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Île de Peilz
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Vue de l'île de Peilz.Géographie Pays Suisse Archipel Aucun Localisation Lac Léman Coordonnées Géologie Île artificielle Administration Suisse Canton Canton de Vaud Démographie Population Aucun habitant Autres informations Découverte Construction en 1797 Fuseau horaire UTC+1 Îles de Suisse L'île de Peilz est un îlot de Suisse situé à l'extrémité Est du lac Léman, devant les communes de Villeneuve et Noville, dans le canton de Vaud.
Jadis simple rocher émergeant à peine des eaux du lac, il aurait été surélevé en 1797 par des habitants de Villeneuve[réf. nécessaire]. Le mur de soutènement a été plusieurs fois réparé au cours du siècle passé et une maison en bois aurait été construite.
L'origine de l'arbre de Peilz remonte au XIXe siècle. En 1851, trois platanes sont mis en terre[1]. En 1944, un des arbres est sec. En 1970, il reste un monumental platane et un marronnier malade. Actuellement, le marronnier a disparu et l'arbre séculaire règne sans partage au-dessus de quelques petits buissons[2].
L'île a été décrite en 1816 par Lord Byron dans Le Prisonnier de Chillon[3],[4], poème narratif dont l'action se déroule au XVIe siècle dans le château de Chillon voisin : « Vis-à-vis de moi, il y avait une petite île qui semblait me sourire ; la seule que je pusse voir ; une petite île verte ; à peine me paraissait-elle plus grande que ma prison ; mais il y croissait trois grands arbres ; la brise des montagnes y soufflait ; les ondes se brisaient doucement sur son rivage, et elle était émaillée d'une multitude de fleurs de couleurs brillantes et d'un parfum ravissant. »[5].
Une histoire circule à Villeneuve sur la création de l'île : vers le milieu du XIXe siècle, deux jeunes fiancés anglais séjournaient à l'hôtel Byron, près du château de Chillon. Au cours d'une baignade, le jeune homme se noya et, à l'endroit où le corps fut retrouvé, la fiancée fit édifier en sa mémoire l'« Île de Paix », dont le nom se serait déformé en « île de Peilz ». Cette « possession anglaise » aurait été offerte quelques années plus tard par le Conseil fédéral à la reine Victoria qui séjournait dans la région. Selon les versions de cette histoire, soit la reine aurait par la suite découvert que la Suisse lui demandait des impôts en vertu de cette possession, si bien qu'elle aurait rendu l'île ; soit elle aurait transmis ce patrimoine à ses descendants jusqu'à nos jours[6].
L'île tire son nom de la commune de La Tour-de-Peilz, qui bien que située de l'autre côté du Léman, possédait autrefois des terrains sur la rive droite de l'embouchure du Rhône, dans le sillage duquel se trouve l'île ; « peilz » vient du latin « pilosus » signifiant « poilu », ce qui renvoie de manière métaphorique à l'existence passée d'une importante forêt dans la région de La Tour-de-Peilz[7].
L'île a une superficie comprise entre 40 m2[8] et 77 m2[9] selon les sources.
Selon l'Association pour la cohabitation dans les Grangettes et son porte-parole Jean-Charles Kollros, les racines du platane mettent progressivement en danger l'île, qui devrait être renforcée comme l'île Rousseau[10]. Ces travaux sont prévus pour début 2010[11].
Références
- ↑ Annik Jacquier, « Iles étaient une fois... », dans Le bulletin du sauveteur, no 22, avril 2003 [texte intégral].
- ↑ Archives communales de Villeneuve.
- ↑ Peggy Frey, « Pérégrinations insulaires sur le Léman: Bienvenue chez les jumelles! », dans La Liberté, 17 juillet 2008, p. 10 [texte intégral].
- ↑ Ric Berger et Jean-Gabriel Linder, La Côte vaudoise, Cabédita, Morges, 1989, 172 p. (ISBN 2-88295-010-1), p. 156.
- ↑ Traduction tirée de Louise Swanton-Belloc, Lord Byron, vol. 1, Antoine-Augustin Renouard, 1824, p. 108 [lire en ligne] ; texte original en anglais : « And then there was a little isle, / Which in my very face did smile, / The only one in view; / A small green isle, it seem'd no more, / Scarce broader than my dungeon floor, / But in it there were three tall trees, / And o'er it blew the mountain breeze, / And by it there were waters flowing, / And on it there were young flowers growing, / Of gentle breath and hue. » [lire sur Wikisource].
- ↑ Annika Gil, « L’île de Peilz est-elle vraiment anglaise? », dans La Gazette : Journal de la fonction publique, no 181, 13 décembre 2006, p. 10 [texte intégral].
- ↑ Charles Kraege et Gilbert Künzi, Rivières romandes : À la source de leurs noms, Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999, 133 p. (ISBN 2-88295-247-3), p. 87-88.
- ↑ François Berger, « Les îles du bout du lac », dans 24 heures, 13 avril 2008 [texte intégral].
- ↑ Paul Guichonnet, Nature et histoire du Léman : Le Guide du Léman, Cabédita, Yens-sur-Morges, 1994, 235 p. (ISBN 2-88295-120-5), p. 19.
- ↑ Laszlo Molnar, « Il faut sauver L'île de Peilz », sur LeMatin.ch, 3 avril 2009.
- ↑ Marie Dorsaz, « L'île de Peilz sera sauvée des eaux », sur LeNouvelliste.ch, 22 août 2009.
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