Le clocher actuel est un clocher à bulbe, typique de l'architecture religieuse savoyarde et piémontaise. Il a été construit entre 1856 et 1858. Au départ il était recouvert d'écailles en fer étamé. Au fil du temps le clocher a rouillé ; il est maintenant recouvert d'acier inoxydable ; la flèche et le coq à son faîte sont recouverts d'or.
- Il existait jusqu'en 2005 un vivarium, créé dans une ancienne demeure du vieux bourg accolée aux remparts du XIVe siècle.
- Le Labyrinthe - Jardin des Cinq Sens situé au cœur du village, créé en 1988 à la place de l'ancien potager du château, il a été restauré selon l'art des jardins clos du château du Moyen Âge. Le jardin est classé Jardin remarquable de France. Il s'étend sur 2 500 m² et est organisé autour d'un cloître végétal avec plantes médicinales et aromatiques, fontaines, volières, roses anciennes et arbres fruitiers palissés.
Transports
La commune est desservie par la route départementale 25 reliant Hermance à Sciez.
Le port d'Yvoire permet d'assurer des liaisons avec les principaux ports du lac Léman, notamment Nyon, à bord des navires de la Compagnie générale de navigation.
Économie
La principale activité économique de la commune est liée aux activités touristiques et à l'artisanat local.
Tourisme et événements
Plusieurs festivals sont organisés dans le village avec des groupes de la région.
- Philatélie : La Poste française a émis le 27 mars 2006 un timbre de 0,53 euro consacré à Yvoire[3].
- Juillet-Août : Jeud'Yvoiriens, chaque jeudi soir, l'Office de tourisme propose une animation (danse, théâtre, spectacle, concert...)
- Le premier dimanche de septembre : La journée des peintres, des peintres amateurs viennent peindre des vues d'Yvoire sous l'œil des passants.
Personnalités liées à la commune
- Alfred de Bougy (1814-1874) visita le village. Voici comment il le décrit : « un ramassis de laides cahutes élevées sur un terrain en pente, tourmenté, rocailleux, qui descend au lac ; les rues — si l'on peut donner ce nom à des passages nauséabonds, à peu près impraticables —, servent de rigoles à l'eau des fumiers ; les plus apparentes de ces masures ressemblent à des loges à porcs, la fumée en sort par des portes basses ; bêtes et gens vivent pêle-mêle, mangent et boivent au même pot, grouillent dans d'étroits et fétides réduits ; là, toute chose est repoussante, difforme, et pue la misère. » Entrant dans l'auberge dont « une branche de sapin pendait en guise d'enseigne, suivant l'usage campagnard au toit dont le bord était très large », il rapporte « Dès que j'eus mis les pieds dans ce lieu étroit, peu aéré, affreusement malpropre, je sentis des fourmilières de puces faire l'ascension de mes jambes, et des nuées de mouches vinrent bourdonner à mes oreilles. » (...) « Je m'assis au bout d'une table occupée par quelques buveurs qui ressemblaient plutôt à des animaux qu'à des êtres humains, dont le langage était une sorte de grognement inintelligible, le patois un idiome des plus barbares. »
Galerie de photos
Notes et références
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, p.56.
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, p.74.
- http://www.wnsstamps.ch/fr/stamps/FR020.06 La fiche du timbre
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Commune de la Haute-Savoie
- Localité adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
- Chablais
- Cité médiévale
- Commune riveraine du lac Léman
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