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La Feuillée
Le plus haut village de Bretagne
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Châteaulin Canton Huelgoat Code commune 29054 Code postal 29690 Maire
Mandat en coursYves Le Floch
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du Yeun Elez Démographie Population 663 hab. (2008[1]) Densité 21 hab./km² Gentilé Feuillantin, Feuillantine Géographie Coordonnées Altitudes mini. 192 m — maxi. 381 m Superficie 31,55 km2 La Feuillée fait partie de la communauté de communes du Yeun Elez et est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants sont les Feuillantins et les Feuillantines. C'est la plus haute commune de Bretagne, incluse dans le Parc naturel régional d'Armorique et elle bénéficie du label "Commune du patrimoine rural de Bretagne".
Sommaire
- 1 Géographie
- 2 Histoire
- 3 Démographie
- 4 Administration
- 5 Économie
- 6 Monuments et patrimoine
- 7 Évènements
- 8 Personnalités
- 9 Notes et références
- 10 Bibliographie
- 11 Lien externe
Géographie
La Feuillée fait partie du Parc naturel régional d'Armorique. La commune est adossée aux contreforts des Monts d'Arrée. D'une superficie de 3155 ha (31,55 km2), son altitude est comprise entre 192 et 381 mètres d'altitude, le bourg étant le plus élevé de Bretagne (275 mètres) selon les données de l'Institut géographique national. Son terroir, très diversifié, va des sommets de Roc'h Trevezel et Roc'h Trédudon au marais du Yeun Elez.
Une double bande de schistes et de quartzites dévoniens et de grès siluriens constitue le nord de la commune, qui fait partie des monts d'Arrée (« dans la langue du pays, montagne est exactement synonyme de lande inculte »[2]). La partie centrale de la commune est granitique, formé de granite à deux micas, dit de La Feuillée[3], c'est l'essentiel du territoire cultivable; au sud-ouest le marais du Yeun-Elez, dit encore de Saint-Michel, est constitué d'alluvions modernes, mal drainées sauf à la fin du XIXe et dans la première moitié du XXe siècle lorsque la pression démographique a rendu nécessaire la mise en valeur agricole du marais et des landes afin de pouvoir survivre.
Le ruisseau du Fao, affluent de l'Aulne à l'est, sert de limite communale avec Berrien; à l'ouest, le ruisseau de Roudouhir, affluent de l'Ellez, set de limite communale avec Botmeur, mais son cours aval est désormais ennoyé sous les eaux du lac Réservoir de Saint-Michel. Au nord, la limite communale avec Plounéour-Ménez, ancienne limite entre les évêchés de Cornouaille et de Léon, coïncide peu ou prou avec la ligne de crête des Monts d'Arrée; la limite méridionale avec Brennilis ne s'appuie sur aucune particularité de relief sauf très localement (ruisseau de Noster). La clairière de défrichement initiale reste nettement perceptible lorsqu'on observe une carte de La Feuillée[4]: les bois subsistants sont pour la plupart en périphérie du territoire communal.
Depuis des siècles, avec une permanence remarquable dans le temps qui a subi peu de changements, les Feuillantins sont répartis dans les quatorze mêmes villages qui étaient les villages initiaux de la Commanderie (le bourg, Kermabilou, Penanroz, la Ville-Blanche, Kerelcun, Ruguellou, Trédudon-l'Hôpital, Kerangueroff, Kervran, Kerbargain, Kerberou, Le Lettier (devenu Litiez), Kerbruc et Botbihan). Deux écarts supplémentaires seulement ont été créés dans le courant du XIXe siècle: Roz an Eol et Croaz an Herry. Le géographe Camille Vallaux écrivait en 1907: « La commune de La Feuillée, sur 13 épars, a une seule ferme isolée et 12 gros villages de 14 à 75 feux.(...). C'est la commune pâture qui a fait ces gros villages et qui les a maintenus. Chaque village avait sa portion de montagne indivise. (...). Or, plus le village était important, plus son lot de pâture commune était étendu. Les habitants avaient don intérêt à se grouper. (...). Cet intérêt vient de disparaître avec le partage des terres de la montagne »[5].
La Feuillée présente un paysage de bocage dense et de prairies sur collines qui donne à son paysage une tonalité d'ensemble "verte"[6].
Histoire
Des origines à la Commanderie des Hospitaliers
L'occupation de la Feuillée est attesté dès l'âge du bronze, par la présence de nombreux tumulus sur le territoire de la commune, ainsi que des traces de fermes, des caches de monnaies[7],[8]. Des tumuli ont été identifiés et fouillés, en particulier près de Ruguellou dans le champ dit Parc-an-Daniel et à Goarem-ar-Velin[9]. Le village fortifié abandonné de Goarem ar Manec´h, sur le hameau de Ruguellou, daté d'une période allant de l'époque carolingienne au Moyen Âge, comprend une enceinte carrée à angles arrondis formée d'un double talus de part et d'autre d'une douve. A l'intérieur subsistent des vestiges de plusieurs bâtiments ainsi qu'une fontaine qui se trouvait dans la partie sud de l'enceinte. Le toponyme et la configuration des bâtiments font penser à une installation monastique des XIIe et XIIIe siècles[10]; celui de Kerbran-Coz, en Kerbran, est daté de la période médiévale[8].
La première mention écrite de La Feuillée, qui « dut être à l'origine un hospice (...) destiné à secourir les voyageurs pauvres franchissant l'aride passage des monts d'Arrée »[11] est faite en 1160[12], sous le nom de « Ar Follet[13] », paroisse préférée par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, futurs Chevaliers de Rhodes, plus connus par la suite sous le vocable Chevaliers de Malte (Ordre de Malte), à Berrien[7],[14], car située au bord de la voie romaine Vorgium - Gesocribate (Carhaix-Brest). Ces derniers y installent, "dans une contrée sauvage, couverte de landes, dépourvue d'arbres, peu habitée et ne possédant guère de terres labourables"[11] une commanderie[15] qui, aux XVIe et XVIIe siècles, s'étendait sur 82 paroisses situées dans les six diocèses de Cornouaille, Tréguier, Léon, Vannes, Saint-Brieuc et Dol. Elle comprenait six églises paroissiales, huit églises tréviales et quarante-trois chapelles et, en outre, une dizaine de manoirs et une vingtaine de moulins [16] pour régir leurs nombreuses terres avoisinantes, un hôpital, un manoir à Kerbérou, une église paroissiale (l'église Saint-Jean) et une chapelle (chapelle Saint Houardon). Au XVIIe siècle, la commanderie s'étendait sur 82 paroisses dans les départements actuels du Finistère, des Côtes du Nord et du Morbihan. En Finistère, Scrignac, Plonévez-du-Faou, Lopérec, Hanvec, Commana, Plounéour-Ménez, Plouénan, Taulé, Plouigneau, Lannéanou, Plouguin, etc.. en dépendaient. Les hospitaliers y exercèrent le droit de haute justice, devaient prendre soin des voyageurs et des pèlerins de passage, dans cette région "montagneuse" et contrôlaient les paysans selon le principe de la quévaise[14], variante locale du domaine congéable, et ce jusqu'à la chute de l'Ancien Régime. Un "Ospital" y accueillait les pèlerins le long de la voie romaine, devenue route royale, traversant la Bretagne. Là, il était possible de se restaurer et de se reposer, avant ou après le franchissement des landes des Monts d'Arrée.
Vingt-quatre commandeurs, tous d'origine noble, se sont succédé de 1438 (premier Commandeur connu: Pierre de Keramborgne) à 1790 (dernier Commandeur: Alexandre-Louis-Hugues de Freslon de la Freslonnière)[17]. Les Commandeurs ont habité jusqu'au XVe siècle au "Logis de l'hôpital", proche de l'église actuelle, et disposaient d'une chapelle privée, la Chapelle Sainte-Catherine, désormais disparue. Ils habitèrent ensuite le manoir de Kerbérou[18], ainsi décrit: « la ville de Kerberon qui est le lieu principal et manoir du commandeur de la Feuillée seigneur de la paroisse, et y souloient demeurer les prestres chapelains ». La maison noble de Kerberon, sise en la paroisse de la Feuillée, « était un vrai manoir avec cour close de murailles, portail et jardins, étang et bois futaie ; la retenue comprenait vingt-quatre pièces de terre, un bois taillis contenant cent journaux et deux moulins appelés Kerberon et Kerelcan ; c'était une assez jolie terre assise dans une fraîche vallée et une résidence bien plus agréable que le bourg de la Feuillée »[19].
Puis les Commandeurs ne résidèrent plus sur place mais à la commanderie du Paraclet[20] paroisse de Saint-Laurent, près de Bégard qui, depuis le VIIe siècle dépendait de celle de La Feuillée. Dans l'église Saint-Jean-Baptiste, construite au XIIIe siècle, elle aussi désormais disparue, dont le Commandeur « était le seigneur supérieur, fondateur et prééminencier avec enfeu, banc, écusson »[21] se trouvait le grand tombeau élevé pour la sépulture des Commandeurs[18]. A la fin du XVIe siècle, sept autres commanderies dépendent de La Feuillée (Quimper, le Croisty, Le Loc'h, Plouaret, Plélo, Le Palacret et Pont-Melvez)[22], cette organisation durera jusqu'à la Révolution française.
Dans son aveu de 1696, le Commandeur se déclarait « seul seigneur spirituel et temporel de La Feuillée, avec juridiction haute, moyenne et basse, exercée sur tous les habitants du dit bourg, par sénéchal, bailly, lieutenant ou greffier, avec justice patibulaire à quatre piliers élevés proche du dit bourg »[23] ce qui signifie qu'il disposait du droit de vie et de mort sur les Feuillantins. En 1617 toujours, l'église Saint-Houardon est présentée comme ancienne église paroissiale de La Feuillée et entourée d'un cimetière[18].
Quevaisiers et pilhaouers
Article détaillé : Abbaye du Relec.Dans les terres inhabitées des monts d'Arrée, les Hospitaliers avaient attiré les défricheurs: des métayers, des fils de domaniers, mais aussi des mauvais garçons... car les terres des Hospitaliers étaient des minihy (lieux d'asile) pour mettre les terres en valeur et dégager des revenus pour la Commanderie.(...). L'exploitation des terres se faisait dans le cadre d'un contrat spécifique: la quévaise"[24]. Le terme "quévaise" vient du vieux breton "kemaes", il signifie "champ commun" ou "champ que l'on cultive ensemble". La quévaise est donc une "hostise", c'est-à-dire une institution qui, pour le défrichement, attire des "hôtes", nés ailleurs[25].
La quévaise[26] était "l'usement universel tant dans la dite paroisse de la Feuillée qu'és autres paroisses et membres de ladite commanderie"[11] et une visite de 1617[27] révèle que la population de La Feuillée est alors répartie en 14 villages (les mêmes qu'actuellement) et 94 tenures (ou convenants)[11] dont 16 au bourg, 13 à Kerelcan, 13 à Ruguellou, 9 à Le lettier [Litiez], etc...; les quevaisiers devaient laisser au Commandeur « la dixme à la sixiesme et septiesme gerbe de tous leurs bleds et grains » ainsi que « un quartier d'avoine grosse faisant deux boisseaux mesure de Morlaix, une poule et trois corvées »[11]. Entre autres obligations, « le tenancier est obligé d'ensemencer et labourer chacune année le tiers des terres chaudes de sa tenue, afin que le seigneur ne demeure pas privé de ses droits de dixme et de champart »[28].
En 1775-1776, les paroissiens de La Feuillée se révoltèrent contre la levée abusive de la dîme[29]. « A La Feuillée, les tenanciers la devaient à la dixième, voire à la huitième gerbe »[30]. Cette fronde engendra une procédure criminelle à la sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, qui dura trois ans[31], au cours de laquelle plusieurs feuillantins furent poursuivis, dont trois emprisonnés les fers aux pieds (Yves Baller, Laurent Linguinou, Joachim Mével), cinq autres étant finalement "ajournés", avant d'être finalement relâchés[29] lors du procès d'appel à Rennes[32].
Article détaillé : Pilhaouer.Les pilhaouers (chiffonniers, marchands ambulants) furent nombreux les siècles passés à La Feuillée, ainsi qu'à Botmeur, Berrien, Brennilis et Loqueffret. Le livre de Jacques Cambry[33] en atteste : « L’homme le plus pauvre des montagnes d’Arès possède un cheval qui le nourrit : il porte dans le pays de Léon à Brest des lattes, des sabots, du charbon, du sel, des châtaignes et des pommes, qu’il se procure à Carhaix, à Langonet, à Châteauneuf, à Rostrenen dans les Côtes-du-Nord. Ces hommes actifs achètent des grains à Châteauneuf, à Carhaix, à Braspars, qu’ils vendent à Morlaix, à Landivisiau ; ils rapportent de ces communes des froments, qu’ils ne cultivent point et versent sur Gourin, sur Scaër, ce qu’ils ne peuvent consommer dans leurs villages. Dès la pointe du jour, on les voit à cheval courir au lieu de leurs spéculations ; ils ne rentrent souvent chez eux qu’après trois, six ou quinze jours de corvées et de trafic. »
Un bourg longtemps actif
L'emplacement de La Feuillée sur le chemin reliant Carhaix à Landerneau et Brest, en reprenant approximativement l'itinéraire de l'ancienne voie romaine (une nouvelle route royale est construite aux alentours de 1764[34] mais elle doit être entretenue par les habitants de La Feuillée et des paroisses voisines, ajoutant ainsi à leurs corvées) explique le rôle notable de La Feuillée comme étape puisque lieu de passage obligé même si ce rôle restait médiocre comme en témoigne Jacques Cambry[33] en 1794: « Quatre rouliers occupaient les lits de la seule chambre de l’auberge de La Feuillée. Je fus forcé d’y passer la nuit sur un de ces châlits qu’on abandonne volontiers aux mendians redoutant l’affreuse maladie de ces contrées, n’ayant pour porte qu’une échelle, couverte d’un gros drap, enfumé par des tourbes que j’avois eu le malheur de faire allumer, et que je fus forcé d’éteindre, malgré le froid très rigoureux que j’éprouvois. Je m’endormis pourtant ».
Au milieu du XIXe siècle, ce n'est guère mieux. Les commerces y étaient certes nombreux. John Kemp, en pension dans l'auberge de "Monsieur Floch" à La Feuillée écrit, décrivant le bourg: "C'était un groupe de masures dont huit portaient un bouquet de gui indiquant au voyageur assoiffé qu'on y vendait du cidre et des alcools". La tourbe qui brûlait, exhalant son odeur, la langue de ses habitants, vêtus de draps, rappelant le gaélique, les maisons basses pour résister aux tempêtes; tout faisait penser aux Highlands"[35]. Le même John Kemp précise que Porz Klozh, l'ancienne demeure des Commandeurs, sert alors de relais à la malle-poste de Carhaix. Selon John Kemp toujours, en 1859, en louant un bon attelage, il fallait encore cinq heures pour faire les 40 km séparant Carhaix de Morlaix en passant par la Feuillée, ce qui était ... beaucoup plus rapide qu'avec la diligence!
Une école s'y est ouverte dès 1830[36]. L'école a joué un grand rôle dans l'accès à l'instruction de nombreux feuillantins: en 1860, 80 garçons et 40 filles fréquentent l'école primaire; un groupe scolaire fut inauguré en 1884 et un cours supérieur pour garçons ouvre entre les deux guerres mondiales transformé ensuite en cours complémentaire; un collège ouvrit en 1960[37]. L'instituteur demeuré le plus connu fut le "père Grall" (Pierre Grall[38]), qui exerça de 1892 à 1925; son nom a été donné à la salle communale. Grâce à lui et à ses collègues, de nombreux feuillantins ont fait carrière dans la fonction publique tout au long du XXe siècle.
Dès le XIXe siècle, La Feuillée possédait sa gendarmerie (à cheval). Celle-ci avait été créée pour protéger les voyageurs et les marchands qui devait passer dans cette région sauvage et déserte des Monts d'Arrée pour se rendre aux foires du Léon[39].
La vie rurale aux XIXe et XXe siècles
En 1834-1835, une épidémie de choléra sévit à La Feuillée, faisant 50 morts[40]. De manière inexpliquée les communes limitrophes n'ont pas été touchées par l'épidémie même si d'autres l'ont été ailleurs dans le département.
La pauvreté reste grande. André Mori écrit en 1885 :« Toujours la désolation et la misère des hommes. Je traverse La Feuillée (...). Quelle pauvreté (...) »[41]. Toutefois la situation s'améliore comme le remarque Victor-Eugène Ardouin-Dumazet dans un texte de 1893 :
« Le paysage n'a pas changé depuis Cambry, c'est toujours l'immense étendue des marais, entouré de hautes collines nues, hérissées de roches d'ardoises. Mais le village est précédé de belles écoles, semblables à un collège, trop vastes même, dit-on ; les maisons se transforment, on devine un bien-être réel. Les landes disparaissent peu à peu, partout on voit des défrichements nouveaux.(...) Maintenant tout le monde est soldat, les riches qui ont de la terre comme les pauvres sans ressources. Ils voient ce qu'on fait ailleurs et, en revenant au pays, mettent leurs landes en culture. Ensuite les landes, jadis indivises, ont été partagées ; le pays était couvert de moutons, il n'y en a presque plus, on préfère cultiver des choux (...) et du blé ou créer des prairies. Il y a trente ans que la commune a adjugé ses communaux, aujourd'hui on ne reconnaît plus la contrée. (...) Partout on voit des cultures et des prairies. De La Feuillée à Botmeur, le pays peut passer pour riche. Seul le marais reste stérile et ne produit que la tourbe, assez abondante pour donner lieu à une exploitation industrielle[42]. »
Une monographie de La Feuillée en 1904[43] apporte des précisions: au XIXe siècle, chacun des 14 villages de La Feuillée possède son lot de lande où les villageois ont le droit exclusif de conduire leurs troupeaux[44]. Le partage de ces terres indivises, "vaines et vagues", a lieu vers 1860 (le partage principal date du 29 août 1860 et concerne 1295 hectares divisés en 407 lots d'une superficie moyenne de 3 hectares) et celui des « placitres et issues » le 12 janvier 1862). Ce partage favorisa le défrichement des terres incultes rendu indispensable par la pression démographique. En 1835, les landes s'étendent sur 1741 hectares, en 1904, sur 1200 hectares. L'utilisation des engrais marins (maërl) puis des amendements calcaires, qui remplacent progressivement dans le cours du XIXe siècle la pratique de l'écobuage permet l'amélioration des rendements. Vers 1920 encore, selon un témoignage oral recueilli[45], des dizaines de charrettes prenaient chaque printemps le chemin du littoral nord du Finistère distant d'une trentaine de kilomètres au moins pour en rapporter du "trez" (maërl en breton). Le millier de moutons du début XIXe siècle est réduit à ne cinquantaine d'animaux au début du XXe siècle, remplacé par l'élevage de chevaux et de bœufs; en 1904, les terres qui portent du froment sont cinq fois plus nombreuses que celles qui portent du blé noir. Le dernier domaine congéable disparait dans la commune en 1894, le dernier paysan qui ait porté les culottes et les guêtres bretonnes est mort en 1896 et la dernière maison à toit de chaume est démolie en 1902[43].
Les exploitations agricoles ont longtemps été minuscules: en 1902[44] on en recense 390, dont 275 exploitées directement et 15 fermes. Leur nombre a donc été multiplié par quatre (voir plus haut les chiffres de 1617) en trois siècles, l'exploitation du sol se morcelant de plus en plus en fonction de l'augmentation de la population. Cela rend nécessaire l'émigration d'une partie de la jeunesse: le déclin des pilhaouers (un seul exerce encore ce métier en 1904 à La Feuillée) rend nécessaire d'autres formes d'émigration: au début du XXe siècle, chaque année, « une trentaine de jeunes gens de La Feuillée s'incorporent aux compagnies de Roscovites qui vont faire en Angleterre la vente des oignons »[46], étant donc des "johnnies"[47]. L'émigration vers Paris et les autres grandes villes prend aussi de l'ampleur.
En mai 1909, une épidémie de méningite cérébro-spinale affecte La Feuillée, particulièrement le village de Kéranheroff.
La tourbe du marais du Yeun Elez était aussi exploitée par les Feuillantins.
Article détaillé : Yeun Elez.Les polémiques et difficultés des XIXe et XXe siècles
"Blancs" contre "Rouges"
Pendant la Terreur, un "recteur" (curé) de La Feuillée, l'abbé Le Bis, se réfugia pour échapper à la répression de la Terreur pendant près de deux ans près de Lesven en Beuzec-Cap-Sizun, dans le sud du Finistère, dans une caverne connue sous le nom de "Kougon ar C'houlmic" ("grotte de la colombe"), désormais appelée aussi "Toull an Aotrou Bis" ("le trou de Monsieur Bis")[48].
Comme les autres communes des Monts d'Arrée, La Feuillée a connu fin XIXe siècle et début XXe siècle son lot de polémiques entre "blancs" et "rouges", cléricaux et anticléricaux. En 1892, le maire de La Feuillée écrit, se plaignant de son "recteur": "Le jour de Noël, M. Roué, recteur, a quitté l'église sans finir sa messe, prétextant qu'il y avait trop de bruit et pourtant tout le monde était tranquille"[49]. L'anticléricalisme est surtout une affaire d'hommes: le recteur nouvellement installé visite une à une les maisons de sa paroisse et écrit en 1932: "Partout, une femme nous attendait. Souvent, les hommes s'esquivaient à notre approche"[50].
La Feuillée, comme les autres communes de la "montagne" est alors un fief de la gauche: aux élections législatives de 1902, 94,5 % des électeurs de la commune votent en faveur de la gauche radicale et radicale-socialiste: c'est le record du Finistère[51] et probablement de Bretagne. En 1907, en pleine fronde anticléricale, la commune interdit les quêtes traditionnelles, le maire interdit la procession du Pardon de saint Jean-Baptiste qui a lieu traditionnellement dans la rue pour "trouble à l'ordre public". Le curé refuse alors de célébrer le Pardon dans son église. Les laïcs organisent alors en représailles le "Pardon du Renard", emmenant la bête sur le parcours habituel et jusque en haut du clocher de l’église. Le curé et son vicaire quittent la paroisse et l'évêque de Quimper met la paroisse en interdit[34]. Le Pardon traditionnel reprit à la demande des habitants l’année suivante[52].
En 1931, le "Breton socialiste", dans un article intitulé "Le lutteur en soutanes", se moque en ces termes du "recteur" de La Feuillée: "La solitude d'un presbytère, l'ennui d'une vie désoeuvrée, la morne lecture d'un bréviaire emplirent d'une sainte neurasténie le cœur et l'esprit de notre curé.(...) Remède: Nous ne voyons qu'un seul remède à ce mal créé par la paresse: le travail"[53].
Des polémiques éclatent aussi entre catholiques et protestants: dans le cadre d'un prosélytisme protestant venu du Pays de Galles qui concerne toute la Bretagne celtisante à cette époque, un pasteur s'est en effet, aux débuts du XXe siècle, installé à Kérelcun où il a construit un temple. L'hebdomadaire "Le Courrier du Finistère", qui appartient à l'évêché de Quimper et du Léon, ne cesse de le dénigrer, le qualifiant d'« évangéliste encombrant », de « marchand de bibles », et affirmant que « qui dit protestant, dit anglais et qui dit catholique, dit français »[54].
Le progrès arrive
En février 1870, une épidémie de variole semble avoir sévi à Botmeur et La Feuillée si l'on en juge par les réclamations faites par le médecin venu à huit reprises dans ces deux communes pour soigner les "varioleux" en leur injectant de la vaccine[55].
Le 14 juillet 1910 est inaugurée la ligne téléphonique qui relie La Feuillée au Huelgoat : « La république a voulu fêter à la fois la République et le Progrès » déclare le maire de la commune en cette occasion[34].
La Feuillée fut aussi une gare sur l'axe ferroviaire à voie étroite des Chemins de fer armoricains reliant Plouescat à Rosporden, qui franchissait les Monts d'Arrée[56] au Roc'h Trevezel, pendant les deux décennies d'existence de la ligne entre 1912 et 1932[57]. La commune était desservie par plusieurs lignes d'autocars. Dotée d'une gendarmerie dès 1791, connue par les deux foires de six jours (foire de l'Invention de la Sainte-Croix centrée sur le 3 mai et foire de l'Exaltation de la Sainte-Croix centrée aux alentours du 14 septembre[58]) qui s'y déroulaient chaque année ainsi qu'une foire à bestiaux chaque premier mardi du mois[59], La Feuillée était dotée de nombreux commerces.
La route royale est devenue route nationale n°164[60] qui reliait Ancenis à Landerneau, puis Brest, et son tracé traditionnel passait par Huelgoat, La Feuillée, Commana, Sizun et Landerneau. C'est en 1973 que cet axe, très sinueux, fut déclassé au profit de l'axe allant de Carhaix à Châteaulin, désormais voie expresse. C'est désormais l'axe routier Lorient-Roscoff qui passe par La Feuillée. C'est une route à deux voies seulement, mais à profil modernisé, qui ne passe plus par le centre du bourg. Les virages ont certes disparu et le bourg de La Feuillée a trouvé une grande quiétude, n'étant plus troublé par la circulation de transit, mais cette tranquillité a aussi accéléré la crise du commerce local.
Dès 1878, le maintien de la caserne de gendarmerie à La Feuillée est mis en cause : « La brigade de La Feuillée, distante de 10 km seulement de celle du Huelgoat et à 4 au plus de celle de Plounéour-Ménez, n'a plus sa raison d'être depuis la suppression du bagne de Brest et la construction du chemin de fer, n'ayant plus la surveillance des condamnés et le passage des troupes n'existant plus. La place véritable de la brigade, transformée en gendarmerie à pied, serait à Scrignac »[61]. La caserne fut finalement maintenue, celle de Plounéour-Ménez ayant été transférée à Pleyber-Christ en 1882.
Les superstitions toutefois se maintiennent longtemps : par exemple en juillet 1893, des habitants de La Feuillée adressent une pétition au sous-préfet de Châteaulin pur lui demander de les protéger des « menées occultes d'un individu qui jette un sort sur les vaches et empêche le lait de se tourner en beurre »[62]. Le sous-préfet dût faire une enquête pour empêcher qu'on fît un mauvais parti au pauvre diable !
Les deux guerres mondiales et l'Entre-deux-guerres
Selon le fichier "Mémoire des hommes", 91 soldats de La Feuillée sont "morts pour la France" pendant la Première guerre mondiale, soit 4,8 % de la population communale de 1911 (France : 3,0 % ; Finistère : 3,7 %)[63]. Le monument aux morts de la commune porte les noms de 145 habitants de la commune morts pour la France dont 115 pendant la Première guerre mondiale et 30 pendant la Seconde guerre mondiale[64].
Des Feuillantins ont participé aux combats de la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, parmi eux Charles Gauthier, né le 17 janvier 1924 à La Feuillée, fut fusillé par les Allemands le 19 juillet 1944 au camp d'internement de la Maltière[65] à Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes. Claude Kerdoncuff, né le 8 octobre 1906 à La Feuillée, transféré de Rennes à Compiègne le 29 juin 1944, il est déporté le 28 juillet 1944 vers le KL Neuengamme. (Matricule 39629). Autre lieu de détention: Farge. Il décède le 28 avril 1945 à Lübeck (Allemagne) le 28 avril 1945[66].
La compagnie FTP de La Feuillée participe le 16 août 1944 aux combats d'Irvillac pour tenter d'empêcher le retour à Brest d'un convoi allemand qui est aller libérer des prisonniers allemands détenus par la résistance dans le bourg de Brasparts. Ces combats font 17 morts parmi les résistants, trompés par le déguisement des troupes allemandes en convoi américain[67].
Par ailleurs, c'est un Feuillantin, Yves Hervé, du village de Kerbran, qui fut la dernière personne qui fit l'objet d'une exécution capitale pour des crimes de droit commun (il fut guillotiné) dans le Finistère le 7 octobre 1921[68] ; il avait été condamné à mort par la Cour d'assises du Finistère[69] pour avoir assassiné à coups de revolver afin de les assassiner successivement deux paysans qui revenaient de la foire et qu'il guettait sur la route : d'abord Alain Le Du, de Leuhan, en décembre 1920, puis Louis Guingant, du Rusquec en Loqueffret en janvier 1921.
Le déclin d'après-guerre
Mais le déclin démographique de La Feuillée et des communes avoisinantes a entraîné la fermeture de nombreux services: la gare dès 1932, la gendarmerie fin 1959, le cours complémentaire[70] ensuite. Les commerces aussi ont périclité : il ne subsiste dans le bourg qu'une boulangerie-épicerie, un café-tabac-journaux, une boucherie qui fait aussi restaurant ouvrier, une crêperie et un garage automobile[71].
Démographie
Evolution démographique[72] de la commune de La Feuillée :
Évolution démographique 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1866 1872 1876 1881 1891 1896 1901 1262 1317 1282 1402 1782 1982 1868 2002 1943 2063 1983 2100 2011 1937 1843 1818 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 1889 1655 1594 1495 1341 1269 989 901 781 691 619 555 605 657 674 663 Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes Commentaire : fin XVIIIe siècle, la population de La Feuillée était de 1400 âmes selon Jacques Cambry[33]. Peuplée de plus de 1 000 habitants au XIXe siècle, La Feuillée a atteint un premier pic démographique en 1846 avec 2002 habitants, un second pic en 1876 avec 2100 habitants (record absolu), puis un déclin démographique quasi-constant pendant un siècle, passant de 2002 habitants en 1896 à 555 habitants en 1990, soit une perte de presque les trois-quarts de sa population! continué à voir sa population décroître régulièrement jusqu'en 1999. La dernière décennie du XXe siècle et la première décennie du XXIe siècle voit la population croître d'un peu plus de 100 habitants en 20 ans, la commune connaît donc un certain regain démographique[73].
De 1998 à 2007, la Feuillée a enregistré 69 naissances et 89 décès, soit un déficit naturel de 20 personnes ; c'est grâce à un solde migratoire positif[72] que la commune a malgré tout gagné des habitants récemment. Mais le vieillissement de la population reste élevé : en 2006, 19,6 % des Feuillantins étaient âgés de 65 ans et plus même si 23,1 % avaient de 0 à 19 ans. La densité de population était de 24,8 habitants par km2 en 1968 et de 20,8 en 2006[74].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité avant 1809 après 1809 Pierre Grall Négociant François Paugam A fait trois mandats consécutifs de maire 1962? après 1970 Francois Lozach 2001 2014 Yves Le Floc'h Toutes les données ne sont pas encore connues. Économie
- La société "Filéo", installée depuis 2005 sur la zone d'activité de Croas-an-Herry, distribue de l'eau en bonbonnes sous la marque "Clervie" dans les entreprises et les collectivités : plus de 120 000 bonbonnes vendues en 2010 (25 employés). « L'eau, trésor de La Feuillée » a titré le quotidien régional "Le Télégramme de Brest et de l'Ouest[75] .
Monuments et patrimoine
Le patrimoine bâti[76] de La Feuillée est particulièrement riche[77]. La commune est, comme toutes les communes des Monts d'Arrée, un site inscrit par arrêté du 10 janvier 1966 pour son patrimoine naturel, et fait l'objet une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (ex ZPPAU) par arrêté du 5 mai 1989. Elle est également des communes du patrimoine rural de Bretagne[78]. De nombreux villages de la commune présentent un intérêt patrimonial[réf. souhaitée] : Kermabilou, Kerelcun, Kerven, Trédudon, Ruguellou, Keranheroff, etc.
- Église Saint-Jean-Baptiste de la Feuillée (elle ne date que de 1858-1860, reconstruite mais en style néogothique) flamboyant par l'architectecte Jules Boyer, mais elle conserve des éléments importants de l'église paroissiale précédente qui datait des XVe et XVIe siècles [79], construite elle-même à l'emplacement d'une église antérieure disparue du XIIIe siècle. Elle est dotée d'un clocher à galerie et d'une flèche octogonale. La porte du porche sud provient de l'ancienne église ainsi qu'une des fenêtres. De nombreuses gargouilles ornent l'édifice. Elle contient d'anciennes statues dont celle de saint Houardon et celle d'Itron Varia Menez Are, une Piètà remarquable ainsi qu'un beau maître-autel. Elle conserve également 12 très belles fresques et peintures murales qui ont fait l'objet d'un inventaire et d'une étude en 2000, par l'artiste peintre et restaurateur d'art Alain Plesse.
- Chapelle Saint Houardon datant du XVIe siècle. C'était il y a quelques siècles l'ancienne église paroissiale[80]. Elle est dédiée à Saint Houardon qui fût évêque du Léon de 635 à 650.
- L'ensemble de quatre tumulus à mi-chemin entre Ruguellou et le moulin de Kerelcun sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 26 février 1996[81],[82]
- Le menhir de Kerelcun, datant du néolithique[83]
- Douze croix (dont la croix du cimetière, en kersantite (granite de Kersanton), qui provient de l'ancien cimetière et réérigée dans le nouveau en 1929) et plusieurs moulins, dont deux sont conservés à Kerelcun et Kerven.
- Des fontaines: au bourg, la fontaine Saint-Jean ; entre Ruguellou et Keranheroff, la fontaine de Notre-Dame de la Clarté (entre Ruguellou et Keranheroff).
- Diverses maisons portent les traces de la présence des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem[14] qui ont administré le territoire de la commune durant plusieurs siècles.
- Le village déserté de Goarem-ar-Manec'h, datant du Moyen Âge[84], est inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 26 février 1996[85],
- L'Auberge de la crêpe: c'est une maison typique du XVIIe siècle à apotheiz ("à avancée) et à escalier extérieur menant à l'étage. Les archives mentionnent déjà une auberge en cet endroit en 1792. De 1830 à 1848, la municipalité y installe l'école (l'instituteur, M.Creyou, a alors 11 élèves)et la partie gauche de la maison abrite la mairie, séparée de l'école par une maigre cloison.
- La Feuillée était la gare centrale de la ligne Plouescat - Rosporden des Chemins de fer armoricains[86]. La gare et la remise à locomotives existent encore, tandis que la ligne est devenue un chemin de randonnée.
- Plusieurs moulins (Kermabilou, Kerelcun, Kerven, Trédudon, Pontaouen).
L'association An Folled[87] s'occupe de la mise en valeur du patrimoine de la commune, effectue des recherches sur le passé de la commune, organise des expositions et diverses manifestations.
Évènements
- Le Pardon de saint Jean-Baptiste (ou Fête de la Saint-Jean) le 24 juin. Lors de la procession, le « Petit Saint Jean », jeune enfant de trois ou quatre ans, vêtu d'une robe du début du XXe siècle, mène, en compagnie d'un mouton dont la toison est ornée de fleurs, la procession à l'église[88], guidant un mouton enrubanné et fleuri[89]. La tradition du "feu de la Saint-Jean" se maintient également.
- Pardon de la Saint Houardon[89] le dernier dimanche d'août, fut longtemps très haut en couleur avec sa procession, ses courses de chevaux, ses danses bretonnes.
Personnalités
- Le Père Jean-Louis Goarnisson est né à la Feuillée[90]. Diplômé de médecine coloniale, le « Docteur Lumière » a exercé son métier, se spécialisant entre autres dans l'ophtalmologie et son sacerdoce en Haute-Volta, désormais Burkina Faso depuis l'indépendance.
- Yvonig Pikard[91] enseignant puis poète. Né en 1859, décédé en 1925, enseignant à Saint-Nazaire puis à Saint-Pol-de-Léon, il est enterré au cimetière de La Feuillée (tombe surmontée d'une croix celtique). Il a publié plusieurs ouvrages en langue bretonne dont (traduction française) "Laine et chiffons dans les Monts d'Arrée" en 1922 et "A l'abri du Roc Trévézel" en 1924.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune La Feuillée sur le site de l'INSEE
- Camille Vallaux, "L'évolution de la vie rurale en Basse-Bretagne", Annales de Géographie, Année 1905, Volume 14, Numéro 73, page 49
- http://pickland.chez-alice.fr/granite.htm
- Carte I.G.N. 0617 ouest, série bleue au 1/25000ème Plonévez-du-Faou-Roc'h Trédudon
- http://www.archive.org/details/labassebretagne00vallgoog Camille Vallaux, "La Bretagne: étude de géographie humaine", Publications de la Société nouvelle de librairie et d'édition E.Cornély & Cie, 1907, consultable
- http://www.eaubretagne.fr/Media/Illustrations/Photos/Bocage-dense-et-prairies-sur-collines-a-La-Feuillee-Finistere
- Florent Maillard, Inventaire général du patrimoine culturel - inventaire topographique : Commune de La Feuillée, Conseil régional de Bretagne ; service de l'Inventaire général, 2007 [lire en ligne (page consultée le 19 novembre 2009)]
- Le patrimoine archéologique de la commune de la Feuillée », Inventaire général du patrimoine culturel ; région Bretagne, 2007. Consulté le 19 novembre 2009 Michel Le Goffic, «
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- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=cmer1&VALUE_1=La%20Feuill%e9e&FIELD_2=cmer2&VALUE_2=&FIELD_3=cmer3&VALUE_3=&FIELD_4=cmer4&VALUE_4=&FIELD_5=cmer5&VALUE_5=&FIELD_6=Appellation&VALUE_6=&FIELD_7=cmer6&VALUE_7=&FIELD_8=Date%20protection&VALUE_8=&NUMBER=1&GRP=0&REQ=%28%28La%20Feuill%e9e%29%20%3aLOCA%2cPLOC%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=50&MAX3=50&DOM=All
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- Anatole de Barthélémy, Charte de Conan IV, duc de Bretagne, relatives aux biens de l'Ordre du Temple et de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, vol. 33, Bibliothèque de l'École des Chartes, 1872, p. 443-454
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- Camille Vallaux, "L'évolution de la vie rurale en Basse-Bretagne", Annales de Géographie, Année 1905, Volume 14, Numéro 73, page 50
- Témoignage de Madame Marthe André, recueilli par Henri Moreau
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- Village déserté de Goarem Ar Manec'h, Région Bretagne - service de l'Inventaire, 2007. Consulté le 13 juillet
- Notice no PA29000004, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Annick Fleitour, Le petit train Rosporden-Plouescat, éditions Ressac, 2001
- Association An Folled
- http://www.association-anfolled.com/pages/page_3_st_jean.html
- http://cantonhuelgoat.chez-alice.fr/can_us.html#LA FEUILLEE
- Centre Généalogique et Historique du Poher
- http://www.association-anfolled.com/images/brochure_an_folled.pdf
Bibliographie
- Florent Maillard, Inventaire général du patrimoine culturel - inventaire topographique : Commune de La Feuillée, Conseil régional de Bretagne ; service de l'Inventaire général, 2007 [lire en ligne (page consultée le 19 novembre 2009)]
- Fernande Verger-Lagadec, La Feuillée et l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem., t. 1 & 2, Association An Folled, 1997
- Publications de l'association An Folled ; fascicules de la série « La Feuillée au Vent de l’Histoire »
- La Feuillée et l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem (de Fernande Verger-Lagadec)
- La Commanderie de La Feuillée et les Commandeurs (de Fernande Verger-Lagadec)
- La Saint-Jean de La Feuillée (ouvrage collectif)
- La Quévaise (1) ou la condition paysanne dans les Monts d’Arrée (de Robert Tavennec)
- La Quévaise (2) et sa fin ou la condition paysanne dans les Monts d’Arrée (de Robert Tavennec)
- A l’époque du petit train (1912 – 1932)
- L’école de La Feuillée
- Noces à l’ancienne
- La Gendarmerie de La Feuillée
- L’église de La Feuillée
- Francine Labeyrie, "Les gerbes soufflées", Coëtquen éditions, 2008 [ISBN 978-2-84993-054-0] - Roman historique présentant la révolte de 11775-1776 des paysans feuillantins contre la dîm.
- Roger de Benoist, "Docteur Lumière", Editions S.O.S. 1975 (vie du Père Jean Goarnisson)
- Joël Guyomarc'h, "Les routes de ma vie. De La Feuillée au Paris-Dakar, de Pékin à la centrale de Brennilis", récit de vie recueilli et rédigé par Anne Guillou [ISBN 2-9507592-5-4] - la vie d'un feuillantin témoin de l'arrivée de la modernité dans les Monts d'Arrée dans les années 1960.
- Jacques Thomé, "Le Fantassin de Kerbruc: Lettres d'un paysan breton mort au combat en 1915", éditions La Bottelerie, faits et gestes (la grande guerre vue par un paysan d'un village de La Feuillée)
Lien externe
- Le site de la commune
- [PDF] Patrimoine bâti et paysages - Autour du Yeun Elez - Plaquette du Parc naturel régional d'Armorique, tome 2, 19 novembre 2009.
- Site consacré au patrimoine de La Feuillée et des communes avoisinantes
- Association Ar Folled, qui œuvre pour le patrimoine de La Feuillée
Catégories :- Commune du Finistère
- Histoire de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
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