- Horst Seehofer
-
Horst Lorenz Seehofer, né le 4 juillet 1949 à Ingolstadt, est un homme politique allemand membre de l’Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU), qu'il préside.
Après avoir été secrétaire d'État parlementaire du ministère fédéral du Travail entre 1989 et 1992, il devient ministre fédéral de la Santé jusqu'à la défaite de la coalition noire-jaune d'Helmut Kohl, en 1998. Il intègre alors la direction du groupe CDU/CSU au Bundestag, où il est responsable de la politique sociale.
En 2005, il est nommé ministre fédéral de l'Agriculture dans la grande coalition d'Angela Merkel, et tente sans succès de se faire élire président de la CSU en 2007, suite au départ d'Edmund Stoiber. Son parti ayant perdu l'année suivante la majorité absolue qu'il détenait au Landtag de Bavière depuis 1962, il est choisi pour en prendre la direction et devenir le nouveau ministre-président de Bavière à la tête d'une coalition noire-jaune. Il renonce alors à ses mandats fédéraux.
Sommaire
Biographie
Formation et carrière
En 1965, il obtient son certificat général de l'enseignement secondaire, puis entame une formation au sein de l'administration municipale de Eichstätt, qui s'achève deux ans plus tard par son admission à l'École de gestion administrative de Bavière.
Il ressort diplômé de l'école trois ans plus tard et intègre la fonction publique, plus précisément le bureau du développement régional de la région d'Ingolstadt, où il devient directeur à partir de 1974. Cinq ans plus tard, il suit des cours à l'Académie d'administration et d'économie et obtient le grade de directeur de gestion. Il quitte la fonction publique en 1980.
Vie prive
De confession catholique, il est marié en secondes noces avec Karin Seehofer, et père de quatre enfants, dont une fille issue d'une relation adultère. Il réside avec sa famille dans le quartier de Gerolfing, à Ingolstadt.
Il a été hospitalisé en janvier 2002 à cause d'une myocardite, potentiellement mortelle, qu'il a attribuée à une surcharge de travail.
Parcours politique
Au sein de la CSU
Horst Seehofer a adhéré à la Junge Union (JU) en 1969, puis à l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU), dont la JU est l'organisation de jeunesse, deux ans plus tard.
En 1994, il est élu vice-président de la CSU. Treize ans plus tard, il se présente à la présidence suite à la démission d'Edmund Stoiber, mais il ne remporte que 39% des voix, contre 58% à Erwin Huber lors du congrès du 29 septembre 2007. Il est alors réélu à la vice-présidence avec 91% des suffrages.
Le 25 octobre 2008, il est finalement élu président de la CSU par 90% des voix suite à la démission d'Huber. Il a été confirmé dans ses fonctions avec 88% des suffrages, lors du congrès convoqué en 2009 après les élections européennes.
Par ailleurs, il a présidé l'Association des travailleurs chrétiens-sociaux (CSA) de 2000 à 2008.
Au niveau institutionnel
Il est élu député fédéral au Bundestag lors des élections du 27 septembre 1980. Trois ans plus tard, il est nommé porte-parole pour la Politique sociale du groupe des députés CSU du groupe CDU/CSU au Bundestag. Il renonce à ce poste six ans plus tard et devient secrétaire d'État parlementaire du ministère fédéral du Travail et de l'Ordre social.
Ministre fédéral de la Santé (1992 - 1998)
Le 6 mai 1992, Horst Seehofer est nommé ministre fédéral de la Santé. A ce poste, il a été critiqué en raison du manque d'informations concernant des produits sanguins contaminés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), ce qui l'a conduit à dissoudre l'Office fédéral de santé (BGA) en 1994.
Tout au long de son mandat, il s'est battu contre l'augmentation des coûts de la santé et le déficit de la sécurité sociale fédérale. A ce titre, la loi sur la structure du système de santé, votée et promulguée en 1993, contraint les services de santé à une sévère rigueur budgétaire, ce qui a conduit à une économie de cinq milliards et demi d'euros. Il est également à l'origine d'une loi de 1996 qui réduit les cotisations sociales. A sa nomination, il est devenu le premier homme à diriger le ministère de la Santé depuis 1961.
Dans l'opposition
Il doit abandonner le gouvernement le 27 octobre 1998, suite à l'arrivée au pouvoir de la coalition rouge-verte de Gerhard Schröder. Il devient alors vice-président du groupe CDU/CSU au Bundestag. Au sein du comité directeur du groupe, il est chargé de la Santé, du Travail et des Affaires sociales. Il démissionne de ses fonctions en novembre 2004 pour protester contre un point de la réforme de la santé qu'il venait pourtant de négocier avec la ministre fédérale de la Santé Ulla Schmidt.
Ministre fédéral de l'Agriculture (2005 - 2008)
Suite aux élections fédérales anticipées du 18 septembre 2005, Angela Merkel, candidate de la CDU/CSU à la chancellerie, est contrainte de former une grande coalition avec le SPD, et il est choisi pour être l'un des deux ministres de la CSU. Le 22 novembre, il est nommé ministre fédéral de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs. A peine nommé, il doit faire face à un scandale alimentaire concernant de la viande avariée. Il démissionne du gouvernement fédéral le 27 octobre 2008, et démissionne de son mandat de député fédéral neuf jours plus tard.
Ministre-président de Bavière (depuis 2008)
Horst Seehofer et Joe Biden, vice-président des États-Unis, à la conférence de Munich sur la sécurité, en 2009.Aux élections régionales du 28 septembre 2008 en Bavière, la CSU, conduite par Günther Beckstein, réalise une contre-performance en recueillant 43,4% des voix, en chute de dix-sept points par rapport à 2003, et 92 députés sur 187. C'est la première fois depuis 1962 que le parti s'impose sans majorité absolue.
Face à cet échec, Beckstein renonce à se succéder à la présidence du gouvernement bavarois. Il se lance alors dans la course à sa succession et se voit préféré par son parti aux ministres régionaux de l'Intérieur, Joachim Herrmann, et de la Recherche, Thomas Goppel. Ayant négocié la formation d'une coalition noire-jaune avec le FDP, Horst Seehofer est investi au poste de ministre-président par le Landtag le 27 octobre par 104 voix sur 187, quatre moins que les deux partis de la coalition.
Alors que le débat sur l'intégration des musulmans bat son plein en Allemagne, il déclare, en octobre 2010, dans une interview au magazine Focus que le pays n’a « plus besoin d’immigration en provenance d’autre zones culturelles ». Il précise par la suite que ce sont les immigrés provenant de Turquie et des pays arabes qui sont visés par ses propos. Il a alors été accusé par le SPD et les Verts de « flatter bassement le populisme d'extrême-droite »[1].
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Horst Seehofer » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
- Politique de l'Allemagne
- Liste des dirigeants des Länder allemands
- Bavière
- Cabinet Kohl IV et V
- Cabinet Merkel I
- Cabinet Seehofer
Liens externes
Catégories :- Naissance à Ingolstadt
- Personnalité allemande du XXe siècle
- Personnalité allemande du XXIe siècle
- Ministre allemand
- Député allemand
- Dirigeant de Land allemand
- Personnalité de l'Union chrétienne-sociale en Bavière
- Naissance en 1949
Wikimedia Foundation. 2010.