- Homosexualité dans le christianisme
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Traditionnellement, les différentes Églises chrétiennes considèrent les actes homosexuels comme des pratiques contre nature, des péchés. Est péché « une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite », « une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle », « une offense à Dieu »[2]. Les actes homosexuels sont ainsi considérés comme le moyen et l'effet de la séparation d'avec Dieu, incompatibles, par conséquent, avec tout état de justice, de grâce, de sainteté.
D'autre part, l'homosexualité a souvent été condamnée pour des raisons d'ordre social. En empêchant la procréation, première des fins de l'union conjugale et donc sexuelle, des pratiques homosexuelles plus largement répandues s'opposeraient ainsi directement à l'action créatrice de Dieu. C'est pourquoi les actes homosexuels, dans la littérature chrétienne, ont été qualifiés d'infâmes, d'indignes, d'ignominieux, de honteux, d'abjects, de répugnants.
Actuellement, l'Église catholique romaine établit une distinction entre les actes d'homosexualité, « intrinsèquement désordonnés », « contraires à la loi naturelle » et donc condamnables[3] et la personne homosexuelle, digne de « respect, compassion et délicatesse »[3], parfois appelée homophile[4]. D'autres Églises, anglicanes ou protestantes, acceptent aujourd'hui le ministère ecclésial de personnes homosexuelles et la bénédiction, voire le mariage sacramentel, de personnes de même sexe, bisexuelles ou transgenres. D'autres Églises, enfin, refusent catégoriquement le changement par rapport à l'enseignement traditionnel.
Ces multiples positions sur la question homosexuelle, posent le problème de la possibilité d'une doctrine cohérente et unifiée du christianisme sur ce sujet. Les chrétiens, par ailleurs, sont, individuellement, amenés par la société contemporaine, à rendre compte des condamnations extrêmement violentes prononcées contre les personnes homosexuelles, par leurs textes sacrés et leurs traditions doctrinales.
Les princes chrétiens et l'homosexualité
Selon l'historien John Boswell, à l'apogée de l'Empire romain, la situation des homosexuels était assez favorable : « leurs contemporains ne regardaient pas leurs inclinations comme néfastes, bizarres, immorales ou dangereuses, de sorte qu'ils se trouvaient pleinement intégrés à la vie et à la civilisation romaine »[5]. Jusqu'au IVe siècle inclus, les sources montrent que la plupart des hommes, y compris la totalité des empereurs romains, étaient publiquement bisexuels[6]. Boswell ajoute que « les mariages homosexuels (…) étaient choses courantes et tout à fait légale dans les classes supérieures[7] ». Cependant, il semble que l'adoption du christianisme comme religion d'État, au cours du IVe siècle, fit, des pratiques homosexuelles, un crime. Selon Éric Stemmelen, « l'affirmation d'une haine maniaque à l'encontre de l'homosexualité sera, de tout temps, un trait caractéristique des autorités politiques et morales du christianisme »[6].
En effet, le 4 décembre 342, les empereurs romains Constantin II et Constant Ier décrétèrent, dans leur édit sur les adultères, la punition de tout homme, déclaré « infâme », qui se marierait en femme[8] ». Cette condamnation paraît contraster avec le fait que Constant Ier était lui-même notoirement homosexuel[6]. Cet édit fut suivi par la loi du 14 mai 390 des empereurs Théodose Ier, Valentinien II et Arcadius, qui condamna les homosexuels passifs à la peine de mort par le feu, devant la plèbe réunie. Ce qui horrifie, dans ce texte, le législateur, est le fait qu'un homme ait abandonné la jouissance du genre viril pour livrer son corps à la passivité féminine[9].
Plus tard, au VIe siècle de notre ère, jusque là considérée comme un crime contre la dignité, l'homosexualité devint un crime contre l'ordre naturel créé par Dieu. En effet, en 538, l'empereur chrétien Justinien publia la première de ses Novellæ contre les personnes persévérant dans l'accomplissement d'actes homosexuels (ceux qui « commettent des [actes] contraires à la nature »[10]), qu'il condamnait, en même temps que les blasphémateurs, à être arrêtés et soumis « aux derniers supplices ». Vers 542, en l'an 15 de son règne, Justinien ordonna de couper les parties génitales de deux évêques, Isaïe, évêque de Rhodes, et Alexandre, évêque de Diospolis, présents à Constantinople et, selon Michel le Syrien, « livrés à l'impureté sodomite ». Ils furent ensuite promenés par toute la ville, leurs membres amputés portés sur des lances. Justinien en profita pour établir « au nom de Dieu, la loi que quiconque serait surpris couché avec un mâle, aurait les parties viriles coupées ». Michel le Syrien ajoute, dans sa chronique que « la crainte régna par tout l'empire »[11]. Le même empereur chrétien renouvela sa condamnation, le 15 mars 543, lors d'une grande épidémie de peste répandue sur Constantinople[12]. Il introduisit, à cette occasion, les grands thèmes illustrant la condamnation de la sodomie, thèmes et justifications qui seront repris durant tout le temps de l'ère chrétienne : colère de Dieu manifestée par la destruction de la ville de Sodome, nécessaires crainte de Dieu et respect de ses lois, caractère anti-naturel des actes homosexuels, étrangers « aux animaux eux-mêmes », demande de pénitence, et menace des châtiments temporels et spirituels[13]. La Lex Visigothorum (loi des Wisigoths, 644 ap. J.-C.), transposera plus tard, pour l'Espagne, l'émasculation des sodomites, en y ajoutant l'incarcération dans un cachot[6],[14].
Cependant, c'est seulement, vers le XIIIe siècle, comme le souligne Boswell, que la répression de l'homosexualité se fit vraiment sentir, dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de déviance : hérétiques, pauvres, infidèles… L'homosexualité, considérée en lien avec l'hérésie, fut combattue, notamment par l'Inquisition, sous le nom de bougrerie ; réciproquement, certains hérétiques, tels les cathares, furent accusés de bougrerie, sous le prétexte que leurs prêcheurs, de même sexe, circulaient deux par deux. D'autre part, l'écrivain et journaliste Jean-Claude Guillebaud précise que le plus grand nombre des cas de condamnation pour sodomie ou pédérastie étaient en fait des cas de pédophilie[15]. La lutte contre l'homosexualité en France au XVIIIe siècle se fit, de façon croissante, par le biais de la répression policière. Les condamnations au bûcher ne concernèrent que quelques personnes dont certaines étaient aussi accusées d'autres crimes. C'est, finalement, en 1790, que le crime de sodomie fut aboli par la Révolution française et la séparation de l'Église et de l'État. L'homosexualité entre personnes adultes et consentantes ne fut plus réprimée, en France et ce, jusqu'à nos jours.
L'homosexualité dans les sources chrétiennes latines
Article détaillé : Homosexualité dans les sources chrétiennes latines.Bible chrétienne, Pères, Docteurs et théologiens de l'Église latine, lois et discipline ecclésiastiques latines, Magistère des Pontifes catholiques romains.
Le débat actuel dans les Églises chrétiennes
Il exista, toujours selon l'historien John Boswell[16], des rites religieux accompagnant l' άδελφοποιια, transcrit adelphopoiia (adoption comme frère ou sœur spirituel) dans l'Église latine jusqu'au XIIIe siècle et dans les Églises orientales plus tardivement encore. Boswell propose de nommer ces liens « unions de personnes de même sexe » et considère qu'il s'agit d'unions semblables au mariage, y compris sur le plan sexuel. Ces bénédictions de couples d'hommes et de femmes auraient été accomplies suivant le modèle des couples de saints comme Saint Serge et Saint Bacchus, pour les hommes. Plusieurs auteurs ont critiqué ces recherches. Ils soulignent le fait que tous les documents disponibles font état d'un lien spirituel et non charnel. L'historien Brent Shaw a ainsi accusé Boswell d'ignorer les études récentes sur le rite de l'adelphopoiia[17]. Des assertions analogues ont été formulées au sujet des contrats et rites d'affrèrement en Occident.
Quoiqu'il en soit et malgré une tradition ancienne et prédominante de condamnation forte de l'homosexualité par le christianisme, certaines Églises s'ouvrent aujourd'hui à d'autres positions doctrinales et à l'accueil des personnes homosexuelles.
L'Église catholique romaine
Sa doctrine
Traditionnelle
Les manuels de théologie morale traditionnelle catholique distinguent le péché de sodomie selon deux modalités : la sodomie parfaite, lorsqu' il s'agit d'une relation sexuelle entre deux personnes de même sexe ; la sodomie imparfaite, lorsque le coït de deux personnes de sexes opposés a lieu dans une partie du corps autre que le sexe féminin (vas indebitus, « vase indû »). Ce péché contre-nature est présenté dans le cadre plus large des péchés de luxure ou péchés d'impureté consommée[18] : la fornication simple (relation sexuelle entre deux personnes de sexes opposées, consentantes et libres de tous lien de mariage, vœux religieux, ou promesse de célibat), le stupre (défloration d'une vierge consentante), le rapt (enlèvement d'une personne non-consentante pour des fins d'ordre sexuel), l'inceste (relation sexuelle entre personnes liées par des liens de consanguinité ou d'affinité à des degrés interdits par l'Église), le sacrilège (situation où, soit des choses, soit des lieux sacrés, soient des personnes consacrées sont violentées pour des raisons d'ordre sexuel), l'adultère (relation sexuelle d'un homme célibataire avec une femme mariée - adultère premier - d'une femme célibataire avec un homme marié - adultère second - d'un homme marié avec une femme mariée - adultère tierce), la bestialité (actes de zoophilie, relation sexuelle d'un être humain et d'un animal, considérée comme le pire des péchés de luxure), la pollution ou mollesse (masturbation, c'est-à-dire l'émission de sperme hors le cadre d'une relation sexuelle avec une autre personne).
Toujours du point de vue de la doctrine traditionnelle, le Résumé de la Doctrine chrétienne ou Grand Catéchisme publié sous le pontificat du pape Pie X en 1905, classe le péché de sodomie parmi les « quatre péchés dont on dit qu’ils crient vengeance devant la face de Dieu » : 1. l’homicide volontaire; 2. le péché impur contre l’ordre de la nature; 3. l’oppression des pauvres; 4. le refus du salaire aux ouvriers. « On dit que ces péchés crient vengeance devant la face de Dieu, parce que l’Esprit Saint le dit, et parce que leur iniquité est si grave et si manifeste qu’elle provoque Dieu à les punir des plus sévères châtiments[19] ».
Le 16 mars 1962, la Sacrée Congrégation du Saint Office, actuelle Congrégation pour la doctrine de la foi, publie une instruction intitulée Crimen sollicitationis[20], adressée à « tous les Patriarches, Archevêques, Evêques et autres Ordinaires locaux, dont ceux de rite oriental », et signée par son Secrétaire, le cardinal Alfredo Ottaviani. Cette instruction établit la procédure à suivre dans les cas où des clercs seraient accusés d'avoir utilisé la confession sacramentelle pour faire des avances sexuelles à des fidèles pénitents. Elle consacre un titre, le 5e, « De crimine pessimo », au « crime le plus grave », défini comme n'importe quel fait externe obscène, gravement peccamineux, perpétré ou attenté de quelque manière que ce soit par un clerc sur une personne de son propre sexe (§. 71) [21]. Ce clerc, s'il lui arrive d'être accusé devant l'Ordinaire local (c'est-à-dire l'autorité ecclésiastique supérieure en charge) devra être puni comme tout autre clerc convaincu du crime de sollicitation, « l'obligation de dénoncer imposée par la loi positive de l'Église » ne s'appliquant que si le « crimen pessimum » est « lié au crime de sollicitation [perpétré] durant la confession sacramentelle » (§. 73). L'instruction rend équivalent ce crime à celui perpétré contre des impubères de son propre sexe[22], ou avec des animaux - bestialité (§. 73).
Actuelle
Cependant, l'expression doctrinale de l'Église catholique romaine a évolué depuis le milieu des années 1970. Ainsi le Catéchisme de l'Église catholique romaine[23], publié sous le pontificat du pape Jean-Paul II en 1992, et réédité sous sa forme définitive en 1997, note que les personnes homosexuelles doivent être « accueillies avec respect, compassion et délicatesse ». Cependant, les actes homosexuels sont considérés comme des « dépravations graves », des actes « intrinsèquement désordonnés », « contraires à la loi naturelle ». Ils « ferment l’acte sexuel au don de la vie », « ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable ». Il est cependant demandé aux fidèles catholiques d'éviter « toute marque de discrimination injuste » envers les personnes homosexuelles. Cette formulation laisse penser qu'une juste discrimination peut être légitime. Les homosexuels sont appelés à la chasteté (ce qui inclut, dans le cadre du célibat, la continence[24]), à la réalisation de la volonté de Dieu, à l'union de toutes leurs difficultés « au sacrifice de la Croix », à la « perfection chrétienne », par le moyen de la maîtrise de soi, le soutien éventuel d' une « amitié désintéressée », la prière et la grâce des sacrements.
« 2357 : L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.
2358 : Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.
2359 : Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne. »
La distinction qu'établit désormais le Magistère de l'Église catholique romaine entre les actes homosexuels et les personnes homosexuelles a été exposée pour la première fois[réf. nécessaire] dans la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi Persona Humana. Sur certaines questions d'éthique sexuelle, signée par le cardinal Franjo Šeper, et datée du 29 décembre 1975 :
- « Selon l'ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans la Sainte Écriture, comme de graves dépravations et présentées même comme la triste conséquence d'un refus de Dieu. Ce jugement de l'Écriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu'ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation[25]. »
Cette position a été renouvelée sous le pontificat de Jean-Paul II dans les documents Homosexualitatis Problema (Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles, Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal Joseph Ratzinger, 1er octobre 1986[26]) et le Catéchisme de l'Église catholique[27] de 1992.
Comme tous les autres baptisés de son Église, le fidèle catholique est appelé à la chasteté. Selon le Catéchisme[28], la chasteté est une vertu morale, mais aussi une grâce, un don de Dieu. Elle est « l’intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là l’unité intérieure de l’homme dans son être corporel et spirituel ». C'est pourquoi tout fidèle catholique doit vivre selon la chasteté dans son état de vie particulier : célibat, célibat consacré, vie religieuse, mariage. Les fiancés chastes sont appelés à la continence sexuelle. La fornication, « union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libres » est considérée comme une offense à la chasteté. Il faut donc conclure que toute personne non liée par le sacrement du mariage doit vivre, s'il veut être chaste, dans la continence sexuelle. Cela est valable, tout naturellement, pour les personnes homosexuelles qui ne peuvent se marier sacramentellement, sinon avec des personnes de l'autre sexe.
Interventions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
Dans le document Homosexualitas Problema[26] ou Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles qu'il a signé le 1er octobre 1986 en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, présente une mise au point doctrinale sur le thème de l'homosexualité. Il rappelle la doctrine morale de l'Église catholique romaine « fondée sur la raison humaine illuminée par la foi et guidée consciemment par l'intention de faire la volonté de Dieu, notre Père »[26]. Si, après la déclaration de décembre 1975, « la condition homosexuelle a donné lieu à des interprétations excessivement bienveillantes, certaines allant jusqu'à la qualifier d'indifférente ou même de bonne[26] », la lettre rappelle que « bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée[26]. » La pastorale des évêques devra s'assurer que les homosexuels « ne [sont] pas enclins à croire que l'actualisation de cette tendance dans les relations homosexuelles est une option moralement acceptable[26]. »
La lettre dénonce les tentatives au sein même de l'Église catholique romaine de « réunir sous l'égide du Catholicisme des personnes homosexuelles qui n'ont aucune intention d'abandonner leur comportement homosexuel[26] » et au sein de la société civile, de manipuler « l'Église pour obtenir le soutien, souvent bien intentionné, de ses pasteurs en faveur d'un changement des normes de la législation civile[26]. » Elle condamne le fait que « les personnes homosexuelles aient été et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et de gestes violents[26]. » Mais l'Église « maintient (...) fermement à ce sujet sa position claire, qui ne peut être modifiée sous la pression de la législation civile ou de la mode du moment[26]. » Elle affirme que « l'opinion selon laquelle l'homosexualité serait équivalente à l'expression sexuelle de l'amour conjugal ou aussi acceptable qu'elle, a un impact direct sur la conception que la société a de la nature et des droits de la famille, et met ceux-ci sérieusement en danger[26]. » Finalement, la lettre demande que soit retiré « tout appui à des organismes qui cherchent à saper la doctrine de l'Eglise, qui ont une position ambiguë à son égard ou qui la négligent complètement[26]. »
Le 24 juillet 1992, un nouveau document est publié par la Congrégation pour la Doctrine de la foi, sous la signature du même cardinal Joseph Ratzinger : Some considerations concerning the response to legislative proposals on the non-discrimination of homosexual persons, « Considérations sur la réponse [à apporter] aux propositions législatives de non-discrimination des personnes homosexuelles »[29], à l'adresse des évêques catholiques romains américains. Cette lettre affirme que « l'orientation sexuelle ne constitue pas une qualité comparable à la race, l'ethnie, etc. » Elle est bien plutôt « un désordre objectif et constitue une question morale ». De plus la qualité qu'est l'orientation sexuelle n'est connue de tous que si la personne concernée s'identifie elle-même ou manifeste son orientation par un comportement explicite.
Enfin, le 3 juin 2003, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avec la signature du même cardinal, publie un dernier document, « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles »[30] » dans lequel elle affirme que « le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanité ». Il s'agit de s'opposer à cette politique, par des considérations morales qui relèvent de plusieurs ordres : l'ordre de la droite raison, l'ordre biologique et anthropologique, l'ordre social et l'ordre juridique.
Interventions de prélats catholiques romains
En novembre 2005, sur le canal radiophonique de Radio Vatican, à l'occasion de la sortie du document de la Congrégation pour l'Éducation catholique refusant l'ordination des prêtres jugés homosexuels[31], le cardinal Zenon Grocholewski déclara : « Beaucoup de gens défendent l'idée selon laquelle l'homosexualité serait une condition normale de la personne humaine. Au contraire, elle contredit absolument l'anthropologie humaine et la loi naturelle »[32].
En complément, dans l'Osservatore Romano, quotidien du Saint-Siège, Tony Anatrella, qui participa lui-même à la rédaction du document sur la non-ordination des prêtres homosexuels , jugea l'homosexualité « comme [étant] un inachèvement et une immaturité foncière de la sexualité humaine (...) Elle pourrait même être perçue comme une réalité déstabilisante pour les personnes et pour la société ». Selon lui, « les prêtres gays ont tendance à détourner leur fonction «à des fins narcissiques », « ils sont dans la séduction » et « ont de sérieuses difficultés pour se situer institutionnellement dans la coopération avec les autres »[32].
Concernant la question de l'homoparentalité, l'Église catholique romaine rappelle, selon Jean-Louis Bruguès, évêque d’Angers, mandaté, pour la France, en 2006 pour mener une réflexion sur les différences structurantes de la société, qu'on « ne peut oublier la question douloureuse de la filiation de l’enfant et, par voie de conséquence, son droit à être reconnu et élevé par des parents de sexe différents[33] ». « Il nous paraît dangereux que la société organise un déni, en laissant croire que des enfants pourraient avoir des personnes de même sexe pour parents naturels. L’humain est issu de la différence, à commencer par la différence des sexes ». Michel Dubost, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes, avait d'ailleurs affirmé, en juin 2006, qu'« il s’agit de savoir ce qui est essentiel pour le bonheur de l’humanité, et pour celui des enfants en particulier. (...) il n’y aura jamais de droit « à » l’enfant, seulement des droits « de » l’enfant. Et parmi ces droits, ceux d’avoir une histoire inscrite dans une généalogie, de savoir qui est son père et sa mère, d’avoir accès à l’un comme à l’autre… Aujourd’hui, en privilégiant la liberté des parents, on aboutit à une grande fragilité pour l’enfant[34]. ». D'autres prélats tiennent des propos analogues comme l'évêque de Namur André Léonard[35].
Certains évêques refusent le sacrement de l'eucharistie aux hommes politiques catholiques qui défendent des positions contraires à la doctrine de leur église sur la question de l'avortement. Le cardinal Alfonso López Trujillo a suggéré de tenir une ligne analogue pour d'autres questions, notamment la législation sur les couples de même sexe[36].
Il arrive que les propos de certains prélats connaissent une exposition médiatique particulière. C'est ainsi que lors de la nomination d'André Léonard au siège archiépiscopal de Malines-Bruxelles, de nombreux journaux reprennent les propos qu'il avait tenus comme évêque de Namur, considérant la glorification de l'homosexualité comme le signe d'une régression morale et appelant les chrétiens qui ne peuvent dépasser leur homosexualité à vivre dans la chasteté[35]. Invité en janvier 2010 à développer ses idées sur le plateau de l'émission Controverses, André Léonard propose de comparer l'homosexualité à l'anorexie : « L'anorexie est un développement qui n'entre pas dans la logique de l'appétit, mais je ne dirai jamais que les anorexiques sont des anormaux »[37].
Enfin, du côté de la Curie romaine, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État du pape Benoît XVI, déclara le 12 avril 2010, lors d'une conférence de presse à Santiago du Chili, que : « De nombreux psychologues et psychiatres ont démontré qu'il n'y avait aucun lien entre le célibat et la pédophilie et beaucoup d'autres, m'a-t-on dit récemment, qu'il y avait une relation entre l'homosexualité et la pédophilie. (...) Cette pathologie touche toutes les catégories de gens, et les prêtres à un moindre degré si l'on regarde les pourcentages[38] ». Deux jours plus tard, le 14 avril 2010, le directeur de la salle de presse du Vatican, de Radio Vatican et du Centre de Télévision du Vatican, le père jésuite Federico Lombardi, assura que le cardinal Bertone se « référait évidemment au problème des abus commis au sein du clergé et non à ceux commis dans l'ensemble de la population. (...) les autorités ecclésiastiques ne jugent pas de leur compétence de faire des affirmations psychologiques ou médicales, qui relèvent des études des spécialistes et des recherches en cours sur le sujet[39] ». Le père Lombardi ajouta qu'une étude statistique du Vatican, publiée en mars 2010, sur « les abus de mineurs par des prêtres auxquels la Congrégation pour la doctrine de la foi a été confrontée ces dernières années », établit une distinction entre les « cas de pédophilie au sens strict » (10% des cas) et les « cas qu'il faut plutôt définir comme relevant de l'éphébophilie[40] ». Sur ces cas qui représentent 90% du total, 60% se réfèreraient à des individus de même sexe et 30% à des rapports de caractère hétérosexuel. Enfin, toujours au mois d'avril 2010, Richard Fitzgibbons, expert psychiatre spécialiste dans le traitement des prêtres ayant commis des abus contre les enfants, déclara que le Secrétaire d'État avait eu raison de lier la pédophilie et l'homosexualité[41]. « Les déclarations du cardinal Bertone s'appuient entièrement sur le John Jay report[42] et l'expérience clinique[41]. En fait, tous les prêtres que j'ai traité et qui étaient impliqués dans des relations sexuelles avec des mineurs, ont aussi été les acteurs, dans le passé, de relations homosexuelles adultes ». Depuis 1988, Fitzgibbons, était directeur du Comprehensive Counseling Center à West Conshohocken (en) en Pennsylvanie (États-Unis) et était, en avril 2010, consultant de la Congrégation pour le Clergé.
Interventions de théologiens catholiques romains
Le 4 février 2011, plus de 190 théologiens catholiques germanophones ont publié un mémorandum[43] proposant un certain nombre de réformes pour l'Eglise catholique ; leur déclaration a été aussi signée par 71 théologiens de pays non-germanophones[44]. Le paragraphe sur la "Liberté de conscience", tout en reconnaissant la légitimité de l'attachement traditionnel au mariage et au célibat consacré, propose une vision positive de l'homosexualité, en invitant à ne pas exclure ceux qui « vivent de manière responsable l'amour, la fidélité et l’attention réciproque au sein d’un couple de même sexe [...] »
La question de l'ordination des prêtres catholiques homosexuels
Le 4 novembre 2005, est paru un document de la Congrégation pour l'éducation catholique[45] et intitulé Instruction de la Congrégation pour l'Education catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux Ordres sacrés. Cette instruction recommande de refuser l'ordination non seulement aux séminaristes ayant des pratiques homosexuelles, mais également à ceux qui présentent « des tendances homosexuelles profondément enracinées » ou qui, simplement, soutiennent « la culture gay ». L'instruction demande, par conséquent, une période de deux ans de conduite « sans défaillance » en vue d'éprouver la réalité et la permanence de l'engagement au célibat, qui sera pris pour toujours. Elle est applicable en général à tous les séminaristes. Elle est rappelée, ici, dans le cas des personnes ayant eu des pratiques homosexuelles mais sans présenter de tendances homosexuelles profondes, de même qu'elle concerne également les séminaristes ayant précédemment vécu une période de concubinage.
Des mouvements homosexuels d'origine catholique romaine
Le mouvement « Courage »
« Courage » est une œuvre apostolique de l’Église catholique romaine, qui a pour but de soutenir des personnes « attirées par les personnes du même sexe »[46]. C’est la seule organisation de ce type reconnue par le Saint-Siège catholique romain.
Le mouvement a vu le jour aux États-Unis à la demande du cardinal Terence Cooke, archevêque catholique romain de New York, à la fin des années 1970 et s’est rapidement implanté dans les pays anglophones. L’objectif est d’aider les personnes présentant des tendances homosexuelles à vivre l’appel universel à la sainteté à la suite du Christ, en conformité avec l’enseignement de l’Église catholique romaine et notamment par la pratique de la chasteté. Le développement de la vie spirituelle, la fréquentation des sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation, la vie de prière, l’encouragement mutuel par un espace de dialogue et la naissance de chastes amitiés sont les principaux moyens proposés par « Courage » pour ceux qui souhaitent mener une vie dans la fidélité au Christ[47]. Une branche francophone de « Courage », nommée « Catho-Homo-Courage »[48], a vu le jour en septembre 2010.
Le mouvement « David et Jonathan »
Le 15 décembre 1971, une table ronde se réunit rue du Château d'eau, à Paris, en France[49], sur le thème « Christianisme et homophilie ». Elle était organisée par un ancien membre du groupe homophile « Arcadie[50] », Gérald de la M., dit M. de Mauve. La quinzaine de participants décida de se retrouver en janvier 1972. Cette nouvelle réunion fut le point de départ de l'association « Christianisme et homophilie » dont une bonne partie des membres était composée de catholiques homophiles. L'association David et Jonathan ne sera constituée juridiquement qu'en novembre 1983[49]. Mais divers groupes se réunirent, dès lors, à Paris et dans les régions françaises[51]. Leur but est d'obtenir reconnaissance et pleine intégration dans l'Église[51]. Lors du congrès d’« Arcadie », en 1979, cet objectif fut, d'ailleurs, défendu par une motion d'homophiles catholiques[51]. Cette association qui se défendait d'être une Gay Church, une église homosexuelle, publiait un périodique ronéotypé intitulé David et Jonathan[51]. Le premier de ces bulletins déclarait : « Nous rejetons formellement tout a priori de péché en ce qui concerne l'homophilie... Les pulsions échappent à notre volonté; elles viennent de Dieu, notre Créateur »[52]. Le mouvement de ces homosexuels catholiques se trouva renforcé par le livre du prêtre religieux catholique de la Compagnie de Jésus et américain John MacNeill[53], The Church and the Homosexual[54], publié en 1976. La Congrégation pour la doctrine de la foi demanda, deux ans plus tard, au Père Arruppe, alors supérieur général de la Compagnie de Jésus, de retirer l’imprimatur accordé pour la première édition (afin d’éviter toute nouvelle réimpression), d’interdire à John MacNeill de faire des tournées de conférences sur la question de l’homosexualité, ou des tournées destinées à faire connaître son livre[51]. Pour Mac Neill, chez certaines personnes, l’homosexualité devient dominante sans qu’ils en soient responsables; l’homosexuel existe grâce à la volonté divine et doit donc participer à la construction de la société; il peut aussi enseigner la valeur des relations interpersonnelles en dehors de la procréation; deux homosexuels sont parfaitement capables de vivre un amour réel dans une relation stable, situation qui les rapproche de Dieu; la constitution de communautés croyantes d’homosexuels qui cherchent à établir un dialogue avec l’Église doit être reconnue comme l'œuvre de Dieu[51]. Le problème rencontré par MacNeill est que ces hypothèses s'opposaient directement à la doctrine traditionnelle des théologiens moralistes qui s'articulait sur trois points : l'homosexualité est un péché; les homosexuels n'ont pas de place dans la communauté humaine; les pratiques homosexuelles sont « humainement destructives »[51]. Quelques uns des arguments présentés par MacNeill se retrouvent également dans le manifeste de l’association des catholiques américains « Dignity » (« Dignité », 1969)). C'est à cette association que se réfère le groupe français « Christianisme et homophilie », plus connu désormais sous le nom de son périodique David et Jonathan[51].
Il faut noter que d'autres Églises chrétiennes protestantes ont suscité une association équivalente : « Integrity » (« Intégrité », 1974), pour les anglicans[51], « Lutherans Concerned » (« Luthériens impliqués », 1974), pour les luthériens, « Affirmation » (« Affirmation », 1975), pour les United Methodists (méthodistes unis), le « Brethren/Mennonite Council for Lesbian/Gay Concerns » (« Conseil des Frères/Mennonites pour les affaires gays et lesbiennes », 1976), pour les mennonites, etc[55].
La « Communion Béthanie »
La « Communion Béthanie » de France est une « communion d'alliance contemplative, au service des personnes homosensibles et transgenres, en lien avec des monastères »[56]. Elle se place dans le rayonnement de Marie-Madeleine, la pécheresse repentie des Évangiles. Issue de l'Église catholique romaine, la Communion « se veut ouverte aux personnes de toutes confessions chrétiennes ». L'engagement en son sein se présente sous la forme d'un vœu de charité qui revêt trois dimensions : prière et intercession, accueil et d'écoute, dialogue et réflexion. L'objectif est de passer progressivement d'une Église mono-culturelle à une Église multi-culturelle qui se verrait aussi « construite par ceux qui s'en croyaient exclus ».
La « Communion Béthanie » et « David et Jonathan » appartiennent, par ailleurs, au « Carrefour de chrétiens inclusifs » (CCI), « réseau de communautés et groupes chrétiens, caractérisés par un accueil positif des personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres[57] ». L'activité principale de ce réseau est l’organisation d’une retraite annuelle depuis 7 ans. En 2007, le CCI s’est donné une charte : « nous sommes inclusifs », « nous sommes chrétiens », « nous sommes un carrefour »[58]. Ce réseau se veut porteur d'une parole spécifique et d'un regard positif vis-à-vis des personnes « lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres » (LGBT). Outre « David et Jonathan et la « Communion Béthanie » le CCI rassemble la Metropolitan Community Church (MCC, Église chrétienne œcuménique en français) de Montpellier[59], l'association « Rendez-vous chrétien » de Lille, ouverte aux personnes LGBT et à leurs proches, la « Maison verte », de Paris (18e arrondissement) paroisse protestante inclusive de la Mission populaire évangélique (proche de l'Église réformée de France et de l'Église évangélique luthérienne de France) et centre d'entraide et de solidarité[60], le groupe « Chrétiens LGBT 31[61] » de Toulouse, et le groupe « C+H (Chrétien(ne)s et homosexuel(le)s) », de Genève (Suisse)[62].
La « Communauté du Christ libérateur »
La « Communauté du Christ libérateur - groupe de chrétiens, gays et lesbiennes » est une Association sans but lucratif (ASBL) belge qui « se veut communauté de personnes gay et lesbiennes qui, en communion avec le Christ et en adhésion aux Évangiles, souhaitent cheminer ensemble (…), parvenir à une conscience positive de soi dans la paix du cœur et la joie du corps[63] ». Selon cette association, l'homosexualité ne serait ni un choix libre, ni une maladie. La Communauté du Christ libérateur a revêtu en 1994 la forme d'une ASBL, après avoir fonctionné comme association de fait pendant vingt ans et publie une « Lettre » trimestrielle[64].
Autres églises catholiques
L'Église vieille-catholique
L'Église vieille-catholique ou Union catholique internationale d'Utrecht regroupe les héritiers de l'Église janséniste d'Utrecht et, depuis 1870, les héritiers des catholiques qui refusent le dogme de l'infaillibilité pontificale et la juridiction universelle de l'évêque de Rome. Cette Église défend des positions plus libérales que l'Église catholique romaine et accepte les bénédictions de couples homosexuels. En 1996 l'Église vieille-catholique hollandaise déclara qu'une bénédiction des relations entre personnes de même sexe était possible, mais sans encore accorder le droit de se marier[65]. En effet, le mariage est, selon les vieux-catholiques, un sacrement[65]. Mais dès 2002, un rapport de cette même église conseilla d'engager les discussions au sujet du mariage[65]. Lors de son synode national de 2006, l'Église catholique-chrétienne, branche suisse de l'Église vieille-catholique, rappela que « la préférence sexuelle d’un être humain et sa façon de la vivre dans une perspective chrétienne ne peut être en soi un critère déterminant » pour l’exercice d’un ministère dans l’Église, mais souligna, cependant, l’importance d’une certaine intelligence pastorale dans l’engagement de membre du clergé vivant en partenariat homosexuel[66]. D'autre part, la bénédiction des couples homosexuels qui n'est, pour cette Église suisse, ni un sacrement ni un mariage religieux, consiste en une prière prononcée soit dans une célébration à part entière, à l’église ou dans un contexte privé (par exemple, dans l’appartement du couple), soit au cours d’une eucharistie paroissiale[66].
L'Église catholique eucharistique
Vers 1944, un évêque de l'Église orthodoxe grecque, John Augustine Kazantks, protesta contre le renvoi de plusieurs prêtres issus d'autres diocèses que le sien, sous le prétexte qu'ils étaient « sodomites »[67]. Par la suite il déclara, lors d'un synode régional que, sans avoir rompu ses vœux de célibat, il jouissait d'« une orientation sexuelle et affective [tournée] vers [les personnes] de même sexe »[67]. Mgr Kazantks arriva aux États-Unis en 1946 et s'installa à Atlanta (Géorgie), où il fit la connaissance de George Hyde, ex-séminariste catholique romain, les deux étant professeurs des Public Schools[67]. À cette époque, à l'église catholique romaine du Sacré Cœur, se déroulait une confrontation entre une demi-douzaine d'hommes et de femmes et leur prêtre. Ce dernier refusait, en effet, la communion, à ceux-là qui n'acceptaient pas de reconnaître en confession que leur style de vie gay étaient une « abomination » aux yeux de Dieu[67]. Par conséquent, Mgr Kazantks et George Hyde jugèrent bon, en juillet 1946, de fonder une nouvelle entité ecclésiale, The Catholic and Apostolic Church in America (« L'Église catholique et apostolique en Amérique »), dont la première paroisse porterait le nom du Blessed Sacrament (« Saint Sacrement »)[67]. Pour ne pas faire concurrence aux autres paroisses catholiques romaines portant cette même dénomination, la paroisse fut finalement appelée Holy Eucharistic Parish (« Paroisse de la sainte Eucharistie »)[67]. Avec le temps, l'usage donna le nom d' Eucharistic Catholic Church (« Église catholique eucharistique »)[67]. George Hyde fut ordonné prêtre le 1er juillet 1946 sous l'autorité de Mgr Kazantks qui, finalement, retourna et mourut en Grèce en 1957[67]. Peu avant son départ, il mit George Hyde en contact avec MgrJohn Cyril Clement Sherwood (1895 - 1969), archevêque de l' Orthodox Catholic Church of America (« Église catholique orthodoxe d'Amérique »)[68] qui le consacra évêque de cette même église le 7 mai 1957[67]. George Hyde qui sera le successeur de Mgr Kazantks, continua cependant son œuvre au sein de l' Eucharistic Catholic Church, œuvre qui déclina par la suite. Mais en 1969, Robert Mary Clement souhaita mettre en place une pastorale particulière au service de la communauté gay. Ainsi en mai, avec le soutien de Mgr Hyde, il ressuscita l'action de l’Eucharistic Catholic Church en parallèle avec l' American Orthodox Church of the United States (Western Orthodox) (« Église orthodoxe américaine des États-Unis (orthodoxe occidentale) ») et plus tard avec l’ American Catholic Church (« Église catholique américaine »). En 1970, la Church of the Beloved Disciple (« Église du disciple bien-aimé ») ouvrit ses portes dans le quartier new-yorkais de Greenwich Village et développa bientôt une congrégation étendue[67]. En 1986 les évêques de l' Eucharistic Catholic Church, NNSS John Cyril Clement Sherwood et John Darcy Noble, partenaires de vie depuis 1959, partirent pour la Californie, ce qui suscita la fin de l'activité de la Church of the Beloved Disciple et remit l' Eucharistic Catholic Church en sommeil[67]. Le 28 mars 2004, l'archevêque primat Clement donna l'autorisation à Mgr Darrel D. Hockley, évêque de Regina (capitale provinciale de la Saskatchewan, Canada), de réveiller l'activité de l’Eucharistic Catholic Church au Canada, ce qui fut fait en juillet 2004 à Vancouver[67]. Son successeur est Mgr Roger LaRade, ancien prêtre jésuite catholique romain, fondateur de l’Order of Franciscans of the Annunciation of the Infinite Love of God (« Ordre des Franciscains de l'Annonciation de l'Amour infini de Dieu ») et ordonné le 10 décembre 2005 à Washington D.C. aux États-Unis[69]. Selon lui, « l'Église catholique eucharistique, dont les origines [sont marquées] par la recherche de la justice et d'une pratique catholique inclusive en faveur des lesbiennes et des gays et par son acceptation affirmée et respectueuse de tous les fidèles, met à disposition une communauté catholique qui peut nourrir nos attentes spirituelles »[69]. Mgr LaRade et son mari Marc, après douze ans de vie commune, se sont mariés dans l'été 2003 grâce à la reconnaissance légale, par la province canadienne de l'Ontario, des mariages de personnes de même sexe[69].
Les Églises orthodoxes
Le patriarche orthodoxe de Moscou et de toute la Russie Alexis II déclara devant l'assemblée du Conseil de l'Europe, en octobre 2007, que « l'Église orthodoxe russe éprouve amour et compassion pour le pécheur mais pas pour ses péchés. Tel est l'enseignement moral de la Bible. Le péché, c'est l'adultère, l'infidélité, des relations sexuelles irresponsables et tous les actes qui altèrent la conscience de l'homme. (...) Si certains se livrent à une propagande en faveur de l'homosexualité, il est du devoir de l'Église de dire où est le Bien car l'homosexualité est une maladie qui modifie la personnalité de l'homme. Ce n'est donc pas l'une de ces pathologies dont on peut parler avec détachement comme de la kleptomanie par exemple. (...) Ces convictions ne doivent conduire à aucune discrimination »[70]. Son successeur, le patriarche Cyrille Ier, à l'occasion d'un voyage en Ukraine, en juillet 2010[71], exprima partager la vision du pape Benoît XVI sur de nombreuses questions actuelles, spécialement les questions morales et ecclésiales. Concernant l'homosexualité, il nota que « la Parole de Dieu est déformée afin de correspondre au critère laïciste libéral. Il est écrit très clairement qu'il s'agit d'un péché[72] ».
Le 17 mars 2008, les 13 membres du comité permanent de l'Église orthodoxe de Grèce déclarèrent que la proposition de loi d'union matrimoniale civile, envisagée par le gouvernement grec, serait une « bombe catastrophique » logée dans les fondements même de la société grecque, minant le mariage et la vie de famille[73]. Le Synode affirma, de la part de l'Église de Grèce, que « l'Église accepte et bénit le mariage établit selon les traditions orthodoxes, et considère tout autre type de relation semblable comme étant de la prostitution ».
Dans son document portant sur « le mariage, la famille, la sexualité et la sainteté de la vie[74] », le Saint Synode de l'Église orthodoxe aux États-Unis déclara en juillet 1992 que « l'homosexualité doit être perçue comme le résultat de la rébellion de l'humanité contre Dieu, et donc, contre sa nature propre et son propre bien-être. Elle ne doit pas être considérée comme une manière de vivre et d'agir pour des hommes et des femmes faits à l'image et à la ressemblance de Dieu. Les hommes et les femmes ayant des sentiments et des émotions homosexuels doivent être traités avec la compréhension, l'acceptation, l'amour, la justice et la miséricorde dus à tous les êtres humains. (…) Les personnes [homosexuelles] instruites et trouvant conseil dans la foi chrétienne orthodoxe et la vie ascétique et qui veulent encore justifier leur attitude, ne peuvent pas participer aux mystères sacramentels de l'Église, puisque le faire ne les aiderait pas, mais, au contraire, leur ferait du mal ».
En Roumanie, le patriarche Théoctiste et le Saint Synode ont demandé à deux reprises, en 1994 et 2000, à l'État, de ne pas légaliser l'homosexualité[75].
Pour l'Église copte orthodoxe, selon la Bible, la tradition copte et le credo, l'homosexualité est un péché et Dieu les condamne[76]. Le père M. Mikhail (États-Unis)[77] affirme que l'orientation sexuelle vient d'une prédisposition datant de la petite enfance, est donc acquise et constitue un choix[76]. « Une personne homosexuelle se fait des illusions si elle pense pouvoir pratiquer ce style de vie et aller au ciel. L'homosexualité est un péché et le personne homosexuelle qui veut guérir doit la reconnaître comme telle et se repentir »[76].
La Communion anglicane
Article détaillé : Homosexualité dans l'anglicanisme.La Communion anglicane est formée d'églises autonomes, ce qui explique qu'elles puissent tenir des positions et des politiques divergentes sur la question de l'homosexualité. Le chef spirituel de la Communion, l'archevêque de Cantorbéry est le garant de l'unité de la Communion, mais n'a pas de pouvoir effectif sur les décisions prises par chaque église. Il existe aussi des instances permettant une forme de consultation et de collaboration entre églises sœurs.
C'est ainsi que la conférence de Lambeth, rassemblement décennal de l’ensemble des évêques anglicans, encourage en 1978 l'étude de la question homosexuelle : « Alors que nous réaffirmons l’hétérosexualité comme la norme biblique, nous reconnaissons le besoin d’une étude approfondie et dépassionnée sur la question de l’homosexualité qui prendrait sérieusement en compte à la fois la Bible et les données de la recherche scientifique et médicale. L’Église reconnaît le besoin d’une attention pastorale envers ceux qui sont homosexuels et encourage le dialogue avec eux »[78],[79]. Mais, vingt ans plus tard, la même conférence, en août 1998, émet le refus de « reconnaître » l'homosexualité[80] : « [Cette conférence], bien qu'elle rejette les pratiques homosexuelles comme incompatibles avec les Écritures, appelle tous nos fidèles à prendre soin de tous pastoralement et avec délicatesse sans tenir compte de l'orientation sexuelle et à condamner la crainte irrationnelle des homosexuels (...)[81]». Dès lors le débat se bloque, opposant d'une part, les conservateurs des pays du Nord et la plupart des pays du Sud (ui s'organisent de plus en plus sous l'étiquette Global South) et d'autre part, les libéraux des pays du Nord[80].
Des évêques anglicans canadiens bénissent cependant, en 2003, des unions de personnes du même sexe[80]. En novembre de la même année, Gene Robinson qui vit ouvertement une relation homosexuelle durable, est élu évêque du New Hampshire[80]. Groupes de pression et évêques conservateurs américains s'élèvent contre ce qu'ils appellent « une hérésie, un blasphème et un péché » et s'organisent pour défendre « le maintien de l’orthodoxie biblique »[82]. La controverse s'étend à l'ensemble de la Communion : l'archevêque de Cantorbéry Rowan Williams condamne cette élection, exprimant son « profond regret » ; il convoque un sommet extraordinaire des primats anglicans à Londres à la mi-octobre 2003. Les chefs des églises anglicanes font part de leurs regrets et de leur inquiétude : « Si sa consécration a lieu, avaient-ils mis en garde, nous devrons conclure que l’avenir de la Communion sera mis en danger »[82]. L'opposition la plus marquée vient des primats du Global South (50 millions des 70 millions d’anglicans), avec pour figures de proue le primat nigérian Peter Akinola et le chef de la province des Antilles Drexel Gomez. Ils considèrent la communion rompue entre leurs églises et l'Église épiscopalienne[83].
La conférence de Lambeth de 2008 ne peut que prendre acte des conflits. Elle est boycottée par environ 150 évêques sur 800, et l'idée de résolutions communes est abandonnée au profit de groupes de réflexion, baptisés indaba, suivant un modèle africain de résolution des disputes tribales[84], mais qui ne permet pas de produire d'avancée dans le dialogue au sein de la Communion[85]. Il est demandé aux églises libérales un moratoire sur les nominations d'évêques homosexuels. Un contre-synode tenu à Jérusalem, la conférence GAFCON, réunit 300 évêques. Le mouvement s'installe dans la durée avec la formation de la Fraternité des anglicans confessants (Fellowship of Confessing Anglicans) qui se dote de son propre conseil de Primats[86],[87].
L'année suivante, en juillet 2009, l'Église épiscopale des États-Unis repousse tout moratoire quant à l'ordination de pasteurs homosexuels[88],[89]. Le 17 juillet 2009, lors de la convention triennale de cette église, est également donné le feu vert à la bénédiction des unions homosexuelles dans les États américains qui les reconnaissent légalement (il y en a six au moment de l'adoption de la mesure). Enfin, le clergé est appelé à développer des rites et des prières adaptés à ces bénédictions. Pour autant, la résolution ne remet pas en cause la définition épiscopalienne du mariage.
Mary Glasspool femme prêtre homosexuelle, élue en décembre 2010 évêque assistante du diocèse de Los Angeles, est ordonnée évêque le 15 mai 2010, renforçant le sentiment que les églises de la Communion suivent des voies de plus en plus divergentes malgré les appels à la retenue de l'archevêque de Cantorbéry[78],[90]. L'église épiscopale créée un nouveau précédent avec la bénédiction du mariage de deux femmes membres du clergé de cette église, lors du jour de l'an 2011[91].
Les Églises protestantes
L'Amérique du Nord
Les États-Unis d'Amérique
Aux États-Unis, différentes congrégations protestantes bénissent les unions homosexuelles[92] par des cérémonies en tous points semblables au mariage protestant. Les Eglises Unitariennes-Universalistes, église du courant unitarien-universaliste, bénit des couples du même sexe depuis les années 1970[92],[93]. Le synode général de l'United Church of Christ (UCC, Église unie du Christ, États-Unis) admit officiellement l'ordination d'homosexuels déclarés en 1980[94]. En 1991, ce même synode déclara qu'il « sout[enait] avec audace, célèbr[ait] et s'associ[ait] aux dons des personnes lesbiennes, gays et bisexuelles pour le ministère »[94].
Le 21 août 2009, l'Evangelical Lutheran Church in America (ELCA, Église luthérienne évangélique en Amérique), formée de quelque 10.000 congrégations totalisant 4,6 millions de fidèles, vota à 559 voix contre 451, au terme d'un débat passionné, un texte autorisant que des pasteurs « vivant une relation homosexuelle durable et monogame » exercent au sein de l'Église. Cette Église acceptait déjà les pasteurs homosexuels à condition qu'ils vivent dans le célibat. Cependant la motion votée ne mentionna pas la possibilité d'un mariage homosexuel[95]. Au début du mois de mai 2008, l'United Methodist Church (UMC, Église méthodiste unie), deuxième plus grande Église protestante aux États-Unis, avec 8 millions de fidèles, avait approuvé un accord avec l'ELCA pour réaliser la pleine communion entre les deux Églises américaines, lors de sa réunion quadriennale, à Fort Worth (Texas). Cependant, la Conférence générale de l'Église avait refusé de modifier les règles de l'Église sur l'homosexualité, notamment l'interdiction d'ordonner des prêtres ouvertement homosexuels. Ayant adopté une résolution maintenant le langage consacré dans le Book of Discipline - compilant la doctrine de l'Église méthodiste unie - selon lequel les pratiques homosexuelles seraient « incompatibles avec l'enseignement chrétien », les délégués approuvèrent, malgré tout, une résolution affirmant que l'Église méthodiste unie s'oppose à « toute forme de violence ou de discrimination fondées sur le sexe, l'identité sexuelle, les pratiques sexuelles ou l'orientation sexuelle[96] ».
Toujours aux États-Unis, en 2009, l’Assemblée générale de la Presbyterian Church (U.S.A.) (Église presbytérienne des États-Unis, 2 millions de fidèles), refusa, par vote de la majorité des branches locales de l’Église, l’ordination de candidats au sacerdoce vivant en couple homosexuel[97]. Mais, selon le Presbyterian News Service, environ 100 paroisses refusant l’évolution libérale de l'Église l’auraient quittée depuis 2006[97]. Cet état de fait permit donc un retournement qui conduisit la même Assemblée générale, le 7 juillet 2010, à approuver une mesure permettant aux personnes homosexuelles de recevoir l’ordination[98]. Cette mesure sera, d'ailleurs, ratifiée par une majorité des 173 districts régionaux, le 10 mai 2011[97], laissant cependant les branches locales de l’Église libres de choisir si elles ordonneraient prêtres des personnes homosexuelles (hommes ou femmes) ou si elles leur confieraient seulement des responsabilités laïques. De plus, l'Assemblée, toujours en juillet 2010, débattit de la possibilité d'élargir la définition du mariage à des relations de même sexe et vota finalement en faveur du maintien de la définition actuelle du mariage, entre un homme et une femme, présente dans sa constitution.
Le Canada
L'Église unie du Canada, née en 1925 de l'union des Églises méthodiste, presbytérienne et congrégationaliste canadiennes[99], considérait, dans les années soixante du XXe siècle que l'homosexualité était un péché[99]. En 1984, le 34e Conseil général (la plus haute instance décisionnelle dans l’Église Unie du Canada se réunissant tous les trois ans), à la suite du rapport Foi et Sexualité de 1981, déclara, d'une part, que tous les êtres humains, homosexuels ou hétérosexuels, sont créés à l'image de Dieu; d'autre part, que les membres de l'Église sont conscients de la discrimination dont les homosexuels sont victimes et luttent contre ce fait; et enfin, qu'ils pensent tous (homosexuels ou hétérosexuels) la sexualité à la lumière de l'Évangile[99]. En 1988, le Conseil général déclara que « toute personne, de quelque orientation sexuelle qu'elle soit, confessant sa foi en Jésus-Christ et son obéissance à celui-ci, était accueillie comme membre à part entière de l'Église unie du Canada ou invitée à le devenir », et que « tous les membres de l'Église unie du Canada pouvaient soumettre leur candidature pour le processus menant au pastorat ordonné »[99]. Entre 1992 et 2003, les Conseils généraux ont développé cette action en œuvrant à ce que les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres soient accueillies dans les paroisses à l'aide de dispositifs pastoraux ou liturgiques (notamment les liturgies de l'alliance) et à ce que leurs droits civils soient reconnus, notamment la possibilité du mariage (le Conseil général se prononce clairement en sa faveur en 2003[100]). D'ailleurs l'Église Unie célèbre des mariages depuis que la loi le permet[99]. L'Église Unie Saint Jean de Montréal est un exemple de cette politque d'inclusion à l'égard des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres. Ainsi, en octobre 2002, elle rédigea une « déclaration d'inclusivité[99],[101]. Cependant, chacune des 2500 paroisses de l'Église unie est libre d'accepter ou de refuser la célébration de mariage homosexuels[100].
L'Europe
Les États du Nord
En Europe, c'est, aux Pays-Bas, l’Evangelisch-Lutherse Kerk (ELK, Église luthérienne évangélique) qui, la première, en 1972 déclara que l'orientation sexuelle ne devait pas entrer en jeu dans le choix des ministres de l'Église[65]. Au même moment, la Nederlandse Hervormde Kerk (NHK, Église réformée néerlandaise) commença à débattre de l'acceptation des gays et des lesbiennes et de leurs relations[65]. Ces discussions l'amenèrent, lors du synode de Delft en 1979, à inviter et, en 1980, à admettre la pleine participation des gays et des lesbiennes[94],[102]. En 1986, la Remonstrantse Broederschap (Fraternité remonstante), la plus ancienne des églises néerlandaises, héritière du courant arminien, fut la première église européenne à accepter la bénédiction de couples non-mariés : « Deux personnes promettant devant la congrégation ou ses représentants de partager leurs vies dans l'amour et la fidélité peuvent recevoir la bénédiction de l'alliance dans laquelle ils viennent d'entrer lors d'un service à l'église. »[65]. Ce ne fut pas le succès d'un groupe de pression gay, mais l'adoption du principe selon lequel les gays et les lesbiennes devaient recevoir un traitement égal[65]. Par la suite, en 1995, toujours aux Pays-Bas, le synode de l' Evangelisch-Lutherse Kerk décréta qu'il n'existait pas de raison théologique de s'opposer aux bénédictions de couples non-mariés[65]. La même année, le synode de la Nederlandse Hervormde Kerk publia une déclaration selon laquelle les membres de l'Église jouissent de droits égaux, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur mode de vie et que, par conséquent, tous peuvent participer à la Cène, renvoyant à chaque paroisse la responsabilité de l'accueil[102],[103].
Au début de 1997, le synode de l'Église Protestante du Nord de l'Allemagne (S.E.K.) décida de bénir des unions homosexuelles[92].
Ce fut le cas, également, la même année, de Den Danske Folkekirke ou simplement Folkekirken, l'Église évangélique-luthérienne nationale du Danemark[103]. Mais, en novembre 2005, une dizaine de communautés chrétiennes danoises publièrent un pamphlet dans lequel elles analysaient les paroles de la Bible sur l'homosexualité en 17 points : l'homosexualité serait un péché; si la Bible commande d'aimer son prochain, cela ne justifierait pas des relations sexuelles avec une personne du même sexe; le mariage ne pourrait unir qu'un homme et une femme; sans juger qui que ce soit, il serait dangereux d'affirmer que, le temps ayant passé depuis l'écriture de la Bible, le texte ne devrait pas être pris au pied de la lettre[104]. Cependant, la Folkekirken prit ses distances avec le texte. D'autre part, le bulletin d'août 2010 de la Folkekirken annonça que la majorité des évêques étaient favorables à ce que les mariages religieux et civils soient désormais distincts. En effet, la Folkekirken étant Église d'État, les mariages religieux sont reconnus par ce dernier. Selon l’évêque Drejergaard d’Odense, il conviendrait de « séparer le sacré du séculier » : le côté légal du mariage, y compris le mariage homosexuel, serait mieux respecté par une cérémonie à la mairie, pour tous les couples. Ce débat fut déclenché par certains homosexuels revendiquant le mariage religieux en lieu et place de l'actuelle bénédiction des couples de personnes du même sexe. Finalement, une commission a été créée pour étudier la question, sous l’autorité du ministre des Affaires religieuses[105].
Du côté suédois, plus de 800 pasteurs officiant, pour une majorité d'entre eux, au sein de l'évêché conservateur de Göteborg, signèrent, en novembre 2005, une pétition contre la création d'une bénédiction religieuse des partenariats homosexuels. Malgré cela, la Svenska kyrkan (Église évangélique luthérienne de Suède 73% des Suédois en 2008), approuva en octobre 2009, lors de son synode, le mariage des homosexuels à l’église, autorisé par la loi suédoise depuis le 1er mai 2009. Cette mesure, appliquée à compter du 1er novembre 2009, ainsi que la demande d'une liturgie pour les mariages homosexuels, furent adoptées à une majorité de près de 70% par les quelque 250 membres du synode[106].
En Écosse, au Royaume-Uni, la Church of Scotland (Église presbytérienne d'Écosse), dite aussi The Kirk, envisagea la question de l'homosexualité dans le contexte de la dépénalisation des actes homosexuels, rejetée alors par l'Église[102]. Entre 1967, année où l'on souhaita une pastorale visant à la rédemption de ceux qui s'adonnaient au « péché de sodomie » et 1994, de nombreux rapports furent produits sur la question homosexuelle[102]. Finalement, le 23 mai 2009, l'Assemblée générale de la Church of Scotland confirma, par 326 voix contre 267, que Scott Rennie, pasteur homosexuel, pouvait exercer son ministère à la Queen's Cross Church d'Aberdeen, malgré le fait que des milliers de fidèles eussent signé une pétition pour s'opposer à cette nomination. Néanmoins, l'Assemblée générale décida également qu'il ne serait plus permis d'ordonner des pasteurs homosexuels, d'ici 2011, année butoir de la période nécessaire à la rédaction d'un rapport par une nouvelle commission désignée à cet effet[107]. D'autre part, l’United Free Church of Scotland (Église libre unie d'Écosse) retient toujours la lettre des condamnations bibliques de la sodomie mais recommande une pastorale spécifique qui encouragera l'homosexuel au « changement » ou au célibat[102].
En Grande-Bretagne, dans le même Royaume-Uni, l’United Reformed Church (Église Réformée Unie, unissant les courants presbytérien anglais et congrégationnalistes britanniques) connut un intense débat autour de la question homosexuelle. Deux rapports (1984 et 1991) reconnurent l'existence de l'orientation homosexuelle et appelèrent à replacer les condamnations bibliques dans leur contexte[102]. Les rapports du courant évangélique (1992) et des membres réformés du Lesbian and Gay Christian Movement (en) (L.G.C.M., Mouvement chrétien gay et lesbien)) ont été officiellement publiés afin de nourrir la réflexion[102]. En 1994, les premiers candidats homosexuels furent recommandés pour leur étude de théologie. Cependant, cette ouverture, confirmée en 1997, fut suspendue en 1999. En effet, l'Assemblée générale de l'Église déclara qu'elle « accueille les personnes d'orientation homosexuelle dans la vie de l'Église et de la société, mais ne croit pas qu'il y ait une pensée suffisamment claire dans l'église, à l'heure actuelle, au point d'affirmer l'acceptabilité des pratiques homosexuelles »[108]. Finalement, le nouveau rapport de 2000 ne fut pas définitvement approuvé. Un moratoire de 7 ans fut décidé[102].
La Suisse
Dans la Confédération suisse, le débat se concentra sur la question de la bénédiction des couples homosexuels[102]. L'Église protestante de Genève souhaita que la société civile donnât « un cadre légale à de telles unions », mais se prononça contre elles[102]. Des débats similaires eurent lieu dans presque toutes les Églises cantonales de 1995 à 2000. L'union synodale Berne-Jura rejeta la possibilité de bénir les couples homosexuels en 1997 mais l'accepta l'année suivante; ce que fit, du reste, la majorité des Églises cantonales alémaniques[102]. La cérémonie de bénédiction est clairement distincte de celle du mariage et a lieu uniquement avec l'accord de la communauté locale[102]. Il s'agit d'accompagner liturgiquement une « situation de vie particulière »[102]. D'autre part, au sein de l'association « VoGay », basée à Lausanne, un « Groupe chrétien » fut créé en septembre 2010 et qui s'adresse à tout chrétien, directement ou indirectement, concerné par l’homosexualité. Ce groupe vise la réunion régulière de fidèles issus de toutes les confessions chrétiennes, afin de partager des moments de discussion sur l’homosexualité et/ou la spiritualité[109].
La France
Le Centre du Christ Libérateur
En France, c'est le pasteur baptiste (excommunié) d'origine belge Joseph Doucé (1945-1990), qui célébra les premières bénédictions d'unions homosexuelles en 1974[92]. Ces bénédictions engageaient seulement sur le plan moral et spirituel et n'entrainaient ni droits ni devoirs[92]. Ex-catholique romain converti au baptisme en 1967[110], le pasteur Doucé exerça son ministère pastoral de 1970 à 1974 à Lens et Béthune[110]. De 1974 à 1976, il étudia à l'université libre d'Amsterdam (protestante) les problèmes pastoraux et psychologiques des minorités sexuelles, en particulier ceux des homosexuels et des transsexuels, grâce à une bourse que lui accorda le Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève (Suisse). En 1975, il fit un stage en hôpital psychiatrique à Amsterdam et obtint, à la fin de ses études, le diplôme de formation pastorale des cliniques de Hollande[110]. Le pasteur Doucé créa le10 octobre 1976, le « Centre du Christ libérateur » à Paris[51]. Il s'agissait d'une association d'inspiration chrétienne évangélique qui vit le jour grâce à une allocation accordée par une fondation hollandaise à laquelle participaient des protestants, des prêtres catholiques romains et Norman Pittenger, professeur de théologie anglicane au King’s College de Cambridge (Royaume-Uni)[51]. Le but de ce regroupement était double : aider les minorités sexuelles (homosexuels, transsexuels, sado-masochistes, pédophiles) et favoriser une compréhension plus profonde de leur situation par la société et les dénominations chrétiennes[51]. De nombreux groupes se créèrent au sein du « Centre du Christ Libérateur » aux côtés des homosexuels : travestis, transsexuels, pédophiles[51]. Le pasteur Doucé fut rejeté par la Fédération protestante de France, ce qui lui retira le soutien du Conseil Œcuménique des Eglises[110] et plaça le mouvement aux marges de l'Église, dans une situation protestaire[51], lui laissant la liberté de mener une politique de bénédiction d’amitiés scellant devant Dieu la volonté de vivre ensemble de deux homophiles[51]. Le livre référence du Centre était l'ouvrage collectif Dieu les aime tels qu’ils sont, Pastorale pour homophiles paru en 1968 aux Pays-Bas[111].
Les Églises luthériennes et réformées
Pour la Fédération protestante de France, l'homosexualité est une mauvaise orientation de l'affectivité[112], mais non pas un « sous-développement » de celle-ci. La première réflexion de la Fédération protestante sur le sujet date de 1975[113]. Depuis, sa position n’a cessé de s’élargir. On note d'ailleurs une différence entre réformés et luthériens d'une part, et les évangéliques d'autre part : 8 % des premiers considèrent l'homosexualité comme une maladie, 63 % des seconds la considèrent comme un péché[112]. Un enquête d'opinion commandée par la Fédération protestante de France, réalisée par l'institut CSA du 24 mars au 21 août 1995, a montré que les protestants sondés à considérer l'homosexualité, entre autres, comme une « affaire personnelle sont nombreux[112]. Lors du Synode national de l'Église reformée de France à Soissons, du 24 au 27 mai 2001, sur les « Sacrements »[114], les réformés français ont affirmé des convictions fortes « qui devraient être confrontées, dans les prochains mois, à une réflexion sur l'accueil des personnes homosexuelles. » Parmi les vœux adoptés figurent deux demandes : « la question du ministère des personnes homosexuelles dans l'Église » et « les demandes de bénédiction des couples homosexuels »[112],[115]. A l'issue du Synode, le Conseil permanent luthéro-réformé (réunissant l’ECAAL[116], l’EELF[117], l’ERAL[118], et l'ERF[119]) a mandaté un groupe de travail composé de quatre pasteurs (Gerard Krieger, Bernard Sturny, Mayanga Pangu, Michel Cordier), un théologien (Jean-Daniel Causse), un psychiatre (Raymond Heintz), un médecin (Nadine Davous) pour rédiger le document de travail Église et homosexualité, finalisé en juillet 2002 par les pasteurs Michel Cordier et Gérard Krieger, puis largement diffusé[115]. Finalement, en février 2004, le CPLR (Conseil permanent luthéro-réformé, actuelle Communion protestante luthéro-réformée), publia un texte bref et clair portant sur trois points : oui à l'accueil de personnes homosexuelles dans l'Église, non à l'appel par une église locale d'un pasteur homosexuel, non à un culte de bénédiction d'un couple homosexuel[120]. Cependant, le Livre noir, gris, blanc de l’homophobie religieuse, publié en mai 2010 par « La Maison verte », mission populaire évangélique et le mouvement « David et Jonathan », « l’avis du CPLR laisse une impression très mitigée. Ce texte n’est pas porté par l’ensemble des églises de la FPF, mais uniquement par sa composante pluraliste luthéro-réformée ; le sujet porte à débat avec les communautés et fédérations évangéliques aux positions plus tranchées. De plus, il apparaît nettement comme un texte de compromis qui laisse chacun(e) sur sa faim : les plus conservateurs, choqués de l’accent initial sur l’accueil inconditionnel des personnes homosexuelles ; les plus libéraux, heurtés par la tiédeur des positions sur l’accueil liturgique des couples de même sexe et l’accès au ministère des personnes de même sexe[121] ».
Les Églises évangéliques
Les Églises évangéliques françaises, quant à elles, se sont rassemblées pour s'opposer au pacte civil de solidarité[112]. L'Alliance évangélique française, membre de l'Alliance évangélique européenne et de l'Alliance évangélique universelle, a adopté, le 12 octobre 2002, par le biais de son conseil national, un document intitulé Foi, espérance et homosexualité, dans lequel l'homophobie, la haine et le rejet des homosexuels sont condamnés, mais qui refuse les pratiques homosexuelles et la pleine appartenance à l'Église des homosexuels non-repentis et des personnes approuvant ces pratiques. Les personnes homosexuelles sont ainsi appelées à vivre dans le célibat et la chasteté. D'autre part, l'Alliance évangélique désapprouve « l'accès au ministère pastoral de personnes qui se déclarent homosexuelles ou qui pratiquent l'homosexualité » et « la bénédiction d'unions homosexuelles ». Ces positions sont inhérentes au fait que « le mariage hétérosexuel monogame est la seule forme d'union que Dieu a prévue pour les relations sexuelles », doctrine fondée sur les Écritures[122]. La Fédération évangélique de France (FEF) avait défendu les mêmes analyses dans son document de prise de position datée d'avril 2001[123]. Elle plaçait « l’homosexualité parmi les autres déviations et/ou transgressions d’ordre sexuel, telles : adultère, impudicité, inceste, pédophilie, zoophilie, nécrophilie, et dont certainement sont parfois appelées « abominations » et affirmait que « reconnaître et légaliser des unions homosexuelles est un signe de dégradation de notre société, préjudiciable à terme à l’humanité ». Le 4 juin 2004, le CPDH (Comité protestant évangélique pour la dignité humaine), dans son communiqué « À propos du « mariage » homosexuel », a refusé l'institutionnalisation de la simple « préférence » que constituerait l'orientation homosexuelle, affirmé, par conséquent, qu' « il n'est pas discriminatoire de traiter inégalement des choses inégales » et défendu « le droit à la liberté d'expression pour ceux et celles qui ont la conviction que la pratique homosexuelle n'est pas un facteur d'épanouissement ni d'équilibre des personnes »[124]. Le refus du mariage homosexuel[125] se retrouve également dans les vœux du Congrès de la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France (FEEBF), réuni à Seloncourt, du 20 au 22 mai 2004, et dans la réaction des Églises réformées évangéliques indépendantes (EREI) au texte déjà évoqué du Conseil permanent Luthéro-Réformé sur Église et personnes homosexuelles. Ces Églises approuvent « le refus de procéder à la bénédiction de couples homosexuels », mais rejette « l’accueil inconditionnel des personnes homosexuelles au sein de l’Église en qualité de membres », personnes homosexuelles qui doivent « changer de vie et à renoncer aux pratiques que la Bible réprouve ».
L'Italie
La Chiesa Evangelica Valdese (Église évangélique vaudoise), dès 1980, accueillit dans son centre « Agapè » les rencontres du groupe « foi et homosexualité ». En 1984, fut publié un rapport intitulé La Sexualité dans la Bible et le temps présent, réfutant les préjugés traditionnels à l'encontre de l'homosexualité et informant que l'on ne peut « demander à l'homosexuel de réprimer ou refuser sa propre homosexualité sans faire violence à la dignité de sa personne »[102]. En 1994, un groupe de pasteur signa une déclaration soutenant, contrairement à l'Église catholique romaine, la recommandation du Parlement européen sur la reconnaissance des droits des citoyens homosexuels à une cohabitation stable[102]. En 2000, l'Église accueillit favorablement l'organisation de la World Gay Pride, à Rome[102]. Dernièrement, fin août 2010, le synode commun aux protestants vaudois et méthodistes italiens, réuni à Torre Pellice dans les vallées vaudoises italiennes, décida d’autoriser les bénédictions de couples homosexuels à l’église, sous certaines conditions. La pasteure Janique Perrin de la Commission « Foi et homosexualité » indiqua lors de la conférence de presse : la pasteur Janique Perrin de la Commission « foi et homosexualité » à la conférence de presse : « Nous sommes attentifs à l’accompagnement pastoral des couples homosexuels, comme aussi aux aspects liturgiques les concernant. Par bénédiction [de ces couples à l’église] nous entendons un acte par lequel grâce est rendue à Dieu pour ses dons. Et nous croyons que l’amour est un don merveilleux. » Un de ses confrère rappela la nécessité de faire une nette distinction entre le mariage civil (comportant des droits et devoirs précis) et la bénédiction d’union de vie non reconnue par l'État italien. Avant le synode, un groupe de vaudois, dont un membre du Parlement italien avait publié une annonce payante dans l’hebdomadaire protestant Riforma pour mettre en garde contre les bénédictions d’homosexuels qui risquent, selon eux, de diviser les Églises et d’affecter les relations œcuméniques[126].
L'Afrique
Plusieurs Églises protestantes africaines, notamment nigérianes et rwandaises ont, pour la plupart, marqué leurs distances avec l'Église épiscopale américaine, après l'ordination de Robinson en 2003[127]. Selon Alex Siewe, de l’hebdomadaire Jeune Afrique, « l’Église a condamné sans réserve l’homosexualité pendant la guerre coloniale; les régimes marxistes ou de parti unique ont présenté plus tard ces pratiques comme une déviance propre à la bourgeoisie, conséquence du capitalisme décadent; aujourd’hui, c’est paradoxalement au nom d’un retour à des valeurs ancestrales africaines que le sujet est combattu avec véhémence comme une maladie occidentale »[127]. Cette situation est paradoxale, puisque des recherches ont constaté que l'homosexualité existait en Afrique pré-coloniale[128]. Elle était souvent le privilège des élites et des puissants[129]. Dans la plupart des communautés, il existait des relations très étroites, y compris sous l'aspect physiques, entre personnes du même sexe, même si la contrainte sociale obligeait à prendre un ou une partenaire (sans même l'épouser) et à mettre au monde des enfants[128]. Cependant, des changements sont en cours. La pandémie du syndrome d'immunodéficience acquise (S.I.D.A.) a suscité une nouvelle réflexion sur les questions sexuelles[128]. De nombreuses paroisses chrétiennes ont réalisé que des personnes homosexuelles faisaient partie de la population et qu'il était absurde de nier ce fait[128]. De plus en plus, émerge l'idée que les relations sociales en Afrique n'ont pas été dépeintes de façon convenable et que les Églises ont souvent été à l'origine de l'occultation de certains aspects[128]. Des chrétiens pratiquants sont membres des associations de gays et de lesbiennes qui se sont fondées discrètement ou même secrètement et vivent maintenant au grand jour. Ces associations (Rainbow Project en Namibie, GALZ au Zimbabwe, Coalition nationale pour l'égalité des gays et des lesbiennes en Afrique du Sud, LEGATRA, Associations des personnes homosexuelles et transsexuelles, en Zambie) s'opposent aux condamnations publiques de l'homosexualité telles que celles proférées par les présidents du Zimbabwe, du Kenya, de Namibie, et de Zambie[128]. Ces chrétiens membres invitent leurs églises à soutenir ces associations[128]. D'ailleurs, au Zimbabwe, il s'est formé un groupe chrétien au sein des GALZ, animée par une pasteure baptiste[128]. Dans un pays, comme le Nigeria, où l'homosexualité est interdite et, où, dans les États du Nord appliquant la Charia, les relations entre personnes du même sexe sont passibles de lapidation à mort, Rowland Jide Macaulay, pasteur homosexuel de l’Universal Fellowship of the Metropolitan Community Churches, a lancé, en septembre 2006, à Lagos, la capitale nigériane, la House of Rainbow, seule église à accepter les fidèles quelle que soit leur orientation sexuelle[130] : « Je sais ce que c'est d'être gay dans la société nigériane conservatrice, forcé de vivre dans un placard et même apeuré de parler de votre orientation sexuelle à l'église. (…) L'église est censée être le lieu où nous apparaissons vrais les uns envers les autres et envers Dieu ».
Les Assemblées Quakers
La Religious Society of Friends (Société religieuse des Amis ou Quakers) publia, par le biais de son Social Responsibility Council[131], en 1963, un ouvrage intitulé Toward a Quaker View of Sex[132] (« Vers une vision quaker de la sexualité ») qui exposait des vues très libérales et fit beaucoup dans le changement d'attitude envers les personnes homosexuelles[51],[133]. En 1973, le débat continua d'être nourri par la publication de David Bladmires, Homosexuality from the Inside. The living experiences of a gay Quaker[133] (« L'homosexualité telle que nous la vivons. L'expérience de vie d'un Quaker gay »). L'auteur y détruisait des stéréotypes tel que celui de l’homophile initiateur qui convertit à l’homophilie et affirmait que l’homosexuel peut vivre une relation d’amour, qu’il doit affirmer son identité sexuelle et ainsi être accepté par tous[51]. En 1987, le Meeting for Sufferings (en) (MfS, comité exécutif du Britain Yearly Meeting (en) (Assemblée annuelle de Grande-Bretagne)), reconnut qu'il n'y avait pas de raisons essentielles à ce que ne soient pas célébrées des unions de personnes de même sexe[133]. Cette décision fut formellement inscrite au Quaker Faith and Practice (« Foi et Pratique », Livre de discipline quaker) en 1994[133]. En 2003, le Monthly Meeting (MM, Assemblée mensuelle) de la région du Nottinghamshire et du Derbyshire (Angleterre) demanda au Meeting for Sufferings si la législation sur le partenariat civil pouvait inclure une célébration religieuse[133]. En 2006, l'Assemblée de Pontrefact (Angleterre) écrivit au Meeting for Sufferings afin que des progrès soient faits concernant la célébration et la reconnaissance des unions de même sexe dans le cadre d'un Meeting for worship (en) (M.F.W., culte quaker)[133]. En 2006, le Quaker Life (en), département central du Britain Yearly Meeting, mit en mouvement le processus qui conduisit en juin 2008 à la tenue de la conférence de Woodbroke (en) sur la reconnaissance des partenariats homosexuels[133]. Cette conférence, préparée par un Quaker Life Working Group, sous les auspices du Britain Yearly Meeting (BYM)[133], manifesta, cependant, un certain nombre de tensions.
L’UFMCC, une Église œcuménique et gay friendly
Les Metropolitan Community Churches (MCC, littéralement « Églises communautaires urbaines », officiellement, en français, « Églises chrétiennes œcuméniques[134] »), rassemblées dans l’Universal Fellowship of Metropolitan Community Churches (UFMCC, « Fédération internationale des Églises chrétiennes œcuméniques »), dont les membres sont majoritairement homosexuels[135], trouvent leur origine dans la première église fondée à Los Angeles, en 1968, par le révérend Troy Perry (en), avant les émeutes de Stonewall de 1969 et les fêtes et défilés de la fierté gay et lesbienne[136]. Troy Perry, ancien ministre de l'église pentecôtiste Church of God of Prophecy (en)[136], conscient de son orientation homosexuelle et souffrant de la stigmatisation sociale qui lui était attachée, considéra que la seule solution était d'établir une Église dédiée au soutien spirituel et à la formation religieuse de la communauté gay et lesbienne[136]. C'est dans son living-room que se tint le premier service de cette nouvelle Église, le 16 octobre 1968[136], service qui rassembla onze hommes et une femme (d'origine catholique, protestante ou juive, dont un couple hétérosexuel). Le mouvement se développa à tel point que, le 7 mars 1971, le service de dédicace du nouveau bâtiment acquis en propre par l'Église, rassembla 1012 personnes[136]. Le 28 juin 1970, Troy Perry et deux de ses amis, Morris Kight et le révérend Bob Humphries, fondèrent le Christopher Street West (en) (du nom de la rue de New York où eut lieu la fameuse rébellion du Stonewall Inn), la première parade et fête de la fierté gay et lesbienne[137]. Les MCC représentaient, en 2003, plus de 300 églises à travers le monde, et plus de 40000 membres répartis en 18 pays[136]. Elles constituèrent également le lieu de naissance de douzaines d'organisations gays et lesbiennes ou de projets de justice sociale[136]. Les MCC demandèrent, en 1990, à devenir membre du National Council of the Churches of Christ in the U.S.A. (Conseil National des Églises du Christ des États-Unis)[138], partenariat œcuménique d'Églises. Elles procédèrent également à l'union de plusieurs couples de même sexe lors de la Gay/lesbien/bisexual Pride de New York en 1994, marche qui commémorait le 25e anniversaire de Stonewall[92].
D'autres mouvements
Articles détaillés : Homosexualité chez les Témoins de Jéhovah et Perception mormone de l'homosexualité.L' Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours déclare qu’elle souhaite officiellement la bienvenue à ses membres gays et lesbiens, sous certaines conditions. Elle enseigne que les sentiments homosexuels sont peut-être innés, et que, bien que ceux-ci soient parfois non désirés, ils peuvent et doivent être contrôlés. Les membres gays et lesbiens doivent donc être totalement abstinents [139].
Notes et références
- (en) Patricia Simons, « Il Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi) (1477-1549) », GLTBQ (An encyclopedy of gay, lesbian, bisexual, transgender, & queer culture). Article en ligne. Référence citée par Dominique Fernandez, L'Amour qui ose dire son nom. Art et homosexualité, Stock, Paris, 2001, p. 94 : [Parlant de l'homosexualité] « En revanche, nombreux sont les peintres et sculpteurs dont l'œuvre trahit une arrière-pensée incontestable. De la part de Sodoma, surnom éloquent d'un peintre qui s'appelait de son vrai nom Giovanni Antonio Bazzi, on ne s'en étonne pas. ». D'autres sources mettent en doute l'homosexualité de l'artiste. Cf.
- Texte en ligne. Du moins selon les formulations du Catéchisme de l'Église Catholique, partie III, section I, chapitre 1, article 8, §. 2.
- Texte en ligne. Catéchisme de l'Église catholique, partie III, section II, chapitre II, article 6, §. 2.
- David Hope in (en) The Anglican Communion and Priestly Celibacy. Texte en ligne. Le terme est employé par l'évêque de Londres,
- Ier siècle et le VIe siècle siècle, Michalon, 2010, p. 170. John Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, Paris, Gallimard, 1985, p. 161. Référence citée par Éric Stemmelen, La religion des seigneurs. Histoire de l'essor du christianisme entre le
- Ier siècle et le VIe siècle siècle, Michalon, 2010, p. 169-170 Éric Stemmelen, La religion des seigneurs. Histoire de l'essor du christianisme entre le
- Ier siècle et le VIe siècle siècle, Michalon, 2010, p. 171. John Boswell, Christianisme, tolérance sociale et homosexualité, Paris, Gallimard, 1985, p. 117. Référence citée par Éric Stemmelen, La religion des seigneurs. Histoire de l'essor du christianisme entre le
- le livre IX du Code de Théodose et le livre IX du Code Justinien. Codex Theodosianus (Code de Théodose), livre IX, titre VII, §. 3 et Codex Justiniani Augusti (Code de Justinien), livre IX, titre IX, §. 30 (31). Voir
- la Collatio 5 et Codex Theodosianus (Code de Théodose), livre IX, titre VII, §.6 le livre IX du Code de Théodose. Collatio Legum Mosaicarum et Romanarum (Collection des lois mosaïques et romaines) 5, 3, §. 1 et 2. Voir
- Novella Constitutio (Nouvelle constitution) de Justinien n ° 77.
- jacobite d'Antioche, t. 2; Leroux, Paris, 1901, p. 221. Michel le Syrien, Chronique, livre IX, chapitre 26, in : J. B. Chabot (éd.et trad.), Chronique de Michel le Syrien, patriarche
- J. McNeil, L'Église et l'homosexualité, un plaidoyer, Labor et Fides, Genève, 1982, p. 78.
- Novella Constitutio (Nouvelle constitution) de Justinien n° 141. Cf. Les Novelles de l'empereur Justinien: Suivies des Novelles de l'empereur Léon, Volume 2, Metz, Lamort, 1807, p. 291-293.
- texte en anglais. Lex Visigothorum, livre 3, titre 5, loi 5. Voir le
- Jean-Claude Guillebaud, La Tyrannie du plaisir, Éditions du Seuil, coll. « Points », 1990.
- Christianisme, tolérance sociale et homosexualité. John Boswell, Les unions de même sexe dans l'Europe antique et médiévale, Fayard, Coll. « Nouvelles études historiques », Paris, 1996, 540 p. Voir un commentaire de l'ouvrage du même auteur
- (en) Brent D. Shaw, « A Groom of One's Own ? », Same-Sex Unions in Premodern Europe by John Boswell, The New Republic, 18 juillet 1994, p. 33-41. Voir l'article en ligne.
- Voir, par exemple Mgr Thomas M. J. Gousset, Théologie morale à l'usage des curés et des confesseurs, T. 1, 5e édition, Jacques Lecoffres, Paris, 1848, p. 296-305.
- texte complet traduit en français. Pie X, Résumé de la Doctrine chrétienne ou Grand Catéchisme, 1905, Édition française : imprimatur de Langres, 10 août 1906; édition Martin-Berret, imprimeur de l'évêché de Langres. Partie 5, chapitre 6, questions 966-967. Voir le
- texte latin et des extraits en anglais. Sacré Congrégation du Saint Office (L.+ S. A. Card. Ottaviani), Instruction Crimen sollicitationis, 16 mars 1962. Voir le
- « (...) quodcumque obscœnum factum externum, graviter peccaminosum, quomodocumque a clerico patratum vel attentatum cum persona proprii sexus ».
- Selon le Code de droit canonique de 1917, canon 88, §. 2 : un mineur est un enfant impubère, jusqu'à l'âge de 14 ans pour un garçon et de 12 ans pour une fille.
- texte en ligne. Catéchisme de l'Église catholique, promulgation : 11 octobre 1992, publication solennelle : 7 décembre 1992, partie III, section II, chapitre II, article 6, §. 2, alinéas 2358-2359. Voir le
- Cf. infra.
- Texte complet en ligne. Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal Franjo Šeper, Persona Humana, 29.12.1975.
- Texte complet en français de la Lettre Homosexualitatis Problema en ligne. Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal Joseph Ratzinger, Homosexualitatis Problema (Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles.
- Texte complet en ligne. Catéchisme de l'Église catholique.
- Texte complet en ligne. Catéchisme de l'Église catholique, partie III, section II, chapitre II, article 6, §. 2, alinéas 2337-2359.
- (en) Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal Joseph Ratzinger, Some considerations concerning the response to legislative proposals on the non-discrimination of homosexual persons. Texte complet en ligne.
- Texte complet en ligne. Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal Joseph Ratzinger, « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles ».
- Congrégation pour l'Éducation catholique (cardinal Zenon Grocholewski), Instruction de la Congrégation pour l'Education catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux Ordres sacrés, 4 novembre 2005.
- Article en ligne. Voir la dépêche du correspondant du journal Libération en date du 30 novembre 2005, 4h43.
- Article en ligne. Cf. l'article de Nicolas Senèze « Pour l'Église, un père et une mère sont indispensables à l'enfant. » paru dans le journal catholique La Croix, 15 février 2007.
- Interview complète en ligne. Voir l'interview réalisée par Claire Lesegretain réalisée dans le journal catholique La Croix le 19 juin 2006.
- article en ligne. Julien Bosseler, « Monseigneur Léonard. « Dans quelques années, je risquerai la prison ». »,Télé Moustique, 4 avril 2007, pp. 4-10. Voir l'
- synode des évêques, 7 octobre 2005, Cohérence eucharistique des politiciens et des législateurs. Voir son discours lors de l'assemblée générale ordinaire du
- article en ligne. « L'homosexualité ? Une maladie comparable à l'anorexie », site de 7 sur 7, 24 janvier 2010. Voir l'
- article en ligne. « Le numéro deux du Vatican lie pédophilie et homosexualité », Le Monde, 12 avril 2010. Voir l'
- article en ligne. Constance Jamet, « Pédophilie et homosexualité : le Vatican s'explique », Le Figaro, 14 avril 2010. Voir l'
- Magnus Hirschfeld distinguait les pédophiles (ceux qui cherchent les enfants non pubères), les éphébophiles (attirés par les adolescents de 15 à 22 ans), les androphiles (qui s’intéressent aux hommes de 20 à 50 ans) et les gérontophiles (qui aiment les hommes mûrs et les vieillards). Il signalait que les pédophiles et gérontophiles sont des groupes minoritaires. Hirschfeld, fondateur de l’Institut des sciences sexuelles de Berlin en 1918, était aussi un militant allemand de la cause homosexuelle masculine. Il s’inscrivit dans la lignée des travaux de Karl Heinrich Ulrichs, défenseur du caractère inné de l’homosexualité. Voir Patrick Garaud, Contribution à l’analyse de l’homosexualité à l’île de La Réunion, thèse pour obtenir le grade de docteur de l’université de La Réunion, 30 novembre 2004, p. 21. Voir la thèse en ligne. Dan son ouvrage, Anomalies et perversions sexuelles (Corréa & G. Le Prat, 1957), le sexologue
- (it) Marco Tosatti, « Uno psichiatra per Bertone », La Stampa.it, 21 avril 2010. Voir l'article en ligne.
- Le John Jay report est le nom couramment donné à une étude de 2004 réalisée par le John Jay College of Criminal Justice. Son véritable titre est La Nature et l'ampleur du problème des abus sexuels sur mineurs par les prêtres et les diacres catholiques aux États-Unis. Étant l'étude la plus fournie concernant les abus sexuels sur mineurs par des clercs de l'Église catholique romaine dans ce pays, c'est la source de statistiques la plus couramment employée sur ce sujet.
- (de) Mémorandum - (fr) traduction par le journal Témoignage Chrétien
- (de) Liste des signataires en ligne "Theologieprofessorinnen und -professoren aus nicht-deutsch-sprachigen Ländern, die ihre Unterstützung bekundet haben (71)" bas de la page de la
- Zenon Grocholewski Instruction de la Congrégation pour l'Education catholique sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux Ordres sacrés, 4 novembre 2005, signée du cardinal
- Catho-Homo-Courage, Courage. Consulté le 2010-09-20. Voir le site en ligne
- conférence de l'abbé Paul N. CHECK, prêtre du diocèse catholique romain de Bridgeport, dans le Connecticut (États-Unis), directeur de « Courage international » Voir également la
- site en ligne. Voir le
- texte en ligne. « L'histoire de D&J - Naissance et intuitions », Historique complet de D&J, août 2005. Voir le
- André Baudry, à partir de sa revue Arcadie. Il souhaitait promouvoir l'homophilie, l'amour du semblable, non seulement à travers la sexualité mais aussi comme un lien affectif entre deux hommes. Le groupe « Arcadie » fut dissous en 1982. Fondé en 1948 par
- article en ligne sur le site de l'auteur. Régis Dericquebourg, « L’homosexualité comme phénomène social » in L’homosexuel(les) dans les sociétés civiles et religieuses, Strasbourg, Cerdic publication, 1985. pp 145-163. Voir l'
- texte en ligne. « D&J dans l'histoire du mouvement homosexuel. Une force tranquille (1972-2000) », Historique complet de D&J, août 2005. Voir le
- site en ligne. Cf. son
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- article en ligne Jeffery P. Dennis, « Gay and Lesbian Churches and Synagogues », in GLTBQ (An encyclopedy of gay, lesbian, bisexual, transgender, & queer culture). Voir l'
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- page en ligne du site « netministries.org ». « Welcome to Eucharistic Catholic Church ». Voir la
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- site de l'Église catholique eucharistique. Voir le
- l'article complet en ligne. Alexis Fricker, « Alexis II fustige les homosexuels sous les applaudissements d'une partie du Conseil de l'Europe et le silence des médias »., Site en ligne Europe & US, jeudi 4 octobre 2007. Voir
- Interfax datée du 19 juillet 2010. Selon une dépêche de l'agence russe
- l'article en ligne.. Inma Alvarez, « Le patriarche Kirill partage la vision du pape sur de nombreuses questions, comme le sacerdoce des femmes et l´homosexualité », Site en ligne Zenit, le monde vu de Rome, mardi 20 juillet 2010. Voir
- l'article en ligne. George Conger, « Grèce: l'Église dit non au contrat d'union civile », Site en ligne religiousintelligence.co.uk, 19 mars 2008; texte désormais inaccessible mais traduit en français par le blog Saint Materne. Voir
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- le texte en ligne. Marc Costa de Beauregard, Théologie de la sexualité. Le sens de la distinction du masculin et du féminin (homosexualité et hétérosexualité). Essai d'une interprétation chrétienne de la question homosexuelle, novembre 2001, p. 28. Voir
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- article en ligne. « États-Unis: les méthodistes disent oui à la pleine communion avec les luthériens », Site du mensuel de l'Église réformée vaudoise Bonne Nouvelle, 16 mai 2008. Voir l'
- article en ligne. « L’Église presbytérienne américaine autorise l’ordination d’homosexuels », site de la-Croix.com, 11 mai 2011, 17h49. Voir l'
- article en ligne. Voir aussi Paul Ohlott, « États-Unis : l’Église presbytérienne pourrait accepter l’ordination des personnes homosexuelles », site « Actu-Chretienne.Net », 21 juillet 2010. Voir l'article en ligne. « États-Unis: les presbytériens vers l'ordination de clergé homosexuel », site du mensuel de l'Église réformée vaudoise Bonne Nouvelle, 17 août 2010. Voir l'
- article en ligne. Thierry Delay est pasteur de l’Église unie Saint-Jean à Montréal. Voir aussi Site officiel de l'Église Unie du Canada, version française. Thierry Delay, Comment le débat sur l'homosexualité s'est posé et a été mené dans l'Église unie du Canada, Site « Culture et foi », Dossier Homosexualité. Voir
- article en ligne. Daphné Angiolini, « Une Église progressiste - Pour un partage définitif entre l'Église et l'État », journal québécois Le Devoir, 26 mars 2005. Voir
- site officiel de la paroisse.. Voir le texte de la déclaration sur le
- article en ligne, pp. 24-25. Cet article se réfère à l'ouvrage d'Isabelle Graesslé, Pierre Bühler, Christoph D. Müller (éd.), Qui a peur des homosexuel-les ?: Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, Genève, 2001. Jean Vilbas, « Le débat dans les Églises réformées », Ensemble, n°182, mai 2003. Article paru dans Parole protestante, n° 95, mai 2001. Voir l'
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- article en ligne. Anna Lund, « Les Églises scandinaves divisées sur l'homosexualité », magazine Têtu, 14 novembre 2005. Voir l'
- article en ligne. « L'Église luthérienne du Danemark et les mariages homosexuels », site « Protestants dans la ville », 6 septembre 2010. Voir l'
- l'article en ligne.. Voir la dépêche de l'AFP en date du 22 octobre 2009, journal suisse de la Tribune de Genève. Voir
- article en ligne. « Écosse: L'Église évite un débat ruineux sur les prêtres homosexuels », Site du mensuel de l'Église réformée vaudoise, Bonne Nouvelle. Voir l'
- site de l'Église. Voir les résolutions de cette Assemblée, §. 34, sur le
- site en ligne de VoGay et l'article « un nouveau groupe inclusif à Lausanne », site du Carrefour de Chrétiens Inclusifs, 21 septembre 2010. Voir en ligne. Voir le
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- La Sexualité : pour une réflexion chrétienne, FPF, 1975; L’Homosexualité : éléments de réflexion, FPF, 1994; Éléments de réflexion sur la famille, la conjugalité et la filiation, FPF, 1998; Déclaration à propos du PACS, FPF, 1998.
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- l'article en ligne. « Église et Homosexualité : la réflexion du Conseil presbytéral en 2003 », article publié sur le site de l’Oratoire du Louvre. Voir
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- le texte en ligne. « La Maison verte », « David et Jonathan », Livre noir, gris, blanc de l’homophobie religieuse, Livre 1 : homophobie dans les églises chrétiennes, 17 mai 2010, à l'occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, p. 10. Voir
- document complet en ligne sur le site de l'Alliance évangélique française. Voir le
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- texte complet du communiqué en ligne sur le site du périodique de l'Église évangélique méthodique, Le Messager chrétien. Voir le
- les quelques positions évangéliques sur l'homosexualité rassemblées sur le site des CAEF. (Communautés et assemblées évangéliques de France). Voir
- article en ligne. « L'Église vaudoise d'Italie et les mariages homosexuels », site « Protestants dans la ville », 6 septembre 2010. Voir l'
- article en ligne. Antonio Garcia, « [Afrique] L’homosexualité est toujours un tabou », RFI, archive du 15 novembre 2006. Voir
- Isabelle Graesslé, Pierre Bühler, Christoph D. Müller (éd.), Qui a peur des homosexuel-les ?: Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, Genève, 2001, p. 163-166.
- Levee Kadenge, « Sexuality in the African Context », exposé présenté lors du deuxième séminaire sur Gender, Sexuality and Chrisitan Church in Zimbabwe, mai 1998. Référence donnée par Isabelle Graesslé, Pierre Bühler, Christoph D. Müller (éd.), Qui a peur des homosexuel-les ?: Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, Genève, 2001, p. 16", note 8.
- article en ligne. Habibou Bangré, « Une Église ouvre ses portes aux homosexuels », magazine Têtu, 3 novembre 2006. Voir l'
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- (en)Steven Walton, Conference on Committed Partnerships. Woodbrooke from Monday 2nd June to Wednesday 4 June 2008, A Quiet Word, juillet-août 2009, pp.3-4. Voir la revue en ligne sur le site des Quakers de Leeds.
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- (en) « Rev. Troy D. Perry Biography, Founder of Metropolitan Community Churches and Gay Rights Activist ». Voir l'article en ligne paru sur le site du révérend Perry.
- Isabelle Graesslé, Pierre Bühler, Christoph D. Müller (éd.), Qui a peur des homosexuel-les ?: Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, Genève, 2001, p. 160.
- Texte en ligne. Dieu aime ses enfants.
Annexes
Bibliographie
Ouvrages scientifiques
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- John Boswell, Les unions de même sexe dans l'Europe antique et médiévale, Fayard, Coll. « Nouvelles études historiques », Paris, 1996, 540 p.
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- Mark Jordan, L'Invention de la sodomie dans la théologie médiévale, Paris, EPEL, 2007.
- Patrick Négrier, Contre l'homophobie. L'homosexualité dans la Bible, Cartouche, 2010.
- Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'Homosexualité dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genève, 2005.
Ouvrages doctrinaux
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- Tony Anatrella, Le règne de Narcisse - Les enjeux du déni de la différence sexuelle, Ed. Presses de la Renaissance, 2005, 252 p.
- Philippe Auzenet[2], Parler de l'homosexualité, Editions du Jubilé-Sarment, 2006, 320 p.
- Collectif[3], À propos de l'homosexualité, Ed. Kerygma, 1994, 55 p.
- Collectif[4], Homosexualité aujourd'hui, Ed. Barnabas, 94 p.
- Collectif[5], Foi, espérance et homosexualité, Ed. MB, 2000, 88 p.
- Jean-Baptiste Edart[6], Innocent Himbaza[7] et Adrien Schenker[8], Clarifications sur l'homosexualité dans la Bible, Paris, Ed. Cerf, 2007. (ISBN 978-2-204-08336-2).
- Evangile et liberté[9], no 163, février 2003.
- Isabelle Graesslé[10], Pierre Bühler, Christoph D. Müller (éd.), Qui a peur des homosexuel-les ? : Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, Genève, 2001
- Journées internationales de jurisprudence canonique (1985), Jean Schlick, (éditeur scientifique), Marie Zimmermann, (éditeur scientifique), L'Homosexuel(le) dans les sociétés civiles et religieuses, Cerdic, Coll. « Recherches institutionnelles », Sous-coll. « Droit et Églises », no 15, Strasbourg, 1985, 166 p.
- Xavier Lacroix[11] (dir.), L'Amour du semblable : questions sur l'homosexualité, [session, 1994], Éd. du Cerf, Coll. « Recherches morales », Sous-coll. « Positions », 1995, 225 p.
- Claire Lesegretain[12], Les chrétiens et l'homosexualité : l'enquête, Presses de la Renaissance, 2004, 402 p.
- « La Maison verte[13] », « David et Jonathan », Livre noir, gris, blanc de l’homophobie religieuse. Livre 1 : homophobie dans les églises chrétiennes, 17 mai 2010, 31 p.
- J. J. Meylan[14], A. Ostertag, L'amour mal-aimé, Ed. Vivre, 2005, 104 p.
- Thomas E. Schmidt[15], L’Homosexualité - Perspectives bibliques et réalités contemporaines, Ed. Excelsis, 2002, 256 p.
- Xavier Thévenot (de)[16], Homosexualités masculines et morale chrétienne, Éd. du Cerf, Paris, 1985, Coll. « Recherches morales », no 9, 326 p.
- Xavier Thévenot, Mon fils est homosexuel !: comment réagir ?, comment l'accompagner ?, Éd. Saint Augustin, « L'aire de la famille », Saint-Maurice (Suisse), 2001.
- Jean Zumstein[17], « Sur l'amour dans la Bible », Cahiers bibliques, no 39, (en vente 47, rue de Clichy, Paris, France).
Ouvrages hétérodoxes
- « David et Jonathan[18]», Les homosexuels ont-ils une âme ?, L'Harmattan, Paris, 2008, 244 p.
- Daniel Helminiak[19], Ce que la Bible dit vraiment de l'homosexualité, Institut Sanofi-Synthélabo, Les Empêcheurs de penser en rond, 2005.
- John J. McNeill[20], L'Église et l'homosexuel: un plaidoyer. Suivi d'un dossier critique, Labor et Fides, Genève, 1982.
- Guy Ménard, De Sodome à l’Exode : jalons pour une théologie de la libération gaie, Laval (Canada), G. Saint-Jean, 1982.
- Jacques Perotti, Un prêtre parle : "Je ne peux plus cacher la vérité", édition Filipacchi, 1995.
Notes
- Positionnement catholique romain. Voir ci-dessus, Église catholique romaine.
- Pasteur protestant itinérant.
- Positionnement protestant évangélique.
- Réalisé par la Commission éthique de la Fédération évangélique de France, cette brochure aborde les divers aspects de l’homosexualité (médical, psychologique, législatif, historique, biblique et pastoral) avec une très bonne synthèse de l’évolution en France.
- Réalisé par la « Commission de l'Alliance évangélique pour l'unité et la vérité » (ACUTE) en Grande-Bretagne, cet ouvrage résume de manière précise le contexte actuel, l'évolution du débat au sein des églises, les témoignages de la Bible, de la science et de l'histoire, avant de proposer quelques affirmations et recommandations.
- texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf. Est prêtre du diocèse de Rouen, membre de la communauté de l'Emmanuel, bibliste, enseignant à Rome à l’Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. Il est spécialiste de l’anthropologie biblique et de la théologie paulinienne. Voir le
- texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf. Est né au Rwanda, pasteur de l’Église évangélique réformée du canton de Fribourg (Suisse). Il enseigne l’exégèse et la théologie de l’Ancien Testament, ainsi que la littérature juive de l’époque hellénistique et romaine à la Faculté de théologie de l'université de Fribourg. Voir le
- texte de présentation sur le site des Éd. du Cerf. est religieux dominicain catholique romain, professeur émérite d'Ancien Testament à l'université de Fribourg et enseignant à l'École biblique et archéologique de Jérusalem. Voir le
- Revue mensuelle protestante libérale.
- Positionnement protestant.
- présentation en ligne sur le site des Éd. du Cerf. Est professeur de théologie morale à la Faculté de théologie de Lyon dont il est doyen depuis 1997. Il a été, de 1986 à 1994, directeur de l'Institut des sciences de la famille de Lyon. Il est membre du Conseil national de pastorale familiale de l'Église catholique. Voir la
- Reporter au service religion du journal catholique La Croix,
- Fraternité de laMission populaire évangélique, à la fois une paroisse protestante inclusive et un centre d'entraide et de solidarité.
- Au travers d’une réflexion théologique et éthique du pasteur Jean-Jacques Meylan, des observations et réflexions d’une accompagnatrice de personnes blessées dans leur sexualité et de témoignages, une interpellation forte des chrétiens sur l’accueil des homosexuels.
- Ancien professeur de Nouveau Testament à Westmont College.
- présentation en ligne sur le site des Éd. du Cerf. (1938-2004). Était prêtre salésien de Don Bosco et professeur à l'Institut catholique de Paris. Voir la
- Est professeur à la Faculté de théologie protestante de Zurich.
- Mouvement homosexuel chrétien.
- Est prêtre catholique romain et théologien. Il enseigne la psychologie et la spiritualité en tant que professeur de l’University of West Georgia. Il est également psychothérapeute, auteur et conférencier.
- Ordonné prêtre de la Compagnie de Jésus en 1959, est désormais psychothérapeute et théologien universitaire, avec une renommée particulière dans le champ de la théologie queer.
Articles connexes
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